O mondo dividido em dois lados. Um farto e um escasso. Entre eles, e um processo de seleçao. Aos 20 anos de idade, uma unica chance. Os escolhidos nunca retornam. Eles são os 3%.
Je suis tombée par hasard sur cette série dont je n’avais absolument jamais entendu parler, la première production de Netflix Brésil.
An 104 du processus. Les jeunes de 20 ans se rendent dans un grand bâtiment où, pendant quelques jours, ils participeront au « Processus », dans l’espoir de faire partie des 3% de la population qui sortiront de la misère du continent et auront la chance d’aller vivre dans un lieu idyllique nommé « l’Autre Rive ». Mais le Processus n’a pas que des adeptes, et un groupe de révolutionnaires qui se fait appeler « La Cause » tente par tous les moyens d’y mettre fin…
Une série très riches et polysémique qui, malgré ses moyens limités, offre une profonde réflexion sur le monde et la société. L’univers qui nous est présenté est une dystopie assez classique : d’un côté la misère la plus noire, de l’autre les bienheureux de l’Autre Rive (que dans cette saison 1 on ne voit presque pas), et une séparation totalement hermétique entre les deux puisque l’Autre Rive n’est accessible que grâce à une sorte de sous-marin, et que ceux qui passent de l’autre côté abandonnent tout derrière eux. Le seul moyen d’y accéder est de tenter le Processus : chacun, au cours de sa vie, a une chance de montrer son mérite (le mot est très important) au cours d’épreuves diverses, à la fois collectives et individuelles : entretiens, épreuves d’entraides qui doivent faire émerger un leadership, épreuves physiques ou de logique, épreuves aussi où un choix est très difficile à faire. Cette saison 1 s’attache particulièrement à un groupe de candidats, dont l’histoire et la personnalité sont creusés au cours d’un des épisodes, ainsi qu’à Ezequiel, qui dirige le processus.
Passionnante à suivre, la série pose énormément beaucoup de questions, et notamment celle-ci : de quoi est-elle la métaphore ? J’ai tout de suite pensé à la Religion, et d’ailleurs il y a toute une mythologie de l’Autre Rive, créée par un couple fondateur ; on peut aussi penser à l’immigration. Plus généralement, à la société, avec ce débat latent : tout le monde à la possibilité de passer le processus et de faire partie des 3% d’élus, seul le mérite compte, pas l’héritage familial qui n’existe pas (ce qui, du coup, n’est pas complètement le cas dans nos sociétés). Mais du coup, ceux qui n’y parviennent pas, où qui ne veulent pas faire certains sacrifices demandés à ceux qui vont de l’autre côté, sont totalement abandonnés. Et pour y parvenir, certains sont prêts à tout, la fin justifiant les moyens… et la fin de la saison est suffisamment ouverte pour qu’on se dise que la réponse n’est peut-être pas si simple, et que peut-être il n’y en a pas du tout.
En tout cas, une série à voir absolument, rythmée, passionnante, qui fait marcher les méninges… et m’a en outre permis de dérouiller un peu mes vagues connaissances en portugais !
3%
Pedro AGUILERA
Netflix, 2016 – en cours de production