Jonathan Franzen, invité d’honneur du Forum Fnac Livres

Jonathan Franzen © PHILIPPE MATSAS/OPALE/LEEMAGE
Jonathan Franzen © Philippe Matas/Opale/Leemage

Du 2 au 4 septembre, la FNAC organisera son premier salon du livre, intitulé « Forum Fnac livres », dans le magnifique écrin du Carreau du Temple. L’occasion de lancer la Rentrée Littéraire, avec la remise du Prix du Roman Fnac, qui fêtera cette année sa 15e édition, le 1er septembre, lors de la soirée d’inauguration. Les 30 livres en lice pour le prix, sélectionnés par 400 libraires et 400 adhérents Fnac, seront quant à eux connus le 13 juillet.

Quant au Forum Fnac livres lui-même, il s’annonce d’ores et déjà comme un événement d’envergure : gratuit, il sera dédié aux rencontres entre auteurs et public : durant trois jours, plus d’une centaine d’auteurs de la Rentrée Littéraire 2016 ou figures incontournables du livre seront présents pour des rencontres et entretiens, mais aussi, bien sûr, de nombreuses séances de dédicace. Une librairie Fnac et des espaces d’initiation à la lecture numérique seront également proposés. La programmation complète sera annoncée le 25 août.

Pour cette première édition, c’est le romancier américain Jonathan Franzen, auteur des Corrections, de Freedom et tout récemment de Purity, aux éditions de l’Olivier, qui sera l’invité d’honneur. Il participera notamment, le vendredi 2 septembre, à l’une des nombreuses rencontres littéraires proposées tout au long de cette manifestation.

Manifestation dont j’ai l’honneur d’être l’ambassadrice, et c’est pour cela que j’ai la chance de pouvoir vous annoncer cette nouvelle en exclusivité avec quelques autres médias. Ce qui signifie que je serai présente tout au long de la manifestation, pour vous proposer des bonus et des contenus spéciaux auxquels je suis en train de réfléchir et qui, je l’espère, vous plairont, notamment pour ceux qui n’auront pas la chance de pouvoir faire le déplacement : nous ferons tout pour que vous puissiez participer au mieux, de loin !

Bref, je ne vais pas dire que j’ai hâte d’être au 1er septembre parce que ça sera la rentrée, mais un peu quand même !

En mots et en images : avril 2016

Les mots

1er avril, je ne fais confiance à personne. Me faire pourtant piéger par un gros poisson // Sur la route pour quelques jours à la campagne // Un salon du livre réussi, de belles rencontres et une ébullition inspirante // Les amis. Un déjeuner et une vache au plafond. Un dîner et une petite fille qui aime les histoires de princesses // Promenade dominicale sous les arbres en fleurs // Les chaussettes de l’archiduchesse // Farniente… // Champagne. Toutes les occasions sont bonnes. Et même, soyons honnêtes, l’absence d’occasions // Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? // A la maison avec des fleurs du jardin. Installer mes plantations sur mon balcon. Enfin le printemps qui arrive // Paris, ma belle. Le jardin des plantes tout en fleurs dans la lumière mouillée d’un matin de printemps. Le 16e arrondissement sous le soleil. La tour Eiffel. La place des Vosges sous la pluie. Un café en terrasse avec deux chouettes personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps. Victor et sa jolie maison. Une belle journée comme je les aime // La cuisine indienne, c’est vraiment mon péché mignon (avec le fromage et les fruits de mer) // Premier non // Et ça continue… // Perplexe // It’s rosé o’clock. Boire l’apéro avec Brad et Angélina. Ou tout comme… // Les arbres en fleurs, c’est toujours un succès // In wine we trust // Haut les coeurs // Cadavres exquis // L’impression de courir tout le temps // Six ans // ça se fête // Bon, il ne fait pas si mauvais, pour un mois de novembre… oh, wait ! // Foodporn. Du fromage italien, du saucisson aux truffes, du chianti. Un hamburger au foie gras et des cafés gourmand. La vie quoi // Didier et un bouquet de pivoines (pas ensemble…) // Réussir, après de nombreuses péripéties, à réserver mon séjour à Amsterdam… et ça, c’est bien !

moi après moisSur une idée de Moka

Les images…

Avril 162

Lire à Limoges 2016, c’était comment ?

