Indomptée, de Glennon Doyle : une femme sauvage

Indomptée, de Glennon Doyle : une femme sauvage

Chacun de nous est né pour donner au monde quelque chose qui n’a encore jamais existé : une façon d’être, une famille, une idée, un art, une communauté — quelque chose de nouveau. Nous sommes ici pour nous exprimer pleinement, nous imposer et imposer nos idées, nos pensées et nos rêves, changer le monde pour toujours par ce que nous sommes et ce que nous puisons dans notre intériorité. Nous ne pouvons donc pas nous contorsionner pour essayer de loger dans cet ordre visible étroit. Il nous faut nous libérer pour voir ce monde se réorganiser sous nos yeux.

Glennon Doyle est une autrice très connue aux Etats-Unis et bizarrement pas du tout en France, où ses livres ne sont pas traduits à l’exception de son dernier, qui vient de sortir, et c’est donc avec beaucoup de curiosité que je l’ai découverte, ses réflexions et ses sujets étant aussi les miens.

Indomptée appartient à un genre qu’on ne trouve plus tellement en France alors que c’est finalement Montaigne qui l’a inventé : les Américains appellent ça memoir ou parfois essays (au pluriel) : un texte où se côtoient expérience personnelle de l’auteur et réflexion générale. Ici, Glennon Doyle explore son chemin de libération, raconte comment elle s’est laissé mettre en cage par la société qui voulait qu’elle soit une gentille petite fille, comment elle s’est libérée et a affirmé son pouvoir en ressentant, en écoutant sa voix intérieure, en osant imaginer, en n’ayant pas peur de détruire pour construire. Tout cela, grâce à l’amour.

Bien sûr, tout cela n’a pas manqué de me faire penser à Femmes qui courent avec les loups ; et aussi à Elizabeth Gilbert, j’ai tout de suite senti la connexion entre les deux, et, de fait, on apprend au bout de quelques chapitres qu’elles sont amies. En tout cas, j’ai trouvé ce texte extrêmement inspirant : Glennon Doyle avec sincérité et authenticité des sujets difficiles comme la boulimie, l’alcoolisme, la « fake life », le fait de s’empêcher de vivre pour se mettre à l’abri de la souffrance, sur la manière dont les émotions nous parlent, sur l’éducation. Et surtout sur l’amour comme force de transformation et de libération : il y a vraiment des pages sublimes sur la manière dont l’amour nous construit. Après je suis en désaccord sur certains points (et un point en particulier), mais c’est le jeu !

Bref : une lecture inspirante, qui m’a beaucoup nourrie !

Indomptée
Glennon DOYLE
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Delphine Billaut
Leduc, 2021

6 commentaires

  1. Je pense que ce texte pourrait beaucoup me parler. Je note !

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  2. Miss Zen dit :

    Moi aussi, j’ai beaucoup aimé ce livre. Il m’a fait beaucoup de bien. Et je crois que je le relirais avec plaisir

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    1. Oui, ça fait du bien !

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  3. Emilie dit :

    A l’occasion de ton dernier billet sur « Guerrière de l’amour », je relis celui-ci et suis intriguée : quel était ton principal point de désaccord avec Glennon Doyle ?

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    1. Alors je t’avoue qu’en relisant l’article, c’est bien ce que je me suis demandée aussi ^^

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