Visite au FRAC

J’ai décidé qu’en 2023, au moins une fois par mois, mon Rendez-vous avec l’artiste consistera à aller prendre une bouffée d’art frais en visitant un musée, une exposition ou un lieu historique comme un château. Enfin, vous voyez l’idée : pas juste me promener en respirant les fleurs (ce qui est une activité fantastique et émerveillante aussi, évidemment), mais voir des créations, histoire de nourrir mon inspiration et remplir mon chaudron. C’est comme ça que ma promenade du dimanche m’a conduite la semaine dernière au FRAC où je n’étais pas allée depuis une éternité.

Pour le bâtiment et les collections permanentes, je vous renvoie à l’article en lien, ce que je voulais voir dimanche c’était les expositions temporaires.

Tout d’abord, dans la cours extérieure, l’installation Fuck Patriarcat de Bikini Kill donne le ton et de fait, le FRAC Centre-Val de Loire offre régulièrement des événements autour du féminisme. Et je trouve cette bannière, avec son écriture gothique, et constituant une sorte de drapeau de ralliement, très intéressante !

La première exposition, Informe, est une installation géante et impressionnante autour de la thématique de la grotte. Elle allie le travail d’André Bloc et de Michael Hansmeyer. Dans cette salle règnent la lumière et le calme, les oeuvres réalisées à l’imprimante 3D par Hansmeyer m’ont particulièrement intéressée, et j’ai surtout été frappée par l’aspect un peu « magique » de l’ensemble.

Mais c’est l’exposition suivante qui m’avait attirée là, avec son titre prometteur : La tendresse subversive. L’exposition a tenu ses promesses, et elle m’a littéralement émerveillée en plus de m’inspirer. Il s’agit ici, globalement, d’interroger la vulnérabilité. Plusieurs artistes interrogent notamment la notion de liberté, que ce soit en photographiant les femmes de la prison de Caracas, qui tentent de se reconstituer un quotidien « doux », en photographiant des hommes qui à l’extérieur peuvent paraître des parangons de virilité toxique dans leur intimité, en faisant un tapis d’éveil avec le plan de la prison de la santé, ou encore, mon coup de cœur, en figurant des oiseaux : « Hope is a thing with feathers » est une installation d’Anila Rubiku qui, pendant le confinement à Milan, s’est rendue compte qu’elle entendait à nouveau les oiseaux, ce qui lui a donné envie de les représenter de manière sérielle. Cela donne une œuvre colorée et poétique (le nom est inspiré d’un poème d’Emily Dickinson), animée d’une joie enfantine, et qui le soir-même m’a inspiré une série de collages.

Et puisque j’étais là, j’ai bien sûr visité les deux autres expositions proposées. L’exposition Unidentified Flying Object nous permet de découvrir un groupe d’architectes performers de la neo-avant-garde florentine, « UFO », fondée en 1967. Leur travail consiste finalement à sortir du langage architectural traditionnel et de subvertir la société capitaliste. C’était assez intéressant, notamment le plan d’une ville entière sur une montagne.

UFO
UFO

Enfin j’aurais aimé profiter davantage de l’exposition consacrée à Joseph Jankovic, sur l’architecture d’anticipation. Jankovic est l’un des artistes slovaques les plus influents de sa génération. Il propose des projets d’architecture visionnaire, utilisant aussi bien le dessin (à l’encre, au feutre ou au crayon), la peinture à la tempera, la lithographie, la sérigraphie, la photolithographie ainsi que le photocollage. Malheureusement la luminosité (ou son absence) était désagréable, je suis donc passée assez vite !

Je suis ressortie ravie (et nourrie, et inspirée) par cette visite. L’Art Contemporain n’est pas forcément ce que je préfère, mais de temps en temps cela fait du bien de sortir de sa zone de confort et d’ouvrir le champ des possibles, n’est-ce pas ?

