Voyage immobile

C’est à cette époque que, normalement, je commence à me projeter concrètement dans mon city trip estival. Après avoir réservé, j’achète des guides, je lis des blogs, je musarde sur instagram pour repérer ce qui me fait envie. Cette année, ça aurait dû être Séville, mais peut-être que j’aurais changé d’avis en cours de route parce que j’ai aussi de très fortes envies de Portugal et d’Italie. Bon, c’est loupé. On va rester là, il y aura sans doute un peu de Cap-Ferret et puis peut-être une excursion ici ou là (en fait j’ai ma petite idée, mais on verra) mais pas de joli voyage d’inspiration à l’étranger.

Alors, puisque je ne peux pas me projeter dans le voyage futur, je me suis replongée dans mes souvenirs de voyage. Tous ces endroits où j’ai aimé baguenauder, rêvasser, écrire… Et je me suis dit « tiens, si j’imaginais une journée parfaite à profiter des joies de la vie, qui n’aurait aucune obligation d’être vraisemblable géographiquement parlant ? ». Une sorte de voyage immobile.

Matin : s’étirer langoureusement dans le lit, écrire mes pages du matin. Prendre une douche, vêtir une robe légère et prendre un cappuccino en terrasse avec des cannoli.  Déambuler dans les petites ruelles, admirer les azulejos et les belles façades. Traverser les galeries, m’arrêter à la librairie et rejoindre le parc pour m’asseoir un moment et écrire quelques mots dans mon carnet.

Midi : déjeuner au bord du canal

Après-midi : profiter des heures chaudes pour aller faire le plein d’inspiration et de belles choses au musée ; en sortant prendre un petit goûter (pasteis de nata) avant d’aller faire un petit tour dans les magasins d’artisanat local. Puis aller faire une longue promenade au bord de l’eau et m’arrêter prendre un verre en terrasse lorsque le soir commence à tomber.

Soirée : marcher encore un peu pour profiter du soir, dîner à une terrasse, rentrer pour écrire un peu…

Voilà une bien belle journée passée à faire des choses que j’aime !

Donne-moi la main Menino, d’Aurélie Delahaye : Sauver Lisbonne

Rosa sourit. « C’est un bon endroit, le Portugal, pour tomber amoureux. »

Évadons-nous un peu aujourd’hui, et partons à Lisbonne, avec le premier roman d’Aurélie Delahaye, qui m’avait beaucoup touchée avec son récit Embrasser l’inconnuLisbonne c’est, de tous mes voyages, celui que j’ai préféré, pour de nombreuses raisons, et c’est d’ailleurs la destination préférée des français, pour s’y installer ou pour le tourisme. Ce qui cause des problèmes d’ailleurs, et c’est le sujet du roman.

En effet, Lisbonne, en pleine restructuration immobilière, est devenue tellement attractive que les loyers explosent, les habitants sont expulsés et n’ont plus nulle part ou aller. Dans le roman, nous suivons donc un groupe de personnages qui se battent pour que la ville conserve son authenticité, et que les lisboètes puissent continuer à y vivre. A commencer par Menino, le personnage central, grand adulescent attachant qui a un peu de mal à se considérer comme un adulte.

Alors nonobstant le côté trop manichéen et donc simplificateur (le vrai problème de Lisbonne est la dérégulation totale et l’absence de politique du logement, dont l’explosion d’Airbnb est un symptôme plus qu’une cause, et j’ai trouvé la critique trop peu subtile), j’ai beaucoup aimé me plonger dans ce roman aux personnages attachants, parce que bien sûr il a fait remonter des effluves de souvenirs de cette ville en mutation, vivante, vibrante, faite pour la poésie et l’amour : les bruits, les odeurs, les ruelles pentues et secrètes, les miradoros à couper le souffle… c’est bien simple, j’ai envie de pasteis de nata !!!

Bref, un roman doudou, qui fait voyager : tout ce dont on a besoin en ce moment !

