Isn’t it romantic, de Ted Strauss-Schulson : la vie (n’) est (pas) une comédie romantique

Fais une croix sur les hommes, fais une croix sur l’amour. Dans la vraie vie, les nanas comme nous, on n’a pas droit à ça. 

J’adore les comédies romantiques. On ne se refait pas, je suis une sentimentale, et même si j’essaie parfois de le cacher, je rêve qu’un homme sonne à ma porte avec un bouquet de fleurs à la main et une déclaration d’amour sur les lèvres (oui, ceci est un message subliminal, mais ne vous précipitez-pas : cela ne concerne pas n’importe qui). Pas forcément le prince charmant tel qu’on le voit dans les films : j’aime les imparfaits. Bref. Tout ça pour dire que j’aime les comédies romantiques et leur côté parfois caricatural, et j’étais très curieuse de voir ce film qui est à la fois une comédie romantique et une parodie de comédie romantique.

Petite, Nathalie adorait regarder les comédies romantiques et en particulier Pretty WomanMais voilà, 25 ans plus tard elle a perdu ses illusions : elle n’a pas le physique de Julia Roberts, ne croit plus que la vie puisse être un conte de fées, et clame haut et fort qu’elle n’a pas besoin d’amour. Bref elle déteste les comédies romantiques, et ne cesse de se moquer de sa meilleure amie qui les adore. Elle est devenue cynique, en somme. Mais suite à une agression, elle se réveille à l’hôpital, et sa vie s’est métamorphosée en film à l’eau de rose !

Le principe est un peu le même que I feel Pretty, mais selon moi c’est beaucoup plus réussi. Surtout, beaucoup plus drôle : le film pousse à fond tous les clichés guimauves des films romantiques, les fleurs, les limousines, les hommes tous plus beaux, gentils, délicats les uns que les autres, les appartements de rêve aux dressings de 100m2 contenant 300 paires de chaussures, et décorés d’autant de bouquets de fleurs qu’une boutique de fleuriste, un meilleur pote gay, un job de rêve (avec une rivale méchante et méprisante), et bien sûr le Prince Charmant tout sourire et compte en banque bien garni. La vie parfaite ? Et bien justement non, et Nathalie ne rêve que d’une chose, parvenir à sortir de ce monde parallèle et revenir à sa vie d’avant. Il faut dire que le truc a un défaut : il n’y a pas de scènes de sexe.  Elles sont purement et simplement coupées au montage.

Drôle, bien trouvé, ce film est donc une parodie qui met en évidence les clichés dont nous abreuvent les films romantiques — tout en restant un film romantique : car bien sûr, l’amour est là, elle l’avait sous le nez depuis le début (évidemment), et tout l’enjeu du film est que Nathalie parvienne un peu à retrouver la petite fille en elle, et accepte l’idée qu’elle aussi à droit à l’amour. L’amour normal. Encore une fois une histoire de confiance en soi !

Un très chouette film donc, qui permet de passer une bonne soirée et aussi de nous interroger sur nos rêves et nos attentes !

Isn’t it romantic ?
Ted STRAUSS-SCHULSON
2019

Désenchantée, de Matt Groening

Ma vie est déjà un enfer, alors j’ai pas besoin qu’un démon vienne en rajouter une couche. 

L’autre soir, d’humeur cynique et désabusée, je me suis dit que c’était le moment parfait pour découvrir cette série d’animation événement de Netflix, créée par Matt Groening, le papa des Simpson et de Futurama.

A Dreamland, la princesse Bean, qui est loin d’être vierge, fait le désespoir de son papa, le roi Zorg : adolescente révoltée dont la mère est morte quand elle était toute petite, elle préfère passer ses nuits à boire et à se battre dans les tavernes plutôt que d’attendre sagement le prince charmant dans une jolie robe. Mais le roi est bien décidé à faire preuve d’un peu d’autorité et à la marier, même contre son gré… évidemment, les choses ne vont pas tellement se passer comme il l’avait prévu, et Bean, flanquée de son petit démon personnel que tout le monde prend pour un chaton, Luci, et d’un elfe, Elfo, va le faire tourner en bourrique.

