Samedi dernier, un événement auquel je m’étais inscrite a été annulé, et je me suis dit qu’au lieu de rester chez moi j’allais en profiter pour aller en jardinerie acheter ce dont j’avais besoin, et enfin rempoter mes plantes vertes. Depuis le temps que je le leur promettais : elles patientaient gentiment mais enfin, je voyais bien qu’elles étaient vraiment à l’étroit dans leur pot, et qu’elles ne pouvaient plus grandir. J’ai donc passé l’après-midi à rempoter avec amour mes petites plantes vertes, prenant un plaisir assez surprenant à avoir les mains dans la terre. Ce faisant, je me disais que tout cela était bien symbolique : enlever la plante du pot et la mettre dans un autre plus grand pour qu’elle puisse continuer à s’épanouir : c’est, en fait, exactement ce dont j’ai besoin. Je suis à l’étroit dans mon pot, je n’arrive plus à pousser, et j’ai besoin que l’Univers me rempote.
J’ai aussi planté des salades, mais c’est juste pour l’histoire, ça n’a aucun lien avec la présente réflexion (à part qu’avant, jamais il ne me serait venu à l’idée de planter des salades).
Bref, j’en étais là de mes réflexions : dis donc l’Univers, quand est-ce que tu me rempotes, c’est la saison. Or il se trouve que samedi, j’avais aussi acheté un bambou pour agrémenter le balcon, bambou qui m’en avait déjà fait baver des ronds de chapeau pour le fourrer dans la voiture qui n’est pas trop prévue pour ce genre de choses, mais enfin, j’avais réussi, mais comme il était sans doute un peu traumatisé, je l’ai laissé tranquille samedi. Et dimanche matin, me voilà à vouloir le rempoter à son tour. Et j’ai cru que je n’y arriverais pas, car je ne parvenais pas à le sortir de son pot. Je l’ai détrempé, couché pour grimper sur le pot et le faire rouler, je suis montée sur le pot en tirant comme une forcenée : rien à faire (par contre, j’ai peut-être constitué l’attraction comique du dimanche matin pour les voisins d’en face qui, s’ils m’ont vue, ont bien dû rigoler). Au final, j’y suis allée à la barbare et j’ai découpé le pot. L’opération, qui devait somme toute être assez rapide, m’a au final pris la matinée.
Et là encore, je me suis dit que c’était assez symbolique : si mon rempotage prenait autant de temps, c’était peut-être parce que c’était une tannée de me sortir de mon pot, dans lequel j’avais bien accroché mes racines. Peut-être que j’avais un peu de mal à me défaire de mon passé, quoi. Mais je ne me fais pas de souci : l’Univers y est déjà allé à la barbare, donc j’imagine que je vais bientôt être enfin rempotée !