La cité des enfants perdus, de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

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La première fois que j’ai vu ce film, c’était à sa sortie en salle, il me semble à l’occasion de la fête du cinéma. J’avais 17 ans et j’ai été totalement cueillie par l’univers poétique mis en place. A tel point que dès qu’il est sorti en DVD, je l’ai acheté (ce qui était rare à l’époque, faute de sous). Depuis, je le regarde assez régulièrement (parfois le soir de Noël), comme par exemple ce week-end.

À une époque indéterminée, dans une société steampunk, au large d’une ville portuaire, Krank vit sur une île artificielle. C’est un vieil homme, un être issu des expériences d’un scientifique disparu, comme les clones qui l’entourent et d’autres créatures ratées. Krank ne rêve pas. Aussi fait-il enlever des enfants dans la ville afin de leur voler leurs rêves, mais il n’y trouve que des cauchemars. Miette, une petite voleuse débrouillarde exploitée par deux sœurs siamoises aussi cruelles que cupides, s’allie avec One, un costaud de foire, afin de retrouver Denrée, le petit frère de One que Krank a fait enlever. (résumé wikipedia)

Malgré l’univers très sombre, il se dégage de ce film quelque chose qui a trait au merveilleux : des effets visuels époustouflants, une musique envoûtante, des costumes magnifiques, des décors sublimes, tout cela au service du génie créatif de deux réalisateurs complètement fous, il faut bien le dire. On se croirait presque, à certains moments, plongé dans une bande dessinée (l’univers d’origine de Caro) peuplée de monstres inquiétants, une sorte de freak burlesque. Et puis, au milieu de tout cela, un ange, une petite fille, miette, qui, résolument, crève l’écran. Un film donc qui frôle la perfection esthétique, dont chaque image, chaque plan pourrait être commenté pendant des heures, un film à la frontière du fantastique et du merveilleux, un film nourri d’une multitude de références, un film à voir absolument.

La Cité des enfants perdus
Marc CARO et Jean-Pierre JEUNET
France, 1995