Instantané #128 (l’effet mimosa)

C’est un plaisir éphémère, tant il est fragile et délicat, mais je ne résiste pas, une fois par an, au cœur de l’hiver, à m’offrir quelques brins, qui illuminent le bureau de leurs petits pompons jaunes comme le soleil et délicats comme une caresse. Et l’odeur, qui embaume toute la maison, transportant mon âme loin, très loin…

Instantané #111 (le lever du soleil)

Je ne suis pas du matin (mais vraiment pas) et me lever tôt est une épreuve douloureuse qui heureusement n’est pas quotidienne. Mais enfin, certains matins, je dois me lever avant le soleil. Et j’ai découvert ce plaisir, malgré tout, de le regarder apparaître derrière les immeubles en face de chez moi (je suis exposée soleil levant). Alors, je me mets dans le canapé avec mon premier café du jour, et je regarde la lumière douce qui monte, les couleurs du ciel, les dernières étoiles qui s’éteignent, parfois la lune. J’ai l’impression d’un spectacle qui m’est offert à moi seule : tout est calme et silencieux autour.

Le monde se réveille et c’est un nouveau jour, et moi j’aime cette idée de commencement.

En attendant Noël : le sapin

C’est toujours une activité très importante pour moi, décorer le sapin de Noël. Pas seulement parce que cela apporte un peu de gaîté dans ces jours les plus courts de l’année, où il fait nuit tout le temps surtout quand il pleut, mais aussi parce que ça a quelque chose de très symbolique : comme j’aime à le rappeler, le sapin (contrairement à la crèche) est une tradition païenne, liée à l’antique fête du solstice d’hiver : ces « fêtes de fin d’année », où l’ancienne année meurt pour être remplacée par la nouvelle qui commence alors que le soleil gagne son combat contre l’ombre (les jours commencent à rallonger) s’étendent de Samain/Halloween devenu Toussaint jusqu’à l’Épiphanie voire la Chandeleur (Imbolc). Qu’il s’agisse du paganisme celte, nordique ou latin, c’est bien lui, le soleil, qui est à l’origine de nos traditions : le 25 décembre, c’est le Dies Natalis Solis Invictis (sol invictus pour les intimes), jour de naissance du soleil invaincu (le dieu, qui est mort, renaît du ventre de la déesse). C’est donc bien la lumière la divinité qui est fêtée.

Bref, étant de plus en plus païenne, j’ai insisté particulièrement cette année, pour ma décoration du sapin (que j’ai un peu décalé spatialement pour le mettre davantage en valeur face à la fenêtre) sur les symboles cosmiques : la Lune, les Etoiles et bien sûr moult symboles solaires ronds et dorés (c’est déjà le cas d’habitude mais là c’est complètement assumé). Ce qui est bizarre, c’est que j’ai beau avoir mis les mêmes choses que d’habitude (j’achète une décoration par an) il me semble beaucoup plus consistant que d’habitude… Au sommet, j’ai mis un petit ange que j’ai acheté cet été, qui à la base n’était pas un sommet de sapin mais que j’ai un peu bricolé. Là encore, ça représente pour moi la lumière (et une protection dont j’ai bien besoin).

La bande originale, cette année, était une playlist hétéroclite, dans une odeur d’épices ; les nourritures terrestres : du chocolat chaud à la cannelle, et du Panettone traditionnel.

