Bloc Notes

L’hommage rendu à Sir Roger Moore

Amicalement VôtreVous savez combien j’aimais Roger Moore, et la nouvelle de sa mort m’a profondément attristée. Du coup, mardi soir, je me suis fait une soirée Amicalement Vôtre. Mais pour ceux qui n’auraient pas la chance d’avoir l’intégrale en DVD, Paris Première diffusera l’intégrale de la saison à partir du 25 juin à 20h50, avec un documentaire inédit : Amicalement Vôtre : Hollywood au service de sa majesté, produit par Rockyrama. Pour ceux qui préfèrent James, France 2 diffuse ce soir à 23h25 Dangereusement VôtrePour ma part, j’attends toujours qu’une chaîne se lance dans la rediffusion du Saint, que je n’ai pas revu depuis mon enfance, ce qui ne nous rajeunit pas…

Red nose day actually : The Love Actually Reunion 14 years later

On l’attendait depuis des semaines : la « suite » de Love Actually est disponible depuis vendredi et c’est juste… heartbreaking de délicatesse, à la fois drôle et plein d’optimisme et triste parce qu’Alan Rickman manque horriblement. J’avoue, j’ai versé ma petite larme !

Le festival histoire de l’art

Festival histoire de l'artLa septième édition du festival de l’histoire de l’art, qui aura lieu du 2 au 4 juin 2017 à Fontainebleau, sera cette année consacrée au thème de la nature et aura comme pays invité les Etats-Unis : conférences sur l’art entre les États-Unis et la France, portraits  d’artistes, de  collectionneurs, conférences  sur la place de l’artiste dans la société américaine, sur l’art de la photographie, l’actualité des musées américains, des « déjeuners avec un génie » pour découvrir les univers de Mary Cassatt, Cy Twombly et Edward Hopper. L’artiste américain iconique, Jeff Koons ouvrira le Festival.

Les jeudis Arty

jeudis artyLes jeudis Arty reviennent le 1er juin pour une nouvelle nocturne dans les galeries du Marais. Au choix : déambulez librement de galerie en galerie et découvrez des performances, participez à des vernissages et échangez avec les artistes présents et avec les ambassadrices, à votre disposition dans une sélection de galeries ; participez à un jeu de piste dans 4 des galeries participantes ; rencontrez de manière privilégiée un artiste qui vous emmènera dans son univers et parta­gera avec vous ses intentions créatives et de jolies anecdotes, ses oeuvres, sa démarche artistique, ses sources d’inspiration ; effectuez un parcours de deux heures dans 3 galeries avec une médiatrice pour comprendre l’art contemporain. Et de 21h à minuit, vous pourrez terminer votre soirée au Carreau du Temple en échangeant autour de vos découvertes artistiques, et en découvrant de nouvelles performances inédites à l’occasion d’une soirée organisée avec la complicité du collectif Diamètre.

Redonner une seconde vie à vos livres

Redonner une seconde vie à vos livresÀ l’occasion de la semaine du développement durable, la Fnac vous invite à une collecte solidaire du 30 mai au 11 juin 2017 ! Venez déposer dans votre magasin Fnac les livres que vous souhaitez donner. Ce beau projet, en partenariat avec la Fnac, est au profit de l’association Bibliothèques Sans Frontières et a pour but de développer l’accès à la culture et à l’éducation dans les pays francophones (Afrique et Haiti, notamment) et dans les quartiers défavorisés français. Vous pouvez apporter tous types de livres du moment qu’ils sont en bon état : livres d’enfants, romans, BD, manuels, encyclopédies, livres en français mais aussi dans d’autres langues, et vous pouvez en apporter autant que vous le voulez. Si le volume était vraiment très important, n’hésitez-pas à appeler le magasin en amont pour faciliter le dépôt. Les livres sont ensuite acheminés par la Fnac sur le site de l’ONG Bibliothèques sans Frontières qui les trie et les dispatche sur ses différents programmes d’accès à la culture et à l’éducation dans des zones ayant subi des conflits ou une catastrophe naturelle, tout comme les quartiers français défavorisés. Si c’est un peu compliqué niveau dates, vous pouvez regarder sur le site de Bibliothèques sans Frontières leurs sites de collecte tout au long de l’année. Je sais désormais quoi faire des victimes de mon tri drastique pré-déménagement, qui attendent que je décide de leur sort dans mon garage…

Week-end des écrivains du monde

Du 9 au 11 juin aura lieu le week-end « écrivains du monde » : Trois jours pour vibrer au diapason des mots et cultures d’Afrique et des Caraïbes avec la projection du film « I Am not Your Negro » de Raoul Peck, une lecture musicale d’ Arthur H et Nicolas Repac, des rencontres littéraires avec Kidi Bebey, Emmanuel Dongala, Séverine Kodjo-Grandvaux, Max Lobe, Alain Mabanckou, Achille Mbembe, Tania de Montaigne, Felwine Sarr, et Abdourahman A. Waberi ! 28

Le CSA veut la peau de la culture ? Soutenons Paris Première !