Donne-moi la main Menino
Aurélie DELAHAYE
Anne Carrière, 2020

Chanson de la ville silencieuse, d’Olivier Adam

Chanson de la ville silencieuse, d'Olivier AdamJe n’ai jamais bien su qui était mon père. Qui il était au fond. Pour me comprendre il me faudrait dresser l’anthologie des légendes. Y opérer un tri. Même si je ne suis pas certaine d’en être capable. Sa biographie regorge de faits, d’anecdotes que je ne suis pas plus à même que quiconque de valider ou d’infirmer. Il faudrait aussi me fier à ce que j’ai vu, ce que j’ai cru saisir — mais là non plus je ne suis sûre de rien. Et tenter d’assembler tout cela comme autant de points éparpillés, qui une fois reliés laisseraient apparaître une image. Qu’obtiendrais-je alors ? Rien sans doute. Des figures entremêlées. Des lignes contradictoires. Un puzzle impossible à reconstituer.

Retrouver Olivier Adam. Retrouver Lisbonne, mon adorée.

Dans les ruelles escarpées de la capitale lusitanienne, la narratrice cherche son père, un ancien chanteur à succès ayant mis un terme à sa carrière pour vivre en ermite avant de disparaître mystérieusement. Il est supposé mort, mais sa fille a des raisons de penser qu’il ne l’est pas. Alors elle le cherche, et se cherche, replonge dans les souvenirs d’une enfance particulière…

Débordant de mélancolie, ce roman ne pouvait finalement pas se dérouler ailleurs qu’à Lisbonne, ville de la saudade et de l’errance, dans laquelle la narratrice déambule à la recherche pas tant de son père que d’elle-même, plongeant et replongeant dans ses souvenirs kaléidoscopiques afin d’essayer de leur donner une cohérence. Mais s’il est question de filiation, d’amour, il est aussi question ici de création et d’authenticité de l’artiste : se perdre dans la célébrité et l’adulation, et se retrouver dans la solitude, retrouver la pureté et l’authenticité de l’art pour lui-même.

Un très très beau roman !

Chanson de la ville silencieuse
Olivier ADAM
Flammarion, 2018

Lisbonne littéraire

LisboaC’est aujourd’hui le dernier volet de notre parcours lisboète, une ville palimpseste habitée par la littérature, que l’on feuillette comme un livre sur les traces de Pessoa, Camoes, Saramago ou Tabucchi. Je l’avais choisie pour ça, et je n’ai pas été déçue. A chaque coin de rue, on croise un auteur ou un souvenir de lecture…

Les maisons d’écrivains

Deux auteurs en particulier ont marqué la littérature portugaise et jouissent d’un lieu dédié à leur oeuvre : Fernando Pessoa bien sûr, et José Saramago, seul écrivain lusitanien a avoir été couronné par le Prix Nobel de Littérature.

La Fondation Saramago (Rua dos Bacalhoeiros 10) est absolument obligatoire : le premier que je surprends à aller à Lisbonne sans y passer aura affaire à moi. Plus sérieusement, c’est une merveille, qui regorge de photographies, de manuscrits, de carnets et agendas, de livres dans toutes les langues, on peut aussi y admirer la reconstitution du bureau de Saramago, et surtout : la médaille Nobel, devant laquelle je suis restée en contemplation un long moment (je ne suis pas prête à en revoir une d’aussi près avant longtemps). Sous l’olivier en face de la maison se trouvent les cendres de Saramago, ce qui en fait aussi un lieu de culte. Quant à la boutique, c’est un antre de la tentation, pleine de merveilles et d’idées cadeaux pour vos amis (surtout vos amis écrivains) : je me suis offert la reproduction du diplôme du Nobel et la reproduction des premières pages de Claraboia pour accrocher dans mon bureau.

La Casa Pessoa (R. Coelho da Rocha 16) est sise dans la dernière demeure de l’écrivain. Malheureusement, je trouve qu’elle a été un peu trop transformée, mais c’est néanmoins un lieu chargé d’émotions, et qui rend un bel hommage à l’auteur myrionyme : beaucoup d’outils numériques qui permettent d’admirer des photos ou de se plonger dans sa bibliothèque personnelle, un « rêvatoire » pour écouter des poèmes assis dans le noir dans un gros pouf, et la reconstitution de sa chambre, avec sa machine à écrire. La boutique est moins fournie, mais propose tout de même de très belles choses.