L’an dernier, je vous avais vivement encouragés à vous y rendre, cette année, j’ai suivi mon propre conseil et, profitant d’une conjonction astrale favorable, je suis enfin revenue faire un tour au très joli salon du livre organisé par la ville de Limoges : Lire à Limoges qui, d’après 100% des auteurs interrogés, est un salon très agréable, bien organisé, et où les écrivains sont bien reçus. Bref, ils aiment venir à Limoges, et ça se voit, car ils sont tout de même nombreux. Tout comme, d’ailleurs, le public, vu que c’est gratuit.

LirealimogesJ’ai donc passé toute ma journée du samedi 2 avril sous l’immense chapiteau dressé sur l’esplanade du champ de juillet, juste devant la gare, ce qui simplifie beaucoup les choses pour ceux qui viennent en train. Je suis arrivée tôt, pas à l’heure où blanchit la campagne mais presque. Enfin, à 9h30 quoi. Entrée facile puisque gratuite, il y a déjà du monde mais la circulation est aisée et agréable. C’est clair, bien organisé en espaces distincts. Quatre gros stands, un pour chacune des grandes librairies de la ville : Page et Plumes et Anecdotes qui sont indépendantes, auxquelles s’ajoutent l’espace culturel Leclerc et Cultura ; un espace polar, un espace BD, diverses associations, petits éditeurs régionaux et médias. Quelques éléments poétiques avec des travaux réalisés par les enfants des écoles de Limoges. Je prends la température, l’effervescence monte.

Avant midi, c’est encore calme, donc on peut discuter un certain temps avec les auteurs : je passe donc dire bonjour et bavarder avec Elsa Flageul, Brigitte Kernel, Laurent Bénégui (malheureusement placé à côté de Yasmina Khadra et donc assez difficile d’accès) et faire une bise à Astrid. Au passage je félicite François Bégaudeau pour son dernier livre et du coup c’est à lui que j’achète mon premier ouvrage de la journée, et comme c’est un gentil garçon il m’en donne un autre en prime. J’en profite aussi pour prendre En attendant Bojangles au très très charmant Olivier Bourdeaut avant qu’il ne soit trop sollicité.

Midi, c’est l’heure de la remise du prix Coeur de France, cette année décerné à Pascal Marmet :

C’était ensuite l’heure de déjeuner, et j’ai rejoint une amie dans un restaurant sis non loin de là : La vache au plafond, adresse que je vous conseille vivement si jamais vous passez dans le coin, c’est d’ailleurs là qu’ont déjeuné certains auteurs, et je retombe sur le décidément très charmant Olivier Bourdeaut.

Deuxième round : accompagnée de mon amie Sophie, je retourne sous le chapiteau, déjà un peu plus rempli. Mission : trouver les jonquilles, puisque c’était notre signe de ralliement, avec Syl et Keisha, avec qui je passe un bon moment. Bon, je ne vais pas tout vous raconter par le menu, mais en résumé : beaucoup beaucoup de monde, de jolies discussions et rencontres avec des auteurs que je n’avais pas pu voir le matin : Jérôme Attal, Murielle Magellan, Hafid Haggoune, et Camille de Peretti !

Après diverses pérégrinations, il est 19h, l’heure de l’événement de la journée : la remise du premier prix du premier roman Régine Deforges à Astrid Manfredi pour La Petite Barbare, un moment assez émouvant :

Et voilà, la journée se termine et le chapiteau s’est vidé, il est temps pour moi de rejoindre une amie pour le dîner !

LAL16

Bilan : une journée épuisante mais stimulante, pleine de belles rencontres bloguesques et littéraires, de discussions sympathiques, beaucoup de monde, une ambiance joyeuse et détendue… Je n’ai assisté à aucune conférence, mais tant pis… Un salon qui joue dans la cours des grands, et qui est gratuit ! L’an prochain, n’hésitez pas !

Pourquoi je n’irai pas au salon du livre de Paris

03Pas de lecteurs, pas de salon du livre !

Puisque beaucoup de monde me demande si cette année je serai comme d’habitude au salon, si on peut se voir, prendre rendez-vous, se boire un café, que sais-je, voici ma réponse.