Les Turbulences – Frac Centre
88 rue du Colombier
entrée boulevard Rocheplatte
45000 Orléans

Bloc Notes – Les expositions à voir en ce moment ou bientôt

Cela fait une éternité que je n’avais pas fait de Bloc Notes. Il faut dire que ces derniers mois, j’ai un peu vécu dans une espèce de bulle, et d’ailleurs, je ne suis pas allée à Paris depuis le mois de mars et je ne sais pas trop quand j’y reviendrai. Enfin, sans doute bientôt, car j’ai repéré quelques expositions alléchantes, objet de ce Bloc Notes spécial :

Alphonse Mucha au Musée du Luxembourg — du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019

Je suis une grande passionnée d’Art Nouveau, et de Mucha en particulier : depuis mon premier appartement, je possède une grande reproduction de la Primevère, que je suis heureuse d’avoir pu mettre en valeur dans mon entrée. Lorsque j’étais allée à Prague, j’avais vivement regretté de ne pas avoir pu visiter la Fondation Mucha, mais malheureusement ce n’est pas moi qui avais fait le programme. Cette exposition est donc tout en haut de ma liste !

La fabrique du luxe au musée Cognacq-Jay — du 29 septembre 2018 au 27 janvier 2019

La fabrique du luxe au musée Cognacq-Jay Plus précisément, cette exposition s’intéresse aux marchands-merciers parisiens au XVIIIe siècle, époque passionnante s’il en est. À la fois négociant, importateur, collecteur, designer et décorateur, le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l’essor de l’industrie du luxe à cette époque. Personnage atypique, il entretient des liens dans la haute aristocratie et s’appuie sur un réseau international d’artistes comprenant les meilleures spécialités techniques et artistiques, qu’elles proviennent de Lyon ou de Chine. Pour se faire connaître et agrandir leurs réseaux, il développe les mécanismes de la promotion publicitaire, avec le concours de dessinateurs anonymes ou d’artistes reconnus comme Boucher ou Watteau. Une exposition qui promet d’être un régal pour les yeux !

Les Nadar, une légende photographique à la BNF — du 16 octobre 2018 au 3 février 2019

Les Nadar, une légende photographique à la BNF Avis aux amateurs : la Bibliothèque nationale de France propose la première grande exposition consacrée aux trois Nadar. Félix Nadar (1820-1910), son frère Adrien Tournachon (1825-1903) et son fils Paul Nadar (1856-1939) furent tout à la fois photographes, peintres, dessinateurs et inventeurs… Quelque 300 pièces témoignent des spécificités de chacun des trois photographes, de leurs collaborations comme de leurs rivalités, dans un parcours qui embrasse l’histoire de l’atelier des Nadar pendant près d’un siècle. À travers des épreuves photographiques originales, des dessins, des estampes, des peintures et des objets, l’exposition invite à la découverte inédite de l’héritage de l’un des ateliers les plus importants et les plus durables des débuts de la photographie. Comme tout le monde je connais surtout Félix , je suis curieuse de découvrir les autres.

Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul à l’Institut du Monde Arabe — Du 10 octobre 2018 au 10 février 2019

Image 3D de la cour de la mosquée des Omeyyades d’Alep, Syrie, mission d’avril 2017 © Iconem / DGAM
Image 3D de la cour de la mosquée des Omeyyades d’Alep, Syrie, mission d’avril 2017 © Iconem / DGAM

Il est très probable que, pour des raisons évidentes, je n’aurai jamais l’occasion de visiter Palmyre, Alep, Mossoul et Leptis Magna, et c’est bien dommage tant les antiquités me fascinent. Du reste ces quatre sites majeurs sont aujourd’hui menacés, endommagés, pillés voire carrément détruits. Mais grâce aux technologies de numérisation les plus en pointe, elles renaissent dans une mise en scène immersive spectaculaire à l’Institut du monde arabe à partir du 10 octobre 2018. L’exposition offre ainsi aux visiteurs un voyage au cœur des richesses architecturales des villes de Mossoul et d’Alep ainsi que des prestigieux sites archéologiques de Palmyre et de Leptis Magna, symboles du patrimoine mondial de l’humanité et de l’histoire multiculturelle des civilisations du Proche-Orient. Conçue en collaboration avec la start-up Iconem et Ubisoft, leader mondial du divertissement, et en partenariat avec l’UNESCO, l’exposition allie projections géantes, dont certaines à 360°; expériences de réalité virtuelle ; documents et images d’archives ; mais aussi vidéos et témoignages des populations sur place. En faisant revivre ces cités millénaires par la magie du numérique, l’Institut du monde arabe entend sensibiliser le plus large public aux enjeux cruciaux de la préservation et de la réhabilitation du patrimoine. Et c’est noté en rouge sur ma liste.