A noter que ces deux maisons d’écrivains ont un partenariat. L’entrée n’est pas chère à la base, mais en plus le ticket de l’une offre une réduction pour entrer dans l’autre !

Les lieux de culte

Lisbonne regorge de lieux en hommage aux grands auteurs. D’abord leurs tombes : on a vu celle de Saramago. Pour Camoes, il faut se rendre au Pantheon national ; quant à Pessoa, après avoir été enterré aux Prazeres (c’est là que Ricardo Reis lui rend visite dans le roman de Saramago) il a été transféré au monastère des hiéronymites : la stèle est absolument superbe, avec des citations de ses hétéronymes Ricardo Reis, Alvaro de Campos et Alberto Caero.

On pourra aussi rendre visite à la maison natale de Pessoa (largo São Carlos 4) ; plus généralement, on trouve un peu partout dans la ville des plaques indiquant des lieux qu’il aimait, assortis de citations (notamment au café Martinho da Arcada) ou des silhouettes pessoennes sur certains balcons…

Surtout, il y a les statues, qui ont ceci d’intéressant qu’elles sont toutes dans un périmètre très restreint autour du Chiado (lui-même un poète, qui a sa statue, mais je n’ai pas réussi à prendre de photo correcte et publiable) : nous venons d’en voir une devant la maison natale de Pessoa, mais la plus importante est celle, mythique, qui se trouve devant le café A Brasileira (R. Garrett 120) et avec laquelle tous les touristes aiment se prendre en photo. Non loin de là (allez… 20m), une statue très impressionnante de Luis de Camoes, sur la place du même nom. Et un peu plus bas, en descendant la rua do Alecrim, une autre statue, celle d’Eça de Quiroz !

Enfin, question pèlerinage, les amoureux de Pessoa aimeront sans doute faire un petit tour rua dos Douradores : c’est là que travaille Bernardo Soares dans Le Livre de l’Intranquillité

Les librairies

Terminons par là, même si j’en ai déjà dit un mot. Il ne faut évidemment pas manquer la Livraria Bertrandla plus vieille librairie du monde, Rua Garrett 73 (quasi en face de A Brasileira), très jolie librairie où on trouve de tout et pourvue d’un agréable café. Elle fut fréquentée par Pessoa lui-même. Un peu plus bas, autre très vieille librairie, dans la même famille depuis six générations, la Livraria Ferínrua Nova do Almada 72, où ses contemporains ont souvent pu croiser Eça de Queiroz. Quant à Ler Devagar, dans la LX Factory, elle est récente, mais fait partie, selon le NY Times, des 10 plus belles librairies du monde !

Voilà ! J’espère que cette petite série sur Lisbonne vous a plu, et vous a donné envie de visiter cette ville superbe ! Prochain périple : je sais a priori, mais je ne le dis pas encore !

Lisbonne : de l’autre côté du Tage

LisboaAujourd’hui, traversons le Tage pour une petite excursion bien agréable du côté de Cacilhas, Almada et Ginjal. Le Ferry se prend à Cais do Sodré, il y en a régulièrement et ce n’est pas très cher. La traversée est très rapide, et plutôt agréable même pour moi qui n’aime pas particulièrement être sur l’eau.

En arrivant à Cacilhas, prendre à gauche vers la gare routière et monter dans le bus 101 pour le sanctuaire du Christ Roi (Cristo Rei), réplique du Corcovado de Rio, qui se voit de loin. Attention, on est très secoué dans le bus. Quant au sanctuaire et à la statue elle-même, c’est assez impressionnant, même si évidemment ce n’est pas le genre de choses qui m’émeuvent.

Par contre, la vue sur le Tage et le pont du 25 avril est absolument incontournable !

Ensuite on reprend le bus et on revient à la gare routière. De là, on repasse devant les quais et on va de l’autre côté, en direction de Ginjal, en longeant le Tage jusqu’au jardim de rio. La promenade est très agréable, on fait le plein d’air (prévoir une petite étole même s’il fait chaud), la vue sur Lisbonne est magnifique. Les quais sont bordés de bâtiments industriels abandonnés, qui servent visiblement de squats et dont certains feront le bonheur des photographes. Quant au jardin, il est très agréable de s’y asseoir pour lire et rêvasser (ou pique-niquer, mais pour ma part j’ai déjeuné dans un excellent restaurant). On y trouve un ascenseur, qui permet de prendre de la hauteur, mais je n’y suis pas montée.

