L’autre jour, pour mon nouveau projet, je réfléchissais aux différents outils de « développement personnel » (je n’arrive décidément pas à aimer cette expression), à la spiritualité. Parce que j’étais agacée sur certaines choses, et sur certaines remarques, à la fois de certains « gourous » et de certains détracteurs du truc. Et j’en suis arrivée à la conclusion qu’il n’y a pas de recette miracle. S’il y en avait, ça se saurait et tout le monde les utiliserait. Enfin, il me semble. Et que donc, chacun doit trouver son propre fonctionnement, ce qui lui convient à lui. Ce qui paraît une évidence dit comme ça, mais qui ne l’est pas tant que ça.
L’idée de base du développement personnel, et de la psychologie positive, c’est de s’interroger sur ce qui fait que nous allons bien, sur les habitudes qui pourraient nous aider à être heureux. Sauf que ce sont des propositions, pas des obligations, pour la simple et bonne raison que nous sommes tous différents, et que ce dont nous avons besoin pour être heureux diffère, à part quelques ingrédients qui reviennent d’une personne à l’autre. Et là est le malentendu : penser qu’il suffit d’appliquer certains principes pour que sa vie change instantanément, et comme ce n’est pas le cas, culpabiliser et être en colère.
Prenons la méditation, outil ô combien vanté par des milliers de personnes : et bien à part la méditation de l’amour bienveillant (et encore, je ne fais plus comme ça) et 5 minutes de cohérence cardiaque avant de m’endormir, la méditation ça me soûle, je m’ennuie, je ne vois strictement pas ce que ça m’apporterait, de toute façon je n’arrive absolument pas à visualiser quoi que ce soit ; par contre, écrire, peindre, me promener dans la nature, je trouve que c’est une forme de méditation — qui me fait vraiment du bien. Donc même la méditation que tant de gens mettent en avant n’est pas un outil pour tout le monde, et qu’il ne sert donc à rien de vouloir que tout le monde se mette à méditer (et surtout : de faire culpabiliser ceux qui n’y arrivent pas, que ça gonfle et qui se disent qu’ils ont un problème). Idem avec la nourriture et certains régimes qui virent tellement à l’orthorexie pathologique que je me demande bien où il y a de la joie, du plaisir de manger. Or, cuisiner, manger est une de mes joies : devrais-je m’en priver, ne me nourrir que de choses que je trouve tristes, sous prétexte que ce qui m’apporte de la joie n’est pas très sain ? Et bien non.
Car, s’il y a un outil miracle, c’est ça : les émotions positives. La joie, l’amour. Ce doit être notre seul guide. Si ça ne vous procure pas de joie, c’est que ce n’est pas pour vous. Par exemple, le journal de gratitude ou la happiness jar : si on fait sa liste de gratitudes automatiquement comme on ferait une liste de courses ou comme un enfant que l’on oblige à remercier, ça n’a strictement aucun intérêt, l’intérêt est de ressentir une émotion, de la revivre telle qu’on l’a vécue (par exemple mon émerveillement ce matin en allant faire mes courses et en passant sous les troènes dont l’odeur m’a ravie : en l’écrivant je ressens à nouveau la joie d’enfouir mon nez dans les fleurs (ce qui a eu pour effet de bien faire rire les gens, du coup ça leur a procuré de la joie à eux aussi alors tant mieux), ou mon bouquet de fleurs aux couleurs merveilleuses).
Alors écoutez-vous, vous, pas les autres, même s’ils vous disent que vous devez faire ci ou ça (enfin, vous pouvez écouter et essayer, bien sûr, y réfléchir, mais en sachant que peut-être ce n’est pas pour vous). Ecoutez votre joie, ce que vous aimez, ce qui vous fait vibrer car c’est votre âme qui parle. C’est la seule recette miracle !
Je partage donc je suis :
WordPress:
J’aime chargement…