Les pierres de gué : ces moments qui nous construisent

Je suis en train de travailler sur un programme très intéressant dont je vous reparlerai, et dans ce programme il est question de ce qu’on appelle les pierres de gué. Pour faire simple, ce sont les pierres qui, au milieu de la rivière de notre vie, font comme un chemin et nous permettent d’avancer. Les événements importants, ceux qui changent tout, nous transforment, nous construisent. Sont les limites d’une période de notre vie, qu’elles l’inaugurent ou la clôturent.

C’est intéressant, de faire la liste de nos pierres de gué : quels sont les événements marquants de notre vie ? Je ne l’avais jamais vraiment fait, et j’ai trouvé que c’était très riche d’enseignement : il faut sélectionner, sinon c’est impossible, il y a toujours beaucoup trop d’événements dans une vie pour qu’ils soient tous des pierres de gué. Parfois, un événement très marquant n’est pas une pierre de gué, alors qu’un autre a priori moins important l’est. Parce que, ce qui importe, ce n’est pas seulement l’événement lui-même : c’est la répercussion qu’il a sur nous. Comment on le vit. Un même événement pourra être une pierre de gué pour une personne, et pas du tout pour une autre.

Les pierres de gué nous font prendre un chemin, alors qu’on aurait pu en prendre un autre. Parfois c’est « la vie » qui décide, ou d’autres personnes, parfois c’est nous-mêmes qui faisons le choix.

J’ai donc investigué mes pierres de gué, et j’ai trouvé cette exploration absolument passionnante car elle permet d’avoir une vision dynamique du flot de la vie, de voir comment elle s’organise en chemin. Ce doit être mon côté écrivain, qui a tendance à tout vouloir organiser en récit, mais cela m’a fait penser à un roman : il y a un début (la première pierre de gué est notre naissance même si on ne s’en souvient pas), des chapitres, et une fin que nous ne voyons pas.

On peut aussi travailler par thématiques, pour resserrer la vision : les pierres de gué de notre vie professionnelle, les pierres de gué de notre vie amoureuse, les pierres de gué de notre vie spirituelle… Tout un champ des possibles pour mieux nous connaître !

Et vous, savez-vous quelles sont vos pierres de gué ?

L’autonomie

J’ai longtemps pensé (et c’est partiellement toujours le cas) que mes valeurs essentielles étaient la liberté et l’indépendance. Mais je crois qu’il y a, aussi, l’autonomie. Les trois termes fonctionnent ensemble, évidemment : être autonome, c’est être en capacité de prendre ses décisions, de faire ses propres choix, sans avoir besoin de la permission, de l’autorité ou de l’aide de quelqu’un. C’est être son propre maître.

Je disais il n’y a pas si longtemps que je ne supportais pas les techniques de « développement personnel » qui privent les êtres de leur pouvoir sur eux-mêmes, en leur délivrant un message et des conseils à appliquer, au lieu de leur donner des outils qui leur permettent de se poser des questions, de trouver des réponses, et de construire leur propre chemin.

Je ne supporte pas d’être privée de mon autonomie. Evidemment, je ne suis pas intégralement autonome, néanmoins, j’ai un besoin viscéral de décider pour moi de ce qui est bon ou non pour moi. C’est pour cela que je n’aimais pas l’école (j’aurais été bien dans une école alternative ou en enseignement à distance). C’est pour cela que j’ai appris le Tarot, l’astrologie, que je lis énormément d’ouvrages théoriques et que j’ai longtemps résisté à la thérapie (mais ça va, ma thérapeute respecte mon fonctionnement). C’est pour cela que j’ai autant de mal avec mon travail alimentaire : il ne me permet pas d’être autonome.

Mais, aussi, parce que j’ai beaucoup de mal aussi avec les gens qui ne sont pas, eux-mêmes, autonomes et ne sont pas capables de se prendre en charge. Je ne parle pas, ici, de ceux qui ne sont pas en capacité de le faire comme les enfants ou les personnes âgées ou ceux qui souffrent d’un handicap. Je parle des gens, en général. Qui ont besoin qu’on leur tienne constamment la main pour leur dire quoi faire.

