Aller à un cocktail en robe de cocktail

robe de cocktail

Rien ne va plus. Les gens ne s’habillent plus pour sortir. Ils ne s’habillent plus pour aller à l’opéra, pour dîner au restaurant, ni même pour les réceptions chez l’ambassadeur ou ailleurs. A peine pour les mariages. Exit les smoking et les robes de soirée. D’ailleurs, c’est un signe : les invitations pour les petites sauteries diverses et variées, inaugurations, vernissages et autres cocktails ne portent plus guère la mention « tenue de cocktail » (une robe au genou, apprêtée mais sans excès), encore moins « tenue de soirée » (robe longue et habillée). Sauf peut-être à l’Elysée, mais je ne suis pas invitée à l’Elysée.

Aujourd’hui, c’est le règne absolu du casual. La tenue de ville est reine dans les soirées, voire le jean et les baskets.

La tendance n’est pas nouvelle. Mon premier cocktail un peu chic, c’était en 2000, pour la remise du grand prix des lectrices de ELLE, dans le salon de réception du musée d’Orsay. J’avais acheté une très jolie robe rebrodée de perles, une pochette, une étole et des escarpins. Et Inès de la Fressange était en jean. Sublime, évidemment, mais en jean.

Je ne peux que déplorer cette situation. Moi qui ai tellement ce petit côté Carrie Bradshaw mondain et qui possède une pléiade de robe habillées dans mon dressing (sans parler des chaussures), je suis frustrée. Imaginez, dans les années 80, dans ma famille (je ne sais pas les autres), les mariages se faisaient en tenue de soirée et moi je portais ce type de robe. Et je ne peux même pas vous raconter la joie extatique qui s’emparait de moi lorsque je revêtais cette robe de princesse :

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Bon, ok, c’était peut-être un peu too much (quoique). Mais tout de même.

Evidemment, loin de moi l’idée de forcer qui que ce soit à porter une robe de cocktail. Encore moins une robe de soirée. Et nous sommes encore, d’ailleurs, quelques unes à revendiquer la robe de réception, sans que personne ne nous jette des cailloux. Pour le moment…

De fait, mes robes de cocktail, si je ne les mets pas pour aller aux cocktails, je les mets quand ? Et je ne parle même pas de mes robes de soirée, qui ne sortent plus guère que pour les soirées déguisées ! Parce que j’adore ça, moi, les robes élégantes et les talons hauts, ça fait partie de mes plaisirs dans la vie (surtout que qui dit cocktail dit champagne).

La robe de cocktail est donc mon premier snobisme : envers et contre tout, je continuerai à m’habiller pour sortir !

Avec ce texte j’inaugure la petite série qui a poppé dans mon esprit à la lecture du livre d’Eric Neuhoff !

Prix du Roman FNAC : champagne, petits fours, robe de cocktail et émotion

Jeudi dernier, 1er septembre, avait lieu l’événement qui marque le début de la saison des prix littéraire de rentrée : la remise du Prix du roman FNAC ; c’était aussi l’occasion, pour la première fois, d’inaugurer ce nouveau rendez-vous qu’est le Forum Fnac Livres dont nous reparlerons demain. Double occasion, donc, de boire du champagne et vous imaginez bien, me connaissant, que je ne m’en suis pas privée.

Cette année, le prix a donc été remis à Gaël Faye pour son superbe premier roman Petit Pays, dont nous reparlerons lundi. C’était pour moi d’autant plus émouvant que, pour le compte de la FNAC, j’avais interviewé Gaël dans la journée et que j’ai vraiment eu un coup de coeur pour ce garçon simple et d’une gentillesse incroyable, animé d’un vrai enthousiasme pour tout ce qui lui arrive. C’était aussi ma première interview « pro » et c’était donc un moment particulièrement excitant.

Une très belle soirée, où j’ai pu revoir plein de gens que je connaissais déjà et faire de nouvelles rencontres (figurez-vous que j’ai même eu l’occasion de serrer la main à Olivier Nora). Et de boire du champagne dans ma nouvelle robe de cocktail tout en mangeant des petits fours délicieux !

La vie, quoi !

Revenez demain, il y aura une surprise !

Mon salon du livre 2014 : Part 1 – L’inauguration

Je l’ai assez claironné : cette année, j’avais réussi à m’organiser afin de pouvoir être présente à la soirée d’inauguration du salon du livre, expérience qui s’est révélée assez amusante et que je renouvellerai avec plaisir, tant c’est différent du salon lui-même.

C’est donc vêtue d’une petite robe de cocktail très chic mais légère et de chaussures de filles à petits talons (ne cherchez pas, il n’y a pas de photo) que je suis arrivée à la soirée, vers 17h15. Et là, première interrogation : il y a beaucoup de monde, beaucoup de cohue donc, les gens gesticulent, brandissent leur invitation, crient, rouspètent, et je suis face à un dilemme : est-ce que je tente l’entrée VIP (mon invitation n’était pas arrivée lorsque je suis partie de chez moi jeudi matin, mais j’avais eu un mail pour me dire que mon nom était sur la liste) ou l’entrée presse avec mon accréditation ? J’ai choisi cette deuxième solution et bien m’en a pris : je ne sais pas ce qui s’est passé, mais j’ai réussi à me faufiler et je suis entrée en trois secondes.

