En mots et en images : février 2021

Les mots...

Imbolc. Des bougies et des crêpes // Plaisir d’offrir, joie de recevoir (des fleurs) // Aimer est un travail à temps plein // Reprogrammation // Oui mais moi, je ne l’ai pas vue // Et bien, on peut dire que ça avance // Bloom // Les jolis perce-neige // La luminosité magique des nuits de neige // Tout blanc // Prête pour le trophée Andros et aller vivre à la montagne // Tout gelé // La poésie du quotidien // La joie des jours qui rallongent et du soleil qui brille // Encore des cœurs // Quand je suis lancée dans quelque chose, on ne m’arrête plus // Je crois que je n’ai jamais été aussi épuisée de toute ma vie // Dans ton regard // Casser le rétroviseur… si ce n’est pas un signe pour aller de l’avant // Et en même temps, tellement de symboles dans cette histoire // Enfin les vacances et le repos // Sans transition // Je ne bouge pas // Le bonheur des dimanche sans lundi // Au soleil // C’est dommage que personne ne le lise // ça sent le printemps // Je ne sais pas trop où je vais, mais j’y vais // Parfaitement alignée // Un café en terrasse (la mienne, évidemment…) // Délicatesse et poésie // Pleine Lune de fin de cycle…

Les images…

Les vers glacés réchauffent nos émotions

Toujours plongée dans mon projet poétique, je cherchais un poème sur l’hiver et la neige, et j’ai trouvé celui-ci, qui ne correspond pas à ce que je veux pour plusieurs raisons, mais qui m’a touchée, alors j’ai eu envie de le partager avec vous !

à l’abime des incertitudes,
les frimas hivernaux s’enroulent
et cueillent toutes nos lassitudes
qui jonchent nos esprits en foule.

à la lisière des moments d’incertitude
il neige des pétales d’espoir en nos coeurs :
éclats de cristal ensorcellant nos heures
perdues dans la foule de nos habitude.

les vers glacés réchauffent nos émotions :
elles les remplissent de sanglots
et déverseront, sur la feuille des flocons
d’images passées en grandes eaux

Caroline BAUCHER

En mots et en images : février 2018

Les mots…

Un rayon de soleil, au propre et au figuré. Tu m’éblouis // L’impression que tout le monde ne voit que ça tant c’est évident // Quelques brins de mimosa // Prendre soin de moi. Coiffeur // L’attente heureuse // Une robe rouge qui s’ouvre comme un paquet cadeau // Un moment suspendu entre ciel et terre, comme sur un nuage de douceur tout rose. Etre bien, pour la première fois depuis si longtemps. Depuis toujours peut-être // Et découvrir que pendant ce temps le monde a continué de tourner et mal, et qu’il va falloir prendre des dispositions musclées. Ceux qui m’ont fait redescendre de mon nuage trop vite à mon goût vont comprendre pourquoi certains me surnomment Lucifer et que ce que mes élèves disent de moi c’est que je suis super gentille mais que par contre il ne faut pas me faire ch***. Ils ne connaissent pas Raoul… // Chandeleur. Faire des pancakes pour remplacer les crêpes dont je n’ai pas eu le temps de m’occuper // Prendre soin de moi. Massage chinois qui fait un bien fou // Piapiater des heures au téléphone // Les montagnes russes encore et encore, à en avoir la nausée. Et ne pas être sûre que ça changera un jour // Regarde tomber la neige // Blue as can be // Et puis l’apaisement, un peu // Et la neige à nouveau. Cocooner sous un plaid // Quand il fait froid, rien de mieux qu’un gâteau au chocolat // lost // Ecrire, pour tout conjurer. Et les larmes deviennent mots // Changer le titre et la fin // Mrs Dalloway dit qu’elle s’occuperait d’acheter les fleurs elle-même. Des blanches, mes préférées // Appelez-moi Dorian Gray (à ne pas confondre bien sûr avec Christian Grey) // Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur // La journée du temps perdu et de l’ambiance délétère et pesante qui donne envie de demander sa mutation pour aller vivre au fin fond d’ailleurs // Heureusement illuminée par un rayon de soleil (au sens propre et au figuré) // Ecrire, écrire, écrire // La vie poétique, mode d’emploi // Je voudrais juste qu’on me foute la paix, est-ce que c’est possible ?  // Here comes the rain again // Tu me vertiges // Montagnes russes, toujours // Aujourd’hui, je me sens abandonnée // Quand tu ne vas pas bien et qu’au lieu de t’aider ou au moins de te laisser tranquille, les gens t’enfoncent la tête sous l’eau // C’est bien, en même temps : ça me rappelle ce que j’avais un peu tendance à oublier ces derniers temps, que là n’est pas ma place // 20 000 mots comme des gouttes de sang // Vacances // Un seul être vous manque et tout est dépeuplé // Besoin de me recentrer sur mes priorités // Ecrire, ça creuse… // Toutes ces émotions vont finir par me tuer // Régénération…

