La plus folle de nous deux, d’Hélène Risser

La plus folle de nous deux d'Hélène RisserBon courage, me dit-elle, l’air soudain mystérieux. Je ne peux pas tout te dire, mais elle est totalement folle. Ils ont tous un problème, un traumatisme enfoui. A tous, la politique sert en fait de thérapie. Si les gens savaient ça, ils seraient horrifiés. La politique n’est pas et n’a jamais été entreprise pour les autres, ni pour changer le monde, comme ils le prétendent tous. Elle est, dès le début, une béquille pour les fous, et ça, je ne suis pas sûre que tu l’écrives dans ce livre. 

J’avais beaucoup aimé Les Amants spéculatifs de la même auteure, et j’étais donc très curieuse de lire celui-ci, qui a un peu le même point de départ, une femme qui écrit un livre sur une autre femme, mais explore cette fois les liens entre la politique et les médias — et la folie.

Journaliste culturelle à l’origine d’un festival de cinéma, la narratrice tombe en fascination pour une jeune figure montante de la politique qui vient de se lancer dans la course aux primaires, et accepte le projet d’écrire un livre sur elle. Il faut dire qu’il y a de quoi être fasciné : belle, talentueuse, impertinente, séductrice, intelligente, Noémie Leblond semble tout réussir. Mais les sujets sur lesquels on choisit d’écrire ne sont pas innocents, et révèlent nos failles intimes en même temps qu’elles mettent au jour celles du sujet de l’enquête.

En ces temps plus que troublés d’élections à venir, le roman nous dévoile les arcanes de la politique : le désir de pouvoir, le désir de séduction. Se faisant analyste de ce pouvoir et de ceux qui l’exercent, de leur relation à leur image et aux médias, Hélène Risser montre comment ceux qui font de la politique le font sans doute, avant tout, pour combler leurs failles intimes. Mais ils ne sont pas les seuls : celui qui écrit le fait aussi. Les deux femmes se construisent en miroir, l’une qui observe, l’autre qui est observée, et leurs failles se répondent sur fond de folie, exprimée notamment avec le motif du zombie. Mais qu’est-ce que, finalement, la folie ? Faut-il être fou pour faire de la politique, ou est-ce la politique qui rend fou ?

Même si les analyses sont parfois un peu simplistes, on ne peut qu’être fasciné par ce roman parfaitement maîtrisé, tableau assez inquiétant et sombre du monde politique où chacun joue un rôle et où tous sont morts à l’intérieur. Evidemment, on cherchera à savoir s’il s’agit d’un roman à clés, on croira percevoir des indices, reconnaître tel ou telle, notamment peut-être Noémie Leblond. Pourtant, ce n’est pas important. D’ailleurs, l’auteure désamorce cette correspondance avec le réel, Jacques Chirac est « le défunt président » — du reste, là n’est pas l’essentiel.

La plus folle de nous deux
Hélène RISSER
Plon, 2017

La cuisine en spectacle, d’Olivier Roger

La cuisine en spectacleOn ne fera probablement pas le choix de s’asseoir dans sa cuisine pour regarder son épouse préparer de la purée de pommes de terre, mais beaucoup d’entre nous estiment que regarder quelqu’un en faire autant à la télévision est un moyen tout à fait plaisant de passer le temps — Kathleen Collins

Les émissions culinaires ne m’intéressent pas, ni les concours ni les émissions de recette — je ne vois pas bien l’intérêt de regarder quelqu’un préparer un plat qu’on ne refera de toute façon pas, et qu’on ne goûtera pas. Peut-être aussi que j’ai été légèrement traumatisée par certaines images de La Cuisine des Mousquetaires, notamment celles mettant en scène Maïté aux prises avec une anguille ou un ragondin. Pourtant, ce sont des émissions qui intéressent les spectateurs, et cela m’intéressait de voir un peu leur fonctionnement, au cas où je trouverais une réponse à ce qui ne laisse de m’étonner : mais pourquoi les gens regardent ça ?

Cet ouvrage est le mémoire de master d’Olivier Roger et a obtenu le prix de l’Inathèque 2014. Le chercheur y étudie les émissions de recettes à la télévision, de leur apparition en 1953 à 2012.

