Obtenir ce qu’on a toujours voulu

Hypersensible, je suis au quotidien traversée par une infinité d’émotions, certaines agréables, d’autres très inconfortables, que j’ai appris à écouter au lieu de les balayer sous le tapis en avalant une plaquette de chocolat. Et l’autre jour, je me suis sentie submergée par la peur. Alors vous me direz que c’est un peu normal en ce moment, mais pas du tout : cette peur-là, celle engendrée par le contexte actuel, je la connais, et d’ailleurs elle n’est pas très présente, je ne me l’explique pas trop, ce qui me fait peur surtout ce sont les restrictions à ma liberté, ça se transforme d’ailleurs en colère, mais je sais gérer (à peu près). Non, là c’était autre chose.

Et en fait, je me suis rendu compte que ce qui générait cette peur, c’était que certaines choses que je manifeste depuis des mois étaient en train, doucement, d’arriver dans ma vie. Des changements importants, voulus, pour lesquels j’ai travaillé, pour lesquels je me suis battue. Ils commencent à arriver, et ça me fait peur… incompréhensible ? Je suis zinzin, je ne sais pas ce que je veux ?

Pas vraiment. C’est une question de zone de confort, finalement : aussi inconfortable qu’elle soit, la zone de confort est rassurante. C’est du connu. Et mon connu, c’est de me battre contre la vie, me débattre, gesticuler beaucoup, mais au final ne rien avoir. Pas d’obtenir ce que je veux. Et c’est doublement effrayant, quand ça commence à se dessiner, assez pour qu’on se dise que ça arrive, mais pas encore de manière certaine, si bien qu’on a peur d’y croire et d’être encore déçu, et c’est très désagréable, cet entre-deux.

Et puis, même si c’est ce qu’on désire par-dessus tout, c’est l’inconnu, là, devant. C’est se jeter à l’eau : on sait qu’une fois qu’on sera dedans, elle sera bonne, mais voilà, il faut plonger et ça fait un peu peur.

Alors j’écoute ma peur, qui me dit qu’après tout, il ne faut pas exagérer non plus, je ne suis pas si mal, là où je suis. Je l’écoute, mais je n’oublie pas qu’elle n’est que la passagère du bateau : le capitaine, c’est moi !

Shadow work, peurs, colères et ours bruns

Il y a quelque temps, prise d’une impulsion subite, je me suis dit que le moment était venu pour moi de retravailler avec Clarissa Pinkola-Estes, car Femmes qui courent avec les loups avait encore, de manière certaine, des choses à m’apprendre. Des choses que j’avais survolées, et qu’il fallait que je creuse. Des choses auxquelles je n’avais pas du tout fait attention, parce que le moment n’était pas encore venu. Le relire, mais autrement : cette fois, je ne lis pas les chapitres de manière linéaire, et je ne les relis pas tous. Je pioche au fur et à mesure de mes impulsions. J’ai bien sûr commencé par le conte du vilain petit canard. Puis celui sur l’amour, et la femme squelette. J’ai laissé décanter quelques semaines.

Et puis, j’ai voulu, encore une fois, travailler sur ces deux émotions qui me fatiguent à un point indicible : la colère, et la peur. C’est comme ça que je me suis retrouvée face à Lilith. Travailler sur la lune noire, c’est ce que Jung appelle le Shadow Work, le travail de l’ombre : reconnaître cette part de nous-mêmes que nous nous refusons, a priori, de voir en nous et que, par effet miroir, nous rejetons chez les autres. Travailler son ombre, c’est donc, lorsqu’une émotion vient nous titiller, creuser pour savoir d’où elle vient.