Non, cette année, vous ne pourrez pas me voir et vous n’aurez pas le désormais traditionnel compte-rendu du salon (que j’adorais écrire en plus !). Parce que cette année, j’ai décidé de ne pas y aller. De fait, j’ai autre chose de prévu, mais cela fait plusieurs mois que j’avais pris cette décision. A vrai dire, j’y pensais déjà lorsque le précédent s’est achevé, mais les nouvelles modalités d’organisation ont fini de me convaincre que ce salon n’en valait plus la peine, dans l’état actuel des choses. Pourtant, il y avait eu un vague sursaut d’espoir suite à la publication des chiffres de fréquentation, désastreux il faut bien le dire (et pas uniquement imputables à VigiPirate), l’organisateur avait un peu battu sa coulpe et promis des changements. Alors oui, changements, il y a eu : ils ont modifié le calendrier, et le nom. Par contre, la politique générale est restée la même, alors que c’est de ce côté-là que ça cloche.

Alors qu’avant nous arrivions assez facilement à nous accréditer (je suis retombée cette semaine sur mon badge de 2014), ce qui nous facilite quand même grandement la vie question logistique, cette année comme l’an dernier, l’organisation du salon a refusé systématiquement les accréditations presse aux blogueurs (alors qu’honnêtement, qu’est-ce que ça leur coûte ?). Personnellement, je ne l’ai même pas demandée, parce que le mépris qu’ils ont affiché pour nous en 2015, il n’y avait aucune raison qu’ils ne l’affichent pas également cette année (sauf à croire aux miracles). Et d’ailleurs, alors que l’an dernier j’avais eu un pseudo lot de consolation, à savoir une invitation pour l’inauguration, 2 entrées journées et un concours pour vous en faire gagner, cette année, rien, et je n’en ai pas non plus vu ailleurs. Il n’y a pas de petites économies, hein ?

Evidemment, si j’avais absolument tenu à être présente, plusieurs éditeurs m’ont gentiment proposé aussi bien de m’inviter à la sauterie inaugurale que de me donner des entrées. Là n’est pas la question, donc.

Quel est le problème, alors, à part que je suis une chieuse ?

D’abord, une question de principe. Je suis outrée par le prix d’entrée (Bruxelles a fait cette année le choix de la gratuité et les organisateurs ne le regrettent pas) et le refus systématique des demandes d’accréditation, surtout quand on sait que la plupart des blogueurs, contrairement au public lambda, reste sur le salon plusieurs jours et ne se contente pas d’une journée. Alors, qu’ils n’accréditent pas tous les blogs, je peux à la limite le comprendre (encore que Montreuil accrédite tous les blogueurs qui en font la demande) ; qu’ils n’accréditent personne (et quand on voit dans la liste des refusés des blogs très influents, on se pose des questions), ça, non, je ne peux pas le comprendre ni l’admettre : cela montre juste qu’ils n’ont absolument rien compris ni aux mutations actuelles des médias, ni à ce que nous faisons, ni à internet (cela dit, vu comme le site est mal fichu, c’est un fait : ils n’ont rien compris à internet). Cela montre un mépris pour les blogs (littéraires) totalement réactionnaire et dépassé (tout comme le salon de peinture et de sculpture refusait les artistes les plus avant-gardistes ?) : à longueur de temps, on me propose de m’accréditer pour des événements dont le lien avec la culture et le livre n’est pas évident voire inexistant,  alors que les organisateurs de l’événement phare de l’année ne veulent pas de moi  (je sais, je n’ai pas demandé cette accréditation, mais je me range d’office dans les bannis vu qu’il n’y a aucune raison que contrairement aux autres j’eusse obtenu le fameux Sésame en le demandant) ? Cherchez la logique…

Ensuite, c’est une question d’organisation : l’inauguration est désormais le mercredi soir (merci pour les non-parisiens) et non plus le jeudi, et en admettant que j’aie pu me libérer (ce qui déjà n’était pas gagné, mais passons), le jeudi matin étant réservé aux professionnels, il était impossible d’y accéder sans la fameuse accréditation presse, donc (toujours elle). Du coup, payer l’hôtel pour finalement ne pas pouvoir visiter le salon autrement qu’en coup de vent ou en prenant une nuit d’hôtel supplémentaire pour y aller le vendredi, j’ai estimé que ce n’était pas l’idée du siècle. Mon banquier était d’accord.