Le moins que l’on puisse dire est que cette série dépote : exécution en règle des contes de fées à l’humour pas toujours raffiné, elle mélange joyeusement la fantasy et le trash. Comme toute bonne série parodique (et c’est difficile de faire de la bonne parodie), elle est émaillée d’une multitude de références qu’elle détourne joyeusement : les contes de Perrault au premier chef (le château royal ressemble très fortement à celui de la Belle au bois dormant) mais aussi L’Odyssée, Peter Pan (avec une fée Clochette prostituée et junkie), Alice au pays des merveilles et Les chevaliers de la Table Ronde. Et sans doute d’autres que je n’ai pas saisies car c’est un vrai tourbillon !

C’est aussi une réflexion sur l’adolescence et ses tourments, avec une jeune fille rebelle et un père totalement démuni, une belle-mère bizarre et deux amis pas tellement imaginaires pour lesquels j’ai eu un véritable coup de foudre : Elfo, qui a choisi de quitter le monde parfait où il est né parce qu’il ne voulait pas passer sa vie à rire et manger des bonbons mais connaître le malheur, et Luci, le petit démon envoyé à Bean par des gens animés sans doute de sombres desseins, qui pousse la princesse à faire des bêtises, boire et fumer des joints, se présente comme méchant, mais qui est tout mignon avec ses petites oreilles et sa queue fourchue, et qui est plus drôle que réellement méchant (mais de fait, j’ai un crush avec les démons).

Alors je n’ai jamais vraiment accroché aux Simpsons (désolée…) mais là, je crie au génie, et je vous encourage vivement à vous précipiter sur cette série dont la saison 1 de dévore en une soirée ! Vivement la saison 2 !

Désenchantée
Matt GROENING
Netflix, 2018 – (en cours de production)

Monty Python’s life of Brian, de Terry Jones

Monty Python's life of Brian, de Terry JonesAlways look on the bright side of life…

Dans un essai très sérieux que je suis en train de lire sur les tentatives de censure chrétiennes au cinéma et dont je vous parlerai dans quelque temps, il est question, entre autres, des Monty Python et de La Vie de Brian. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie de le revoir, ce que je n’avais pas fait depuis fort longtemps — pas assez néanmoins pour que je ne connaisse plus certaines scènes par coeur.

Nazareth, an 0. Les Rois mages se plantent d’étable, et au lieu de Jesus et de Marie, tombent sur Brian et sa mère, une mégère pas très apprivoisée. 30 ans plus tard, Brian, qui hait l’occupant romain, s’engage dans le Front Populaire de Judée.

Film culte s’il en est, La vie de Brian est un monument de comique : certaines scènes sont tellement hilarantes, comme l’arrivée des rois mages, la lapidation ou encore le tag sur les murs du palais, que je suis obligée de mettre en pause, sinon je loupe la moitié de ce qui se passe. Un humour irrévérencieux bien sûr, mais surtout satirique (et non absurde comme dans Holy Grail) et vraiment intelligent, car il se moque de la crédulité et des foules prêtes à suivre n’importe quel messie ; irrévérencieux et satirique, mais pas blasphématoire, car il ne se moque absolument pas de Jésus lui-même, et d’ailleurs on ne le voit que très peu, une fois dans la crèche, et une fois au début lors du Sermon sur la Montagne, auquel assistent Brian et sa mère, mais de loin, du coup ils n’entendent pas bien (encore une scène à mourir de rire). Comme toute bonne parodie, le film repose surtout sur une parfaite connaissance des choses : potache, mais plein de clins d’œils culturels, notamment à Spartacus ! Par contre, petit étonnement : le film est interdit aux moins de 12 ans (est-ce parce qu’on voit Chapman à poil pendant 3s ?) alors que je suis persuadée que j’étais plus jeune que ça quand je l’ai vu pour la première fois, et ça ne m’a pas traumatisée !

