Vous l’aurez remarqué : je suis de plus en plus intéressée par tout ce qui est grands espaces naturels, arbres, oiseaux qui font cuicui, jardinage et autres sujets qui auparavant me faisaient lever les yeux au ciel. Je suis de plus en plus sensible également à l’écologie. J’avais donc très envie de voir cette série documentaire.
Cette première saison est constituée de 8 épisodes : le premier est une introduction générale, puis chacun des sept suivants examine un écosystème en particulier : les mondes gelés, les jungles, les eaux côtières, les déserts et prairies, les eaux profondes, l’eau douce et les forêts. L’idée est double : d’un côté nous montrer les merveilles du monde, et de l’autre l’impact négatif de l’homme sur ce monde : réchauffement climatique, surpêche, déforestation…
Cela donne un documentaire à la fois émerveillant (les images sont absolument sublimes et j’ai passé mon temps à m’exclamer « oh putain que c’est beau »), fascinant, extrêmement instructif et aussi assez triste. Beaucoup d’épisodes insistent sur l’interdépendance entre les différents aspects du vivant et notamment la collaboration plantes et animaux ; beaucoup de scènes aussi de petits qui deviennent adultes ; des parades nuptiales (dont j’ai tiré la conclusion que dans la nature les mâles se donnent beaucoup de mal (hihi) pour séduire la femelle, tel le paradisier qui fait le ménage à fond et prépare une impressionnante chorégraphie en faisant clignoter ses yeux, ou tel petit poisson qui s’épuise à transporter des coquillages pour faire des tas — homo sapiens pourrait s’en inspirer). Et puis, évidemment, des scènes de chasse, parce que c’est la nature et c’est parfois cruel comme lorsque les gros requins mangent les jolis petits poissons colorés ; j’ai versé quelques larmes lorsqu’un bébé phoque fuit un ours blanc qui veut en faire son déjeuner (souvent dans la série, la proie parvient à fuir, je dis ça pour rassurer les âmes sensibles).
Une série fascinante et nécessaire, mais pas culpabilisatrice à outrance même si évidemment elle fait réfléchir et pose de nombreuses questions : elle montre aussi l’extraordinaire résilience de la nature qui, si on la laisse tranquille, se régénère bien plus vite qu’on pourrait le croire, et reprend ses droits.
A conseiller à tout le monde !
Notre planète
Alastair Fothergill et Keith Scholey
Netflix, 2019
En matière d’écologie, je reviens un peu de loin : j’ai toujours trié mes déchets, fermé l’eau quand je me lave les dents, pris très peu de bains (de toute façon je n’ai plus de baignoire) et utilisé ma voiture au minimum. Mais ça s’arrêtait à peu près là. Et puis petit à petit, de nouvelles habitudes se sont mises en place d’elles-mêmes — au sens où, à aucun moment, je n’ai décidé de faire plus d’efforts, ça s’est un peu imposé à moi de manière naturelle, comme beaucoup des changementsrécents d’ailleurs. Je suis loin d’être parfaite, et ne le serai sans doute jamais, mais en conformité avec le quatrième accord toltèque, je fais de mon mieux. Du coup, je me suis dit qu’un petit article sur la question, qui ne vise absolument pas à donner de leçons évidemment (parce qu’en ce domaine, je crois que rien n’est plus contre-productif que les donneurs de leçons et la culpabilisation : je crois plutôt à la valeur de l’exemple, mais sans chercher à bousculer les gens sur leur propre chemin), parce que ce qui me convient ne conviendra pas à d’autres et inversement, pouvait être intéressant.
En fait, tout repose sur le fait de consommer autrement, à la base.
Comme je l’avais écrit, je vis dans un quartier où j’ai la chance d’avoir nombre de petits commerces, où j’allais mais sans les exploiter à fond. Depuis quelque temps, je ne vais plus que très peu au supermarché, et je fais plutôt mes courses chez eux. En fait, tout est parti du fait que j’ai enfin trouvé un système de panier bio qui me convient : pas d’abonnement (le fait est que je suis souvent en vadrouille donc dans l’impossibilité d’aller le chercher et de l’utiliser) et je choisis le contenu. Tous les samedi matins, je prends donc mon joli sac en tissu et je vais chercher mes légumes au bout de la rue. Et déjà, les paniers bio, c’est chouette : des légumes frais, de saison, bios et locaux, ce qui complète parfaitement ce que je fais pousser sur mon balcon. Le second effet positif, c’est que j’ai modifié mon alimentation : je fais mes menus lorsque je commande pour utiliser au mieux le contenu de mon panier, et il y a donc beaucoup moins de gaspillage et de « je n’ai plus rien dans le frigo, commandons un truc chez le traiteur ». Bon après, j’avoue, il m’arrive encore de commander une pizza ou des plats indiens…
Mes paniers, je vais les chercher dans une boutique qui s’appelle l’éco-bocal, et qui est une boutique où on trouve des produits en vrac : on apporte son contenant, sac à vrac (je réutilise pour cet usage les petits sacs en tissu que je reçois avec My Little box), bocaux, boîtes. Le truc c’est que depuis que j’ai déménagé, j’utilise beaucoup les bocaux parce que je trouve que ça fait joli, mais avant j’achetais le produit et je le transvasais dans un bocal. Mais j’avoue, c’est plus logique d’acheter directement en vrac, là encore des produits de qualité. J’ai aussi trouvé dans cette boutique quelques petites choses pour éviter les produits à usage unique, j’en parlerai plus bas.