Et à vrai dire, si cela m’insupporte dans mon travail alimentaire, c’est le gros nœud que je suis actuellement en train d’essayer de défaire avec Le Voyage poétique. Depuis le départ, mon principe est simple : chacun est le capitaine de son propre bateau, je fournis les outils mais après, à chacun de se les approprier en toute autonomie. Et c’est là, finalement, que le bât blesse : est-ce que les gens ont réellement envie d’être autonomes ?

Bien sûr, il est souvent beaucoup plus facile et confortable de se laisser prendre en charge. De ne pas se poser trop de questions, et surtout de ne pas chercher les réponses. Plusieurs personnes, sans lien les unes avec les autres, m’ont fait justement cette remarque que, dans le domaine du développement personnel, beaucoup de gens avaient besoin, eux, qu’on les accompagne. Qu’on leur dise quoi faire, quand et comment, et que mes livrets (aussi formidables soient-ils) avaient du mal à trouver leur public parce qu’ils étaient effrayants pour beaucoup, parce qu’ils supposaient une prise en charge totale de soi par soi : une fois le livret acheté, et bien il faut s’installer à son bureau, se dégager du temps, s’investir dans les activités. Et comme pour moi, ça ne pose aucun problème, ce genre de choses, je n’avais pas compris que cela en était un pour beaucoup.

Pourtant, l’autonomie reste une des valeurs de base de mon entreprise. Et je pense que l’une de mes missions, aussi, est là : conduire les gens à plus d’autonomie dans leur voyage intérieur. Parce que, dans ce voyage intérieur, on est toujours seul, de toute façon.

Mais mon erreur était peut-être là : m’adresser directement à ceux qui sont déjà autonomes, ce qui est essentiel, mais j’avais oublié l’autre face : ceux qui ne le sont pas, et ont besoin de plus d’aide pour le devenir. C’est comme ça qu’est né mon nouveau projet (enfin, un de mes nouveaux projets), qui se veut beaucoup plus « accompagnant », sans pour autant renier mes valeurs. Il n’en est qu’aux fondations, mais il m’enthousiasme beaucoup !

Et vous, à quel point vous sentez-vous autonome ?

Ma vie en mots, de Flavia Mazelin Salvi : se tourner vers l’intérieur

Autrement dit, je sis moi parce que je suis différent de vous. Se vivre comme une personne unique, consciente de ce qui la différencie et la rapproche des autres, a des conséquences majeures en termes de qualité de vie, personnelle et relationnelle. Nous avons une histoire, des désirs, des peurs, des goûts, des talents qui nous sont propres. Ils font notre singularité et donc notre valeur en tant qu’individu unique. Nous ne sommes ni insignifiant, ni interchangeable.

J’ai déjà dit mon amour infini pour les Notes de chevet de Sei Shônagon, qui trône en bonne place dans mon bureau et qui m’inspire souvent des petits textes. Je ne suis pas la seule, bien sûr, et c’est l’objet de ce petit livre de Flavia Mazelin Salvi.

Il s’agit ici d’un cahier journal à remplir, dont les entrées sont inspirées de Sei Shônagon. L’idée n’est cependant pas d’écrire pour écrire : comme nous l’indique l’excellente introduction qui aborde les bienfaits de l’écriture de soi, toutes ces propositions d’écriture permettent d’aboutir à un autoportrait poétique.

Alors écrivons. Les choses. Qui nous font voir la vie en couleur. qui nous troublent. Qui nous agacent. Qui embellissent notre quotidien ou au contraire l’assombrissent. Les gens. Qui nous inspirent. Qui nous font du bien. Sur qui on peut compter. Que nous n’aimons plus. Les lieux. Qui nous font rêver. Qui nous ressourcent. Qui ont marqué notre enfance. Qui aspirent notre énergie.

Ecrivons, au fil des jours, en suivant l’ordre des pages, ou pas du tout : ce n’est pas grave. L’important c’est d’écrire. « Connais-toi toi-même » est-il inscrit sur le fronton du temple de Delphes, et c’est un des miracles que les listes poétiques peuvent accomplir. On s’en doute, même si je n’ai pas encore fini de le remplir, j’ai pris beaucoup de plaisir avec ce journal, je l’ai trouvé très inspirant. Certaines entrées sont plus faciles que d’autres, ce qui en dit d’ailleurs beaucoup, mais c’est vraiment une bonne surprise. Je dirais que c’est un joli cadeau à faire à quelqu’un qui aime ou non l’écriture !