Bref : un film à voir et à revoir, un film comme on n’en fait plus, tellement drôle qu’il devrait être remboursé par la sécurité sociale. Ces mecs sont des génies !

Monty Python’s Life of Brian
Terry JONES
1979

Un Bon Écrivain est un écrivain mort, de Guillaume Chérel

Un bon écrivain est un écrivain mortAugustin Traquenard n’hésita pas un instant. Il accepta d’emblée la proposition de venir animer une rencontre littéraire, durant un week-end, au monastère de Saorge. Elle était arrivée par courrier, adressé par un mystérieux inconnu. […] Et à lieu exceptionnel, hôtes exceptionnels. Le courrier précisait qu’autour de cette table ronde censée déclarer officiellement ouverte la cérémonie de la sacro-sainte rentrée littéraire étaient conviés dix écrivains à succès, triés sur le volet, figurant tous dans la liste des meilleures ventes de l’année : Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, Amélie Latombe, Delphine Végane, David Mikonos, Kathy Podcol, Tatiana de Roseray, Christine Légo, Jean de Moisson et Yann Moite.

J’avais vaguement repéré ce titre dans la rentrée littéraire, mais il serait passé à la trappe si l’autre soir il n’en avait pas été question dans Ça balance à ParisComme je venais d’achever ma précédente lecture et que j’avais bien envie de rire un peu, vu que ça avait l’air très drôle cette affaire, ni une ni deux je l’ai téléchargé.

Le monastère de Saorge, ancien couvent franciscain sis dans les Alpes-Maritimes, est aujourd’hui consacré aux résidences d’écriture. C’est là que sont conviés dix des plus célèbres écrivains français pour une table ronde animée par le critique littéraire Augustin Traquenard. Mais, dès leur arrivée, d’étranges choses se passent, et les écrivains disparaissent un à un…

Réécriture des Dix petits nègres sauce roman gothique mâtinée de Nom de la Rose, ce roman très original est un véritable exercice d’humour noir et de satire. De fait, on rit beaucoup, aux éclats parfois, tant des situations rocambolesques que des jeux sur l’onomastique : beaucoup de noms, à peine déguisés si bien qu’il n’y a pas besoin de martyriser ses neurones pour trouver la correspondance, qui sont réfléchis à la fois sur le signifiant (le son) et le signifié (le sens) ; outre les dix écrivains (et Augustin) cités en exergue, j’avoue une tendresse particulière pour Christophe Onondedieu-Kilébo et François Brummell. Mais le rire n’est jamais gratuit : s’il est parfois (souvent) méchant, c’est que l’auteur vise à réfléchir sur la littérature actuelle, ses dérives, son manque d’ambition proprement littéraire, son germanocentrisme, la haine des écrivains les uns pour les autres qui se transforme ici en jeu de massacre. Jalousie ? Ça pourrait : un écrivain pas spécialement très connu du public et dont les romans ne sont pas dans les meilleures ventes qui organise un chamboule-tout parmi ses collègues plus à succès, on peut légitimement se dire « moui, ça sent la frustration ». Mais Guillaume Cherel, malin, a paré à cette critique, et avec un certain sens de l’autodérision se met lui-même en scène : Guillaume Charal […] C’est un écrivain pauvre et méconnu qui envie les écrivains comme nous : riches et célèbres. Simple pirouette ? Peut-être…

Parodique et souvent très drôle, ce roman est donc une curiosité à découvrir !

Un Bon Écrivain est un écrivain mort
Guillaume CHEREL
Mirobole, 2016

challenge12016br10% Rentrée Littéraire 2016 – 43/60
By Lea et Herisson

Envoyée spéciale, de Jean Echenoz

Envoyée spécialeNous pensions qu’il n’était pas mauvais que ce phénomène zoologique, trop peu connu à notre avis, soit porté à la connaissance du public. Certes, le public a le droit d’objecter qu’une telle information ne semble être que pure digression, sorte d’amusement didactique permettant d’achever un chapitre en douceur sans aucun lien avec notre récit. A cette réserve, bien entendu recevable, nous répondrons comme tout à l’heure : pour le moment.