La peur et la colère, donc. Avec le temps, bien sûr, je les ai identifiées : ma peur alpha, ma peur d’être mise en cage, d’être captive. Qui, forcément, en ce moment, est totalement démultipliée. Et son corollaire, la colère, lorsque je me sens piégée. C’est-à-dire, tous les jours. Le pire, c’est que j’ai l’impression que tout le monde conspire (et en particulier une personne, que j’aime absolument de toute mon âme, et je sais que c’est son rôle dans ma vie, mais tout de même, il me challenge) à réactiver cette peur/colère, et pas seulement le gouvernement et les médecins. Toute phrase qui commence par « tu devrais… », « je ne comprends pas pourquoi tu… », « à ta place je… » est susceptible de me donner envie de fuir et/ou me mettre en colère. Heureusement, avec le temps, je ne me laisse plus submerger ni par l’une, ni par l’autre : j’ai appris à les voir, à les reconnaître, les écouter, mais ne pas leur donner les commandes (en tout cas pas toujours). Je ne fais plus de crise d’angoisse ou de colère lorsque je me sens prise au piège (cela dit, j’évite de prendre les transports en commun avec le masque : deux trucs qui m’oppressent en même temps, ça ne serait pas gérable). Il n’empêche, elles sont toujours là et le seront toujours, j’imagine : ma valeur primordiale, c’est la liberté, et ça le sera toujours. Libre de faire les choix que j’estime justes pour moi. Je pense donc que je ne supporterai jamais que l’on me dise ce que je dois faire alors que je n’ai pas sollicité de conseil, ou qu’on se mêle de ma vie.

Clarissa Pinkola-Estes consacre deux chapitres à ce problème qui m’occupe : le premier, « les souliers rouges », est une histoire de captivité, et de prendre sa liberté : Quand la collectivité est hostile à la vie naturelle d’une femme, celle-ci doit, au lieu d’accepter les étiquettes qu’on lui colle, s’accrocher, comme un vilain petit canard, et chercher sa véritable appartenance. Et puis, sur la colère, parfois salutaire mais à laquelle il faut aussi savoir mettre des limites, elle raconte une histoire d’ours que l’on apprivoise. Ce qui est amusant c’est que, depuis des mois, l’Univers m’envoie des ours. Chaque jour je tombe sur un voire plusieurs ours, dans toutes les situations possibles et imaginables voire totalement incongrues. Cette synchronicité, elle est liée à une personne très précise de ma vie et c’est moi (nous ?) qui l’ai en quelque sorte créée, comme c’est souvent le cas avec les synchronicités. Mais elle a aussi un sens plus profond.

L’ours est un animal richement symbolique. Il représente la force brute et guerrière, à apprivoiser. C’est un animal libre, qui comme moi n’aime pas trop qu’on vienne empiéter sur son territoire, et gare alors à sa colère. Mais il représente surtout… le travail de l’ombre, celui qui se fait lors des saisons intérieures où il hiberne, meurt symboliquement et se transforme, avant de renaître au printemps. D’ailleurs, son mode de reproduction est intéressant : les ours batifolent au printemps, mais le processus de la gestation est bloqué immédiatement pour ne reprendre que plusieurs mois plus tard, vers novembre, après l’entrée en hibernation. Et les petits oursons naissent au mois de janvier février. C’est ce qu’on appelle une gestation à nidation différée.

Bref, donc, on en revient toujours à l’ours, et à ce travail de l’ombre qui, rassurez-vous, n’est en fait jamais terminé. Et comme l’Univers est un petit rigolo, aujourd’hui que j’écris cet article, je suis tombée sur deux citations de Paulo Coelho dans un magazine, qui font comme des clins d’oeil : C’était cela la liberté : sentir ce que son coeur désirait, indépendamment de l’opinion des autres et la liberté n’est pas l’absence d’engagement mais la capacité de choisir.

Je vous laisse méditer là-dessus…

Ecouter l’inconfort…

Je ne sais pas vous mais moi, en temps normal, j’ai un peu tendance à ignorer mes émotions, à les mettre sous un couvercle, à ne pas les écouter, à ne pas leur laisser de place. Les émotions négatives, inconfortables, bien sûr : les émotions positives, j’en profite, lorsque je suis inondée de joie et d’amour, je le vis pleinement. Lorsque je suis triste, en colère, que j’ai peur, je me cale devant un film réconfortant, je mange un plat à base de fromage fondu, je me plonge dans un livre, j’écris ou je fais une page de carnet poétique en attendant que ça passe. Et ça passe. Jusqu’à la prochaine fois bien sûr : si on n’écoute pas ce qu’une émotion a à dire, elle revient toquer à la porte. De plus en plus fort.

