Que d’eau, que d’eau…

Si vous me suivez depuis un certain temps, vous savez que je vois toujours le monde comme une forêt de symboles, et tout ce qui arrive dans mon quotidien comme une synchronicité. Peut-être que j’ai tort, mais au moins, cela rend la vie plus poétique de ne pas tout voir comme une tuile, mais plutôt comme une sorte de métaphore. Cela dit, je crois réellement que l’Univers s’exprime en métaphores.

C’est comme cela que je regarde le dégât des eaux qui est survenu cette semaine.

La veille (et je pense que c’est important dans l’histoire), j’avais fait un soin vibratoire, et la personne que je consulte galère un peu avec tout ce qui se passe au niveau du cœur et des émotions. C’est comme si tout était coincé, figé, que ça ne circulait plus. Mais on a pas mal avancé sur cette séance : à son issue, je me sentais plus alignée, et l’énergie me semblait mieux circuler.

Et c’est là qu’intervient mon chauffe-eau. Jeudi soir (le lendemain donc), j’entends un bruit d’eau dans le placard, et en prenant ma bouteille de lait (ce n’est pas important pour la suite, mais j’aime bien les détails) je me rends compte qu’il y a un peu d’eau sur le sol. Je regarde donc ce qui se passe. Et ce qui se passait, c’est que le dessus du chauffe-eau était complètement percé et qu’il se remplissait donc sans fin, plus rien ne retenait l’eau.

L’eau, les émotions, vous l’avez ?

Bon, je coupe l’eau, j’essuie un peu le sol (comme le phénomène avait juste commencé à se produire, il y en avait très peu, heureusement). Appelle mon propriétaire, qui trouve un plombier, bref je vous la fais courte sur cette étape parce que ce n’est pas très intéressant. Ce qui est intéressant c’est le changement du machin, samedi matin donc. Oui, ça a été rapide.

En fait, un truc un peu étrange s’est produit vendredi soir : il s’est mis à se vidanger, tout seul. Alors évidemment, pas tout seul : très probablement quelqu’un, moi en cherchant la manette d’arrêt ou le plombier, avait appuyé sur le bouton, mais comme c’était calcifié il y a eu un effet retard. Bref, le machin se vide petit à petit. Et j’aime beaucoup le symbole : les émotions toutes sales, toutes moches qui s’en vont, qui s’écoulent, parce que quelque chose s’est décoincé, et samedi, le changement d’appareil, comme une sorte de transplantation, et le reremplissage avec du nouveau.

Le seul truc qui me perturbe, c’est que dans l’opération, tout s’est bien déroulé chez moi, je n’ai pas eu d’inondation. Par contre, l’eau de la vidange s’est infiltrée partout sur le palier (et chez la voisine, et peut-être en dessous). L’explication objective est qu’il y a très probablement une fuite dans le tuyau d’évacuation au niveau des parties communes. Mais je peine un peu à expliquer la métaphore, sinon que peut-être je suis prête à ce que mes émotions circulent sans être moi-même submergée par elles, elles peuvent se déverser à l’extérieur. Mais ce n’est pas très sympa pour les voisins…

Changer de point de vue

Il y a cette carte, dans le Tarot : Le Pendu. Le personnage est accroché à un arbre par un de ses pieds, la tête en bas. Dans cette position, il voit donc le monde d’une autre façon : il change de point de vue.

Ce n’est pas une carte que j’aime beaucoup : elle signifie un temps d’arrêt, durant lequel on ne peut pas avancer. Il faut se poser, méditer pourquoi pas, et regarder les choses autrement. Je n’aime guère l’idée de devoir « s’arrêter » parce qu’on ne peut plus avancer (disons que j’ai l’impression d’avoir tellement perdu de temps dans ma vie qu’à présent, j’aimerais tailler la route, merci) ; cependant, j’aime bien l’idée de changement de point de vue. Et l’un ne va pas sans l’autre.

Le hamster dans sa roue, qui court, qui court, n’a pas tellement la possibilité de voir les choses sous un autre angle (et de se rendre compte qu’il a beau courir, et bien il n’avance pas, puisqu’il est dans une roue).

L’autre jour, je suis descendue dans le jardin afin de faire cette série de fleurs vues d’en bas. J’aime beaucoup le faire, de temps en temps. Je trouve le résultat très poétique. Cela dit, j’ai un peu galéré : les fleurs n’étaient pas coopératives, mon téléphone non plus qui ne voulait pas faire correctement la mise au point, j’avais du mal à cadrer, bien sûr il s’est mis à pleuvoir et mon voisin rentré à ce moment là m’a regardée comme si j’étais zinzin. Bon, mais le résultat en valait la peine.

Alors c’est peut-être ça, l’idée : changer de point de vue demande aussi de braver les difficultés. Mais le résultat en vaut la peine !

La métaphore de l’huître

Les huîtres sont vraiment un de mes mets préférés. De ceux dont je pourrais me nourrir exclusivement, si je pouvais. C’est fin, délicat, subtilement érotique, et c’est bien sûr lié à mon élément aquatique, le grand océan. C’est difficile à ouvrir, voire un peu dangereux, mais ça en vaut la peine.