Et c’est passionnant, même si à la base on ne s’intéresse pas du tout à ce type d’émissions, parce que les évolutions de ces programmes sur 60 ans montrent aussi les évolutions de la cuisine elle-même, les évolutions de la télévision et aussi celles de la vie quotidienne, avec la cuisine qui devient une mise en scène de soi et un aspect du lifestyle : c’est donc bien d’histoire culturelle dont il s’agit ici. Analysant précisément un grand nombre d’émissions et étudiant les décors, les ustensiles, les techniques, la dramaturgie propre à susciter l’intérêt, la pédagogie également, l’ouvrage montre comment on passe, peu à peu, d’une « cuisine des chefs », faite pour impressionner et totalement mise en spectacle, mais à mille lieues de la cuisine domestique, à quelque chose de plus convivial, même si certaines émissions sont toujours tenues par de grands chefs médiatiques comme Joël Robuchon ou Cyril Lignac : ils sont peu à peu concurrencés par des amateurs éclairés comme Julie Andrieu. Cependant, l’ouvrage se termine sur le fait que le genre s’éteint peu à peu (peut-être, NDLR, à cause de la concurrence de certains blogs, et notamment celui de Mimi Thorisson ?)

Bref, j’ai appris beaucoup de choses grâce à cet ouvrage que j’ai résumé ici à grands traits mais qui est un peu plus subtil et nuancé, et je le recommande à tous ceux qui s’intéressent à la cuisine, aux émissions culinaires ou tout simplement à l’histoire de la télévision !

La Cuisine en spectacle – Les émissions de recettes à la télévision (1953-2012)
Olivier ROGER
INA, 2016

Bloc Notes

The Blond cactus

blond-cactusJ’adore mettre du vert dans mon intérieur, mais j’ai quand même un problème d’entretien : les plantes, soit je les arrose trop, soit je ne les arrose pas assez. En flânant, je suis tombée sur ce joli site, The Blond Cactus, qui propose, comme son nom l’indique, d’adopter un cactus, plante qui ne demande que très peu de soin et convient donc parfaitement au mode de vie urbain qu’est le mien. Ils sont de plus présentés dans des pots on ne peut plus originaux, des pièces anciennes chinées au gré des brocantes et détournés pour en faire des objets uniques : tasses en porcelaine, cendriers en étain ou bols en argent qui ayant appartenu à une autre époque, s’écrivent aujourd’hui une nouvelle vie en se mêlant au végétal. Je n’ai pas encore choisi le mien, mais vraiment, ça me fait très envie !

Concours de nouvelles « Nous Deux »

nous-deuxNous Deux, c’est un magazine que j’ai toujours connu car mes parents l’achètent chaque semaine depuis leur mariage (en 1975). Pendant longtemps, dans le grenier, il y avait même, classés par ordre chronologique dans des cartons, tous les numéros depuis cette date (après, on se demande d’où vient ma manie des vieux papiers, hein). Bref. Comme tous les ans, le Groupe de presse Mondadori organise le prix de la nouvelle du magazine Nous Deux. Deux catégories : la nouvelle romantique, la nouvelle érotique, chacune dotée d’une somme de 1000€. Si vous voulez participer, tout est expliqué ici !

Kitchen Ghosts

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© Kitchen Ghosts

J’adore les cinemagraphs. A un moment, j’avais même essayé d’en faire, mais c’est peu de dire que je n’étais vraiment pas douée. Par contre, d’autres le sont vraiment, et lorsque je suis tombée par hasard sur le site Kitchen Ghosts, spécialisé dans les cinemagraphs nourriture et lifestyle, je n’ai pas boudé mon plaisir et j’y ai passé des heures, complètement subjuguée. J’aime particulièrement la série « Halloween potions and spells » (ce qui est plutôt normal pour une sorcière), qui s’inspire de Harry Potter !

Ina Premium

Ina PremiumTout le monde connaît Netflix. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que l’Ina propose un service similaire avec les vieux trucs bien vintage comme j’aime : pour 2,99€ par mois, vous avez accès en streaming illimité à plein de séries et de fictions (Thierry la Fronde, Les cinq dernières minutes, Belphégor…) dont de nombreuses adaptations littéraires, de documentaires (Apostrophes, Droit de réponse, Radioscopie, Alain Decaux raconte…). Bref, une véritable caverne d’Ali-baba pour nostalgiques !

