40 ans, l’année d’après…

Il y a un an, j’écrivais sur la crise de la quarantaine, sur cette impression de fin de cycle, les besoins de changements, et je me demandais où j’en serais, un an plus tard. Aujourd’hui, donc. Malheureusement, la réponse est : toujours au même point. Je sais ce que je ne veux plus dans ma vie, je sais ce que je veux, mais pour le moment je reste coincée dans ce que je ne veux plus. Et le pire, c’est que les changements ne dépendent absolument pas de moi. Ce qui rend les choses d’autant plus pénibles.

Je me sens comme quand on vient d’atterrir et qu’on attend sa correspondance en retard dans la zone de transit de l’aéroport et qu’on s’ennuie à périr. Un peu comme le papillon dans son cocon, prêt à sortir mais pas tout à fait encore. Pourtant, qu’est-ce que j’ai envie de m’envoler !

L’an dernier, à cette date, je faisais la fête à Paris. Je n’y suis plus revenue depuis, et cette année j’ai décidé de rester tranquillement chez moi, sans rien prévoir de particulier. C’est la première fois depuis des années que je ne suis pas à Paris à cette période, mais je n’avais pas très envie, j’avais la flemme, et comme je ne suis pas extrêmement bien lunée et que je me sens sans aucune énergie, l’idée de la foule et du bruit était au-delà de mes forces.

Hier, j’ai subi une énorme déception. J’attendais quelque chose qui pourrait débloquer certains événements, en tout cas sur le plan professionnel, quelque chose qui, selon toute « logique » (enfin logique… ma logique, basée sur l’émeute de synchronicités dont je suis perpétuellement assaillie et que du coup je n’expliquerai jamais) mais rien ne s’est produit. Evidemment, rien ne s’est produit, devrais-je dire, et je ne sais plus trop où j’en suis… en fait, pour tout dire, hier a été une belle journée de m***, à ce point cela en était presque artistique, une sorte de bouquet final à une année pas très épanouissante : si je croyais encore en quelque chose (mais je crois bien que si un cycle s’est bel et bien terminé c’est celui-là : ma période développement personnel mystico-féministe), je dirais que c’était fait exprès.

Bref, j’ai 41 ans et je ne sais toujours pas où je vais…

Le week-end (Un week-end à Paris), de Roger Michell

Le week-endWho wants to live anywhere else ?

Le programme Genius iTunes est quand même drôlement bien fait, puisqu’à partir de mes locations récentes il m’a orientée vers ce petit film dont je n’avais strictement jamais entendu parler, malheureusement.

Meg et Nick vivent à Birmingham : lui est professeur de philosophie à l’université, elle enseigne la biologie. Pour fêter leurs 30 ans de mariage, ils passent le week-end à Paris. Leur couple est usé par les années et le séjour commence fort mal, ravivant les tensions sourdes. Mais à Paris, la magie n’est jamais loin, et ils redécouvrent le plaisir d’être ensemble, tout en s’interrogeant sur les raisons qui les ont menés au bord de la rupture.

Un film plein de charme, à la fois drôle (les dialogues sont exceptionnels) et tendre, qui interroge la crise du milieu de vie : l’un des grands intérêts du film, c’est de nous montrer, en lieu et place d’une rencontre amoureuse comme on en a l’habitude, une flamme qui se ravive. Certaines scènes sont totalement loufoques comme savent si bien le faire les anglais, et le tout dans un Paris de carte-postale : Montmartre, les petits bistrots typiques, le Plazza (où ils n’ont pas du tout les moyens de s’installer), la Tour Eiffel, le fantôme des artistes, le cimetière du Montparnasse. J’aime voir Paris dans le regard des étrangers, c’est vivifiant. On croirait presque du Woody Allen, mais le scénario est signé Hanif Kureishi !

A voir absolument si vous êtes passé à côté !

Le week-end (Un week-end à Paris)
Roger MICHELL
2014