Le secret d’Avalon, de Marion Zimmer Bradley : l’Autre Monde

Ni les Romains avec leurs armées, ni les chrétiens avec leurs menaces de damnation éternelle ne pouvaient rivaliser avec les premiers mots qu’un enfant entendait dans les bras de sa mère. Rome gouvernait peut-être le corps des hommes, mais c’était Avalon, songeait Caillean avec une exaltation grandissante, l’Île Sacrée protégée par ses marécages, qui façonnerait leurs âmes.

On continue donc avec le cycle des Dames du Lac, et ce roman que j’avais lu aussi lorsque j’étais jeune adulte (mais une seule fois). Alors ce n’est pas du tout logique de continuer avec ce tome, ni d’un point de vue chronologique, ni d’un point de vue d’ordre d’écriture, mais enfin, c’est celui-là que j’avais.

Ce roman nous emmène aux origines du récit arthurien, dont il constitue à la fois la Genèse et la Révélation. Il se divise en trois parties, et retrace l’histoire d’Avalon entre le 1er siècle et l’avènement d’Uther Pendragon (avec des ellipses). En ces temps troublés de l’occupation romaine, les prêtresses et druides d’Avalon (qui fait toujours partie du monde des hommes au début) se battent pour conserver et transmettre l’ancienne sagesse, et partagent leur île avec les Chrétiens, dans une certaine harmonie, mais tout va se gâter.

Il est assez difficile d’entrer dans ce roman si on n’a pas lu La colline du dernier adieu, qui le précède chronologiquement (c’est pour cela que je pense reprendre à partir de La Chute d’Atlantis). Mais petit à petit, on s’y fait, on entre dans l’histoire qui a ceci d’intéressant qu’on est dans un univers connu, mais avec des histoires nouvelles, dans lesquelles les femmes, et bien sûr la Grande Prêtresse d’Avalon (Caillean, Dierna, Ana et enfin Viviane) jouent un rôle de premier plan. Chaque section a son propre schéma narratif presque indépendant : pour le premier notamment c’est comment l’intolérance des Chrétiens (après la mort de Joseph d’Arimathie qui lui était un homme bien et respectueux) a conduit le peuple d’Avalon à faire passer l’île sur un plan différent, cachée entre le monde normal et le monde des fées.

Bon mais ce qui m’intéressait surtout, c’était la question des rites initiatiques, notamment de mariage sacrée, et les âmes qui se retrouvent de vie en vie (on comprend ici d’où vient l’attirance extraordinaire entre Ygerne et Uther). Et par dessus tout cette idée : la clé de toute chose c’est l’amour. L’amour sera la magie…

Donc : une lecture sympathique et agréable où les femmes sont les personnages importants !

Le secret d’Avalon
Marion ZIMMER BRADLEY
Traduit de l’américain par Jean Esch
Fallois, 1997 (Livre de Poche)

The Witcher de Lauren Schmidt Hissrich : la destinée

Deux personnes liées par le destin se retrouveront toujours. 

Je suis totalement passée à côté de Games of Throne et fais partie de ces rares personnes sur la planète qui n’en ont pas vu un seul épisode. A un moment j’ai loupé le coche et plusieurs saisons étaient déjà passées, et surtout la série n’est pas diffusée sur une chaîne dont je dispose (ben oui). Là du coup je n’avais pas d’excuses pour ne pas me lancer : c’est la première saison, et c’est sur Netflix.

La série a pour personnage principal Geralt de Riv, un sorceleur, c’est-à-dire un mutant chasseurs de monstres. Il arpente les royaumes du Continent, un monde médiéval empreint de violence et de rivalités. La destinée met sur son chemin Yennefer de Vengerberg, une puissante sorcière, et la princesse Cirilla de Cintra, qui elle aussi détient un pouvoir étrange.

La série est l’adaptation de la saga littéraire polonaise du Sorceleur, écrite par Andrzej Sapkowski, et qui a connu un vif succès sous forme de jeu vidéo. Est-il nécessaire de connaître l’un ou l’autre pour comprendre ? Absolument pas. Le plus compliqué en fait (mais d’après mes recherches c’est aussi le cas dans les livres), c’est la temporalité qui n’est absolument pas linéaire, donc à partir du moment où on a compris que les différents arcs narratifs n’étaient pas « ordonnés », il n’y a aucune raison de se perdre.

Bon, et donc ? J’ai beaucoup aimé. Les mauvaises langues diront que la graouritude d’Henry Cavill n’est sans doute pas innocente à l’affaire, et j’admets que ce n’est pas entièrement faux, mais ce n’est pas la seule raison. Non, ce que j’ai aimé, c’est qu’il s’agit d’une excellente série de divertissement spectaculaire, un peu ce que l’on attend, mais qui va au-delà du simple grand spectacle épique. D’abord parce qu’on note un intéressant mélange des registres : de l’épique donc, et quelques scènes assez costaux niveau violence, mais aussi beaucoup d’humour (et des répliques bien tournées), et d’autres scènes extrêmement sensuelles. J’ai également aimé la représentation des personnages féminins, qui sont souvent des femmes fortes, de pouvoir, qui n’ont besoin de personne, que ce soit la reine Calanthe, Renfree ou bien sûr Yennefer dont le destin est vraiment très intéressant. De manière générale d’ailleurs la construction des personnages est intéressante et les notions de Bien et de Mal volent un peu en éclat, car les personnages sont complexes, entre ombres et lumières. Et c’est ce qui les rend fascinant. Enfin, la série interroge la destinée et le libre-arbitre, et c’est toujours intrigant.