Articly

ArticlyParfois, un seul article nous intéresse dans un magazine, mais tous les sites ne proposent pas l’achat à l’unité ; ou alors, un seul article coûte aussi cher de d’acheter le numéro dans son ensemble. Et puis bon, il faut s’inscrire à chaque fois sur de nouveaux sites, entrer ses coordonnées, c’est long… Articly vous simplifie la vie en vous donnant un accès exclusif à tous les articles de nombreux journaux et magazines papier sous format numérique (Marie Claire, Cosmopolitan, Le Magazine Littéraire…) et en vous permettant l’achat d’articles à l’unité. L’inscription donne un crédit de 2€ pour découvrir le service ! Malin !

La Compagnie des auteurs, de Matthieu Garrigou-Lagrange

France CultureL’émission n’est pas très vieille. Elle est née en janvier. Jusqu’alors, je n’avais pas eu le temps de lui prêter mon oreille, mais à l’occasion de mes pérégrinations estivales, aussi bien ferroviaires qu’automobiles, à la recherche de podcasts pour m’occuper, j’ai téléchargé la première saison.

Le principe : chaque semaine, du lundi au jeudi, faire le tour de l’oeuvre d’un auteur dont l’oeuvre est a priori achevée, un peu comme on le ferait dans un colloque, autour d’intervenants différents, universitaire, philosophe, écrivain, traducteur… Virginia Woolf, Karen Blixen, Balzac, Marguerite Yourcenar, George Sand, Georges Perec, Stevenson, Kerouac… Les approches sont variées, tout comme les auteurs choisis, aussi bien français qu’étrangers et au nombre desquels on compte beaucoup de femmes.

Au milieu de chaque émission, une petite pastille, « en compagnie des revues », qui donne la parole à des journalistes littéraires pour un focus sur le dernier numéro de la revue à laquelle ils collaborent. Là encore, c’est très éclectique, allant de Sud Ouest à la NRF…

Cette émission est un régal, riche, érudite, et en même temps assez pimpante, ce qui n’est pas toujours le cas sur France Culture. Si vous ne connaissez pas : à vos podcasts !

La Compagnie des auteurs
Mathieu GARRIGOU-LAGRANGE
Du lundi au jeudi, 15.00, France Culture

21cm de plaisir avec Augustin Trapenard

21cmJ’ai bien compris un truc : il n’y a que la taille qui compte […] Rien n’est assez grand pour la littérature.

Si vous n’avez pas suivi, il se trouve que je suis en froid avec Canal+, chaîne sur laquelle je n’ai pas ne serait-ce que zappé depuis le 1er septembre. Mais. Cas de conscience : je voulais absolument voir cette nouvelle émission, d’autant plus que j’en ai lu le plus grand bien comme le plus grand mal. Bref, j’ai profité du mois gratuit proposé par mycanal pour y jeter un oeil (consciente du fait que si j’avais un coup de foudre, j’étais mal attendu qu’il est hors de question que je m’abonne, mais c’est une autre histoire).

Bref, 21cm est la nouvelle émission littéraire de Canal+, présentée par Augustin Trapenard, et si le titre vous fait penser à tout autre chose qu’à une émission littéraire, ce n’est pas que vous avez l’esprit mal placé, c’est fait pour, comme nous l’explique le prégénérique de la première, sous forme de passage de relais drôlissime entre un Frédéric Beigbeder à l’agonie au fond de son lit, mesurant la taille d’un roman de Salinger, et le sémillant Augustin.

Le ton est donné : on est bien dans une émission littéraire, mais dans le genre plutôt rockn’roll, et d’ailleurs l’invitée fil rouge de cette première n’est autre que la divine Patti Smith, que l’on retrouvera, après son portrait en images, à trois occasions sous forme d’entretiens. Un premier, extérieur jour, nous propose une promenade dans le cimetière du Montparnasse, à la recherche des tombes des auteurs qui lui tiennent à coeur. Un deuxième, intérieur jour, est filé directement chez Augustin, au milieu des milliers de livres de sa bibliothèque et sous l’oeil de son chien Jeff : l’occasion, comme entre amis, de chanter ensemble Because de Night ; et, tradition très sympathique, Augustin offre un livre à tous les gens qui passent chez lui : pendant que Patti choisit (ce sera Le Funambule de Genet), Jeff bouffe en loucedé les pâtisseries orientales qui étaient sur la table basse. Enfin, séquence intérieur nuit, plus intimiste.