Schiele et Freud de Vienne à Paris, à la Fondation Louis Vuitton et au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme 

Cet automne, deux grands musées parisiens, la Fondation Louis Vuitton (où je n’ai pas encore posé les pieds depuis son ouverture) et le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, rendront hommage à deux acteurs de la modernité viennoise : Egon Schiele et Sigmund Freud. Une actualité culturelle qui rapproche un peu plus la capitale française de la capitale autrichienne et qui met en lumière l’œuvre des deux hommes. Du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019 la Fondation Louis Vuitton proposera à ses visiteurs de remonter le temps, jusqu’au début du 20ème siècle, à travers une exposition consacrée à Egon Schiele, qui sera complétée pour ceux qui seront à Vienne par une nouvelle exposition qui ouvrira le 14 octobre à l’orangerie du Belvédère. Quant au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, il proposera du 10 octobre 2018 au 10 février 2019 la  première exposition faisant la part belle à Sigmund Freud en France avec 200 pièces – peintures, dessins, gravures, ouvrages, objets et dispositifs scientifiques –, dont des œuvres majeures de Gustave Courbet comme L’Origine du monde, Oskar Kokoschka, Mark Rothko ou encore d’Egon Schiele. À travers un parcours construit autour de ses années viennoises et de ses années parisiennes, cette exposition proposera aux visiteurs de jeter un regard nouveau sur l’invention de la psychanalyse et sa figure emblématique. L’exposition vient en complément du musée Sigmund Freud à Vienne (qui m’a déçue) et du Sigmund Freud Tour Vienna.

Voilà ! Est-ce que de votre côté vous avez repéré d’autres expositions qui vous tentent ?

En mots et en images : novembre 2017

Les mots…

Novembre, le mois le plus détesté (de moi en tout cas) de l’année // Ma parenthèse parisienne avec un temps acceptable. Ma dose d’inspiration et de belles choses. Un petit déjeuner en terrasse. Trois magnifiques expositions. Baguenauder un peu dans la ville curieusement calme et presque déserte. Passer à la librairie Gallimard acheter mon agenda littéraire pour placer 2018 sous les meilleurs auspices. Et puis mon rituel devenu immuable : un café au Flore // Au restaurant ce soir. Revoir des perdus de vue // Un endroit original et un burger bio à tomber // Orléans by night. Ce n’est pas Paris, mais c’est joli // Pleine Lune. Où sont les loups-garous ? // Ouvrir grand les fenêtres et laisser entrer le monde // En mode Bree van de Kamp (i.e grand ménage d’automne) (qui est aussi une forme de procrastination) // En attendant le Goncourt // Entre consternation et agacement // Moment cocooning // Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… les souvenirs et les regrets aussi // Certains jours, je m’agace tellement que je me demande comment les autres font pour me supporter // Avoir l’impression d’être à la fois Frédéric Moreau et le regard ironique de Flaubert sur Frédéric Moreau // Tomber dans la marmite de Schokobons. Si je continue, c’est moi qu’on va manger à Noël // Heureusement il y a aussi les clémentines // S’envelopper de douceur alors que dehors il fait moche. Fantasmer un feu de cheminée, mais ne pas avoir de cheminée. Fantasmer d’un bain, mais ne plus avoir de baignoire.  Alors allumer des bougies et se glisser sous la couette avec une infusion fumante // Tu me vertiges // De Profundis ClamaviD’humeur ténébreuse et mélancolique // Beaujolais nouveau. Célébrer Bacchus, pour changer de Saturne // Se mentir à soi-même, suffisamment bien pour ne plus savoir ce qui est vrai et ce qui est faux // Ecrire, furieusement. Ce qui a visiblement des répercussions émotionnelles. Je prie mon entourage de m’en excuser // Vouloir une réponse à une question que je ne pose pas // Allez hop, dans la boîte (aux lettres) // Sursum corda // Les bonnes choses de la vie…

Sur une idée originale de Moka

Les images…

The Culture Delivery, la culture à portée de boîte aux lettres

The Culture DeliveryMais quelle est donc cette jolie enveloppe bien pleine que j’ai reçue l’autre jour dans ma boîte aux lettres ? Et bien, pour faire simple, un concentré de bons plans !