Je commence donc à me promener dans les allées, observant avec amusement les derniers préparatifs gustatifs, mais l’oeil aux aguets au cas où je croiserais quelqu’un que je connais. Je visite tranquillement l’exposition Sempé, que j’ai vraiment beaucoup aimée. Je tombe sur Douglas Kennedy, mais il était en interview et plusieurs personnes attendaient pour lui dire deux mots, donc je poursuis ma route. Et là, selon le point de vue, on dira soit que j’ai eu de la chance, soit que je n’en ai pas eu : je me suis retrouvée par le plus grand des hasards sur le chemin des personnalités politiques qui venaient inaugurer le salon, et me suis retrouvée propulsée au troisième rang, sans pouvoir bouger. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j’ai pris quelques photos :

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Malheureusement, je n’étais pas la seule à prendre des photos, et il y avait notamment, derrière moi, quelques furieux armés de gros reflex professionnels. Je me suis pris un coup de téléobjectif dans le coin de la figure (je suis étonnée d’ailleurs de ne pas avoir de marque – cela m’aurait fait une blessure de guerre). Agacée, je me suis faufilée à l’extérieur de la cohue pour retourner à mes errances.

Là, je tombe sur Stephie et Fashion et je décide de les accompagner. Nous faisons le tour de quelques stands : Harlequin, Robert Laffont, Lattès (où je réussis enfin à choper une coupe de champagne : je commençais franchement à avoir soif), puis nous nous rendons chez Myboox, judicieusement placé en face de Gallimard. Nous nous sustentons un peu, et nous décidons de boire quelques bulles aux frais du grand éditeur. Bon, là, j’avoue, je pense que ma tête ne revenait pas au serveur : les filles ont facilement récupéré leur verre, quant à moi, j’ai cru que je ne l’aurais jamais, il a servi tout le monde, puis a fait le ménage de son bar avant d’enfin me donner à boire. Je n’en suis toujours pas remise. Par contre, je n’ai pas goûté leurs amuse-bouche : tout avait déjà été avalé.

Bref, nous nous incrustons sur le stand Myboox, où on vient nous chercher pour nous proposer une visite guidée de l’exposition « Regards de femmes à travers la bande dessinée », une très belle exposition de planches originales que je vous conseille vraiment. Il y a d’ailleurs une planche que j’aurais bien prise pour l’accrocher au-dessus de mon canapé, mais le prix m’a fait reculer :

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Ensuite, après être retournées un peu sur le stand Myboox (j’y ai passé tellement de temps durant ces deux jours que je pense que l’année prochaine ils me fileront un corner – idée à creuser, d’ailleurs : certains journaux ont un stand, pourquoi la blogosphère littéraire n’en aurait-elle pas un aussi ?), puis nous faisons un petit tour à la Musardine, qui avait organisé un happening musical avec une chanteuse/danseuse vêtue de fleurs. Il existe des photos de moi avec la danseuse (à un moment elle est venue m’enlacer et des gens ont pris des photos. Si vous tombez sur l’une d’elle, merci de m’en aviser).

J’ai ensuite abandonné les filles, pour aller faire un tour sur le stand Flammarion (ils n’avaient plus de champagne, j’ai pris du Perrier), où j’ai croisé Igor (ou Grichka, je ne sais pas) Bogdanov, mais où, surtout, j’ai retrouvé Serge Joncour, avec qui je suis très heureuse d’avoir pu discuter un moment. Mais j’ai oublié de prendre une photo. Serge est un grand teaser : je ne sais pas de quoi parle son prochain roman, qui paraîtra à la rentrée de septembre, mais je n’ai qu’une hâte : le lire. Par contre, je n’ai pas réussi à mettre la main sur Didier Van Cauwelaert, et vous imaginez combien j’en suis marrie…

Enfin, je suis passée sur le stand Actes Sud junior, discuter un peu avec Caroline et récupérer le must-have du salon 2014 : le badge « A poil la censure » (j’en ai même eu trois). Vous le verrez demain.

Bilan : j’adore, l’ambiance, malgré la foule (oui, je pense qu’ils distribuent très généreusement les invitations vu le monde qu’il y a) et les pique-assiette (sérieusement, je pense que certains n’avaient pas mangé de la semaine pour se précipiter comme ça sur les petits fours), est agréable, et c’est une expérience charmante de se balader au milieu des livres une coupe de champagne à la main. Tout le monde est là (même si j’ai loupé beaucoup de ce monde), auteurs, éditeurs, attachés de presse (et blogueuses), idéal pour socialiser. Dernière salve de photos :

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Je suis ensuite rentrée à mon hôtel (Home Moderne, rue Brancion : parfait !) me reposer avant la grande aventure du vendredi.

La suite demain !