Très séquencée, l’émission propose entre ces entretiens des pastilles qui permettent de garder un rythme soutenu et dynamique : les conseils de lectures en 21 secondes et filmés par eux-mêmes de gens aussi divers que Marc Lavoine, Karl Lagerfeld, Nora Hamzawi ou encore Joann Sfar, une battle avec Antoine de Caunes qui nous permet au passage d’admirer les tatouages d’Augustin, et une petite séquence « révisez vos classiques » qui montre l’actualité de ces derniers, ici en mettant en parallèle Donald Trump et certains personnages de méchants chez Dickens.

L’émission se termine avec la dédicace de l’invité.

Verdict ? Et bien vous l’aurez compris, j’ai adoré. C’est le type d’émissions culturelles dont je voudrais plus à la télévision, dans le même style GlamRock intelligent et mordant que l’on trouve dans des revues comme Vanity Fair : à la fois drôle et émouvante, rythmée, décalée, 21cm apporte vraiment quelque chose de nouveau qui change des habituelles émissions en plateau, passionnantes mais parfois un peu planplan (entendons-nous bien : je ne me lasserai jamais de François Busnel, Christophe Ono-dit-Biot et Eric Naulleau, mais ça fait du bien de changer un peu de concept, de temps en temps). Augustin Trapenard est en outre un interviewer hors pair, qui a l’art de la question qui fait mouche, passant du léger au profond et abordant avec son invitée des sujets aussi divers que la poésie, la photo, la mort avec des questions qui ont l’air d’être improvisées au gré des circonstances. Et puis, on voit qu’il s’amuse follement et ça, ça n’a pas de prix !

Mon seul regret est finalement que cette émission ne soit pas disponible pour tous, puisqu’à la fin de mon mois d’essai je ne pourrai plus la regarder, sauf si comme je l’ai entendu elle est mise en ligne sur Dailymotion (il y en a pour l’instant de très larges extraits) (oui parce que je ne suis pas toquée au point de m’abonner juste pour cette émission, aussi excellente soit-elle) (déjà que je dis du bien de Canal+ dans un article, on ne va pas abuser). En fait, c’est typiquement le genre de choses que je verrais bien sur Paris Première !

Les journalistes se slashent pour mourir, la presse face au défi du numérique de Lauren Malka

Les journalistes se slashent pour mourirIl existe une double mythologie du journaliste : d’une part, le journaliste indépendant, calme, voyageur qui n’a qu’une parole — la même face au pouvoir et à la calomnie. Ce journalisme-là porte quelques noms célèbres : Henry Morton Stanley, Albert Londres, Ernest Hemingway, Henri Rochefort ou Joseph Kessel. Et puis il y a celui qui ne se conjugue qu’au pluriel, se conçoit en multitude impersonnelle et fait varier les cancans au gré des ventes. « Est-ce nouveau ? m’a demandé mon ami naïf. Est-ce lié à internet ? Qu’est-ce qui, dans les nouveaux médias, pourrait inspirer cet étrange dédoublement de personnalité ? »

Roland Barthes, dans ses Mythologies, entendait « réfléchir régulièrement sur quelques mythes de la vie quotidienne française » qui se trouvaient être, dans les années 50, le strip-tease, le catch, la Citroën DS ou encore le steak-frites. Le propos de la collection « Nouvelles mythologies » chez Robert Laffont, dirigée par Mazarine Pingeot et Sophie Nordmann, est d’effectuer un travail similaire sur notre époque : quelles sont les mythologies d’aujourd’hui ? L’un des deux premiers essais publiés, celui de Lauren Malka, se propose donc de déconstruire les mythes qui entourent le métier de journaliste, sujet qui me passionne absolument.