The Culture Delivery est donc une livraison de culture que les abonnés reçoivent chaque mois dans leur courrier, et qui contient des invitations et des réductions pour des événements culturels incontournables ou plus confidentiels, ainsi que quelques autres petites choses : expositions, spectacles et événements plus insolites (vernissages, visites guidées), le tout pour un ou pour deux selon votre choix. Chaque événement proposé est accompagné d’une fiche descriptive.

Je vous vois d’ici piaffer pour savoir ce que comprenait précisément mon enveloppe, et comme je m’en voudrais de vous décevoir, voici le contenu :
– Une fiche récapitulative de tous les bons plans, avec une carte pour les repérer
– La carte de présentation et un ticket d’entrée pour l’exposition Kolkata, Calcutta à la fondation Henri Cartier-Bresson
– Une réduction pour la pièce The Servant au théâtre de Poche
– L’événement insolite : une invitation pour une visite guidée sur l’île des impressionnistes
– Une très jolie carte postale
– Une carte comportant des conseils de lecture estivaux
– Un joli bloc-notes

Ce que j’ai apprécié, outre la présentation particulièrement soignée et élégante, c’est l’originalité et la variété des activités proposées, qui sortent un peu des sentiers battus (je ne suis jamais allée à la fondation Henri Cartier-Bresson, et mon entrée me donne une bonne occasion de le faire) pour une somme assez raisonnable (14€50 par personne). J’ai aussi beaucoup apprécié les fiches descriptives, qui sont non seulement jolies et permettent de garder une trace de ce que l’on fait (c’est ma manie de l’archivage), mais donnent aussi quelques clés pour profiter au mieux de l’activité. Quant aux surprises, si on a la possibilité de s’y rendre (ce ne sera malheureusement pas mon cas pour cette fois), je suppose que c’est non seulement l’occasion de découvrir de nouvelles choses, mais aussi de rencontrer des gens et d’élargir son cercle d’amis autour d’un intérêt commun pour les activités culturelles. Après, évidemment, ce n’est pas pour tout le monde : il faut être parisien ou quasi comme moi, ou prévoir un séjour.

Je suis totalement séduite par le ramage et le plumage de cette enveloppe qui offre chaque mois le plein de culture et de surprises à ses abonnés. Et comme je suis une chic fille, je vous propose de tester vous aussi le concept et de vous faire gagner une enveloppe de culture. Tentés ? A vous de me le dire dans les commentaires pour participer, avant mercredi minuit !

Breaking News : c’est Suzy qui gagne une enveloppe pleine de culture !

Bloc-notes

* Ce mois-ci, commençons à nouveau par une application qui devrait rendre fous tous les amateurs de livres : Booxup. Le principe est simple : c’est un réseau social, mais à la différence des autres, le but n’est pas juste de se faire des amis par affinité. Non, le but est de partager sa bibliothèque et d’aller fouiner dans celle des voisins. Comment ça ? Et bien, c’est assez simple : après inscription, grâce au scanner de codes barres, vous pouvez entrer la liste des livres que vous possédez. L’application vous géolocalise et vous dit quelles personnes utilisant l’application se trouvent autour de vous, personnes qui éventuellement pourront demander à emprunter un livre, et à qui vous pourrez aussi en emprunter. Cela permet aussi de rencontrer des gens dans la vraie vie. Bon, pour l’instant, il n’y a pas grand monde, mais lorsqu’il y aura des milliers d’inscrits, ça sera sans doute hyper sympa.

