Je n’étais jamais allée visiter ce musée, ni avant les travaux lorsqu’il s’appelait encore Museum d’histoire naturelle, ni depuis sa réouverture l’an dernier. Pourtant, il n’est pas très loin de chez moi, je peux m’y rendre facilement à pieds, mais voilà, je n’y étais jamais allée et je n’ai pas vraiment d’explication, sinon que pendant très longtemps, ce n’était pas le genre de choses qui m’intéressaient (et comme il a fermé pour travaux en 2015, c’était avant ma « transformation »). Et la flemme, aussi, sans doute.
Mais il se trouve que, comme je l’ai déjà dit, un de mes challenges pour 2023 est de visiter un musée ou une exposition par mois. Et comme je fais toujours un blocage vis-à-vis de Paris (c’est pourtant aussi un de mes challenges, mais il ne faut pas que je me tyrannise trop non plus et si ça résiste, ça résiste), il faut bien que je trouve des lieux à visiter autour de chez moi, et le MOBE en fait donc partie. Et puis, j’étais tout de même curieuse.
Comme l’indique le site, le MOBE est un musée dédié au patrimoine naturel et à la culture scientifique. Centre de conservation du patrimoine naturel, il documente la faune, la flore et la géologie de la région Centre-Val de Loire et au-delà, et offre la possibilité de se pencher sur le monde qui nous entoure, de comprendre de grands enjeux scientifiques, de porter un autre regard sur les sciences et sur nos environnements, tout en affutant son esprit critique ! Tout un programme.
Le premier étage, « le plateau », est consacré à des expositions temporaires, et lorsque j’y suis allée celle-ci portait sur l’effet de serre et le CO2. Le deuxième étage explore ensuite les « Mécaniques du Vivant », le fonctionnement et l’évolution de la vie sur Terre, la biodiversité et la géodiversité, les grandes fonctions du vivant et leurs mécanismes : se reproduire, se nourrir, se déplacer, percevoir ou encore interagir ; on trouve également des focus sur les espèces, les mondes invisibles ou encore les mystères de la génétique. Le troisième étage est consacré aux « Paysages » : les bouleversements géologiques qui ont façonné notre planète, et les différents écosystèmes. Enfin le quatrième étage est un lieu de détente et de participation.
Tout au long de l’exploration des étages d’exposition, on peut admirer la vitrine des collections, dans laquelle sont exposés quelques spécimens (et notamment une gigantesque améthyste). Et pour sortir, on descend par un escalier en façade qui permet de voir la serre verticale.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup apprécié cette visite, quoi que de manière inégale. Ce qui est notable, c’est qu’il s’agit vraiment d’un lieu axé sur la pédagogie et le ludique, avec beaucoup d’installations interactives. La circulation est aisée, tout est spacieux mais un peu sombre pour des raisons de conservation, et cela me met un peu mal à l’aise (heureusement comme il n’y avait pas grand monde, ça allait quand même). Et pour ma part, comme on ne se refait pas, j’ai particulièrement aimé tout ce qui était consacré aux minéraux (pas assez !) et à la géologie, aux coquillages et aux végétaux (j’ai d’ailleurs regretté qu’il n’y ait pas de réel espace « herbier »), beaucoup moins les animaux, surtout que les bestioles empaillées ça me fait peur. En fait, ce que j’ai vraiment trouvé passionnant, c’est la vitrine des collections que j’aurais aimé pouvoir voir de plus près.
Dans l’ensemble donc, une visite inspirante, et c’est bien le but de cette « bouffée d’art mensuelle » (même si ce n’est pas stricto sensu de l’art, ici). Comment cela a rempli mon chaudron ? Et bien j’ai passé toute une après-midi à réorganiser ma collection de coquillages, et je me suis lancée dans un projet de coquillages à l’aquarelle qui va m’occuper quelque temps !








La petite capsule vidéo :
Muséum d’Orléans
6, rue Marcel Proust
45000 Orléans