L’une et l’autre, de François Cérésa

L'une et l'autre, de François CérésaOn va penser que je fais trop référence au cinéma. Mais le cinéma sans la littérature ne serait rien et la littérature sans le cinéma non plus. Ils ont partie liée, disait François Truffaut. Je me résume. Je porte le prénom d’Alain Delon dans Les Félins, Mélinda celui de Jane Fonda dans le même film. Coïncidence ? Mélinda dit que c’est la logique du hasard. De temps en temps, il faut bien que le hasard soit logique. 

Un roman qui interroge l’usure du temps qui passe sur le couple.

Marc, le narrateur, et sa femme Mélinda se sont rencontrés en 1981. 35 ans et deux enfants plus tard, la magie du début a bel et bien disparu, le désir a laissé place aux querelles. Mais un soir, Mélinda lui réapparaît telle qu’elle était à 27 ans, sosie de Jane Fonda, belle et ardente. Puis la Mélinda d’aujourd’hui reprend sa place. De voyage en voyage, elles ne vont cesser d’alterner, jusqu’à ce que le narrateur ouvre les yeux.

Comme le film de Woody Allen, le roman de François Cérésa aurait pu s’intituler Melinda and Melinda, et cela aurait été totalement cohérent tant il est imprégné de littérature et de cinéma, donnant à l’ensemble une ambiance étrange entre onirisme et hallucination empreinte de nostalgie et de voyages en Europe, Capri, Vienne, Bruxelles, Cabourg, l’île de Ré, Annecy, en quête de symboles et de films. Le thème est pourtant on ne peut plus banal : l’usure du couple. Mais l’ensemble est plein de charme, de légèreté, mais se révèle aussi parfois un peu agaçant, avec ce narrateur parfois un peu goujat et à qui j’aurais bien mis quelques claques — monsieur ne trouve plus sa femme séduisante, ne lui fait plus de compliments, ne l’embrasse plus, ne la désire plus, parce qu’elle a vieilli, et dès qu’une plus jeune et belle passe, le désir renaît : heureusement, c’est la même ! Parce que, finalement, ce n’est pas tant l’autre qui change que notre regard sur lui.

Un très joli roman, original et plein de charme, qui nous fait voyager !

L’une et l’autre
François CÉRÉSA
Editions du Rocher, 2018

Les sensibilités religieuses blessées, de Jeanne Favret-Saada

Les sensibilités religieuses blessées, de Jeanne Favret-SaadaCe livre enquête sur des faits que tous ceux d’entre nous qui étaient adultes à l’époque ont connus, mais que nous avons oubliés aussitôt, parfois sans savoir ou comprendre ce qui s’était passé. Entre les années 1960 et 1980, quatre films qui font aujourd’hui partie du répertoire international ont été en butte à des accusations de blasphème venant d’Eglises ou d’associations chrétiennes : elles ont tenté d’en obtenir l’interdiction, après les avoir frappés d’anathème dans la presse. Deux sont français, Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot (Jacques Rivette, 1966) et Je vous salue, Marie (Jean-Luc Godard, 1985) ; le troisième est britannique, Monty Python : La Vie de Brian (1979) ; et le dernier nord-américain, La Dernière Tentation du Christ (Martin Scorsese, 1988). Les accusations religieuses ont pesé sur certains d’entre eux dès le stade de la production, voire avant le tournage : elles portaient donc sur le principe même d’une oeuvre qui n’existait pas, et dont on voulait que nul ne puisse jamais la voir. En ce sens, mon travail restitue un moment de l’histoire générale de la liberté d’expression dans un secteur particulier de la culture, le cinéma, qui est, on le sait, l’ultime forme d’art encore passible d’une censure préalable.

Je ne sais plus du tout dans quelle émission j’ai entendu parler de cet essai, mais je me le suis immédiatement procuré tant le sujet m’intéresse.