Je parle bien d’écouter, et pas simplement de ressentir. Ressentir, avec mon hypersensibilité, je fais ça très bien, et encore pas toujours. C’est aussi une histoire d’éviter les situations où je pourrais courir le risque de ressentir une émotion négative, alors je bloque en amont.

Mais là, ce n’est pas possible. Tout comme il existe des accélérateurs de particules, la période actuelle fonctionne comme un accélérateur d’émotions. Ça valse, ça bouge, ça s’agite, comme un bain bouillonnant. Et le message (celui de la conjonction planétaire actuelle et de la Pleine Lune en Balance de cette nuit, mais si vous ne voulez pas entendre parler d’astres ce n’est pas grave, en fait on s’en moque : ça ne change rien) de la situation que nous vivons, ce moment où qu’on le veuille ou non nous sommes globalement à l’arrêt et face à nous même, dans le silence, le message c’est d’écouter ces émotions déplaisantes, inconfortables. Ne pas faire comme si ça n’existait pas, passer à autre chose. Se plonger dans l’hystérie de l’hyperactivité.

Ce qui est inconfortable surgit pour nous dire ce qui cloche, ce qui ne nous convient pas, ce qui est à changer. Pas si évident qu’on ne le croit parce que parfois on a tendance, en plus d’éviter les émotions négatives et à ne pas les écouter, à se juger de les ressentir. Par exemple moi et ma peur de l’oppression (apparemment elle ressort beaucoup chez plein de gens), ma peur aussi de me montrer vulnérable, la peur d’exprimer ce que je suis alors que c’est le premier chiffre de mon chemin de vie (« expression et sensibilité »).

Et la colère. Je crois que je suis née en colère. C’est comme un volcan (d’Auvergne) : j’ai habituellement l’air serein, calme, presque bouddhique. Mais ça, c’est à l’extérieur. A l’intérieur, dessous la surface, ça gronde. Et parfois, ça explose. Et ça explose d’autant plus fort que je ne me suis pas écoutée et que j’ai laissé la pression trop monter. Certains en ont fait les frais, mais j’ai tendance à exploser de rage lorsque je suis seule. Parce que bien sûr, je me juge : c’est mal de se mettre en colère. Donc je mets un couvercle sur cette colère. Je ne l’écoute pas puisque je culpabilise de la ressentir.

Sauf qu’en ce moment, je l’écoute. Je la sentais hier, ça montait, j’étais en colère mais je n’arrivais pas bien à identifier non pas après quoi j’étais en colère, mais pourquoi. Donc je m’agaçais, je me révolutionnais sur un truc, un autre, mais ce n’était pas vraiment ça jusqu’à ce que je mette vraiment le doigt dessus. Pour faire simple, j’étais en colère (justement, j’ai envie de dire) contre une certaine forme de déni qui tend à nous faire oublier les répercussions émotionnelles et psychologiques de ce que nous vivons, alors que c’est un vrai traumatisme, pas seulement socio-économique. Et que si on continue à nier ça, à ne pas le prendre en compte, on se dirige vers un méga burn-out collectif.

Alors j’étais en colère, mais j’ai découvert que cette colère était saine, justifiée, et qu’il était nécessaire que je l’exprime parce qu’elle disait quelque chose d’important et pas seulement à moi. Et j’ai découvert aussi que depuis que j’écoute mieux mes émotions et leur message, elles me ravagent moins, c’est moins fort et moins dévastateur. Si je ne lutte pas, ça vient me traverser, et ça repart.

Et vous, est-ce que vous savez les écouter, vos émotions négatives ?