De Jean Echenoz, je n’avais lu que Je m’en vais lorsqu’il a obtenu le prix Goncourt en 1999. A vrai dire, je n’en ai plus aucun souvenir, et je serais même en peine de dire simplement si j’ai aimé ou pas. Du coup, je l’ai mis dans le coin réservé aux trucs à relire. Mais je voulais d’abord lire son petit dernier, qui a joui d’une unanimité critique assez rare pour attiser ma curiosité ; cette lecture elle-même a failli ne jamais être possible, attendu que bon, vous savez comme va la vie, si on pouvait toujours faire tout ce qu’on veut ça serait formidable, mais souvent on ne peut pas. Heureusement, le destin s’en est mêlé, et Envoyée spéciale est le quatrième roman en compétition pour le Prix Relay des voyageurs 2016.

Pour des raisons dans un premier temps obscures, Constance, une jeune bourgeoise oisive qui tient pas mal de madame Bovary, est enlevée par un groupe de bras cassés non identifiés. Le problème, outre que son mari ne fait rien pour payer la rançon et la récupérer, c’est que finalement, elle se trouve plutôt bien là où elle est retenue en captivité, une ferme au fin fond de la Creuse : elle se repose, bouquine, cuisine, s’attache un peu à ses ravisseurs, si bien que tout cela finit par ressembler à une colonie de vacances. Ce qui est peut-être l’objectif finalement, car le but de cet enlèvement semble être tout autre que l’obtention d’une rançon…

Un pur bonheur de lecture : souvent drôle, ce roman est marqué par un ton primesautier, un peu désinvolte est très digressif. Le narrateur s’amuse avec son lecteur, et chemin faisant interroge son statut par ses commentaires qui ne sont pas sans rappeler le Diderot de Jacques le Fataliste ; omniscient, il met en évidence cet aspect, tout en montrant aussi que ses personnages ont une vie propre (nous ne comprenons pas non plus, malgré notre omniscience, comment il a pu être informé de ce rendez-vous). Tous les éléments qui semblent éparpillés aux grès des caprices de ce narrateur finissent, de manière diablement maline à se rassembler sous nos yeux comme un puzzle, et ce qui semblait digressif ne l’est finalement pas tant que ça : s’il parodie le roman d’espionnage, et il le fait magnifiquement bien dans la deuxième partie qui nous emmène en Corée du Nord et nous propose un tableau saisissant de ce pays et des enjeux géopolitiques dont il est le centre, Envoyée Spéciale est avant tout un roman qui s’amuse avec le fait même d’être roman. Une sorte d’exercice de style absolument jouissif !

A lire d’urgence, ça fait un bien fou.

Envoyée Spéciale
Jean ECHENOZ
Editions de Minuit, 2016

prix-relay-2015-150x150

Le Magnifique, de Philippe de Broca

Le MagnifiqueTatiana, nous allons faire du bon travail ensemble…

Je pense que c’est l’un des films que j’ai le plus vu dans mon enfance, et que bizarrement je n’avais pas reregardé depuis… houlà… au moins 20 ans sinon 25 (ce qui ne me rajeunit pas, et encore moins aujourd’hui que je prends une année de plus). Je ne sais absolument pas pourquoi j’ai eu envie de le visionner à nouveau, si ce n’est parce qu’encore une fois, c’est une histoire d’écrivain…

Bob Saint-Clar, beau, séducteur et courageux, est le fleuron des service secrets français. Sa dernière aventure le mène au Mexique, où il doit, comme d’habitude, affronter des méchants très méchants. Le problème c’est que son créateur, François Merlin, est sans arrêt dérangé dans son travail…