Les images…

Instantané #62 (jour de neige)

Dans un article de 2013, j’écrivais combien je détestais la neige. En le relisant, je me suis rendu compte que sur ce sujet-là aussi, mon rapport aux choses était en train d’évoluer (vous allez voir, je vais finir par aller m’installer dans un village isolé, moi qui ai toujours clamé que j’étais une citadine intégriste). Alors entendons-nous bien : la neige ce n’est pas pratique pour circuler, surtout quand on vit dans une région où tout est bloqué quand il y a 3 flocons qui tombent et qu’on n’a pas de pneus adaptés sur sa voiture à laquelle on tient comme à la prunelle de ses yeux (jeune j’avais une 205 avec des pneus neige, c’était impeccable).

Bon, il faut dire aussi que j’ai un passif d’enfance avec la neige : lorsqu’il y en avait trop et que les cars ne passaient pas, j’étais tout de même obligée d’aller à l’école ou au collège, même si j’étais la seule. C’était un calvaire de devoir faire la route à pieds, pour rien en plus. Du coup, j’ai toujours gardé ce traumatisme. Par contre, j’avais une très jolie luge en bois, et ça j’adorais.

Mais là, cette année, je suis assez contente de la voir. Elle m’a manqué pour mon réveillon en montagne, j’aurais voulu marcher dedans avec mes bottes fourrées (qui n’ont strictement rien de bottes de neige d’ailleurs), boire un vin chaud au coin du feu en regardant le paysage tout blanc, sortir et sentir les flocons qui tombent sur moi. Alors du coup, là, j’étais assez émerveillée de cette blancheur, de cette pureté, de ce silence ouaté, de cette luminosité particulière que prend la nuit. Résolument, je préfère la neige en montagne. J’aimerais bien, aussi, un jour, admirer la neige à la mer. Mais bon, je fais avec ce que j’ai, à savoir le jardin de la résidence, et les rues d’Orléans. Regarder les flocons s’accumuler sur les branches nues des arbres (qui ont du coup l’air d’être déjà en fleurs) et sur le rebord des toits.

En fait, c’est apaisant la neige. Inspirant. Et gai, finalement, après toute cette pluie. On pourrait presque se sentir retomber en enfance. Je me souviendrai toujours de la joie d’une amie sicilienne, il y a quelques années : elle n’avait jamais vu la neige, et lorsque nous sommes sorties du bar où nous avions passé la soirée, la ville s’était recouverte d’un épais manteau blanc, et son bonheur à le découvrir, son enthousiasme réel, c’était beau, ça avait quelque chose de magique, et d’ailleurs, dès qu’il neige, le monde a tout de suite l’air différent.

Et il me prend soudain des envies de grands espaces poétiques. De longues promenades. De séances photos dans des paysages purs et immaculés. Presque de ski. Bon, le problème c’est que je n’ai fait du ski qu’une journée dans ma vie, et que j’ai trouvé le moyen de me blesser au genou. Donc je ne sais pas skier, et j’ai bien peur qu’à mon âge ce soit un peu tard. Mais tant pis. On peut toujours fantasmer. Et puis il me reste toujours les bonhommes de neige et la luge !

En mots et en images : janvier 2016

Les mots…

Des bisous, des vœux, des souhaits, encore des cadeaux, et des je t’aime qui font plaisir. Et puis du champagne, évidemment // Commencer un nouveau chapitre qui, espérons-le, sera joli // La route du retour. Retrouver son chez soi et ses petits rituels// Le retour, aussi, au morne quotidien laborieux // Un an… Nous n’oublions pas // Ranger les décorations de noël. A l’année prochaine, sweeties // Procrastination à géométrie variable // A la recherche du temps évaporé // Un nouvel agenda tout joli // Un peu de poésie dans le quotidien // De vieilles archives // Hécatombe de personnalités inspirantes. David, Alan… so sad // Le dossier RAF (Rien à Foutre) // Ouvrir les volets et découvrir que le paysage a mis un manteau blanc pendant la nuit (enfin la nuit… je me comprends, vue l’heure à laquelle j’ouvre les volets lorsque je ne travaille pas). Pousser un oh ! de surprise. Regarder tomber la neige bien au chaud avec un un latté brûlant // Et puis le soleil qui vient tout réchauffer // Un petit loupé d’organisation // Un bouquet d’œillets rouges, des huîtres et du champagne. La vie inimitable // C’est bien beau de passer ses journées à lire des livres, mais n’oublions pas les magazines // Une bonne petite bataille rangée, ça manquait // L’Âge de glace. Je crois que je viens de voir passer un pingouin dans un couloir // Procéder avec ordre et méthode // Je me souviens… // Ecrire en écoutant Bowie // Lusting // Michel, Edmonde… // Si je suis un peu fêlée, c’est pour mieux laisser passer la lumière // Vivement le printemps… // 500 mots par jour. Ça finit par faire un texte terminé // Et continuer // Illumination // Une journée de formation vraiment enrichissante dans un lieu original. Architecture et art contemporain // Cheese Day. Une descente à l’épicerie italienne, l’antre de la perdition // Prendre un joli petit rythme de croisière qui me convient bien. Il était temps ! // Improvisation totale // De jolies fleurs blanches // Un projet excitant qui je l’espère se concrétisera // Ecrire en écoutant de l’opéra // Party tonight // Le petit pot à bonheurs qui se remplit doucement de papillons colorés //  Et si 2016 était enfin mon année ?