08287228-photo-home-parispremeireLe CSA a donc tranché, et LCI deviendra l’an prochain la 26e chaîne de la TNT gratuite. Une troisième chaîne d’information en continu donc, comme si besoin était.

En revanche, cette jolie chaîne qu’est Paris Première, elle, restera payante, même si cela la met en danger et qu’elle risque du coup de disparaître.

Je ne comprends pas. Ou plutôt, si, j’ai peur de comprendre. Finalement, ce qu’on nous explique-là, c’est que la télévision abêtissante (ce n’est pas strictement le terme auquel je pense, mais je suppose que vous avez compris) doit être gratuite et accessible à tous. Par contre, l’intelligence, la créativité, la culture, ça se mérite, et ça doit rester l’apanage de quelques privilégiés, qui payent ou ont choisi le bon FAI, qui leur proposent la chaîne dans leur bouquet gratuit (c’est mon cas chez SFR).

Parce que Paris Première, c’est vraiment une chouette chaîne, que j’aime de plus en plus : c’est Ça balance à Parisc’est La Grande Expoc’est des émissions de cuisine, de débat, d’actualité, des séries de qualité. Bon, ok, c’est aussi Zemmour, mais c’est une émission par semaine…

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, cette émission n’est pas si parisianocentrée que ça, et il y en a vraiment pour tout le monde. Et tout le monde doit y avoir accès.

Après le 7 janvier, après le 13 novembre, on avait dit « plus de culture ». Parce qu’il n’y a que la culture qui peut lutter contre la barbarie. Parce qu’il n’y a que la culture qui peut apprendre à penser. On avait dit, et le CSA fait le contraire : le CSA refuse l’accès de tous à la culture et promeut l’accès de tous à la bêtise.

Je ne veux pas que Paris Première disparaisse parce que certains ont décidé que c’était mieux de maintenir les gens dans le marasme intellectuel.

Alors si vous aimez Paris Première, si vous n’avez pas la chance d’avoir accès à cette chaîne mais que vous aimeriez bien la découvrir ou au moins avoir le droit de choisir si vous voulez la regarder ou non, je vous invite à signer cette pétition !

La Grande Expo – Sade, le monstre des Lumières

Sade attaquer le soleilTuez-moi ou prenez-moi comme cela, car je ne changerai pas.

Non, je ne suis pas obsédée par Sade, je ne vois pas pourquoi vous dites ça. Ou alors juste un peu. Bref. Toujours est-il que l’autre jour, après Ça balance à Paris était diffusé un nouveau volet de la formidable émission de David Abiker La Grande Expo, émission que j’essaie de ne pas louper car elle constitue une excellente introduction aux grandes expositions du moment, et que c’est intéressant même lorsqu’on n’a pas prévu d’aller voir l’exposition en question. Et ce volet était donc consacré, vous l’avez compris, au marquis de Sade et à l’exposition d’Orsay. De fait, ça ne m’a pas servi d’introduction puisque je suis déjà allée voir l’exposition, ainsi que celle de l’Institut, mais j’ai pu approfondir la question sadienne.

L’émission, sorte de biographie agrémentée de témoignages d’experts (mais bizarrement, pas Michel Onfray, dont l’ouvrage sur Sade s’était d’ailleurs fait dézinguer par Arnaud Viviant juste avant. Bref). L’idée est de montrer comment par la mise en scène et la théâtralisation de la sexualité, Sade plonge dans les abîmes de l’âme humaine et met au jour nos pires fantasmes.

