Tout est possible, de Marie Forleo : en avant !

Mettez vous en quête de récits qui pourront devenir les pierres angulaires de votre force mentale et émotionnelle. Des histoires de personnes dont le cœur et la détermination sans faille vont vous inciter à creuser plus profondément et à poursuivre. Trouver d’autres individus qui ont persévéré malgré les difficultés n’amoindrira pas a réalité de vos épreuves. Simplement, servez-vous de ces récits pour mettre votre vie en perspective. Si ces personnes ont réussi à trouver des solutions, vous pouvez y arriver, vous aussi.

C’est peu de dire qu’en ce moment, je me sens en pleine crise existentielle. Vous savez, cette fameuse crise de la quarantaine qui, chez moi, a décidé de s’éterniser puisqu’elle dure depuis 5 ans (et dire que lorsque j’ai eu 39 ans, je pensais être épargnée). Bref, ça remue dans les profondeurs et je cherche un peu toutes les solutions pour en sortir, des profondeurs, sortir de terre et pousser au soleil. C’est comme ça que l’autre jour, je suis tombée sur ce livre. Je m’étais déjà intéressée à Marie Forleo, célèbre coach américaine dont le dynamisme et l’énergie me plaisaient beaucoup, mais à l’époque son travail n’était pas encore disponible en français. Mais, enfin, il l’est, donc c’était une belle occasion !

Il s’agit ici, au sens strict, d’un ouvrage de développement personnel, basé sur un programme en plusieurs étapes : la magie de la conviction, exit les excuses, surmonter sa peur, définir son rêve, viser la progression et non la perfection, refuser les refus, déployer son talent à nul autre pareil. On y trouve à la fois des réflexions et des méthodes, des témoignages et des récits tirés de la vie de Marie Forleo, et des exercices d’écriture et d’introspection.

Le fait est que si ce livre ne fait sans doute pas de miracle (surtout si on se contente de le lire sans appliquer les conseils), il donne un bon coup de fouet. On est vraiment, ici, dans du coaching et du développement personnel « à l’américaine », et finalement j’ai trouvé que cet optimisme, cette conviction que tout est possible, ça fait un bien fou : c’est très énergique, d’autant que l’autrice utilise une manière de parler très cash et qu’elle appelle un chat un chat, et très inspirant, avec tous ces témoignages de personnes qui n’ont jamais lâché leurs rêves !

Contrairement à ce que dit Elizabeth Gilbert, je ne crois pas que ce livre va changer ma vie, parce que, dans les faits, je me suis rendu compte que j’étais plutôt bien avancée sur le chemin, et que j’avais surtout un petit coup de mou de fin de parcours. Mais, justement, m’en rendre compte m’a redonné de l’énergie, et c’était vraiment ce dont j’avais besoin !

Tout est possible. Créez la vie et le job de vos rêves.
Marie FORLEO
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Tina Calogirou
Alisio, 2022

Le voyage du héros, de Stephen Gilligan et Robert Dilts : un éveil à soi-même avec le coaching génératif

L’autre chemin est celui du Voyage. Pendant le Voyage, nous suivons notre cœur, notre vision et notre appel pour trouver notre propre chemin et découvrir quelque chose de nouveau. C’est la voie de tous les grands leaders, entrepreneurs et pionniers. A travers les défis et les découvertes qui jalonnent le chemin, nous acquérons du courage, de la lucidité, de la sagesse, de la résilience et une plus grande conscience de nous-même et du monde. Lorsque nous retournons au village, nous pouvons apporter notre propre contribution aux autres et être reconnus pour ce que nous sommes vraiment. Le voyage n’est pas toujours à l’extérieur. Parfois nous le vivons de l’intérieur même si nous restons dans le contexte physique du village. Grâce à notre évolution, nous apportons de nouvelles idées et une nouvelle vie au village permettant à un plus grand nombre de s’y épanouir. Il nous est même possible d’apporter guérison et transformation au terrain vague.
Ce livre propose de prendre cette troisième voie ; le Voyage pour grandir en développant les compétences nécessaires pour découvrir et suivre votre propre chemin et vivre votre vie comme si elle était la meilleure version de vous-même.

Dans Le Héros aux mille visages Joseph Campbell explique que nous avons trois chemins de vie possible : le village c’est la vie tracée par la société, sécurisante et où on agit en fonction de ce que les autres attendent de nous et beaucoup s’en satisfont ; le terrain vague c’est la vie de ceux qui ne s’intègrent pas au village, s’y ennuient et s’y désespèrent, et qui se mettent en marge ; et un troisième chemin, vivifiant, celui du voyage, qui permet à ceux qui se sentent étouffés au village de se réaliser pleinement sans pour autant se marginaliser. Une sorte de voie moyenne, qui est l’objectif du coaching génératif : apprendre comment réaliser son « voyage du héros ».