moi après moisSur une idée de Moka

Les images…

janvier 2016

Jours de neige

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Je ne suis pas très raccord avec l’actualité, je sais : la neige, c’était la semaine dernière (mais il paraîtrait que nous n’avons pas eu notre compte, et qu’il y en aura bientôt à nouveau). Mais vous voyez, j’aime bien, moi, être en décalage par rapport à tout le monde, c’est un peu ma marque de fabrique on dirait.

Que les choses soient claires : je n’aime pas la neige. Parce que neige veut dire froid, et je ne m’étendrai pas à nouveau sur le fait que je déteste le froid.

Alors bien sûr, esthétiquement, c’est joli, la ville qui revêt son manteau blanc. Tout semble plus lent, comme dans un rêve. Le temps semble presque s’arrêter. Les bruits nous parviennent comme si on était dans du coton. La neige en fait, c’est bien quand elle tombe le week-end. D’ailleurs, elle a commencé à tomber vendredi. J’étais extrêmement concentrée sur mon roman, et lorsque j’ai regardé par la fenêtre, à un moment, tout était blanc, il devait donc neiger depuis un assez longtemps sans que je l’aie remarqué (quand j’écris, je suis totalement dans ma bulle, c’est un fait : les trompettes de Jéricho pourraient sonner, je ne les entendrais pas). Et puis dimanche, de gros flocons. La neige le dimanche, c’est bien parce que les gens n’ont pas vraiment besoin de sortir, les rues sont vides et immobiles, c’est joli. Alors on regarde tomber la neige par la fenêtre, un chocolat chaud à la main.

On regrette un peu, quand on aime faire de la photo, de ne pas pouvoir sortir. Parce que tout ce blanc, il faut le capturer vite, dès le lendemain il sera devenu sale et à moitié fondu. Mais voilà, il n’y a pas grand chose de joli à proximité, et sortir, il fait froid et on risque de tomber. On se dit qu’un jardin, ça serait bien pour photographier la neige, comme en été on se dit qu’un jardin, ça serait bien pour lire au soleil. Mais on aime trop la ville. Tant pis pour le jardin. On reste donc chez soi, et on sort juste quelques minutes pour faire quelques clichés du balcon. Et puis, vite on revient au chaud.

Donc la neige, le dimanche, c’est bien.

Mais la neige le lundi, ce n’est plus bien du tout. D’abord il faut s’habiller très chaudement, avec des vêtements que finalement on ne met que ces jours là, ou bien en vacances à la montagne,  tant ils ne nous correspondent pas. Des bottines fourrées, que l’on a cette fois pensé à imperméabiliser, pas comme la dernière fois où l’on s’est retrouvé avec les pieds trempés. Le problème des bottes fourrées, c’est que l’on n’a pas l’habitude, on ne sait pas marcher avec, de toute façon on ne saura jamais marcher sur la neige : on se crispe, et puis le soir on aura mal au dos. On enfile aussi la doudoune, le bonnet à pompon, l’écharpe et les gants. On ressemble à un lutin qui va au ski. Ensuite, il faut aller chercher la voiture au garage, c’est en pente, on glisse mais on parvient à ne pas tomber. Il faut sortir la voiture de la cour de l’immeuble : c’est une grande aventure, car c’est en pente et il faut négocier l’accélération, assez fort pour monter, pas trop pour ne pas patiner. Heureusement, pour une fois, l’ouverture automatique n’est pas en panne. Arriver au lycée. Participer au trophée Andros sur le parking, puis parvenir à garder l’équilibre, toujours précaire, pour arriver entier devant les élèves. Qui ne sont pas là, puisqu’il n’y avait pas de transports scolaires : on le savait mais c’est tout de même pénible : 3, 4, 10 élèves au maximum par classe, qu’il faut occuper de manière intelligente, alors qu’ils n’ont qu’une envie : sortir faire une bataille de boules de neige. Pas facile. Et puis faire le chemin dans l’autre sens pour rentrer se mettre au chaud à la maison.

La neige, le lundi, n’a plus rien de magique…