Ma vie en mots
Flavia MAZELIN SALVI
Le courrier du livre (Guy Tredaniel), 2022

Outils de connaissance de soi – deuxième partie

Lundi, nous avons parlé des outils de connaissance de soi dont je me sers depuis plus ou moins longtemps pour comprendre comment je fonctionne, et donc utiliser au mieux mes capacités. Aujourd’hui, je vais vous parler de deux (mais surtout un en fait) outils auxquels je me suis intéressée récemment.

Le premier, c’est l’ennéagramme, qui nous permet à l’aide d’un questionnaire de mieux comprendre comment nous fonctionnons par rapport à nous, et par rapport aux autres, et il vient assez bien compléter le MBTI, je trouve. Après, comme ce dernier, je trouve intéressant de savoir à quels types on appartient (je mets au pluriel parce qu’en fait on a un type dominant et un sous-type : pour ma part, il n’étonnera personne d’apprendre que je suis type 4, le romantique artiste rêveur, combiné au type 5, l’observateur. C’est tout à fait moi). Après, comme pour le suivant, je n’ai pas poussé plus loin, on peut bien sûr aller bien au-delà des simples tests qui ne donnent que des tendances et approfondir à l’aide de thérapeutes spécialisés. Cela ne m’intéresse pas tellement : en fait, ce que j’ai lu concernant mon profil correspond exactement à ce que j’avais déjà compris de mon fonctionnement.

Et alors, mon sujet d’investigation récent : le Human Design. On en parle beaucoup beaucoup, et d’ailleurs j’étais déjà allée voir mon profil, mais sans aller plus loin parce que quelque chose me dérangeait et me dérange toujours. Deux choses même.

La première, c’est cette idée de « design », qui implique finalement que l’humain est un peu comme un téléphone dont il existerait plusieurs modèles avec des spécificités techniques et des applications différentes ; sauf qu’en plus, vous ne pouvez pas choisir votre modèle. Vous me direz que les autres outils aussi, mais en fait non car les autres outils, à l’exception de l’astrologie mais nous reviendrons sur ce point, se basent sur des questionnaires et partent donc de vous , de votre manière de sentir de voir le monde, et on ne considère pas que tout cela est déjà préinstallé à votre naissance, mais plutôt que ce sont toutes vos expériences qui vous on façonné, même s’il existe des prédispositions. Avec l’human design, vous entrez votre date, heure et lieu de naissance et cela vous donne un schéma corporel sur lequel je reviendrai, mais sans aucune prise en compte de qui vous êtes en tant qu’individu ayant vécu des expériences. Comme l’astrologie, me direz-vous ? Et bien non : certes, le HD se base sur l’astrologie, mais l’astrologie vous donne des tendances complexes et une partition à exécuter à votre manière. Vous gardez votre libre-arbitre. Avec l’HD, on vous donne un mode d’emploi. Et alors un mode d’emploi compliqué et en chinois.

Parce que l’autre chose qui me dérangeait avec l’HD (et qui me dérange aussi avec l’ennéagramme mais moins parce que c’est tout de même moins compliqué) c’est l’absence d’autonomie. Certes, vous allez trouver de nombreux sites qui vont vous générer votre schéma, mais si vous voulez y comprendre quelque chose, taratata, il va vous falloir un traducteur (plutôt cher, le traducteur), ou alors de nombreuses heures devant vous pour mettre les mains dans le cambouis. Mais vous me connaissez : j’adore ce genre de challenge, donc l’autre jour, j’avais plusieurs heures devant moi, j’étais en mode « valet d’épées », j’ai cherché à comprendre comment tout cela fonctionnait de l’intérieur. Et je me suis beaucoup amusée d’ailleurs. Je vais faire beaucoup de raccourcis, parce que, bien sûr, mon objet n’est pas du tout de vous faire un cours. Mais ne partez-pas, c’est intéressant.

Donc, une fois que vous avez généré votre schéma, vous vous retrouvez avec un bidule qui ressemble à ça :

Human Design
Human Design

D’abord, on va s’intéresser aux informations qui sont dessous, pas toutes mais seulement type/stratégie/autorité intérieure/ non-soi et signature. Tout l’ensemble, c’est votre manière d’être au monde, pour faire simple, et c’est l’information la plus facile à trouver et à comprendre. En gros, comme je suis un générateur (comme 33% de la population), mon but est de mener de mener des projets qui me mettent en joie, mais attention, je ne dois m’engager dans un projet qu’après avoir eu la réponse/validation de mon autorité intérieure, qui chez moi est le centre émotionnel. Si je n’écoute pas cette réponse, cela engendre de la frustration. Alors j’ai envie de dire : c’est une évidence pour moi, merci, mais qu’est-ce qui fait que je suis un générateur et pas, par exemple, un manifesteur ?

