Il n’est jamais trop tard pour éclore, de Catherine Taret : carnet d’une late bloomer

Il n'est jamais trop tard pour éclore, de Catherine Taret : carnet d'une late bloomer

Transposer la botanique en philosophie est un grand écart qui ne me fait pas peur. Je ne suis plus à ça près. Je pense qu’on commence à fleurir quand on touche à sa vérité. Quand on est juste. Quand on est en cohérence avec soi-même. Quand l’âme agit. Ce ne sont que de petits moments au début, de simples soupçons. « On n’est pas bien, là ? » Ben si, on est bien.

L’autre jour, je parlais de cette idée de fleurir tardivement. Ce n’était pas la première fois d’ailleurs, tant j’aime les métaphores florales, et celle de floraison tardive me parle beaucoup, tant il est vrai que, depuis toujours, j’ai l’impression de ne pas vivre sur le même espace-temps que la plupart de mes contemporains. Et l’une d’entre vous, qu’elle en soit remerciée, m’a conseillé ce memoir (cela dit c’était peut-être sur un autre article dans la même veine car je ne remets pas la main sur le commentaire), que j’avais d’ailleurs déjà repéré mais j’imagine que ce n’était pas encore le moment pour moi de le lire. Et maintenant, ça l’est.

Il y a mille raisons pour éclore plus tard que les autres, pour être sur un autre timing, mais sans doute la plus importante est qu’il faut d’abord se construire et savoir qui on est, et que parfois, oui, ça prend du temps, surtout pour ceux qui ont du mal à entrer dans une case. Dans ce journal de bord, Catherine Taret raconte et analyse son cheminement : comment elle a réussi à trouver sa place dans le monde et à fleurir.

Un petit livre inspirant et plein d’humour, qui nous rappelle que dans la vie, tous les chemins sont différents, et que le temps qu’on a l’impression de perdre n’est pas perdu : c’est du temps de réflexion, de construction, d’analyse et de compréhension de soi. On n’est pas en retard, on ne fait pas rien : simplement, trouver sa voie, surtout quand elle n’est pas trop typique et demande qu’on invente quelque chose de nouveau parce que ce qu’on cherche n’existe pas encore, ça ne se fait pas d’un claquement de doigt. Ce parcours finalement initiatique a donc fortement résonné en moi (et résonne avec un de mes projets actuels), il y est question de numérologie, d’astrologie, de voyance et de poésie avec un peu de psy. Il y est question aussi de cette sensation, à un moment, que sa vie est devenue trop petite et qu’on est en train d’étouffer. Alors, il faut casser les murs pour pouvoir fleurir… ça me rappelle ce rêve que j’avais fait et que j’avais raconté je ne sais plus où, et dans lequel j’achetais une maison et je cassais tout à l’intérieur pour tout refaire. Ce que j’ai fait ces trois dernières années. Pour pouvoir fleurir, et je crois que c’est maintenant ! Parce qu’il faut toujours croire dans la poésie de la vie..

Alors je remercie cette lectrice qui m’a remise sur cette piste, et Catherine Taret pour ce livre drôle, émouvant et inspirant !

Il n’est jamais trop tard pour fleurir. Carnet d’une late bloomer
Catherine TARET
Flammarion/Versilio, 2017

7 commentaires

  1. GlobRocker dit :

    J’vais aller m’arroser…

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  2. Emilie dit :

    Je suis ravie que tu aies aimé et qu’il t’ait trouvée au bon moment. Je te l’avais recommandé dans le billet sur la BD de Margaux Motin, car j’étais en train ou je venais de le relire. Quant à moi, je te remercie de partager avec nous ton cheminement, tes questions et tes découvertes. C’est stimulant.

    Aimé par 1 personne

    1. Ah, je l’avais cherché sur l’article sur l’arbre en fleurs tardif, c’est pour ça ! En tout cas merci, ça m’a vraiment éclairée !

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  3. lalieredhair dit :

    Ce livre est sur la liste des livres à me procurer ! J’ai hâte maintenant que j’ai lu ton article !

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    1. Il est vraiment super

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