* Vous connaissez le neurodon ? J’avoue, moi non plus avant de recevoir le communiqué de presse. Le Neurodon est le label des collectes organisées tout au long de l’année par la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (FRC) afin de récolter des fonds destinés au financement de projets de recherche en neurosciences, et c’est d’une collecte particulière dont je veux vous parler aujourd’hui : « Jardins ouverts pour le neurodon« . Chaque année, une centaine de parcs et jardins d’exception, souvent inaccessibles au public, ouvrent leurs portes à tous les visiteurs afin de récolter des dons au profit de la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (FRC). Cette belle initiative permet également de faire découvrir la richesse botanique du patrimoine français, et de montrer que les promenades culturelles dans les jardins peuvent avoir des capacités d’apaisement sur le cerveau humain. Cette année, ce sera du vendredi 1er mai au dimanche 3 mai, et les organisateurs de l’évènement attendent plus de 15 000 visiteurs tout au long du weekend dans les 9 régions mobilisées : Alsace, Aquitaine, Basse-Normandie, Bretagne, Centre-Val de Loire, Ile de France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire et Picardie. La liste est ici

FRC AFFICHE JardinsOuverts 2015 BD

* Pour moi, l’écriture et la musique (et la peinture) sont étroitement liées. Et bien justement, l’association à vocation sociale Carrefour (Metz), Souffle court éditions (Éditeur de nouvelles) et le Conservatoire Régional Gabriel Pierné de Metz se sont réunis pour lancer en 2015 le prix Carrefour Pierné,  alliant un prix littéraire, un prix de composition musicale et un spectacle. Une vingtaine d’auteurs de moins de 30 ans (c’est loupé pour moi) qui auront adressé une nouvelle écrite sous l’inspiration d’une musique seront choisis pour constituer un ouvrage collectif publié à compte d’éditeur en novembre 2015. Chaque lauréat recevra gracieusement 3 exemplaires. Le Prix « Littérature et musique » décerné par un jury composé des jeunes de l’association Carrefour et l’éditeur, consacrera un jeune auteur parmi ces 20 nominés. Les 20 textes retenus feront l’objet d’un spectacle organisé en décembre 2015 par les élèves du Conservatoire Régional Gabriel Pierné de Metz. Chacun des auteurs publiés dans le recueil verra son texte interprété par un artiste (musique, danse, théâtre). Le lauréat deviendra membre du jury l’année suivante et sa nouvelle servira de support à un concours de composition musicale organisé par le Conservatoire Régional Gabriel Pierné de Metz. Ce projet, à la fois culturel et pédagogique, met en lumière les différentes disciplines artistiques, favorise l’émergence de jeunes talents et rassemble autour d’un événement culturel commun des jeunes d’horizons divers. Plus d’infos ici.

* Vous en avez assez de l’art figé ? Alors vous devriez aimer ArtPanic, une plateforme qui met en relation les artistes et le public, transformant tout lieu disponible en espace événements artistiques. Les clients (entreprises, associations, particuliers) peuvent acquérir une prestation artistique (par exemple, un musicien pour un dîner), louer des œuvres, ou même simplement déclarer un espace disponible dans le but d’héberger un événement, comme par exemple un concert ou une exposition de photographie en dépôt-vente. Sinon, vous avez aussi les soirées ArtPanic Live : prenant place au Dédicace Café du Théâtre du Gymnase, chaque vendredi, les soirées ArtPanic Live proposeront d’offrir au public un panorama de la scène culturelle actuelle, alternant danse, concerts, théâtre, performances ou prestations circassiennes. Les artistes « coups de coeur » du public seront amenés à se produire devant une audience plus large dans le cadre de soirées mensuelles ne retenant que le meilleur de ces scènes ouvertes.

