
Je ne suis pas très raccord avec l’actualité, je sais : la neige, c’était la semaine dernière (mais il paraîtrait que nous n’avons pas eu notre compte, et qu’il y en aura bientôt à nouveau). Mais vous voyez, j’aime bien, moi, être en décalage par rapport à tout le monde, c’est un peu ma marque de fabrique on dirait.
Que les choses soient claires : je n’aime pas la neige. Parce que neige veut dire froid, et je ne m’étendrai pas à nouveau sur le fait que je déteste le froid.
Alors bien sûr, esthétiquement, c’est joli, la ville qui revêt son manteau blanc. Tout semble plus lent, comme dans un rêve. Le temps semble presque s’arrêter. Les bruits nous parviennent comme si on était dans du coton. La neige en fait, c’est bien quand elle tombe le week-end. D’ailleurs, elle a commencé à tomber vendredi. J’étais extrêmement concentrée sur mon roman, et lorsque j’ai regardé par la fenêtre, à un moment, tout était blanc, il devait donc neiger depuis un assez longtemps sans que je l’aie remarqué (quand j’écris, je suis totalement dans ma bulle, c’est un fait : les trompettes de Jéricho pourraient sonner, je ne les entendrais pas). Et puis dimanche, de gros flocons. La neige le dimanche, c’est bien parce que les gens n’ont pas vraiment besoin de sortir, les rues sont vides et immobiles, c’est joli. Alors on regarde tomber la neige par la fenêtre, un chocolat chaud à la main.
On regrette un peu, quand on aime faire de la photo, de ne pas pouvoir sortir. Parce que tout ce blanc, il faut le capturer vite, dès le lendemain il sera devenu sale et à moitié fondu. Mais voilà, il n’y a pas grand chose de joli à proximité, et sortir, il fait froid et on risque de tomber. On se dit qu’un jardin, ça serait bien pour photographier la neige, comme en été on se dit qu’un jardin, ça serait bien pour lire au soleil. Mais on aime trop la ville. Tant pis pour le jardin. On reste donc chez soi, et on sort juste quelques minutes pour faire quelques clichés du balcon. Et puis, vite on revient au chaud.
Donc la neige, le dimanche, c’est bien.
Mais la neige le lundi, ce n’est plus bien du tout. D’abord il faut s’habiller très chaudement, avec des vêtements que finalement on ne met que ces jours là, ou bien en vacances à la montagne, tant ils ne nous correspondent pas. Des bottines fourrées, que l’on a cette fois pensé à imperméabiliser, pas comme la dernière fois où l’on s’est retrouvé avec les pieds trempés. Le problème des bottes fourrées, c’est que l’on n’a pas l’habitude, on ne sait pas marcher avec, de toute façon on ne saura jamais marcher sur la neige : on se crispe, et puis le soir on aura mal au dos. On enfile aussi la doudoune, le bonnet à pompon, l’écharpe et les gants. On ressemble à un lutin qui va au ski. Ensuite, il faut aller chercher la voiture au garage, c’est en pente, on glisse mais on parvient à ne pas tomber. Il faut sortir la voiture de la cour de l’immeuble : c’est une grande aventure, car c’est en pente et il faut négocier l’accélération, assez fort pour monter, pas trop pour ne pas patiner. Heureusement, pour une fois, l’ouverture automatique n’est pas en panne. Arriver au lycée. Participer au trophée Andros sur le parking, puis parvenir à garder l’équilibre, toujours précaire, pour arriver entier devant les élèves. Qui ne sont pas là, puisqu’il n’y avait pas de transports scolaires : on le savait mais c’est tout de même pénible : 3, 4, 10 élèves au maximum par classe, qu’il faut occuper de manière intelligente, alors qu’ils n’ont qu’une envie : sortir faire une bataille de boules de neige. Pas facile. Et puis faire le chemin dans l’autre sens pour rentrer se mettre au chaud à la maison.
La neige, le lundi, n’a plus rien de magique…
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