C’est là qu’entre en ligne de compte le schéma corporel. Comment est-il construit ? De chaque côté du corps, vous notez deux colonnes. A gauche, c’est la position des planètes au moment où a été généré votre design, 88 jours avant votre naissance (pourquoi 88 jours ? Je ne sais pas) et à droite le jour de votre naissance. Chaque planète se voit attribuer un premier chiffre, ce sont les portes. Ces portes, vous les retrouvez dans le schéma du milieu, dans les formes géométriques. Les formes géométriques, ce sont les différents centres énergétiques : ceux qui sont en couleur, ce sont ceux qui sont activés, ceux qui sont en blanc ne sont pas actifs. Comme vous le voyez, j’en ai 6 et en gros c’est ce qui détermine le type mais c’est un peu complexe, je ne vais pas entrer dans les détails.

Revenons à nos portes : celles qui sont activées (par une planète, donc) sont en violet, mais les portes activées dans un centre énergétique non-actif sont dormantes (elles peuvent être activées si vous vous trouvez en présence d’une personne qui a ce centre énergétique activé). Chaque personne a le même nombre de portes actives, mais pas les mêmes. Les portes actives, ce sont les facultés ou traits de personnalité. Et certaines portes actives sont reliées par un canal énergétique, qui est alors lui-même actif. Chez moi, les canaux actifs sont celui de la reproduction (sexualité, pouvoir de création, besoin d’intimité), celui du rythme (nécessité de suivre son rythme naturel), celui de la forme parfaite (créer naturellement la beauté, penser par soi-même) et celui de l’acceptation (la force d’organisation).

Le deuxième chiffre associé à chaque planète, c’est la ligne (je n’ai absolument pas compris comment il était généré, je soupçonne une histoire de numérologie) et les deux plus importants vont donner le profil, chez moi opportuniste (au sens de profiter des opportunités apportées par la vie, d’interagir avec une communauté) et exemple modèle (partager ses découvertes et devenir un modèle).

La dernière ligne, c’est la croix d’incarnation, et honnêtement, je n’ai pas tout compris (enfin j’ai une hypothèse sur la manière dont elle est générée et analysée), sinon que chez moi l’idée était de m’aligner par un processus personnel (introspection, expérimentation, réflexion) et de partager cette sagesse acquise par l’expérience.

Mais alors, quelle conclusion je retire de ces investigations qui m’ont passionnée parce que j’adore ce genre de recherches ? Et bien, je suis d’accord que tout cela correspond bien à qui je suis, ce n’est absolument pas le problème. Le problème est que, connaissant tout de même l’astrologie, je savais déjà tout cela, merci, et je vois très bien comment, par exemple, tel placement donne telle porte activée dans le schéma corporel. En fait, ma conclusion est que, à part le type qui peut être intéressant, le HD n’est qu’une forme complexifiée de l’astrologie : avec tous les outils modernes, les gens ont appris à s’en sortir plus ou moins avec leur carte du ciel, et les astrologues ne sont plus des grands gourous qui transmettent une vérité ésotérique venue d’on ne sait pas où. Donc on s’est dit : tiens, faisons un truc hyper compliqué auquel les gens ne comprendront rien, dont ils ne pourront pas se servir seuls.

Toute ma démarche à moi est fondée sur l’autonomie : je ne vise aucunement à donner aux gens des informations telles quelles, ni à leur dire quoi faire. Mon but, au contraire, est de proposer des outils, une démarche, pour qu’ils s’en emparent en toute autonomie pour trouver leur propre voie. Le fait est que c’est un peu difficile parce que beaucoup de gens n’ont pas très envie d’être autonomes, et c’est pour cela que mon modèle économique n’est pas simple, ça le serait plus si je faisais du coaching, des lectures de carte du ciel ou de tarot. Sauf que non, j’y tiens : l’autonomie dans le voyage vers soi, c’est le point essentiel. Et j’avoue qu’avoir démonté les rouages du human design qui n’est autre qu’un outil à priver les gens de trouver leurs réponses eux-mêmes, j’ai trouvé cela assez satisfaisant et amusant. Et tout de même, j’admire l’inventivité du mec qui a pondu ça, il a tout de même dû bien s’amuser.

