La carte de l’Hermite est l’une de celles qui font peur à beaucoup de gens. Parce qu’elle représente la solitude, et que la solitude en effraie plus d’un. Pas moi. Moi, j’aime la solitude, j’en ai besoin, et l’arcane de l’Hermite est un de mes arcanes clé, ceux que je regarde lorsque je me mets en quête d’un nouveau jeu (il faut toujours faire ça lorsqu’on veut acheter un nouveau jeu : regarder nos cartes clé et voir si on se connecte bien avec).
Pourtant, astrologiquement, ce n’est pas gagné : l’Hermite est lié à l’abominable Saturne qui me pose tant de problèmes depuis ma naissance (il est planté pile sur mon Ascendant et empêche on Lion de rugir), et à deux signes avec lesquels j’ai beaucoup de mal : le Capricorne (je n’ai rien en Capricorne, et je n’en connais aucun, c’est un signe), et la Vierge (je n’ai rien en Vierge, et j’ai du mal avec les Vierge, même si ça dépend des placements). Mais l’arcane de l’Hermite dépasse beaucoup les tendances astrologiques.
L’Hermite, c’est le vieux sage qui, avec le temps, a acquis discernement, lucidité et expérience, et cela dans la solitude de sa grotte. Il montre le chemin, comme un mentor. Il représente la sagesse, l’introspection et même le shadow work : il permet de prendre conscience d’un fait précis.
Alors, l’Hermite est une figure de l’écrivain : en effet, qui s’enferme dans sa grotte, qui a besoin de solitude et de se retirer du monde (qui n’a pas souffert du confinement), sinon l’écrivain ? Je caricature un peu, tous les écrivains ne sont pas des ours (c’est d’ailleurs le sujet de mon deuxième roman), mais tout de même, quand on écrit, on est seul. Et surtout, j’en ai eu encore un exemple frappant tout récemment, écrire permet d’éclairer beaucoup de choses. De prendre conscience de certains faits. On écrit, on écrit (je ne parle pas ici d’écriture introspective comme le journal, mais bien d’écrire des histoires), et, soudain, jaillit la lumière. Oui, une illumination.
Il m’est arrivé plusieurs fois d’écrire en croyant inventer quelque chose qui s’est par la suite avéré être vrai. Le personnage de mon deuxième roman m’a un jour, au détour d’une conversation, livré une interprétation intéressante de mon premier roman. Et je viens de me rendre compte que tout ce deuxième roman tourne autour d’une blessure que j’avais mal identifiée, et qui pourtant est là, et m’empêche d’avancer. Et l’Hermite (qui peut aussi représenter mon personnage masculin) est venu l’éclairer d’une lumière aveuglante.
Alors même s’il a aussi de mauvais aspects, comme toutes les cartes (la fermeture, l’isolement subi), l’arcane de l’Hermite est de celles qui m’accompagnent le plus en ce moment, dirigeant sa lumière sur le passé pour m’aider à le comprendre…
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