10344808_1570249666568735_4373722171437094878_n

* Personne ne me contredira je pense : malheureusement, de plus en plus d’enfants ont du mal à lire ou n’aiment pas lire parce que les livres qui leur sont proposés ne sont pas faits pour eux. Aux troubles d’apprentissages des dys (2 par classe en moyenne) s’ajoutent d’autres handicaps : visuels, auditifs, moteurs, intellectuels… sans compter les freins peu quantifiables mais bien réels que sont les troubles affectifs, les milieux défavorisés, les lacunes linguistiques… Mais la lecture est une source trop précieuse d’enrichissement et de compréhension du monde et des autres pour les laisser pour compte. Pour eux, il faut repenser le livre, conjointement sous tous ses aspects : les textes, la mise en page, la structure même du livre. Telle est l’ambition de « tous lire ». Comment ? Avec le concept de lecture progressive. En proposant trois versions successives du même conte, de la plus simple à la version classique dépoussiérée, la mise en page, l’iconographie et l’apparence du livre accompagnant cette progression, le concept permet aux apprentis lecteurs de tous âges d’entrer en lecture. L’intrigue et le vocabulaire étant assimilés, ils sont invités à accéder au niveau de lecture suivant. Et, de là, à tous les livres. Mais tout cela a évidemment un coût : si vous souhaitez les aider, c’est par là.

* Vous en avez peut-être déjà entendu parler, mais je trouve l’idée géniale : la « garantie cinéma ». What ? Depuis le 1er avril, le groupe C2L propose une carte de 10 places à 5 € la place qui offrira la garantie au spectateur d’être remboursé s’il quitte la salle dans les 30 premières minutes de la séance, et ce afin que tout le monde puisse aller au cinéma sans le risque financier d’un film qui ne nous plaît pas (parce que vu le prix de la place…). Alors C2L il n’y en a pas autour de moi, mais si les autres pouvaient noter l’idée, ça serait sympa !

VISUEL_CARTE_GARANTIE_CINEMA_C2L

* Si vous êtes à Bruxelles (moi j’y serai en juillet), je vous invite à aller faire un tour au parc du Cinquantenaire pour le festival Kermezzo, qui s’est ouvert hier et se terminera le 2 mai. Il s’agit d’un festival d’humour sous toutes ses formes. Il y en aura pour tous les goûts, tous les âges et toutes les nationalités et vous pourrez découvrir un parc du Cinquantenaire métamorphosé : des chapiteaux, des bars et un espace pique-nique prendront place dans un décor féerique ! Mélange de toutes les facettes de la comédie : one-man-show, cirque, burlesque, cabaret, magie, personne ne sera laissé pour compte ! Des artistes du monde entier seront présents pour incarner une programmation riche en surprises et découvertes. Ça a l’air drôlement chouette, non ?

* Toujours à Bruxelles (oui, Cultur’elle s’internationalise, bientôt une version en anglais) : Origami Music, agence bruxelloise défricheuse de talents, propose au public de découvrir des formations inédites et des compositeurs hors-pair de musique classique ou contemporaine dans un cadre décontracté et ludique, tous les dimanche après-midi après le brunch. Les concerts durent une heure, de quoi se mettre la tête et les oreilles en ébullition pour la semaine sans que ce soit trop long, les enfants sont les bienvenus, les moins de 12 ans ont droit à un ticket gratuit, et il y a même une baby-sitteuse de prévue pour les plus petits ! Totalement bobo, mais j’adore ! Aujourd’hui, le voyage musical à lieu au Beursschouwburg à 15H avec une formation musicale souvent trop méconnue, un trio de percussions ! Les spectateurs pourront explorer les richesses sonores du marimba, vibraphone, batterie ou encore les sons produits par notre propre corps ! Hop!Trio sera au rendez-vous pour une découverte sonore, rythmique et visuelle inouïe ! Dépêchez-vous, il reste peut-être des places !

unnamed

* Deux expositions dont je ne pourrai pas vous parler plus avant car je ne pourrai pas les voir pour des raisons différentes, mais qui à mon (pas si humble) avis valent le détour. La première est celle consacrée aux frères Lumière au Grand Palais, à l’occasion des 120 ans du cinéma. C’est la première fois que le travail des frères Lumière est montré au sein une exposition et d’une manière aussi moderne, et les parisiens ont la chance de la découvrir en premier, l’exposition faisant par la suite le tour du monde. A travers l’évolution scientifique de la famille Lumière vous pourrez retrouver les autochromes, les premiers films tournés et leurs remakes mais aussi un espace jeunesse pour la famille. Un indispensable pour tous les passionnés de cinéma !