Outils de connaissance de soi – première partie

Parmi les sujets essentiels abordés par Anaïs Nin dans ses essais et ses conférences (conférences dont je vous reparlerai la semaine prochaine), il y a celui de la connaissance de soi et du « développement personnel », dont elle déplore qu’il soit vu comme du repli sur soi et du narcissisme, et un refus d’agir dans le monde : selon elle (et je suis bien d’accord), ce n’est que lorsqu’on se connaît soi-même que l’on est capable de diriger son action dans le monde. Surtout, une connaissance intime de soi permet une connaissance intime de l’âme humaine. L’intime est essentiel, et après tout, Socrate ne dit pas autre chose lorsqu’il cite cette phrase inscrite comme devise au fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ».

Cette connaissance de soi, c’est, bien sûr, la base du Voyage poétique, qui repose sur la pratique de l’écriture comme guide dans ce voyage vers soi que Jung appelait « processus d’individuation ».

Mais l’autre jour, j’ai eu envie de faire le tour des outils qui peuvent déclencher cette interrogation de soi. Certains sont déjà présents dans les livrets d’activités poétiques, d’autres non. L’idée est, selon moi, qu’il ne faut jamais prendre les résultats obtenus comme un « mode d’emploi », mais plutôt comme un point de départ, pour trouver les questions à se poser.

Au premier plan, bien sûr, se trouve l’astrologie. J’ai déjà beaucoup écrit sur le sujet, mais le fait est que depuis que j’ai appris à m’en servir, tout me semble beaucoup plus clair, notamment parce que je ne m’arrête plus à mon signe solaire, qui me représente bien néanmoins mais n’est pas la seule force en présence. Et j’en découvre tous les jours où presque : dernièrement, je me suis intéressée à ma maison 8, maison plutonienne de la sexualité et des transformations, des tabous aussi. Dans cette maison j’ai mon Soleil (qui est aussi mon maître d’ascendant), une conjonction Vénus/Mercure (en opposition justement à Pluton), et le petit astéroïde appelé Eros : si cela étonne quelqu’un que j’écrive sur les thématiques de la sexualité et de la transformation, pas moi. Bref, c’est un outil passionnant, et qui s’approfondit à mesure qu’on chemine avec lui. Pour une première approche, j’ai créé l’Invitation à un voyage astrologique.

Le deuxième outil que j’aime beaucoup, c’est le test des forces de caractère, qui nous indique là où nous avons des facilités, nos capacités préexistantes dans notre manière de penser, d’agir, de sentir, d’être au monde. J’en ai déjà parlé, et c’est un outil que j’utilise dans l’Invitation à un voyage introspectif. J’ai été très étonnée l’autre jour lorsque je l’ai refait : les forces n’étant pas des compétences, elles ne peuvent pas s’acquérir. Et pourtant, il se trouve que l’amour, qui était en queue de classement, est arrivé en sixième position. Ce que j’en ai déduit, c’est que parfois certaines forces sont bien là, mais on n’y a pas encore accès, pour plein de raisons. Et que le « travail sur soi » permet de les débloquer.

Troisième outil : celui des types de personnalité inspirés par Jung, dit MBTI. Il est très connu d’ailleurs (je ne mets pas de lien car j’ai du mal à savoir quels tests sont les plus fiables, cela dit je tombe toujours sur le même résultats : INFJ). Je trouve qu’il est assez intéressant parce qu’il allie plusieurs entrées, ce qui donne finalement une image assez nuancée, plus que la simple opposition introverti/extraverti (qui est néanmoins intéressante en soi : si j’avais pris conscience plus tôt que j’étais introvertie, j’aurais fait dès le départ un autre travail alimentaire). Après, je sais quel est mon type, c’est un fonctionnement assez naturel chez moi évidemment, mais je ne l’utilise pas au quotidien.

Mercredi, je vous parlerai de deux autres outils dont l’un sur lequel je viens de me pencher plus en détails !

Tout est possible, de Marie Forleo : en avant !