Vraiment, je le répète : une très belle promenade au bord de l’eau, dont l’ambiance change pas mal par rapport à l’ébullition lisboète (je ne suis pas sûre que les touristes pensent toujours à faire cette excursion, et c’est dommage) !

Lisbonne : une journée à Cascais

LisboaPour ma petite excursion en dehors de la ville, j’avais le choix entre Sintra et Cascais, la montagne et la mer, et sur ce coup-là, je n’ai pas écouté Pessoa, qui recommande Sintra : on me connaît, j’ai choisi la mer, et à l’origine j’avais même prévu une session plage, mais comme il ne faisait pas très beau le matin, j’ai laissé mon maillot de bain et mon chapeau. Je l’ai un peu regretté par la suite car le temps a finalement tourné au beau, mais tant pis…

Il est très facile d’aller à Cascais : le train (au tarif des transports en commun) part de Cais do Sodré et met 40mn pour atteindre la petite station balnéaire, en longeant la côte, offrant des paysages éblouissants.

La ville elle-même est une très jolie station balnéaire de carte postale, aux sublimes maisons luxueuses et colorées et aux jolies boutiques d’artisanat. J’ai commencé par longer le front de mer jusqu’à la citadelle et à la marina, avant de revenir dans le centre pour déjeuner. Pour cela, on a le choix, mais je n’ai pas trouvé de restaurant avec vue qui ne soit pas une gargote peu inspirante (il doit y avoir, cependant) et j’ai donc jeté mon dévolu sur une terrasse à côté de la statue de Camoes, et je ne l’ai pas regretté : le Palmtree Cascais, comme son nom ne l’indique pas forcément, propose une cuisine portugaise de qualité, les portions sont généreuses et le service impeccable pour un prix très raisonnable. J’ai choisi de la lotte et des gambas avec du riz à la tomate, oignons et coriandre :

Ensuite, je me suis à nouveau promenée dans les rues, sous le soleil. On aura la surprise, éventuellement, de tomber sur la maison où a vécu Mircea Eliade (décidément, tout dans ce pays fait signe littéraire). Et puis, s’asseoir au bord de la plage…

 

Lisbonne : musées etc.

LisboaAlors de fait, ce n’était pas du tout une année à musées : je n’avais pas du tout envie de m’enfermer mais plutôt de me promener, et surtout je n’avais vraiment mais vraiment pas du tout envie de faire la queue. Si on ajoute à cela que beaucoup de trucs estampillés « indispensables » ne m’intéressaient pas le moins du monde (et notamment tout ce qui touche à la navigation), cela réduit les perspectives. Je parlerai de la fondation Saramago et de la Casa Pessoa ultérieurement, ici je me contente des lieux non spécifiquement dédiés à la littérature.

Fondation Calouste Gulbenkian :
Un très bel endroit, consacré à l’art moderne et contemporain, donc pas ce qui m’émeut le plus a priori : comme d’habitude, j’ai donc erré en laissant mon regard trouver des choses qui l’interpelaient, et de fait, vu l’éclectisme du lieu, il y en a eu beaucoup, de vraiment saisissantes. L’endroit lui même est magnifique, et le jardin un très agréable écrin de verdure, au frais même lorsque la chaleur sur Lisbonne est saisissante.

Le tram 28
Je l’ai pris plusieurs fois : le premier jour, sur la totalité du parcours, puis à l’occasion comme transport en commun classique. Attention, c’est blindé de monde, donc si votre objectif est de découvrir la ville, quelques conseils : arriver tôt, le prendre au premier arrêt (Martin Moniz ou Prazeres) (sinon vous pourrez monter mais vous serez debout, aucun intérêt) et ne pas hésiter, lorsque vous voyez que votre tour arrive et que c’est déjà plein, à laisser passer les gens et attendre le suivant. La promenade est sympathique et pittoresque, on découvre vraiment l’essentiel.

