Histoire naturelle

Histoire naturelle

Je ne sais pas si j’irai un jour à la Martinique, mais ce week-end j’y ai voyagé un peu en mettant dans de petites fioles le sable que mes parents m’ont rapporté. Je me suis émerveillée de la diversité des couleurs (moi qui imaginais les Caraïbes comme une immensité blanche), des textures mais aussi des odeurs ! Et ces noms de plages rigoureusement étiquetées qui forment comme un poème ! Une activité très méditative et poétique que ce voyage immobile à l’autre bout du monde.

Mais pas seulement : il y a aussi ce goût que j’ai toujours eu pour les collections d’histoire naturelle, dont je vous parlais l’autre jour : les pierres et minéraux, que j’ai toujours ramassés avec délectation, les coquillages dont j’ai revu tout le classement en les organisant désormais par espèce et non par années (il ne manque plus que les étiquettes), et le sable donc.

Il y a aussi les collections de végétaux : les feuilles et graines que je ramasse à l’automne, les fleurs que je presse et que je conserve précieusement. J’ai dans l’idée de faire un herbier.

Ajoutons les plumes. D’ailleurs, l’autre jour, j’ai trouvé une plume de paon sur le trottoir, ce qui, on en conviendra, était plutôt inattendu. Mais cohérent, dans ma manière de voir le monde.

Pourtant, j’ai toujours été rétive aux sciences. Je haïssais les sciences physiques et la chimie, et quant aux mathématiques, mieux vaut ne pas en parler. Mais, si je suis honnête, j’aimais beaucoup les SVT, sauf toute la partie qui consistait à étudier le fonctionnement des organes. Mais la géologie (je me souviens que lors de la sortie géologie faite en quatrième, j’avais trouvé un magnifique fossile), les volcans, la tectonique des plaques, je trouvais cela fascinant. J’aimais un peu moins la botanique, parce que ce qui m’intéressais c’était de constituer un herbier, mais pas tellement le fonctionnement des plantes en lui-même.

Et je crois que là est le point : ce qui m’intéressait, c’est la dimension esthétique et poétique de l’histoire naturelle. Symbolique, aussi. Ce qui suscite la rêverie sur l’immensité du monde, sur les forces terrestres. Et je crois que ce sera le cœur de mon nouveau projet, dont je ne peux pas encore parler plus avant non pour préserver le secret mais tout simplement parce que je ne sais pas encore ce qu’il sera. Mais je sais qu’il y sera question de coquillages, de plantes, de plumes et de pierres (le sable, c’est des pierres minuscules), que j’ai commencé à peindre à l’aquarelle, tout en en cherchant la symbolique et à chaque fois je suis tombée sur des déesses et notamment Vénus. Et ce n’est autre, finalement, que la terre et la mer.

C’est de l’histoire naturelle, mais à ma manière. A une époque, je voulais devenir géologue ou vulcanologue. Cela n’a pas duré longtemps, parce que j’ai vite compris que pour ça il me faudrait aussi me coltiner les autres sciences et que ça n’allait pas le faire. Aussi, sans doute, avais-je l’intuition que ma pensée étant poétique et non scientifique, ce n’était pas le bon chemin. Mais je trouve amusant de retrouver cet intérêt d’enfant dans mes nouveaux projets !

2 commentaires

  1. James Jones dit :

    C’est une manière de (re) découvrir le monde en permanence…
    Garder plusieurs angles de vue sur les choses et ce qui nous entoure, parfois juste admirer…
    En effet, assez poétiques comme collections.
    Collectionnez la beauté offerte du vaste monde, qui s’offre sans retenue à quiconque prend le temps de se poser et regarder, s’arrêter à côté du chemin voir en sortir.
    Bonne et belle journée à vous 😊🪴🌲🌳
    James Jones

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    1. Bonne journée, merci !

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