Sept folles.
Pour qui vivre ne suffit pas. Manger, dormir et coudre des boutons, serait-ce là toute la vie ? se demandent-elles.
Qui suivent aveuglément un appel. Mais de qui, mais de quoi ? s’interroge Woolf.
Sept allumées pour qui écrire est toute la vie. (« Tout, l’écriture exceptée, n’est rien », déclare Tsvetaeva, la plus extrême de toutes.) Si bien que leur existence perd toute assise lorsque, pour des motifs divers, elles ne peuvent s’y vouer.
Sept insensées qui, contre toute sagesse et contre toute raison, disent non à la meute des « loups régents », qu’ils soient politiques, littéraires, ou les deux,
et qui l’écrivent à leur façon.
J’ai trouvé ce volume dans une boîte à livres. Vous imaginez bien que je n’ai pas trop hésité à le prendre. Je n’ai même pas résisté du tout, vu le sujet : les femmes et l’écriture.
Il s’agit donc de sept portraits de femmes pour qui vivre et écrire, c’est la même chose : Emily Brontë, Djuna Barnes, Sylvia Plath, Colette, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Ingeborg Bachmann.
Un ouvrage nourrissant et inspirant, même si ces destins sont finalement assez tristes : des femmes qui ont du mal à trouver leur place dans un monde étriqué, qui veut les mettre dans des cases dont elles débordent. Des femmes pour qui l’écriture est vitale, essentielle, un élan qu’on ne peut pas contrôler. Des Impératrices. Bien sûr elles m’ont diversement intéressée, j’en ai totalement découvert certaines alors que d’autres me touchent toujours autant, Virginia Woolf, Colette. Quant à Sylvia Plath, son histoire me bouleverse autant que l’idée de me frotter à ses œuvres me terrifie, mais il est possible que le moment soit venu.
Un ouvrage très intéressant donc, si vous tombez dessus, n’hésitez pas !
7 femmes
Lydie SALVAYRE
Perrin, 2013