Et puis, franchement, si l’an dernier j’étais contente de voir les gens, le salon en lui-même… Bof. C’est surtout l’inauguration qui vaut le coup, et les rendez-vous que l’on arrive à caler parce que tout le monde est sur place et que du coup c’est plus simple. Le reste, cela ressemble de plus en plus à une foire à la saucisse (de Francfort ou d’ailleurs), et très peu pour moi (cela dit sans mépris aucun pour les saucisses, mais enfin chacun son domaine, le salon du livre, ce n’est pas le salon de l’agriculture). De moins en moins d’éditeurs, de moins en moins de conférences et tables rondes, de moins en moins de chauffage (du coup j’ai pris froid). Ma conclusion est que cela ne mérite plus le déplacement. Je serai à Paris tout le week-end, mais je ferai autre chose, merci, et j’irai dépenser mon argent dans les librairies et les musées (et au Flore).

Conclusion (bis), cette année, je verrai les gens ailleurs (pas tous ceux que j’aurais voulu, tant pis, ce sera pour une prochaine fois), et le salon se passera de ma présence, de mes photos sur Instagram, de mes posts sur Facebook et sur Twitter. Puisque nous, blogueurs, et nos lecteurs, sont ainsi méprisés, pourquoi parler de l’événement (oui, je sais, c’est une prétérition, vu que je suis justement en train d’en parler longuement) ? Oh, je suis sûre qu’il s’en remettra, à condition que nous ne soyons pas trop nombreux à décider de ne pas y aller, ce qui n’est pas gagné, mais ce que j’en dis, après tout…

Je ne serai donc pas à la porte de Versailles, et si vous voulez absolument me voir (on ne sait jamais) vous pouvez toujours passer à l’Alcazar le 19 après-midi !

Et en avril je serai à Lire à Limoges (dont l’entrée, je le rappelle, est libre et gratuite) et peut-être, si les astres sont favorables, à Châteauroux. Mais tant que l’organisation ne sera pas revue en profondeur, et que les organisateurs persisteront dans cette attitude méprisante envers les blogueurs, il est fort probable que je n’irai plus au salon du livre de Paris (pardon, Livre Paris : c’est vrai que changer de nom change tout) (ou alors en tant qu’auteur, mais c’est pas gagné non plus).

Un salon du livre à taille humaine (et gratuit) : Lire à Limoges, du 10 au 12 avril 2015

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Le salon du livre de Limoges, appelé plus spécifiquement Lire à Limoges, même s’il n’est plus pour moi qu’un souvenir depuis que je vis à Orléans*, reste pourtant cher à mon coeur, puisque c’est le salon de la ville dont je suis originaire. Un salon où je suis allée de nombreuses fois (je l’ai même connu place de la République, c’est dire), et où j’ai rencontré bien des gens passionnants, avec qui j’ai pu échanger sur ma passion des livres, obtenir des dédicaces, enfin bref, tout ce qu’on aime faire dans un salon du livre. Je ne vais pas les lister, mais deux en particulier sont important pour moi parce qu’ils sont aujourd’hui disparus : Jean Markale, spécialiste de la culture celte et qui a écrit de remarquables ouvrages sur la légende arthurienne, et Régine Deforges.

Tous les ans je me dis que j’aimerais bien, un jour, y revenir. Ce ne serait d’ailleurs pas très difficile : il me suffirait de prendre le train ou ma voiture, et de m’incruster chez mes parents pour le week-end. Mais c’est comme le salon du livre de Brive : je finis par renoncer pour diverses raisons. Mais bref.