J’en profite ensuite pour passer chez les autres commerçants : très souvent mon primeur-fleuriste, le poissonnier, l’épicerie italienne, le fromager… il est clair que cela me prend plus de temps parce qu’il y a la queue partout (ce qui est du reste assez encourageant de voir tous ces gens qui privilégient les commerces de proximité) mais j’ai de bons produits !
Panier bio et épicerie italienne
Retour des courses
Retour des courses
Le deuxième axe, évidemment lié au premier, est d’essayer de limiter ses déchets et les produits à usage unique. De fait, cela fait des années et des années que je préfère paniers et tote bags plutôt que les sacs en plastique : c’est d’abord beaucoup plus pratique, et beaucoup plus chic.
Ma première découverte révolutionnaire dans ce domaine est la « bee wrap » (un tissu enduit de cire d’abeille qui sert à envelopper les aliments ou recouvrir un plat) et je me demande franchement pourquoi pendant des années je me suis enquiquinée avec l’allu et le film plastique qui se déchirent tout le temps : non seulement ce truc est super joli, mais en plus il est plus que pratique : les aliments sont parfaitement emballés, il s’adapte parfaitement aux plats pour les recouvrir… une révélation.
J’ai aussi acheté des feuilles d’essuie-tout lavable, mais je me sers très peu de l’essuie-tout dans les faits donc ce n’est pas une grande révolution. Une éponge lavable, je n’ai pas encore de recul parce que je l’ai achetée hier et de toute façon il m’en faudra d’autres (pour que ça roule, il m’en faut deux pour la cuisine et deux pour la salle de bain). Et une paille en bambou, même si dans les faits j’utilise assez peu les pailles.
Toujours dans la cuisine, j’ai fini par acheter une dosette de café réutilisable pour ma cafetière Nespresso, et j’en suis ravie parce que comme ça je peux acheter du très bon café que je mouds moi-même à la boutique !
dosette réutilisable
En ce qui concerne la salle de bain, c’est un petit peu plus compliqué : je suis passée à la coupe menstruelle il y a un an et demi, et ça c’est acté. J’ai acheté des lingettes lavables mais pour l’instant je peine à être convaincue, je trouve qu’il me faut beaucoup plus de produit pour qu’elle soit suffisamment imbibée, et on ne peut pas utiliser les deux côtés, donc j’essaie de persévérer mais bof. Quant au reste (savon, shampoing solide etc.) pour l’instant, ce n’est pas pour moi, je suis honnête, tout comme les mouchoirs en tissu (je n’utilise les mouchoirs que dans deux cas : grosse crise de larmes et rhume, et il faudrait donc un stock d’au moins 100 mouchoirs pour que ça fasse le joint). Du reste, de manière générale le « lavable » est compliqué, notamment parce que vu que je vis seule je ne fais qu’une machine par semaine et encore pas toujours, et que cela exige donc soit de laver à la main (et bof), soit d’avoir beaucoup de stock, ce qui est aussi un investissement, sans compter que le repassage est une de mes bêtes noires.
En somme, je suis tout de même assez satisfaite du chemin parcouru, d’autant que, bonus, tout cela est beaucoup plus joli (cela peut paraître superficiel de le dire comme ça, mais ceux qui me connaissent savent que pour moi qui habite poétiquement le monde la dimension esthétique des choses est au contraire fondamentale mais pas pour une simple question d' »apparence » : chez moi c’est une essence ; en outre, je pense que le côté esthétique, chic, glamour contribue à rendre le développement durable désirable, et que c’est important, la désirabilité, et qu’il faut jouer là-dessus pour donner envie aux gens).
Donc voilà quelques petites idées : encore une fois c’est loin d’être parfait, mais je fais aussi ce qui m’inspire et n’est pas trop une contrainte ! Et vous, quelles habitudes avez-vous prises ?
Il n’aura échappé à personne qu’il fait chaud. Très chaud. Il faut donc penser à s’hydrater régulièrement, en buvant de l’eau ou de délicieuses infusions de fruits. Par contre, je n’avais jamais pensé, jusqu’à voir passer un article dans mon fil Facebook, que les oiseaux (mais c’est aussi vrai en hiver), avaient du mal à trouver des points d’eau, surtout en ville. Forte de cette information, je me suis mise à cogiter sur ce que je pouvais bien mettre pour leur donner de l’eau. D’abord, j’avais mis un bête ramequin, mais ça n’allait pas, ils n’avaient nulle part où poser leurs petites papattes. Donc j’ai compulsé les sites ornithologiques, mais je me voyais mal aller acheter un truc exprès. Et puis, j’ai fini par trouver la solution : une assiette creuse (alors les miennes sont en porcelaine de Limoges, mais ce n’est pas obligatoire, c’est juste qu’en fait comme je n’utilise pas d’assiettes creuses, je n’avais que ce service acheté dans un magasin d’usine), une pierre (pas forcément assortie à l’assiette, c’est juste que je suis control freak, vous savez) et un fond d’eau (maximum 5 cm).
J’en ai mis deux : un dans le jardin de la résidence (mais je ne suis pas sûre qu’ils le voient) et un sur le balcon (mais j’ai peur parce que sur le balcon, je vais tout le temps les déranger). On verra bien, mais pensez-y !!!!