Face à la peur…

Le courage, ce n’est pas de ne pas avoir peur (ça, c’est la témérité voire l’inconscience). Non, le courage, c’est d’avoir peur, mais de lui faire face, à sa peur.

Hier, je vous parlais de ma manière de considérer les événements actuels comme un examen de passage, et je suis toujours d’accord avec moi-même (ce qui est plutôt bien). Mais je suis allée un peu plus loin parce que dimanche soir je me suis rendu compte que quelque chose coinçait, qu’il y avait une émotion négative qui me titillait, mais je ne savais pas quoi exactement.

Je disais donc hier que je n’ai aucun problème avec l’idée de rester enfermée chez moi les prochaines semaines : j’ai mes livres, de quoi bricoler, peindre, dessiner, coller, moult idées d’écriture sur lesquelles je vais pouvoir avancer (saviez-vous que Shakespeare a écrit King Lear pendant qu’il était en quarantaine à cause de la peste ?), mon ordinateur, Netflix, de quoi manger, un balcon et un appartement vaste et lumineux, aucun voisin avec enfants, mes plantes, ainsi qu’une certaine tendance à la solitude contemplative. Donc, ça ira. Et pourtant, à l’idée d’un confinement total et obligatoire avec l’armée dans les rues, l’angoisse est montée. En fait, je n’ai aucun problème avec l’idée de rester chez moi si je le fais de moi-même, par contre j’ai du mal à supporter l’idée que l’on m’y oblige. Même si je ne le fais pas, je voudrais garder le choix de pouvoir sortir.

Et tilt, là est la clé, le problème sur lequel je travaille depuis des mois : ma terreur d’être privée de liberté (qui explique mon incapacité à être en couple, par exemple : j’ai l’impression que je vais être étouffée, enchaînée, attachée, alors mon inconscient me pousse à tout gâcher). Il y a dans cette peur du karmique (une expérience de prison ou de régime totalitaire, c’est ce qui me vient), du transgénérationnel (femmes enchaînées à leur foyer), et évidemment elle a été moult fois reprogrammée dans cette vie présente. Et paf : challenge level up. A moi d’arriver à le relever en affrontant ma peur la plus intime pour m’en défaire et pouvoir avancer (vous noterez que l’Univers est quand même sympa et ne m’a pas collé en plus un mec dans les pattes, ça aurait peut-être été trop…). Lui faire face, et la surmonter. Etre courageuse.

Et puis j’ai creusé, et je me suis rendu compte que le virus fonctionnait un peu comme un épouvantard, vous savez, ce monstre dans Harry Potter qui se cache dans les placards et qui prend l’apparence de ce qui terrifie le plus celui qui lui fait face. Et bien il fonctionne pareil : il nous oblige à faire face à notre peur la plus profonde. Pour certains c’est la maladie, la mort, la perte de ceux qu’on aime, le ralentissement, l’immobilité, la solitude et être face à soi, l’enfermement, la privation de liberté, la pénurie et la famine. Bien sûr, plusieurs de ces peurs sont présentes à des degrés divers en chacun de nous, mais il y en a une qui crie plus fort. La peur alpha, celle sur laquelle on s’est construit. Et qu’on a aujourd’hui une opportunité de nettoyer.

Identifiez votre peur alpha, et vous saurez quel est votre challenge pour les prochaines semaines : l’affronter avec courage et en sortir vainqueur ! Et face à la peur, quelle qu’elle soit, il n’y a qu’un remède : aimer (c’est meilleur que les anxiolytiques) !

Les films à regarder le soir d’Halloween

Cela n’aura échappé à personne : ce soir, c’est Halloween. Le soir où fantômes, vampires et sorcières s’amusent dans les rues. Alors, de fait, la tradition ne prend pas en France, mais je me souviens qu’il y a quelques années, à Limoges, ça marchait super bien, on se déguisait pour déambuler dans les rues (je dois encore avoir quelque part mon chapeau de sorcière), les enfants passaient de maison en maison pour récolter des bonbons, on avait l’impression d’être dans un film américain. En plus, j’avoue, je goûtais d’autant plus cette tradition qu’elle faisait s’étrangler de rage les autorités ecclésiastiques contre cette « tradition païenne », et que moi, je trouvais ça chouette, de revenir à nos racines celtiques.

