Bloc notes

Evidemment, l’actualité politique éclipse un peu l’actualité culturelle en ce jour d’hui. Mais enfin, tout de même, ici on parle culture, donc :

Courts métrages d’animation japonaise à voir gratuitement

Pour fêter les cent ans du film d’animation, le musée d’art moderne de Tokyo propose de découvrir des courts-métrages japonaise dont certains sont vieux d’un siècle : 64 courts-métrages créés entre 1917 et 1941 ont été mis en ligne gratuitement. Le site est en japonais, mais on s’y retrouve assez facilement !

13e édition de la Nuit Européenne des musées

Le samedi 20 mai prochain, de nombreux musées ouvriront gratuitement leurs portes partout en France et en Europe, de la tombée de la nuit jusqu’à minuit environ (mais ils ne se transformeront pas en citrouille). Visites éclairées, parcours ludiques, ateliers, projections, dégustations, spectacles vivants : des animations exceptionnelles et originales donneront à vivre au public une expérience du musée différente et ouverte à tous. Demandez le programme !

Oh les beaux jours !

Dans une ville où le rapport aux livres et à la lecture est fragile, mais où la culture est un enjeu de taille, Nadia Champesme et Fabienne Pavia ont souhaité créer un festival littéraire qui ressemblerait à Marseille : généreux, foisonnant, mélangé, différent, éclectique (et électrique !). Quitte, pour cela, à ne pas avoir peur de s’emparer de thèmes qui collent à son image : le football, le hip-hop, la politique, la mer… en montrant que la littérature peut éclairer, questionner, prolonger ou décaler des sujets partagés par tous. Oh les beaux jours !, c’est le titre de ce nouvel événement qui aura lieu du 23 au 28 mai prochains. Pour lui donner d’emblée une belle visibilité, elles ont imaginé un festival de six jours et convié plus de cent auteurs et artistes pour quelque soixante propositions artistiques et rencontres. L’idée étant aussi d’offrir aux spectateurs une déambulation dans la ville, la programmation s’installera dans des lieux culturels emblématiques : Le Mucem, La Criée, La Villa Méditerranée, la bibliothèque de l’Alcazar, mais aussi la Friche la Belle de Mai, où sera raconté le hip-hop à travers les livres, et Le Merlan, la scène nationale de Marseille située dans les quartiers Nord, où on montrera que football et littérature vont très bien ensemble ! Le festival se déploiera aussi dans l’espace public avec des formes participatives ouvertes à tous (ateliers, fresque géante sur La Canebière…). La volonté sera aussi d’élargir la forme classique des rencontres littéraires pour imaginer d’autres propositions susceptibles d’éveiller l’attention du public. C’est ainsi que Russell Banks, Joseph Boyden, Kamel Daoud, Maylis de Kerangal et Daniel Pennac se livreront à l’exercice du grand entretien façon Oh les beaux jours ! à travers des rencontres qui interrogeront leur parcours, leurs influences, leurs doutes et leurs coups de cœur, ponctuées d’extraits de films, d’archives visuelles et sonores, de lectures, mais aussi d’invités surprises ! Beau programme, n’est-ce pas ?

Merci Gustave

Merci Gustave

Merci Gustave ! c’est l’histoire de deux parisiens passionnés par la grande Dame de Fer, Nathalie Leret et Yves Castelain : créée en 2010, leur société propose des collections de Tour Eiffel revisitées en permanence, en série limitée, mais aussi plein de souvenirs estampillés Paris mais sans tomber dans le kitsch de ce qu’on trouve habituellement dans les boutiques de souvenirs : tasses à café, porte-clés, sets de tables, boules à neiges etc. Les collections sont régulièrement renouvelées, et comme vous le constatez j’ai un peu craqué sur la « so chic » et notamment la « mini Gus ». En tout cas, voilà de quoi donner des idées de cadeaux !

Une pensée pour la culture

En ce jour d’élections, une pensée pour elle : oubliée, instrumentalisée ou diabolisée, la culture est l’un des angles morts de cette campagne présidentielle. Absente de la plupart des débats, reléguée par certains à une fonction d’animation, conspuée par d’autres pour qui elle rime avec « marché de la spéculation » ou « idéologie de l’absurde », la culture, aujourd’hui en France, a besoin de tout notre soutien. C’est pourquoi le Palais de Tokyo se mobilise, en partenariat avec le Quotidien de l’art, et invite artistes, intellectuels, professionnels du monde de la culture et associatif, ainsi que tous les amateurs d’art à produire « une pensée pour la culture ». Une pensée qui claque ou qui infuse. Un mantra, un uppercut que les détenteurs du pouvoir à venir ne pourront faire taire ou mettre à terre, qui résonnera et nous accompagnera dans les années à venir. Envoyez votre pensée à : unepenseepourlaculture@palaisdetokyo.com ! Depuis le 3 avril, ces pensées sont affichées quotidiennement dans le hall du Palais de Tokyo et consultables sur le Tumblr  https://unepenseepourlaculture.tumblr.com/, en suivant le fil Twitter #unepenséepourlaculture ainsi que dans le Quotidien de l’art et dans d’autres médias.

Ma vie de Cougette, de Claude Barras

Ma vie de courgetteOn ne compte plus les récompenses et nominations obtenues par ce petit film d’animation sorti en octobre. Et, si je n’ai pas lu le roman de Gilles Paris dont il est une libre adaptation, j’aime particulièrement l’univers tendre de l’auteur, et j’attendais donc avec impatience qu’il soit enfin disponible en VOD.

Icare dit Courgette a 9 ans. Sa vie bascule lorsqu’il perd sa mère, alcoolique et violente ; quant à son père, il est depuis longtemps parti avec « une poule ». Courgette se retrouve donc au foyer des Fontaines où, après des débuts un peu difficiles, il se trouve une nouvelle famille : la directrice, Mme Papineau, les éducateurs Rosy et monsieur Paul, et les autres enfants qui ont tous une histoire tragique, Simon, Ahmed, Jujube, Béatrice, Alice. Il y a aussi Raymond, le policier qui s’est occupé de lui et qui lui rend visite. Et bientôt arrive Camille, dont il tombe amoureux.

Un film résolument bouleversant et dans lequel on reconnaît l’univers tendre de Gilles Paris et sa capacité absolue à saisir l’âme des enfants. La grande réussite de ce film est d’arriver à se mettre à leur hauteur et de parvenir à dégager une certaine naïveté, une candeur qui contrebalance les histoires effroyables dont ils sont les victimes innocentes : Courgette dessine son papa avec une poule (une vraie, qui pond des oeufs, parce qu’il n’a pas compris les remarques de sa mère), ils se posent des questions sur l’amour et la sexualité. Cela donne donc un film qui fait parfois pleurer, qui émeut toujours, et qui fait à l’occasion sourire, aussi : une belle histoire d’optimisme, de résilience, avec des enfants blessés mais qui parviennent à retrouver foi en leur vie grâce à l’affection qu’ils se portent les uns aux autres et aux adultes qui font tout pour leur offrir une vie meilleure.

Un très très beau film, à voir absolument, avec vos enfants si vous en avez !

Ma vie de Courgette
Claude BARRAS
D’après Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris
2016