Le point de départ est la mutation violente qu’a subi le journalisme avec l’arrivée du numérique, aboutissant à une véritable crise d’identité. Sur ce sujet s’établit un dialogue, abordant de multiples aspects, et s’interrogeant sur l’image d’Épinal que l’on a tendance à avoir sur le métier de journaliste, ses permanences et ses mutations : finalement, les évolutions actuelles, plus qu’une révolution, ne consistent-elles pas tout simplement à pousser jusqu’au bout des logiques qui étaient présentes dès les origines du métier, et à les rendre plus évidentes, mais sans changer fondamentalement les choses ?

Passionnant, cet essai a pour mérite premier de ne pas être un exposé didactique de l’histoire du journalisme et de son image dans la société, mais de se situer au contraire quelque part entre le conte philosophique et le dialogue argumentatif entre le journaliste qui estime que le numérique et Google ont détruit ce qui faisait l’intérêt de sa profession, et l’historien qui explique, sources à l’appui, que le journalisme tel que le conçoit le premier n’a jamais existé. Chemin faisant, c’est donc une véritable histoire du journalisme que nous approchons à travers plusieurs thèmes, et notamment cette tarte à la crème qu’est la dé-professionnalisation du métier à cause d’internet et notamment des vilains blogueurs qui volent leur travail aux vrais journalistes : or, l’essai le montre bien, définir ce qu’est un « vrai » journaliste s’apparente à une gageure. La profession a toujours eu des contours flous, et cela ne date pas d’internet : le journaliste, est-ce celui qui a fait une école de journalisme (ce qui exclut bien des gens et pas des moindres ) ? Celui qui a le statut administratif de journaliste, travaille comme tel et détient la fameuse carte de presse (même remarque) ? Celui qui écrit des articles, indépendamment de son statut administratif ? Celui qui respecte la charte de déontologie du journalisme ?

Bref, c’est compliqué, et Google, qui tient évidemment une grande place dans les réflexions, à la fois Dieu et Démon tout puissant, n’est pas le seul responsable de la crise d’identité actuelle des médias. En revanche, c’est certain, il oblige la profession à s’interroger sur elle-même et sur ses pratiques, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose : sortir de l’idéalisation du métier pour avancer. C’est en tout cas ce à quoi invite ce petit essai, plutôt optimiste (mutation ne veut pas dire mort), à placer entre toutes les mains, celles des journalistes comme celles de ceux qui s’intéressent aux médias !

Les journalistes se slashent pour mourir, la presse face au défi numérique
Lauren MALKA
Robert Laffont, « Nouvelles mythologies », 2016

Bloc Notes

<Retronews>

Retronews_infoposter-01La presse est un formidable moyen d’explorer l’histoire, mais les vieux journaux ne sont pas toujours facilement accessibles, en tout cas n’étaient pas, car désormais RetroNews permet d’explorer 3 siècles de presse, à la lumière des innovations technologiques d’aujourd’hui. Animé au quotidien par un comité de rédaction composé de journalistes, d’enseignants, de chercheurs, etc., RetroNews a été imaginé et conçu par BnF Partenariats en collaboration avec Immanens. Les passionnés d’histoire et d’actualités, comme les amateurs de médias et de la presse en particulier, vont pouvoir satisfaire leur curiosité, avec les 15 millions d’articles présents dès le lancement du site.

<Une saison à Versailles>

Une saison à Versailles

En 2016, le compte instagram du château de Versailles invite les photographes amateurs ou confirmés à capturer les richesses et la variété du domaine dans le cadre de quatre concours distincts sur le réseau social Instagram. Printemps, été, automne, hiver, à chaque saison de l’année sa compétition et ses gagnants. Le premier volet du concours a lieu a lieu en ce moment, depuis le 1er avril et jusqu’au 30 avril. Les participants pourront poster leurs photographies avec le hashtag #VersaillesPrintemps ou #VersaillesSpring. Si vous n’avez pas prévu de rendre visite à Marie-Antoinette d’ici là, il y aura 3 autres volets : du 1er au 31 juillet : #VersaillesEte #VersaillesSummer, du 1er au 31 octobre : #VersaillesAutomne #VersaillesFall, du 1er au 31 décembre : #VersaillesHiver #VersaillesWinter. Plus d’infos ici.