Mettez vous en quête de récits qui pourront devenir les pierres angulaires de votre force mentale et émotionnelle. Des histoires de personnes dont le cœur et la détermination sans faille vont vous inciter à creuser plus profondément et à poursuivre. Trouver d’autres individus qui ont persévéré malgré les difficultés n’amoindrira pas a réalité de vos épreuves. Simplement, servez-vous de ces récits pour mettre votre vie en perspective. Si ces personnes ont réussi à trouver des solutions, vous pouvez y arriver, vous aussi.

C’est peu de dire qu’en ce moment, je me sens en pleine crise existentielle. Vous savez, cette fameuse crise de la quarantaine qui, chez moi, a décidé de s’éterniser puisqu’elle dure depuis 5 ans (et dire que lorsque j’ai eu 39 ans, je pensais être épargnée). Bref, ça remue dans les profondeurs et je cherche un peu toutes les solutions pour en sortir, des profondeurs, sortir de terre et pousser au soleil. C’est comme ça que l’autre jour, je suis tombée sur ce livre. Je m’étais déjà intéressée à Marie Forleo, célèbre coach américaine dont le dynamisme et l’énergie me plaisaient beaucoup, mais à l’époque son travail n’était pas encore disponible en français. Mais, enfin, il l’est, donc c’était une belle occasion !

Il s’agit ici, au sens strict, d’un ouvrage de développement personnel, basé sur un programme en plusieurs étapes : la magie de la conviction, exit les excuses, surmonter sa peur, définir son rêve, viser la progression et non la perfection, refuser les refus, déployer son talent à nul autre pareil. On y trouve à la fois des réflexions et des méthodes, des témoignages et des récits tirés de la vie de Marie Forleo, et des exercices d’écriture et d’introspection.

Le fait est que si ce livre ne fait sans doute pas de miracle (surtout si on se contente de le lire sans appliquer les conseils), il donne un bon coup de fouet. On est vraiment, ici, dans du coaching et du développement personnel « à l’américaine », et finalement j’ai trouvé que cet optimisme, cette conviction que tout est possible, ça fait un bien fou : c’est très énergique, d’autant que l’autrice utilise une manière de parler très cash et qu’elle appelle un chat un chat, et très inspirant, avec tous ces témoignages de personnes qui n’ont jamais lâché leurs rêves !

Contrairement à ce que dit Elizabeth Gilbert, je ne crois pas que ce livre va changer ma vie, parce que, dans les faits, je me suis rendu compte que j’étais plutôt bien avancée sur le chemin, et que j’avais surtout un petit coup de mou de fin de parcours. Mais, justement, m’en rendre compte m’a redonné de l’énergie, et c’était vraiment ce dont j’avais besoin !

Tout est possible. Créez la vie et le job de vos rêves.
Marie FORLEO
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Tina Calogirou
Alisio, 2022

Instantané : Bocal à bonheurs 2023

Mardi, nous parlions de gratitude et d’émerveillement.

Aujourd’hui, j’avais envie de vous inviter à la poésie du bocal à bonheur, qui constitue ma propre pratique de la gratitude. J’en ai déjà parlé un certain nombre de fois, mais je le refais avec plaisir en ce début d’année. C’est une idée que j’ai piquée à Elizabeth Gilbert, et que j’ai un peu adaptée.

Il vous faudra : un bocal, des petits bouts de papier (moi je prends des papiers de couleurs pour que ce soit encore plus joli et motivant, mais n’importe quel papier fait l’affaire) et un stylo. Rien de très sorcier, donc.

Ensuite, dès qu’on passe un beau moment, qu’on éprouve de la joie, on le note sur un petit papier, et on le met dans le bocal. Cela peut être beaucoup de choses : un moment passé avec quelqu’un qui nous est précieux, une fête, une réussite (en 2022 j’avais bien sûr noté la publication de L’Aimante) mais aussi une jolie promenade, un arc-en-ciel, le chant d’un oiseau. Quelque chose qui nous fait sourire et nous emplit de bien-être.

Cela peut être aussi un ticket de concert, de cinéma ou d’entrée dans un musée, un petit mot que nous a laissé quelqu’un.

C’est merveilleux de voir le bocal se remplir petit à petit au fil des jours !

Et le soir du 21 décembre (mais on peut aussi faire ça le 31), je relis les petits papiers à bonheurs pour me remémorer tous ces jolis souvenirs !

Alors, partants pour le faire avec moi ?