De fait, on m’accuse souvent d’être une huître. Pas au sens intellectuel, encore qu’on ne sache pas grand chose du QI des huîtres, mais au sens relationnel : pour m’ouvrir, c’est un sacré challenge. Je bavarde, je bavarde, mais je ne me livre pas.

Je suis là, bien en sécurité dans ma coquille, je protège ma perle de ceux qui voudraient me la voler et me l’abîmer, je nage dans l’océan mais en filtrant. De temps en temps, j’entrouvre la coquille et je regarde un peu ce qui se passe à l’extérieur mais souvent, très vite, je la referme parce que ce que je vois ne me convient pas trop et que je me sens très vite en danger.

Quand on ouvre les huîtres, il y en a toujours une ou deux qui sont fort récalcitrantes, qui ne se laissent pas faire, et qui exigent de déployer des trésors d’ingéniosité pour atteindre le coeur.

Je suis cette huître. M’ouvrir demande beaucoup, beaucoup de patience. Et de plus en plus, au fil du temps. Parce que ma perle est précieuse. Et que je la protège farouchement.

Une de mes intentions, pour 2023, c’est d’arriver à ouvrir davantage la coquille, à ceux qui le méritent. Sans la refermer brusquement sur leurs doigts parce qu’ils se sont trop approchés de la perle. Pouvoir, peut-être, envisager de partager cette perle. Enfin, essayer.

Si ça se trouve, mon animal totem, ce n’est pas tant l’ours que l’huître.

Si j’étais un bateau…

La métaphore du bateau est un outil de psychologie positive (on reparlera bientôt de cette discipline, c’est mon sujet d’étude du moment) développé par Hugo Alberts. Le but est de faire un point sur les différentes facettes de l’existence, qu’ils soient internes ou externes, et de voir comment naviguer en étant conscient d’être le capitaine de sa vie et de son âme. Cela permet de faire le point sur son existence actuelle, mais aussi ses aspirations. Manon Lavoie s’en sert dans son livre comme outil pour se découvrir, et je pense faire pareil dans ce que je suis en train de développer (je sais que ça vous intrigue, mais il est trop tôt encore pour en parler).

Donc, vous allez imaginer que vous êtes un bateau, et que votre expérience de navigation dépend de plusieurs paramètres :


1. L’eau : c’est votre réalité, votre environnement : votre travail, votre maison, vos possessions, bref, votre réalité physique, qui peut vous convenir ou non, mais souvent on se focalise sur cet élément alors qu’en fait ce sont les autres sur lesquels il faut travailler pour pouvoir modifier celui-là. Mais l’eau reste essentielle a définir parce qu’elle est la réalité la plus tangible.

2. Le gouvernail : ce sont nos valeurs, nos besoins, la direction que nous donnons à notre vie, comment nous voulons la vivre. Qu’est-ce qui vous semble essentiel dans la vie ? Attention, nous ne parlons pas ici de but (un but peut être atteint, pas une valeur) mais bien de ce qu’on veut faire : être créatif, contribuer au bien-être des autres. Nous ne parlons pas ici non plus de valeurs au sens moral. Mais bien de ce qui est important pour vous.

3. La destination : ce sont vos buts, là où vous voulez aller, donc quelque chose de concret et de spécifique. C’est important, mais il ne faut pas non plus trop focaliser dessus au détriment du reste.

4. Les fuites : les avaries, les obstacles, les problèmes, les faiblesses. Il y en a toujours. Qu’est-ce qui, en ce moment dans votre vie, vous empêche de suivre vos valeurs et d’atteindre vos buts ? C’est important de s’en occuper, afin d’éviter que le bateau coule. Mais il est essentiel de ne pas se préoccuper que de ça, sinon on a un bateau qui ne coule pas et c’est déjà bien, mais un bateau qui avance, c’est mieux.

5. Les voiles : ce sont ce qu’on appelle nos forces de caractères, qui nous sont propres et nous permettent de nous réaliser et nous remplissent d’énergie au lieu de nous en faire perdre. Alors on le sait plus ou moins mais cela peut être intéressant de faire un test (c’est gratuit). Moi par exemple ma plus grande force, c’est l‘émerveillement. J’imagine que ça ne surprendra personne…

6. La boussole : ce sont nos émotions, notre intuition, qui nous aident à savoir dans quelle direction aller : comment on se sent dans telle situation, quand on fait telle chose, avec telle personne. Il ne s’agit pas de fuir les émotions négatives (parfois elles ont des choses à dire) mais de les écouter (sans leur donner le gouvernail). Les émotions positives nous aident à savoir que nous sommes sur le bon chemin.

7. La météo : et bien ce sont les circonstances incontrôlables de la vie, avec lesquelles il faut composer. Soit profiter du vent favorable pour déployer ses voiles, soit au contraire les ranger en attendant la fin de la tempête.

8. Les autres bateaux : votre entourage, et la manière dont vous interagissez avec eux.

Le tout, encore une fois, c’est d’accorder une attention équilibrée à ces différentes composantes, même si, selon les périodes, certaines vont plus retenir notre attention que d’autres. En tout cas, j’ai adoré cet exercice d’introspection, que je vous invite vraiment à faire, c’est très éclairant !