Responsable de la beauté du monde

Responsable de la beauté du monde

Dans Mémoires d’Hadrien, que je suis en train de relire et dont je vous reparlerai donc incessamment sous peu, il y a de nombreux passages qui me frappent et me poussent à la méditation. Mais un en particulier me hante depuis que je l’ai lu :

A chacun sa pente : à chacun aussi son but, son ambition si l’on veut, son goût le plus secret et son plus clair idéal. Le mien était enfermé dans ce mot de beauté, si difficile à définir en dépit de toutes les évidences des sens et des yeux. Je me sentais responsable de la beauté du monde. 

Cette pente, cette ambition, on peut aussi l’appeler mission de vie, et si ces mots résonnent autant en moi c’est que, moi aussi je me sens responsable de la beauté du monde. Particulièrement en ce moment, qui se prête assez peu en apparence à habiter poétiquement ce monde, et où, pourtant, l’Univers me susurre à l’oreille qu’au contraire, c’est maintenant que c’est le plus essentiel : partager et cultiver ce qui est beau et apporte du réconfort !