L’idée de départ, c’est que chacun a des ressources différentes et quelque chose de très particulier à apporter au monde, qu’il serait dommage que le monde ne reçoive pas, et mobiliser ces ressources est un voyage transformatif. Ce livre, qui est la retranscription d’un séminaire, propose donc de très bonnes pistes et outils. Je l’ai trouvé notamment très intéressant sur le travail de l’ombre, car les auteurs proposent une autre manière de traiter les choses : le parrainage, qui consiste à accueillir les émotions négatives pour les rediriger, et transformer les monstres en gardien ; j’ai aussi beaucoup aimé le travail de la seconde peau, afin d’être capable d’aller dans le monde sans être débordé, oppressé, submergé par les champs d’énergie des autres.

Le seul problème c’est que comme il s’agit d’un séminaire, la plupart des exercices se font en groupe. Mais si vous êtes comme moi, que vous vous sentez en cage au village et que vous voulez répondre à votre appel profond à une vie plus riche et effectuer votre voyage du héros, c’est un très bon outil ! Très intéressant aussi pour analyser beaucoup de récits. Nous y reviendrons certainement !

Le Voyage du héros. Un éveil à soi-même, avec le coaching génératif
Stephen GILLIGAN et Robert DILTS
Traduit de l’anglais par Béatrice Arnaud, Catherine Balance et Nathalie Lebas
Intereditions, 2011/2019

Hypersensibles, unissez-vous

L’autre jour, je ne sais pas trop comment (certainement encore un coup de l’Univers), j’ai reçu une invitation pour une masterclass destinée aux hypersensibles (en ce moment j’ai l’impression de passer mon temps à assister à des masterclass, et j’adore). Cela s’intitulait « hypersensible et heureux.se » et était animée par Audrey Akoun, thérapeute et coach elle-même hypersensible, qui a créé un groupe de coaching destiné aux hypersensibles, wondersensibles. Forcément, je me suis sentie concernée, même si je n’ai pas le budget pour le coaching lui-même (j’ai d’autres projets sur le feu qui nécessitent de l’investissement) (mais ça m’a donné une idée)…

Le but de cette masterclass était de répondre aux questions sur l’hypersensibilité : qu’est-ce que c’est, comment on se sent, comment apprivoiser ce mode de fonctionnement, le lien avec le haut-potentiel, les enfants, et surtout, comment voir cette hypersensibilité non comme une malédiction mais comme une force, qui rend la vie plus belle, plus savoureuse, plus intense.

J’ai adoré suivre cette masterclass parce que, surtout, au-delà du discours d’Audrey qui était passionnant, j’ai aimé la manière dont la zone de discussion s’est transformée en chat, avec beaucoup d’empathie et de bienveillance, et j’ai trouvé formidable cet effet de groupe hypersensibles/HPI, j’ai senti une vraie force, une grande émulation et… quelque chose qui pouvait changer le monde.

Oui, si tous les hypersensibles parvenaient à s’unir, à apprivoiser leur force pour s’en servir efficacement, cela pourrait tout changer…

Le défi des 100 jours, mission de vie de Lilou Macé : trouvez votre place

En septembre, je suis tombée par hasard sur ce cahier de coaching ; malgré son succès, je n’avais jamais entendu parler de cette méthode et, intriguée, je l’ai embarquée, car il n’aura échappé à personne qu’actuellement, je suis un peu perdue, je sais ce que je ne veux plus et où n’est pas ma place, je sais à peu près où elle est d’ailleurs, mais entre les deux, quelle histoire. Ce qui est bien, c’est que je l’ai acheté un vendredi et que le défi commence un samedi (n’importe lequel, mais un samedi), le lendemain donc, et que le « hasard » a fait que ce fameux vendredi est le jour où j’ai reçu le mail de l’éditeur pour me dire que finalement il ne prenait pas mon manuscrit qu’il m’avait pourtant fait corriger : le défi m’a bien aidée à remonter la pente. Et je l’ai terminé 100 jours plus tard, avec la nouvelle année, ce que je trouve être un joli signe.