Alternant les scènes d’action et le quotidien morne d’un auteur fatigué, Le Magnifique est à la fois une parodie de film d’espionnage mêlant James Bond et SAS, et une réflexion sur le travail de l’écrivain. Et c’est bien ce mélange qui est excitant : d’un côté un bellâtre à qui tout réussit, de l’autre ce qu’il est convenu d’appeler un raté. Là où cela devient jouissif, c’est que ces deux mondes ne sont pas hermétiques, et que la fiction sert d’exutoire à l’auteur, qui s’y venge des gens qui le gonflent dans son quotidien : le plombier s’y retrouve criblé de balles, et son éditeur a les traits du gros vilain ; inversement, il donne à la belle Tatiana, la Bob Saint-Clar girl de l’épisode, les traits de sa jolie voisine qui veut faire une thèse sur ses livres. Mais, à force, François a l’impression que Saint-Clar lui vole sa vie : les femmes se pâment devant cette incarnation de la virilité, alors qu’elles le rejettent, et cela donne des scènes totalement loufoques où le personnage à son tour subit les foudres de l’auteur.

Un film jubilatoire, au scénario intelligent, plein de scènes cultes (ah, l’interprète albanais…) à voir ou à revoir absolument ! Voir Belmondo cabotiner est un plaisir immense ! Je pense d’ailleurs qu’inconsciemment, il m’a marquée plus que je ne l’aurais cru !

Le Magnifique
Philippe de BROCA
1973

Au service de table de Sa Majesté, de Maïkole

Au service de table de sa majesté

Un conseiller de la Reine souffle à la royale esgourde qu’il s’agit du garde rapproché très spécial dont il lui a parlé, et celle-ci acquiesce en reconnaissant qu’il paraît très spécial.

Magie de la sérendipité : l’autre jour, en cherchant je-ne-sais-plus-quoi, je suis tombée sur un extrait de ce roman, extrait qui a provoqué chez moi une telle hilarité que je n’ai pu me retenir de le télécharger tout de suite (on peut aussi acquérir une version papier si on veut, mais c’est plus long). Il s’agit d’une série, mais j’ai choisi de lire celui sur lequel j’étais tombée par hasard (ce qui n’est absolument pas gênant pour la compréhension) et qui se passe donc en Angleterre.

Jean Bon, agent zéro zéro Sète, est chargé d’une mission très spéciale : protéger la Reine d’Angleterre, Claudette XXVIII, et sa royale famille, le prince Dennis, son époux, qui passe son temps à faire de la planche à voile, et le prince Kévin, son fils assez idiot, contre un complot qui vise à l’éliminer…

Je crois que cela fait longtemps que je n’avais pas autant ri en lisant un roman. Je veux dire : avoir un véritable fou rire, au point de devoir m’interrompre. Parodie de roman d’espionnage, ce texte est, de fait, totalement loufoque, un mélange de James Bond, San-Antonio, Rabelais et Boris Vian, rien moins, avec quelques références à Amicalement Vôtre, série que notre héros adore et regarde dès qu’il a le blues (il adore tellement que dès qu’il est à Londres il se rend en pélerinage au 15 Quenn Ann’s Gate, où se situe l’appartement de Brett). L’histoire en elle-même est plutôt bien ficelée niveau suspens, on se demande jusqu’au bout qui est le coupable, il y a des situations d’un cocasse irrésistible (Jean Bon est assez gaffeur, il faut le dire), mais c’est surtout l’inventivité linguistique qui est proprement stupéfiante : les jeux de mots et les calembours se succèdent à un tel rythme que je ne suis pas certaine de ne pas en avoir loupé quelques uns. Rien qu’un exemple avec l’onomastique, pour vous donner une idée :  on a un Louis-Ken du Whitmey (qui a une entreprise de ponts) et quelques lords au nom invraisemblable, « Lord O’Nance, doyen de The Royal Society of Medicine » et « Lord Heenater, doyen de rien et amateur de Mercedes anciennes, dont la mémoire, elle, est très vive ».

Bref, une lecture jouissive, que je vous conseille si vous avez un peu le blues, je ne vois pas bien quelle humeur sombre pourrait résister (après, j’ai lu ça et là que ça plaisait plutôt aux hommes, je suis la preuve vivante du contraire mais après, je ne sais pas).

Au Serbice de table de Sa Majesté
MAÏKOLE
The Book Edition, 2011