Sade, c’est d’abord une vie et une oeuvre scandaleuses : celle d’un homme qui rejette Dieu, la morale et les lois. Or, il n’est pas inutile de le rappeler (ce que fait très bien l’émission, dont l’une des forces est la contextualisation) : s’il est facile, aujourd’hui, en France, d’afficher ouvertement son athéisme et de rejeter la religion, à l’époque c’est un crime, et finalement, c’est bien plus le blasphème qui pose problème à l’époque que la cruauté et la violence puisque, étant aristocrate, rien ne lui est interdit, à condition de rester discret*. Mais justement, Sade ne veut pas rester discret : il ne veut pas seulement transgresser, il refuse de voiler sa transgression, car elle est affirmation de sa liberté. Et sa pensée, c’est une pensée de la liberté avant d’être une pensée de la violence : l’origine de tout, c’est la volonté de jouir de la vie, et c’est cette jouissance qui est liée à la violence, dans la recherche d’un plaisir égoïste.

Une grande partie de l’émission est bien évidemment consacrée à l’écriture, et à la manière dont Sade échappe à la folie grâce à elle.

Sade, finalement, est un précurseur : bien avant Freud, il met au jour les pulsions qui nous habitent tous, jusqu’aux plus criminelles, et sur lesquelles la psychanalyse mettra le nom de perversion sexuelle. Mais ce qui est en jeu, c’est le côté sombre et inquiétant du désir que Sade, en explorateur des souterrains de l’âme, a révélés, au péril de sa vie. Car il n’est pas bon de mettre l’homme face à ses démons, et il l’a payé cher.

Bref, une émission passionnante, comme d’habitude, dommage qu’il n’y ait pas de replay. Néanmoins, je vous conseille vraiment de la regarder si vous en avez l’occasion : la programmation est un peu aléatoire, mais tous les numéros valent le coup d’oeil !

* Je précise ma pensée parce que ma phrase n’est pas très claire : évidemment, Sade était de fait un délinquant sexuel et c’est très mal. Mais ce n’est pas ce qu’on lui a reproché : à l’époque, il pouvait bien violer qui il voulait, vu qu’il était marquis ça ne dérangeait pas grand monde, en fait. Je ne cautionne évidemment pas cet aspect du personnage, mais je me place dans le contexte de l’époque.

The Persuaders – Amicalement vôtre

photoOh, mais vous êtes en avance, on ne sort les ordures que dans deux heures ! (Danny Wilde)

Ceux qui me suivent sur Facebook le savent : j’ai trouvé un moyen imparable pour lutter contre le blues du dimanche soir, puisque Paris Première a eu la chouette idée de rediffuser ma série culte, celle que j’ai vue un nombre incalculable de fois, que je connais par coeur mais que je revois toujours avec le plus grand bonheur : Amicalement Vôtre.

(Enfin, l’idée est chouette à la base et me ravit, mais j’aurais tout de même 2 remarques : d’abord, cela aurait été sympa de les rediffuser dans l’ordre et pas de les secouer dans un chapeau pour les ressortir au hasard ; ensuite, j’aurais préféré en avoir moins par semaine, parce que 6 à chaque fois, ça fait un peu trop — enfin pas en terme de quantité, puisque je suis capable de visionner l’intégrale d’une série en 3 jours ; en termes d’horaires : 1h du matin le dimanche soir, c’est un peu compliqué comme horaire de coucher, même pour une nocturne comme moi (le samedi par exemple ça ne me gênerait pas) (enfin bref)).

Alors pour les plus jeunes d’entre nous (et ceux qui vivraient dans une grotte), Amicalement Vôtre, c’est le choc des cultures. D’un côté, Danny Wilde (Tony Curtis), le pur self made man à l’américaine, parti de rien et parvenu aux plus hauts sommets de la finance ; de l’autre, Lord Brett Sinclair (Sir Roger Moore), un authentique aristocrate anglais. Les deux sont riches, oisifs voire désœuvrés,  roulent dans de belles voitures, collectionnent les filles et voyagent dans les plus beaux endroits du monde. Leur rencontre ne se passe pas très bien : après une course de voiture dans les rues de Monaco pour montrer qui a la plus grosse, ils se battent dans le bar du Grand Hôtel de Monte Carlo à cause… d’une olive : Brett n’en veut qu’une dans son cocktail, Danny affirme (alors qu’on ne lui a rien demandé) qu’il en faut deux, pour les voir « s’entrechoquer mollement » ; spectacle qui n’intéresse pas trop notre Lord. Du coup, ils se bagarrent comme des chiffonniers, à l’intérieur parce que l’extérieur n’est pas climatisé. Suite à cette bagarre, le juge Fulton les menace de les envoyer en prison s’ils ne coopèrent pas, et par la suite, même s’ils passent leur temps à s’asticoter, ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre.