En mots et en images : Août 2018

Les Mots…

Au Cap-Ferret // Une chaleur bienvenue // Essayer toutes les plages // Apéro(s) // Des heures à lire dans le hamac // L’eau, mon élément naturel // Lâcher-prise // La caresse du soleil et l’odeur des embruns // Dîner avec cette vue fabuleuse dont je ne me lasserai jamais // Un bain de minuit : le bonheur absolu. Et puis un autre le lendemain, parce qu’il faut en profiter à fond // Un coucher de soleil qui fait pshittt // Le corps en liberté // Y penser tout de même, tout le temps, à Lui, et avoir le cœur qui bat plus fort // Et écrire, aussi // Cette puissance d’amour qui par moments me terrifie // De l’eau de là-haut. Et l’eau qui est mon élément et dont j’ai autant besoin que de l’air, je la déteste lorsqu’elle tombe du ciel // Barbecue // Céder à l’appel des Stan Smith (mais rose) // Shopping deco // Et à nouveau profiter de l’eau // Manger des huîtres // Se faire offrir un verre de Lillet (le contenu et le contenant en souvenir) // Pierres de Lune // Le plein de souvenirs // Petit chat ♥ // Dernier bain de mer // Sur la route du retour avec ma cousine // Repas en familles // Les fruits et légumes du jardin ou Caroline à la campagne // Claquage (ça fait mal !) // Home (en clopinant, c’est pratique) // Reprendre doucement le rythme // Un peu ras le bol, là. C’est pénible de ne pas pouvoir avancer, ni au sens propre ni au figuré // Envie de rien, besoin de toi // Penser à Porto et à l’idée de m’échapper à nouveau, ailleurs, où je suis mieux // Tous les cris les SOS // Mantra // Ad abrupta…

Sur une idée originale de Moka

Les images…

La valise de l’été 2018

L’heure des vacances d’été a sonné pour certains, ça ne saurait tarder pour d’autres : comme tous les ans, je vous propose une petite sélection d’ouvrages à glisser dans votre valise pour les savourer alangui sur la plage, dans votre chaise longue, dans votre hamac, dans votre balancelle (ou même dans votre lit puisqu’après tout vous lisez bien où vous voulez), face à la mer, la montagne, les champs de blé, les fleurs de votre jardin ou votre chéri(e), le plus beau des paysages après tout. L’essentiel, c’est d’en profiter ! Alors, cette année, je vous propose d’emporter avec vous :

Un roman français : Éparse  de Lisa Balavoine (Lattès) qui est vraiment un de mes coups de cœurs de l’année. J’ai aimé à la folie ces fragments éparpillés d’une femme de 40 ans qui cherche à savoir qui elle est : exactement ce dont j’avais besoin au moment où je l’ai lu, mais au-delà de l’expérience personnelle qui a résonné en moi, il y a dans ce roman quelque chose d’universel qui parlera à tous !

Un roman étranger : 4,3,2,1 de Paul Auster (Actes Sud), il faut vraiment avoir de longues plages de temps libre pour se consacrer pleinement à cette monumentale fresque qui explore les possibles de l’existence et c’est donc parfait pour les vacances. Nonobstant, à éviter à la plage (sauf si vous voulez harmonieusement conjuguer farniente et musculation des avant-bras) et attention au supplément bagage si vous prenez l’avion. Mais franchement, c’est un chef-d’oeuvre !

Un poche français : 24h d’une femme sensible de Constance de Salm. Je triche un peu, parce que dans cette catégorie je devrais vous proposer du contemporain mais je n’étais guère inspirée. Cela dit, ce roman est presque contemporain : publié en 1824, il est ensuite totalement tombé dans l’oubli jusqu’à ce que Phébus l’exhume en 2007, et de fait il est d’une modernité absolue dans la manière dont il explore les soubresauts émotionnels d’une femme qui croit que son amant la trompe. Je l’ai étudié avec mes élèves, qui ont aimé mais trouvé qu’elle était tout de même un peu extrême dans sa manière de passer d’une minute à l’autre de la confiance aux morsures du désespoir. Je leur ai dit qu’on en reparlerait lorsqu’ils seraient tombés passionnément amoureux.

Un poche étranger : Haute Fidélité de Nick Hornby (10/18). Découverte récente mais depuis j’ai envie que tout le monde le lise, pour son humour, son autodérision, mais aussi pour son analyse assez fine de la peur de l’engagement amoureux et de la manière dont nos histoires d’amour passées influent sur notre présent !

Un truc rigolo : Et si l’amour c’était aimer, de Fabcaro (6 pieds sous terre) : à éviter dans les lieux publics à cause des éclats de rire intempestifs que cette lecture ne manquera pas d’occasionner (en tout cas si vous aimez l’absurde cynique), mais vraiment, ne passez pas à côté : j’en ai pleuré de rire à une période ou j’avais plutôt tendance à pleurer tout court. Mieux qu’un antidépresseur, cet album devrait être remboursé par la sécurité sociale !