<Sculptures>

Marc PetitSi vous passez par Limoges d’ici le 19 septembre (on ne sait jamais), vous pourrez, en vous promenant dans les jardins de l’Évêché (un truc que je n’ai pas fait depuis 1000 ans) découvrir l’exposition en plein air du sculpteur Marc Petit dont l’oeuvre assez saisissante peut provoquer des réactions contrastées (il a son atelier dans la petite ville où vivent mes parents, et ma mère déteste), mais mérite d’être découverte : c’est gigantesque, cela ressemble beaucoup à du Giacometti, dans cette manière de représenter l’humain dans sa fragilité et sa vulnérabilité, et je gage que ses oeuvres gagnent à être vues dans un lieu comme les jardins de l’Évêché. On en reparlera peut-être si je trouve le temps d’y faire un tour lors de mon passage à Limoges en juillet !

<We talk>

we talk
Le W(e)Talk Event est un événement qui célèbre l’action au féminin pluriel pour stimuler le pouvoir d’agir chez toutes les femmes. Il a pour but de mettre en valeur 8 femmes, leurs actions et leur parcours afin de palier le manque de modèles féminins et donner de l’inspiration et du pouvoir d’agir à toutes et à tous. La troisième édition qui aura lieu le 21 mai 2016 à la Bellevilloise à Paris aura pour thème « Les artisanes du commun, elles font ensemble pour un autre demain ». Plus d’infos sur le site.

<Préambule>

PréambulePréambule est une plateforme d’écriture collaborative où vous pouvez écrire le début d’une histoire ou continuer celles des autres. le site est actuellement en phase bêta, la plateforme n’est donc pas entièrement terminée, mais il est d’ores et déjà possible de participer en soumettant un début d’histoire ou de lire les préambules (et les histoires terminées) déjà soumis. Seront également mis en place prochainement des concours avec des auteurs : les membres pourront soumettre leur préambule à un auteur invité et celui qui obtiendra le plus de vote sur une période donnée verra son histoire poursuivie par l’auteur. Les histoires terminées dans le cadre du concours seront ensuite mises en vente et les collaborateurs de l’histoire seront rémunérés. Moi je trouve que c’est une chouette idée !

<La nuit de la littérature 2016>

nuit de la littérature © SRVous faites quoi la nuit du 28 mai ? Si vous ne savez pas encore, j’ai une piste : la nuit de la littérature, qui aura lieu dans  le quartier du Viaduc des Arts avec ses magnifiques ateliers comme lieux des lectures. Pendant toute une soirée, vous pourrez déambuler dans le quartier du Viaduc des Arts et de la Coulée verte à la découverte d’auteurs de 19 pays et de l’une de leur oeuvre en français ou en traduction française. Chaque auteur invité, accompagné d’un/e comédien/ne francophone et parfois du traducteur / de la traductrice , investit un lieu du quartier du Viaduc des Arts, de 17h à 23h pour une série de 6 lectures / rencontres de 40 minutes environ : les 19 auteurs investissent 19 lieux et les lectures commencent simultanément au début de chaque heure : 17h, 18h, 19h, 20h, 21h et 22h, chaque heure se déroulant en deux temps, d’abord 15-20 mn de lecture suivies de 15-20 mn de discussion entre le public, l’auteur, le traducteur/la traductrice et le/la comédien/ne. Vous êtes ensuite invités à changer de lieu pour une nouvelle lecture. Plus d’infos sur le site du FICEP !

<Réseaux sociaux>

ElloDeux petites infos personnelles pour terminer :
– Vous pouvez désormais me retrouver sur Snapchat sous le pseudo @lirreguliere : j’ai longtemps résisté à ce réseau connoté kikoolol, et de fait il l’est, mais on trouve aussi des gens intéressants. C’est plus spontané, moins léché qu’Instagram mais on peut y faire des choses sympathiques, notamment des « making of ». Pour l’instant je ne poste pas grand chose (je me suis néanmoins essayée aux selfies rigolos) mais j’aime beaucoup regarder ce que font les autres, n’hésitez pas à me signaler votre compte.
– Autre réseau social, Ello, sous le nom de @irreguliere : c’est très arty et intello, j’aime beaucoup, on y trouve vraiment de très belle choses, même si je suis en pleine phase de découverte !