Bref, j’ai vieilli, comme tout un chacun. Je ne me déguise plus. J’ai arrêté de confectionner des philtres d’amour et rangé mon chaudron de sorcière. Mais il reste les films. Ceux qui font peur (vraiment peur), et puis ceux qui font moins peur mais qui sont chouettes à voir le soir d’Halloween.

1. Les griffes de la nuit de Wes Craven

Nightmare Quand on me dit « film d’horreur », c’est à Freddy que je pense…

2. Le projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez

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Un des films qui m’ont le plus foutu les jetons dans ma vie, admirablement fait parce que tout est tellement suggéré que finalement on est totalement épouvanté !

3. Scream de Wes Craven

scream

Ben oui (mais seulement le premier…)

4. La chute de la maison Usher de Roger Corman

La chute de la maison Usher

Classique, basé sur le maître du fantastique qu’est Edgar Poe… mais diablement efficace !

5. Psychose d’Alfred Hitchcock

psychose

Idem. C’est quand même dans les vieux pots…

6. La Reine des damnés de Michael Rymer

reine des damnés

C’est la suite d’Entretien avec un vampire. Ce film a été un plantage commercial historique, et pourtant, personnellement, je le préfère au premier. Pour une raison assez simple : j’ai adoré Les Chroniques des vampires d’Anne Rice, et lors de ma lecture j’ai éprouvé une fascination indicible pour Lestat. Sauf que je suis allergique à Tom Cruise. Ici, c’est Stuart Townsend qui reprend le rôle, et honnêtement, même s’il n’a pas un charisme de dingue, c’est toujours mieux. Et je trouve le film plutôt honnête…

7. Les Autres d’Alejandro Amenabar

Les AutresPour moi un des plus grands films fantastiques de ces dernières années, même s’il commence à dater.

8. Sixième sens de M. Night Shyamalan

sixième sens

Ben, un peu comme le précédent…

Et puis, pour finir, deux trucs qui ne font pas tellement peur mais comme je vieillis (oui, je l’ai déjà dit), je préfère :

9. L’Etrange Noël de Mr Jack de Henry Selick (sur un scénario de Tim Burton)

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Le film parle de noël, mais d’halloween aussi, de citrouilles et de monstres… c’est drôle, réjouissant et parfaitement adapté !

10. Harry Potter (toute la série)

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Et je crois bien que c’est sur l’un d’eux que mon choix se portera ce soir. Je suis inconditionnelle (j’avoue : j’ai un très léger coup de coeur pour le méchant Lucius Malefoy…).

Voilà. Je partage cette liste avec Marion, qui en a eu l’idée, et je suis extrêmement curieuse de savoir sur quels films elle a fait porter son choix. Je suis aussi très curieuse de connaître les vôtres…

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By Lou et Hilde

Roman d’horreur, d’Arthur Ténor

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N’empêche, ça doit provoquer une sacrée poussée d’adrénaline d’aller là-dedans, de nuit évidemment, et de se faire courser par des fantômes.

Les ados aiment bien avoir peur, c’est connu, et c’est pour cela que c’est souvent à cet âge que l’on regarde avec délices les films d’horreur plus ou moins réussis. Même si j’ai depuis longtemps abandonné ce genre cinématographique, je me souviens que j’aimais bien, à l’occasion, être terrifiée par Freddy ou L’Exorciste (aujourd’hui, je n’aime plus trop être terrifiée). Aujourd’hui, les éditions Scrineo proposent une nouvelle série de thrillers pour ados (12 ans et +) qui reprend avec humour tous les codes des récits d’épouvante pour vous faire frémir de peur, et le premier à se lancer n’est autre qu’Arthur Ténor, que j’avais découvert avec plaisir à l’occasion de la sortie des Fabuleux.