La deuxième est celle qui sera consacrée à Balenciaga du 18 avril au 31 août, à la Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais. L’exposition a ceci de particulier qu’elle aborde un sujet inédit : l’oeuvre en dentelle de Balenciaga, thème évident tant la dentelle a tenu, tout au long de sa carrière, une place extraordinaire, mais qui n’avait pourtant jamais été exploré. Avec près de 75 tenues, des accessoires (chapeaux, gants, souliers) ainsi que des photographies et des croquis d’atelier, cette exposition offre un vaste panorama de la création du couturier espagnol et permet de dresser l’histoire de Balenciaga et la dentelle. Aux créations parisiennes, s’ajoutent de nombreuses tenues faites dans ses maisons de couture en Espagne, dont les toiles étaient choisies par Balenciaga dans sa production parisienne. A Calais, la Cité de la dentelle et de la mode a acquis certaines de ces pièces, fait rare pour un musée français. Montrer cette exposition à Calais, ville dans laquelle a été fabriqué bon nombre des dentelles mécaniques utilisées par le grand couturier, est aussi pour le musée une façon de rendre hommage à l’industrie dentellière. Le peu que j’en ai vu sur le dossier de presse et la video de présentation : sublimissime. Dommage que ce soit un peu compliqué d’aller à Calais…

* Enfin, pour ceux qui vivraient sur une autre planète : Didier (van Cauwelaert, of course, what else ?) sort son prochain roman le 7 mai. Ça s’appelle Jules et il est question d’un chien (comme en atteste la couverture, sauf que c’est un labrador). Pour en savoir plus il faudra attendre un petit peu, mais… mais franchement, c’est un roman qui fait un bien fou au moral. On en reparle très vite !

Jules

Je n’ai rien à te dire, sinon que je t’aime au musée des lettres et des manuscrits

correspondance amoureuse
Evidemment, avec un titre pareil, cette exposition ne pouvait que m’attirer comme un aimant (!).

Alors pour être honnête, le titre est peut-être un petit peu réducteur : oui, l’exposition propose de voir quelques unes des plus belles correspondances amoureuses issues des collections du musée, mais pas uniquement : c’est aussi, plus généralement, une magnifique exploration du sentiment amoureux dans la littérature, avec des éditions rares du Cantique des Cantiques, de L’Art d’aimer d’Ovide, du Banquet de Platon, etc.

En fait, ce qui est en jeu ici, ce sont les différentes formes du sentiment amoureux, la recherche du mot juste à mettre sur les sentiments, les confidences, les maladresses, le tout dans un écrin aux tons clair et décoré de fleurs bleues, où l’on circule agréablement. Bref, une petite exposition, mais très agréable !

Alors pour terminer, comme je sais que certains vont m’interpeller sur le sujet, je vais quand même dire un mot de « l’affaire » autour de la société Aristophil, qui gère le Musée et l’Institut des lettres et des Manuscrits. Alors pour être honnête, je n’ai pas bien compris de quoi on les soupçonnait (je rappelle que je suis une artiste, et que donc pour tout ce qui est contingences de la vie réelle il vaut mieux s’adresser à quelqu’un d’autre), et pour être encore plus honnête, peu me chaut finalement puisque pour l’instant ce ne sont que des soupçons (présomption d’innocence, tout ça) : ce qui m’importe, à moi, c’est que la société Aristophil sauve des manuscrits de grande valeur, ce que l’Etat n’est pas capable de faire de manière générale (je veux dire : le rouleau des 120 journées de Sodome il serait où sans Aristophil ? Dans une collection privée et seuls quelques privilégiés pourraient le voir) et les met à disposition du public à travers des expositions intéressantes et accessibles. Ce que, encore une fois, ne fait pas l’Etat. Après, on peut disserter très longtemps sur le sujet « la fin justifie-t-elle les moyens ? », mais chacun ayant son avis, ça va être compliqué. Donc sujet clos.

(Par contre, à l’heure où j’écris ces lignes, le site du musée est inaccessible, donc je me demande s’il n’est pas fermé…)

Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime
Musée des Lettres et des Manuscrits
Jusqu’au 15 février 2015