Cette année, le programme est particulièrement alléchant, et me fait hésiter plus que jamais. L’invité d’honneur sera Eric-Emmanuel Schmitt, qui animera notamment une master-class philo à destination des chanceux lycéens. Mais il y aura aussi des rencontres, conférences, entretiens et temps d’échanges, à la Bibliothèque francophone multimédia, à l’Opéra-Théâtre, au conservatoire, à l’Espace Cité, au Café Littéraire, avec notamment cette année : un grand entretien avec toujours Éric-Emmanuel Schmitt en présence de Jacques Arnould (philosophe, historien et théologien), une conférence avec Marek Halter, des lectures avec Véronique Olmi, des tables rondes, animées par le journaliste Eric Portais, et rassemblant des auteurs autour d’un thème de société ou d’actualité, des rendez-vous littéraires sous le chapiteau, des lectures, une interview de Tatiana de Rosnay, la projection du Rebecca de Hitchcock, une conférence sur les tueurs en série, de nombreuses animations pour la jeunesse… et bien sûr, les dédicaces, avec, notamment, Philippe Besson, Stéphane Bourgoin, Malek Chebel, Grégoire Delacourt, Michel Denisot, Tatiana De Rosnay, Vladimir Federovski, Claude Halmos, Marek Halter, Axel Kahn, Marc Lavoine, Éric De Mongolfier, Olivier Norek, Véronique Olmi, Daniel Picouly, Audrey Pulvar, Michel Quint, Jean Teulé, Danielle Thiery, Valérie Tong Cuong, Christian Signol… (mais pas Didier van Cauwelaert, sinon ma valise était déjà dans la voiture…)

Mais ce qui fait la spécificité de Lire à Limoges, ce sont ses prix, et notamment le prix « Coeur de France » sous la présidence de Madeleine Chapsal et doté d’un jury composé de Janine Boissard, Xavier Milan, Philippe Pauliat-Defaye (Maire-Adjoint Délégué à la Culture), Eric Portais, Eve Ruggieri, Sonia Rykiel et Gonzague Saint-Bris. Il sera remis cette année à Mireille Calmel pour La Marquise de Sade. Sera aussi créé le prix Régine Deforges, qui était une fidèle de Lire à Limoges, et qui récompensera dès l’année prochaine un premier roman : la sélection des ouvrages (publiés entre Avril et 1er Mars de l’année suivante) sera faite par les bibliothécaires de la ville de Limoges et soumise à un jury composé des enfants de Régine (Franck Spengler, Camille Deforges et Lea Wiazemsky), et de Noëlle Chatelet, Marina Carrère d’Encausse, Grégoire Delacourt, David Foenkinos et Daniel Picouly.

Bref, Lire à Limoges est vraiment un beau salon, animé, festif, qui met toute la ville à contribution, où on fait de belles rencontres, un salon à taille humaine mais qui ne manque pas pour autant de richesse. Et dont l’entrée est gratuite !

Si vous êtes dans le coin, n’hésitez-pas !

Lire à Limoges 10, 11 et 12 avril 2015 Esplanade du Champ de Juillet Entrée GRATUITE

* (une raison de plus pour détester cette ville : il n’y a pas de salon du livre, ce qui en dit long je trouve…)

My March 2015

En mots…

Mars… la douceur des moments en famille. Tenir un bébé dans ses bras // La route du retour. Home sweet home et une boîte aux lettres pleine de promesses // Des chaussettes à paillettes et mes magazines préférés // Ceci n’est pas un livre // La dame aux camélias // Sympathy for The Devil // Plan de bataille // Giboulées météorologiques et mentales // Le premier jour du reste de ta vie // Parisienne // This is where I belong. This is where I must be // Retour en Enfer // Le scandale de l’année ? // Agacement et autres petites contrariétés // On devrait songer à taxer la bêtise. Mais certains risqueraient de payer très cher sans en avoir les moyens // Combat de coqs // Savourer l’arrivée du week-end. Farniente, lecture et autres choses délectables // Une coïncidence ? // Inadaptation // Revenir en arrière et faire d’autres choix. Un autre choix. Si seulement c’était possible… // Un an de plus // Je crois vraiment que c’est un burn-out, en fait… // Enfin le salon du livre. Du champagne, des petits fours, des sourires, des fous rires, des rencontres, des retrouvailles, des bisous, un selfie, encore du champagne, des loupés, mais de beaux souvenirs. Et puis des livres, encore des rencontres, encore des livres, encore des bisous et plein de jolies choses // This is where I belong. This is where I must be // Lassata, sed non satiata // Printemps // Je ne veux plus de ce grand écart constant // Caroline, ses rubans bleus, Didier et le lit king size. Cela ferait une jolie histoire, non ? // Tiens, je pourrais leur envoyer ça, à VSD… // Gueule de bois. Pays de merde… // Exhausted. Et pas seulement physiquement // J’adore les cadeaux de presse qui arrivent par surprise dans ma boîte aux lettres // Les cons, ça ose vraiment tout // Nous sommes sur le Titanic. Pendant qu’il coule et puisque nous n’y pouvons rien, buvons, dansons, vivons, faisons l’amour (avant de nous dire adieu) // Pause // Ecrire, malgré tout // Et écouter en boucle Elton John // A mon corps défendant. I’d prefer not to // Ce n’est pas mon problème, c’est le tien // que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime

moi après moisSur une idée originale de Moka

En images…

Mars15

Mon salon du livre 2015 #2 : vendredi 20 mars

C’est munie d’une invitation et non comme à mon habitude d’une accréditation presse que je me présente à l’entrée du salon, vers 10h. Si, pour l’inauguration la veille je n’avais pas trop ressenti la différence accréditation/pas accréditation, là je la sens tout de suite, attendu qu’il y a une foule compacte qui attend et qu’entrer est une galère sans nom (mon expérience de 2013 à l’entrée presse avec les journalistes furieux, à côté, c’est de la rigolade). C’est à ce moment là que je renonce définitivement à rester deux jours (la veille, j’ai vu que mon cher Didier van Cauwelaert était en dédicaces ce même vendredi soir à 18h, et si je voulais le voir il fallait que je reste jusqu’au lendemain. Mais même pour lui, je ne suis pas prête à revivre cet enfer, ce qui prouve donc que mon amour n’est pas absolu. Ceci dit, ce n’est pas entre deux dédicaces que j’ai envie de le rencontrer).

Une fois entrée, je retrouve Séverine et après avoir bu un petit café nous passons une partie de la journée à musarder ensemble, faisant quelques rencontres et récoltant quelques goodies, et notamment le fameux badge « sans auteurs, pas de lecteurs » (sur le stand de la SGDL) dont je ne suis pas peu fière :

Badge

Bref, je ne vais pas vous faire le menu détaillé de ma journée. Mais les temps forts :

– L’exposition pour les 50 ans de l’Ecole des loisirs, une très jolie exposition à ne pas manquer :

– b-sensory : c’était un de mes rares impératifs de la journée, mais je voulais absolument découvrir d’un peu plus près ce concept : un sex-toy connecté à un appareil de lecture. Oui oui, vous avez bien lu : via une application (sur tablette), vous pourrez lire un texte érotique et, aux moments choisis par l’auteur, le petit appareil, qui s’appelle « little bird » se mettra à vibrer. J’ai vu le prototype et honnêtement, l’effet est saisissant (sur la main, bande d’esprits mal placés). Pour l’instant, le projet est en développement et a besoin de fonds, vous pouvez donc participer à la campagne de crowfunding si cela vous dit. Vous pouvez aussi, si vous êtes auteur, leur proposer des textes : j’avoue que cela me tente bien d’essayer, car je trouve la contrainte de création (un texte qui vibre) assez amusante ! Je pense que je ferai un article plus complet la semaine prochaine !

lisezvibrez

– Le stand Harlequin, sur lequel j’ai passé pas mal de temps au final, autour de leur recueil de nouvelles brésiliennes Do Brasil. La dédicace officielle était ce jour-là celle de Valéry K. Baran et Gilles Milo-Vacéri (dont je vous reparle prochainement) mais Angéla Morelli était là aussi donc je lui ai fait faire une dédicace sauvage. Et puis plus tard je me suis incrustée à la petite fête d’anniversaire de la collection, donc j’ai pu choper deux auteurs de plus : Matthias Claeys et Julien Tubiana (enfin choper, on se comprend).