L’idée de ce cahier est de nous aider à trouver notre « mission de vie » (il en existe sur d’autres thèmes) c’est à dire ce que nous devons faire, notre place dans le monde. Chaque jour est composé de la même manière : le matin on pose une intention et on prévoit trois pratiques (méditer, tenir son journal, se promener dans la nature…) et le soir on fait un bilan : ce qu’on a compris, ce qu’on a réussi, ce pour quoi on a de la gratitude. J’ai tellement aimé ces petits rituels quotidiens que je continue d’ailleurs à les faire. Et puis, il y a le défi du jour, pour nous permettre d’avancer et de réfléchir : célébrer ses échecs, faire son tableau de vision, pardonner, se réinventer… c’est plus ou moins simple selon le sujet. Certains exercices sont accompagnés d’une vidéo que l’on peut trouver sur la chaîne youtube de Lilou Macé. Tout au long du défi, on est accompagné par les autres, par le biais d’un groupe facebook privé, et éventuellement on peut acheter un pack de vidéos de coaching. Aux jours 25, 50, 75 et 100, on fait le bilan.

Ma mission de vie, je la visualisais à peu près mais ce cahier m’a vraiment permis d’avancer, me recentrer et y voir plus clair. Cela n’a pas été simple tous les jours, certains exercices m’ont paru au-dessus de mes forces pour le moment (le pardon par exemple, je ne suis pas prête envers certaines personnes), j’y reviendrai peut-être. D’autres je les avais déjà fait, d’autant qu’au début je menais en parallèle le programme de Julia Cameron et certaines choses se retrouvent (il y a même un jour consacré à Julia Cameron). Mais dans l’ensemble je m’y suis vraiment retrouvée, ça m’a permis de mettre en place certaines choses, de restaurer ma confiance (et les deux premiers jours elle était vraiment au plus bas), c’est très spirituel évidemment mais ça m’a fait un bien fou. Et le groupe est un véritable moteur, c’est grâce à ça d’ailleurs que j’ai « formalisé » mon journal artistique.

J’en ferai peut-être un autre sur un autre thème. On verra !

Le Défi des 100 jours pour trouver sa mission de vie et se réaliser pleinement
Lilou MACÉ
Trédaniel, 2019

La Première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con de Sarah Sauquet

BéréniceSi certains sont mieux armés que d’autres pour rencontrer l’amour, le reconnaître et savoir le garder, il faut croire qu’être passionné de littérature classique ne constitue, a priori, en rien une carte maîtresse. Bercée depuis mon adolescence par les chefs-d’oeuvre de la littérature amoureuse, j’ai longtemps cru que l’amour, le vrai, frapperait à ma porte comme par enchantement. Telle une Emma Bovary rêvant à sa fenêtre, je me voyais rencontrer Heathcliff, Solal ou Aurélien, dans un amphi bondé, à une terrasse de café ou, pourquoi pas, en haut d’un téléphérique. Ce dernier aurait bien sûr été frappé par une conception toute singulière du tragique et du romanesque, et nos destinées sentimentales se seraient unies autour d’un avenir déjà tout tracé.

Et si les héros et héroïnes de la littérature pouvaient nous aider à trouver l’amour ? C’est l’idée de ce petit livre, écrit par Sarah Sauquet, inventeuse entre autres de l’application Un texte, un jour (et ses petites soeurs) : si on dit souvent à ceux qui lisent beaucoup que l’amour dans les livres ce n’est pas comme dans la vraie vie et que leur imagination romanesque les perdra, on peut au contraire considérer les textes comme des guides sur le chemin de l’amour. Il suffit de savoir lire correctement.

Après un test pour nous faire découvrir quel séducteur/séductrice de la littérature nous sommes, l’auteure nous guide dans un parcours en sept étapes pour trouver l’amour avec Orlando (nom du personnage de Virginia Woolf à la fois masculin et féminin) : la préparation, éviter les obstacles, se jeter à l’eau, prendre son temps, se faire confiance, garder le cap et donner du temps au temps.

L’idée est originale, et sa mise en oeuvre est très réussie : riche et varié, ce « guide » est bien sûr constitué de beaucoup d’extraits très divers ; mais ce n’est pas une anthologie de la littérature amoureuse (même si je le classe dans cette catégorie par commodité) : se faisant bibliothérapeute et nous montrant nos héros et héroïnes dans des situations très différentes, l’auteure analyse, contextualise, et en tire des conseils plutôt raisonnables, ce que ne sont pas toujours les personnages. Il y a aussi une grande part d’invention et de réécriture, l’auteure produisant les témoignages des personnages, imaginant leur profil sur un site de rencontre ou leurs textos voire l’agence de coaching en séduction que pourraient créer ensemble Bel Ami, Dom Juan, Valmont et Manon Lescaut. Cela donne donc un ensemble dynamique et fort amusant à lire, complété par une application proposant de nouveaux textes ainsi qu’un service de messagerie amoureuse.

Au pire, si vous ne trouvez pas l’amour, au moins vous aurez voyagé dans la littérature et peut-être découvert de nouveaux textes !

La Première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con
Sarah SAUQUET
Eyrolles, 2017