Malheureusement, pour culte qu’elle soit devenue, la série, qui date du tout début des années 70 (71-72) ne comporte que 24 épisodes, la faute à ces grands bêtas d’Américains qui n’ont pas aimé, alors que les Français et les Belges ont adoré : de fait, la série est tout de même moins drôle en VO (les deux doubleurs, Michel Roux et Claude Bertrand, ont pris pour notre plus grand bonheur certaines libertés avec le texte de départ, ceci expliquant cela). Et ce qui fait le charme de cette série, c’est, de fait, l’humour qui joue sur les contrastes et les clichés : le raffinement et l’humour pince sans rire britannique d’un côté, les pitreries beaucoup moins subtiles à l’américaine de l’autre, c’est un pur cocktail du bonheur. Ils passent leur temps à se chamailler, se moquer l’un de l’autre, mais en même temps se comprennent sans parler. Personnellement je crois que je suis amoureuse des deux, avec tout de même une préférence pour l’aristocrate, c’est mon côté snob.

Et puis, mythe des mythes, il y a ce générique, composé par l’immense John Barry, qui pour une raison que j’ignore totalement me met les larmes aux yeux (depuis toujours… il y a là un mystère).

Amicalement Vôtre
Les Dimanche soir à 20h40 sur Paris Première en version remastérisée)

17ème sans ascenseur

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Voilà une émission que j’ai découverte il y a quelques semaines totalement par hasard, et que je suis régulièrement depuis. Encore une émission diffusée par Paris-Première, qui décidément est une chaîne que j’apprécie de plus en plus.

Le concept est particulièrement intéressant à défaut d’être nouveau, puisque Baffie reprend le concept de 93, faubourg Saint-Honoré d’Ardisson (qui avait déjà été repris par Rive droite de Guillaume Durand). L’animateur y reçoit des personnalités éclectiques qui font l’actualité du moment autour d’un dîner qui se déroule selon un certain rituel, avec l’apéritif et les invités qui arrivent au fur et à mesure filmés en entrant puis sonnant à l’interphone. Le dîner commence quand tous les invités sont là. Certains viennent juste pour l’apéritif, comme Michel Drucker la semaine dernière. Comme dans la vie, en fait.

Evidemment, un tel concept engendre une inégalité entre les émissions, puisque l’intérêt réside dans les invités, et que ceux-ci ne sont pas toujours passionnants. Mais cela reste en général sympathique et bon enfant, et se transforme bien vite en grand bordel institutionnalisé : tout le monde parle en même temps, les verres se renversent de manière plus ou moins involontaire, parfois ça se dispute et c’est très amusant. De fait, je pense que le dîner étant toujours très arrosé, ils sont beurrés comme des petits Lu très rapidement.

Où est l’intérêt, me direz-vous, de regarder des gens manger et boire (et fumer — le CSA n’a jamais dû tomber sur l’émission) ? Et bien en fait, comme je l’ai dit cela dépend vraiment des invités, et certains racontent des choses vraiment passionnantes, de manière informelle. Des anecdotes, parfois assez personnelles. Souvent s’ouvrent des débats sur de vrais sujets, le scandale de la viande de cheval ou le mariage pour tous. Il arrive que je m’agace devant ma télé, par exemple lorsque Natacha Polony dit des âneries (il y a une redondance dans cette phrase : saurez vous la trouver ?) (NDLR : je ne comprends pas sa présence à la télévision et l’aura intellectuelle dont on l’entoure. Je ne regarde plus On n’est pas couché à cause d’elle tant sa stupidité me met hors de moi. Même Pulvar est plus intelligente).

C’est donc une émission que j’ai beaucoup de plaisir à regarder, même si j’ai quelques bémols : d’abord, si j’aime bien Baffie, je ne le trouve néanmoins pas à son meilleur ici, d’autant qu’il ne laisse pas toujours parler ses invités et se montre parfois un peu grossier ; d’ailleurs, le montage de l’émission est un peu fait à la hache (évidemment, l’émission dure 1 heure : on n’assiste pas à tout le dîner). L’émission tombe parfois dans le sensationnel, comme l’autre jour avec une espèce de medium qui communiquait avec les grands-parents décédés des invités. Et enfin, l’espèce de… greluche qui accueille les invités et fait un peu la boniche est tout bonnement insupportable.

Mais cela reste une émission à voir au moins une fois pour se faire une idée, et pour moi un petit moment détente le dimanche soir puisque je regarde la rediffusion.

17ème sans ascenseur
Paris Première
Samedi 22h30 – rediffusion dimanche 18h20