Une série donc devant laquelle j’ai passé de bons moments, même si a priori ce n’est pas le genre de choses que je préfère. N’hésitez-pas à jeter un œil à l’occasion !

The Witcher
Lauren SCHMIDT HISSRICH
D’après la saga d’Andrzej Sapkowski
Netflix, 2019 (en cours de production)

Do you MOOC ?

MOOC

Si je n’avais pas besoin de travailler, j’aurais pu agréablement passer ma vie à faire des études. Parce que, vraiment, apprendre de nouvelles choses, c’est un grand bonheur. Sur ma tablette, j’avais déjà téléchargé une application permettant de suivre les cours de certaines universités américaines, et notamment des cours de littérature et d’écriture, mais l’essentiel étant en anglais, même si je pratique plutôt pas trop mal cette langue, j’ai un peu de mal à suivre. Et puis, le principe s’est étendu avec les MOOC, massive open online course.

Le MOOC est donc, comme son nom l’indique, une formation à distance, gratuite en tout cas pour la version de base. Après, les modalités pratiques dépendent bien sûr des plateformes, mais l’essentiel est qu’il ne s’agit pas seulement de vidéos dans lesquelles un expert blablate de son sujet : il s’agit de véritables formations, avec des tests et des productions à rendre, et qui peuvent donner lieu à une attestation de suivi (gratuites, ou payantes, selon les cas).

Cela faisait longtemps que j’avais envie de suivre un cours, mais ce n’était pas toujours simple niveau dates, et puis la plupart de ce qui m’intéressait était sur des plateformes où il fallait payer pour avoir l’attestation de suivi, ce qui m’ennuyait car je n’étais pas non plus certaine que la formule allait me convenir. Et là, j’ai sauté le pas avec un MOOC qui a un succès fou (et qui est entièrement gratuit) : Fantasy, de l’Angleterre victorienne au Trône de fer proposé par l’Université d’Artois sur la plateforme FUN.

Même si je suis loin d’être spécialiste, j’ai toujours été intéressée par l’univers de la fantasy, et c’était l’occasion d’en apprendre plus. Et, de fait, je suis enchantée de l’expérience : le cours se déroule sur 5 semaines (nous en sommes à la semaine 3) et est animé par des pointures de la recherche universitaire (notamment en littérature comparée et en littérature médiévale) ; il aborde tous les aspects de la fantasy, et si je ne connais pas la moitié des œuvres dont on me parle, j’apprends tout de même énormément de choses (et cela me donne des idées de textes). Après chaque module un QCM permet de vérifier que l’on a bien compris et retenu, chaque semaine il y a aussi une activité, essentiellement des exercices d’appariement mais aussi cette semaine une production écrite. Pour aller plus loin, des bibliographies et un forum.

Bref : les MOOC, c’est le bien, et je lorgne déjà sur d’autres formations qui me permettront de moduler mon profil et d’apprendre toujours plus de nouvelles choses !

Les films à voir et revoir pour les fêtes de fin d’année

Les fêtes de fin d’année, c’est le moment idéal pour se fourrer sous la couette/se vautrer dans le canapé enroulé dans un plaid, et mater des films en buvant du thé (ou du vin chaud) et en mangeant des papillotes.

Oui, mais quels films ? Voici la liste de mes incontournables ! Il y a de tout, de la comédie romantique au conte en passant par l’incontournable de la saison : la fantasy !

1. Love Actually de Richard Curtis

Love-Actually

Je le regarde aussi à Pâques et à chaque fois que j’ai un coup de mou mais enfin, soyons honnête, c’est quand même un film de Noël. Et c’est même, plus exactement, mon film du réveillon de Noël. A moi et à quelques milliers d’autres personnes à travers la planète, me suis-je laissé dire !

2. Harry Potter (toute la série, comme ça il y en a pour plusieurs heures de bonheur)

harry-potter

Oui, je sais, lui aussi, je le mets à toutes les sauces, mais enfin, la magie, les baguettes et les balais qui volent, c’est quand même bien un truc de Noël, non ?

3. Sissi d’Ernst Marischka

Sissi

La seule époque de l’année où je peux supporter ce genre de trucs… mais à Noël, bizarrement, ça passe !

5. Tous les films de Walt Disney

cendrillon

En particulier, je l’avoue, les vieux… je suis très réactionnaire sur ce plan là : je n’aime pas les derniers, pour moi ils manquent totalement de magie et d’enchantement.

6. Le journal de Bridget Jones de Sharon Maguire

journal de Bridget JonesBah oui, il y a beaucoup de scènes qui se passent à Noël, non ?

7. Billy Elliot de Stephen Daldry

Billy Elliot

Ce film est tellement, tellement émouvant !

8. L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen

LHistoire-sans-Fin

Je l’ai vu un nombre incalculable de fois, toujours avec émerveillement. Je pense d’ailleurs que c’est un film qui a beaucoup compté dans la construction de mon imaginaire… peu réaliste on va dire. Par contre je n’ai jamais osé lire le roman !

9. Willow, de Ron Howard
willow

Tout comme le précédent, en fait…

10. Le Monde de Narnia
Narnia
Plus récent que les précédents, donc il n’a pas marqué mon enfance. Mais tout de même !

11. Les Seigneur des Anneaux de Peter Jackson
seigneur des anneaux
(promis, après j’arrête avec la fantasy même si je pense que c’est la période idéale) Je ne l’ai pas revue depuis longtemps, cette trilogie, donc le coffret fait partie de ce que j’emporte dans mes valises…

12. Peau d’âne, de Jacques Demy
peau d'âne
Un film tellement magnifique…

Bon, et vous, quels sont pour vous les films incontournables de cette période de fêtes ?