Tram28
Tram28

Cemiterio dos prazeres
Il n’y a bien que dans une ville poétique comme Lisbonne que l’on peut songer à appeler un cimetière « les plaisirs ». C’est l’un des principaux cimetières de la ville, où fut enterré Pessoa avant d’être transféré au monastère des Hiéronymites. La promenade vaut vraiment le coup : cela ressemble beaucoup au Père-Lachaise, beaucoup de monuments funéraires sont très impressionnants, et l’endroit offre une très belle vue sur la ville et le pont du 25 avril. En plus on y est au calme, car les touristes y vont peu…

L’Ascenseur de Santa Justa
C’est le seul ascenseur ou assimilé que j’ai fait. Il faut au moins le voir de l’extérieur : même s’il est devenu une attraction touristique, il fut construit à l’origine pour des raisons pratiques, permettre aux lisboètes de passer de la Baixa au Chiado sans s’épuiser. Inauguré le 10 juillet 1902, il est doté d’une architecture en fer forgé de style neo-gothique, qui n’est pas sans rappeler une certaine tour parisienne, raison pour laquelle la légende urbaine l’attribue souvent à Gustave Eiffel :  en réalité, on doit cet ascenseur à l’ingénieur Raoul Mesnier de Ponsard, dont la famille est française d’origine mais qui est né à Porto. La montée est assez rapide, et pour finir d’arriver sur le belvédère il faut grimper un petit escalier en colimaçon, mais ça vaut vraiment le coup, car la vue qui s’offre à nous est à couper le souffle !

Couvent des Carmes
C’est l’un des principaux vestiges du terrible tremblement de terre de 1755 : l’église gothique, partiellement détruite, n’a jamais été reconstruite, ce qui donne quelque chose de tout à fait fascinant que l’on voit très bien depuis le miradouro de Santa Justa. Le problème, c’est que manquant de clairvoyance sur ce coup, je m’y suis pointée le dimanche vers 10h, sans songer que dans un pays encore très catholique ce n’est pas le meilleur moment pour visiter les églises, en ruines ou pas, du coup je n’ai pu voir que l’extérieur, d’autant qu’on était le 16 juillet, jour d’une procession annuelle (assez intéressante cela dit).

Le Panthéon national
C’est le même principe que le nôtre, et d’ailleurs l’architecture est très semblable. Les seules différences sont qu’on ne descend pas dans la crypte, et que les Portugais sont moins enclins que nous à la célébration des « grands hommes », puisque seules une vingtaine de personnes repose ici, notamment Vasco de Gama, Amalia Rodriguez et Luis de Camoes. Ce qui est surtout à faire ici, du coup, c’est monter sur le toit, qui offre une vue splendide de l’Alfama et du Tage, qui permet d’apercevoir au loin le pont Vasco de Gama.

Monastère des hiéronymites
J’étais surtout là pour voir la tombe de Pessoa donc nous en reparlerons. Mais il n’y a pas que la tombe de Pessoa, sinon a priori il y aurait moins de monde. Il faut dire que l’endroit, œuvre architecturale la plus aboutie du style manuélin, a de quoi impressionner. J’ai bien failli le louper : le premier jour, je m’y suis pointée comme une fleur vers 13h, je pense qu’il y avait au moins 2h de queue, par 37°, j’ai renoncé et refait mon planning. Du coup, mon conseil : y arriver tôt (9h30 pour l’ouverture à 10h) de manière non seulement à ne pas trop attendre, mais aussi de pouvoir visiter dans de bonnes conditions (bon, de fait, par un tour de passe-passe dont j’ai le secret, je suis entrée presque en premier alors que j’étais loin dans la file au départ). Le cloître vaut vraiment la peine, de même que certaines salles très bien conservées. On en fait en revanche assez vite le tour.

Et voilà ! Comme vous le constatez, point de château, de cathédrale, de Tour de Belèm et de monument aux explorateurs : il faut faire des choix, et ces derniers ne m’intéressaient que peu, d’autant que je cherche quand même, autant que faire se peut, à fuir les flots de touristes…

On voit certaines choses plutôt bien sur le film, donc voilà (attention, comme avec mon nouvel i.phone j’ai gagné en stockage, j’ai fait long) :