Après une soirée « film d’horreur » plus drôle que terrifiante, trois ados, Valentin, Cédric et Zoéline, décident de se rendre dans une maison que l’on dit hantée, depuis qu’un père aurait assassiné sa femme et ses trois enfants avant de se pendre dans la cage d’escalier…

De temps en temps, se plonger dans une lecture à destination des plus jeunes est une expérience amusante, et je n’ai pas boudé mon plaisir sur ce coup là : mélange de Sixième Sens et de Shining avec un peu de Scream, ce roman, plutôt bien mené, se lit facilement, même si j’ai trouvé le début un peu lent. Cela ne fait pas très peur (en tout cas aux adultes), mais les ingrédients essentiels du genre sont bien là, les personnages sont sympathiques et l’ambiance bien rendue. Je n’ai pas été, néanmoins, aussi séduite que par Les Fabuleux, que j’ai trouvé plus abouti, mais c’est un bon roman qui séduira, je pense, les jeunes amateurs de frissons.

En fin d’ouvrage, on trouve en bonus un développement de Mélody Mouret qui présente les plus grands films d’horreur. Je ne suis pas complètement d’accord avec la sélection, mais l’exercice a le mérite de faire connaître quelques grands films.

Roman d’horreur
Arthur TENOR
Scrineo jeunesse, 2013

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8/12 (jeunesse)
by Hérisson

Pour rester dans l’ambiance du thriller, les éditions Scrineo organisent un concours de photo sur le thème de l’épouvante : envoyez-leur vos meilleures photos à l’adresse  jeu@scrineo.fr avant le 31 octobre 2013. Les photos seront publiées sur le blog dédié au concours et les réseaux sociaux de Scrineo. Elles seront soumises au vote des internautes qui seront invités à « aimer » celles qu’ils préfèrent afin de définir 10 finalistes. À l’issue de cette sélection, les membres du jury délibéreront et classeront des finalistes pour désigner l’ordre des gagnants.

Petit rappel des règles du concours :

Sont bien entendu interdites les photos incluant les dimensions suivantes : violence, sexualité ou racisme. Les sujets figurants sur la photo devront être consentants à la diffusion de celle-ci sur les réseaux sociaux.

Les travaux collectifs ne sont pas acceptés, mais les photos peuvent être retravaillées à l’aide des logiciels de travail sur image.

 Parmi les lots à gagner :

–          un pack « Aventures et Sports insolites » (à faire dans toute la France) ;

–          une visite au Manoir de Paris ;

–          une découverte des Catacombes de Paris ;

–          une visite du Cimetière du Père Lachaise;

–          des livres et des marque-pages.

Les membres du jury :

Arthur Ténor, écrivain spécialisé dans la jeunesse, et auteur de Roman d’Horreur.

Eric Boisset, auteur d’une quinzaine de romans et connu pour ses publications jeunesse, dont Le Grimoire d’Arkandias (Prix PEEP 1997 – Prix des Incorruptibles 1998 – Prix des Dévoreurs de Livres 1999).

Fabrice Colin, écrivain français connu par ses textes relevant des littératures de l’Imaginaire, fantasy et SF. Il est aussi l’auteur de romans pour adultes, de romans pour la jeunesse et de plusieurs nouvelles.

Adil Houti, créateur du Manoir de Paris, nouveau site d’animation, entre le parc d’attraction et le musée, qui fait revivre 17 légendes parisiennes.

Virginie Sallé, libraire à La Librairie Louise Titi (Larmor Plage) et co-organisatrice du Salon du polarLarmor aux trousses

Laurence Tutello, libraire à La Librairie Le Chat Pitre (Paris 14e) et présidente de l’Association des Librairies Spécialisées Jeunesse.

 

Pour plus d’informations sur le concours, consultez le blog dédié: http://romandhorreurconcours.wordpress.com