– La table ronde, organisée par le site lecteurs.com autour du prix Orange du livre, avec quatre membres du jury venus parler de leur expérience. Cela m’a donné l’occasion de rencontrer Charlotte et Meelly, de retrouver mon cher Serge Joncour et de revoir Michèle Fitoussi, que je suis de près mais que je n’avais pas eu l’occasion de croiser depuis la remise du prix des lectrices de ELLE en 2000, ce qui ne rajeunit personne ! Pour rendre compte de cet événement, j’ai choisi la vidéo (j’ai décidé de me consacrer un peu plus à youtube, même s’il est hors de question que je devienne booktubeuse, c’est un support que j’ai envie de développer un peu plus). Malheureusement, l’intervention de Michèle Fitoussi est passée à la trappe pour de sombres raisons techniques, je vous prie de m’en excuser…

– Avant de partir, quelques emplettes : je suis passée sur le stand Sabine Wespieser, où Michèle Lesbre, désoeuvrée, m’a dédicacé Ecoute la pluie, que j’ai complété par Amours de Léonor de Récondo. Et bien sûr mon craquage annuel Paul Auster//Siri Hustvedt sur le stand Actes Sud ! Ce qui donne, comme butin de la journée :

La galerie générale, au hasard des allées :

Bilan ?

Je mentirais si je disais que je n’ai pas passé une journée excitante. Néanmoins, il y a quand même des choses qui m’ont agacée ou interrogée, et de manière générale j’ai trouvé qu’il flottait sur le salon une petite ambiance fin-de-quelque chose.

Bon, évidemment, il y a cette question de l’accréditation, que je ne digère pas, d’abord pour des raisons personnelles, parce que ce n’était pas pratique pour moi de ne pas l’avoir (j’aime bien sortir prendre l’air dans le courant de la journée : sans l’accréditation, ce n’est pas possible, de même qu’il n’est pas possible d’accéder au pôle presse).

Mais surtout, parce que j’ai l’impression assez désagréable que cela fait partie d’un ensemble : pour l’organisateur, un salon du livre et une foire au boudin, c’est exactement la même chose, on vend des trucs et l’essentiel, c’est de faire du fric. Le résultat ?
– Un salon à moitié vide niveau stands, à cause de la défection de nombreux éditeurs, et pas seulement ceux du groupe Hachette. Je n’ai pas pris de photos, mais les espaces vides au fond du hall, c’était à pleurer. Gallimard et Flammarion, qui d’habitude ont chacun un immense stand, se partageaient cette année le même, pour vous donner une idée.
– L’annulation de nombreux événements dont les intervenants n’étaient pas payés mais dont les participants, eux, devaient passer à la caisse : les journées professionnelles, les conférences sur la traduction…
– Des gens qui rouspètent parce qu’ils ne peuvent pas faire dédicacer les livres qu’ils n’ont pas acheté sur le salon
– Beaucoup moins de tables rondes et de débats, ou alors je les ai loupés. Mais il faut dire que le site est excessivement mal fait et que l’organisateur devrait songer à consacrer une part de ses investissements à ce qui est tout de même un impératif…
– Pas de chauffage (il y a des endroits sur les bords où on a carrément froid !)

De moins en moins de choses intéressantes donc, mais un prix en hausse constante hausse (12€, franchement, mais où on va ?) au nom de la sacro-sainte rentabilité. Or, vendredi, malgré l’espace d’exposition réduit, je n’ai pas eu l’impression qu’on se bousculait tant que ça dans les allées contrairement aux autres années, et je ne serais pas surprise que la fréquentation soit en forte baisse, et ça n’ira pas en s’arrangeant si l’organisateur ne change pas d’attitude, que ce soit envers les professionnels, les blogueurs (à qui on a assuré que le refus des accréditations était dû au plan vigipirate alors que c’était une question d’argent : pourquoi nous accréditer alors que de toute façon nous viendrons et que si nous payons l’entrée c’est toujours ça de gagné ? Mauvais calcul : beaucoup ont boycotté), et le grand public, tout le monde ayant au final l’impression d’être une vache à lait ? Or, nous ne sommes pas au salon de l’agriculture.

Je suis contre un retour à un salon « premium » au Grand Palais, comme le souhaite (et, à ce qui se murmure dans les allées, le prépare) le groupe Hachette : pour moi, cela doit rester un événement grand public et non un salon réservé à l’intelligentsia. Mais il est urgent de revoir l’organisation de fond en combles !