Un classique : L’abbesse de Castro de Stendhal. Ce n’est pas follement gai puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour et de mort à la Romeo et Juliette, mais c’est un grand texte, pas le plus connu de Stendhal mais je le proposerai peut-être à mes élèves l’an prochain.

Un truc caliente : j’aurais voulu vous proposer mon propre recueil de nouvelles mettant en scène Salomé, mais pour l’instant ce n’est pas encore finalisé. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant, bien évidemment !

Voilà, maintenant vous savez quoi lire pour vos vacances, que je vous souhaite belles et ensoleillées !

Que lire dans votre chaise longue ? La valise de l’été 2017

La valise de l'été 2017Comme c’est désormais la tradition, et je crois que vous l’attendez vu que l’article de l’an dernier a une certaine tendance à remonter dans les statistiques, je vous propose une petite sélection de lectures à mettre dans votre valise et à emporter avec vous pour les savourer sur la plage, dans votre hamac ou votre chaise longue, au bord d’une piscine, d’un lac, d’un champ, sur votre balcon ou terrasse ou dans votre canapé à la limite… Bref, des lectures de vacances !

Un roman français sorti dans l’année : on va déroger à la tradition, et cette année ce n’est pas Didier van Cauwelaert que je vous propose de glisser dans vos bagages (enfin si, aussi, mais je me suis dit que c’était bien de varier un peu), mais plutôt Christophe Ono-dit-Biot et son magnifique Croire au merveilleux, roman qui parle d’amour et de mythes grecs, et nous entraîne notamment sur la côte italienne !

Un roman étranger sorti dans l’année : parce que l’été est la saison idéale pour apprendre le tango, danse ô combien caliente, je vous propose de partir en Argentine découvrir son histoire et celle de Léda avec Les dieux du tango de Carolina de Robertis ! Dépaysement garanti !

Un poche français, qui n’est pas en poche sur la photo : si vous n’avez pas encore succombé au très beau En attendant Bojangles du très charmant Olivier Bourdeaut, c’est le moment idéal, il vient de sortir en Folio !

Un poche étranger : là on ne déroge pas aux traditions, Paul Auster. Cette année, ce sera Le voyage d’Anna Blume.

Un truc rigolo : 30 ans (10 ans de thérapie)  de Nora Hamzaoui me semble parfait pour les lectures buissonnières d’été par sa fraîcheur et sa légèreté !

Un classique : j’ai été prise d’une subite envie de relire L’Amant de Marguerite Duras. Voilà.

Un truc caliente : je vais prêcher pour ma paroisse (enfin paroisse… on se comprend) et vous proposer de partir avec 20 histoires de sexe à l’hôtelComme ça, si vous-même vous logez à l’hôtel, ça fera une mise en abyme !

Plein d’autres idées vous attendent chez Leiloona !

 

La valise de l’été 2016

valise de l'étéAujourd’hui, je vous propose une petite sélection de chouettes lectures estivales, à glisser dans votre valise aux côtés de votre maillot de bain, de votre marinière et de vos lunettes de soleil. Oui, je me prends un peu pour François Busnel, et alors ?

1. Un roman français : On dirait nous, de Didier van Cauwelaert. Je pense qu’il est inutile que je développe le pourquoi du comment.

2. Un roman étranger : Quoiqu’il arrive de Laura Barnett. C’était mon chouchou pour le Prix Relay, il n’a pas gagné mais je le conseille tout de même à nouveau vivement !

3. Un classique : La chute de Camus. Choix tout personnel attendu que je vais à Amsterdam, lieu où se déroule le récit, et que j’aime énormément ce type de mise en abyme.

4. Un poche : Enfant, je me souviensDe chouettes nouvelles, très différentes les unes des autres pour pouvoir varier les plaisirs, et en plus, on fait une bonne action en l’achetant.

5. Un truc rigolo : Que votre moustache pousse comme la broussaille de Muriel Gilbert. Pour épater vos amis à l’apéro avec des expressions venues d’ailleurs.

6. Un truc qui fait du bien : (Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pélerin, parfait à une terrasse avec un spritz (ou un cosmo, vu que moi je préfère le cosmo)

7. Un truc instructif : Les salopes de l’histoire d’Agnès Grossmann. C’est un essai historique dont je vous parlerai demain, et qui est plein d’anecdotes savoureuses pour les siestes coquines !