Jeanne Favret-Saada s’intéresse donc au destin de quatre films, dont deux font partie de mon panthéon personnel : Monty Python’s life of Brian dont je vous parlais l’autre jour et La Dernière Tentation du Christ qui est pour moi sinon le du moins un des meilleurs films de Scorsese ; concernant les deux autres, Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot et Je vous salue, Marie, je ne les ai pas vus, et étant totalement hermétique au travail des deux réalisateurs en question, je pense qu’ils risqueraient de me faire périr d’ennui, mais il n’empêche qu’ils doivent exister. Ces films ont en commun de mettre en jeu la notion de blasphème, que les censeurs utilisent entre eux car elle n’est plus guère recevable juridiquement, et qu’ils transforment opportunément en notion de « sensibilité religieuse blessée », concept qui resservira dans d’autres circonstances, face à la liberté d’expression : depuis la fatwa contre Salman Rushdie, les caricatures de Mahomet etc, on a un peu tendance à oublier cette période, pourtant pas si lointaine, où c’étaient les Chrétiens qui s’opposaient à la liberté d’expression. En cela, les quatre films ont un point commun : avoir provoqué l’ire des « dévots ». Mais ils ont aussi des spécificités, tenant notamment au contexte, que l’essai met en lumière.

Concernant le film de Rivette, le plus ancien, on assiste à une véritable cabale contre le film avant même qu’il n’existe, et des abus de droit absolument consternants, ce qui aboutit à un scandale et bien sûr à un bel effet Streisand, qui s’il n’a pas encore de nom existe pourtant bel et bien, nous y reviendrons.

L’histoire de la Vie de Brian est également fascinante : le contexte est particulier, puisque la Grande-Bretagne est plutôt libérale, mais que la Blasphemy Law qui jusque-là était totalement tombée en désuétude vient d’être remise sur le devant de la scène par une illuminée s’étant mise en tête de rechristianiser la société et de « protéger le Christ » (qui, visiblement, ne peut pas le faire tout seul). Un peu comme Je vous salue, Marie qui arrive à un moment où les catholiques intégristes se sentent forts avec la montée du FN et du nationalisme et on croise dans l’histoire tous les toqués de la France rance dans un moment de crispation d’une minorité (un peu comme aujourd’hui) face aux chrétiens intelligents et ouverts, qui ne voient pas bien où est le problème, et une hiérarchie un peu ennuyée.

Mais le cas d’école, c’est La Dernière tentation du Christ. C’est le cas qui m’a le plus intéressée, d’abord parce que c’est le seul dont je me souvienne même si j’étais jeune à l’époque (et je ne serais pas étonnée si on creuse bien que cette histoire soit l’une des raisons de mon rejet viscéral de cette religion), et aussi parce que, comme je le disais plus haut, le film (sur lequel je me suis précipitée dès que j’ai pu tant le scandale m’avait donné envie de le voir) fait partie de mon panthéon personnel. L’histoire du film ferait elle-même un bon film, tant se succèdent les épisodes parfois rocambolesques durant plusieurs années. Et encore une fois, tout le scandale repose sur le manque total d’intelligence des offensés, qui n’ont rien compris ni au roman de Kazantzaki, ni au film qu’ils n’ont pas vu de toute façon. La question est : le Christ fait-il partie de l’imaginaire disponible à la réécriture et à l’interprétation ? La réponse est bien évidemment oui, sauf pour ceux qui le considèrent comme leur propriété : s’opposent donc ici la spiritualité de Scorsese qui, chrétien, veut interroger la figure christique et le fait de manière brillante, et le dogme religieux normatif du prêt-à-penser. On notera que dans l’histoire se réveillent de vieux relents d’antisémitisme nauséabonds.

Des histoires différentes donc, mais entre lesquelles on peut trouver des points communs : à chaque fois, les « dévots » s’agitent contre un film qu’ils n’ont même pas vu, pour la plupart d’entre eux, mais juste parce qu’on leur dit qu’il faut s’agiter. A chaque fois, ils nient les libertés fondamentales : non seulement la liberté d’expression des artistes, mais aussi la liberté du public, et notamment le public non-chrétien, de voir les films qu’il veut : à chaque fois, ce qui est devenu une minorité s’emploie donc à bafouer les libertés communes. A chaque fois ils le font sans demander son avis au principal intéressé, au nom duquel ils s’autorisent à agir. Et à chaque fois, de façon délicieusement ironique, ils aboutissent au joli résultat de faire de la publicité au film, les gens se précipitant dans les salles par esprit de contradiction, pour revendiquer leur liberté face à l’intégrisme religieux, ou tout simplement par curiosité pour voir l’objet du scandale. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’effet Streisand.

La conclusion, quant à elle, s’attache au changement de paradigme provoqué par l’affaire des Versets sataniques, suivi de l’assassinat de Theo Van Gogh puis l’affaire des caricatures de Mahomet : le christianisme s’efface, ne pouvant plus guère mobiliser de vastes troupes, et l’Islam entre en scène, reprenant à son compte le concept de « sensibilité religieuse blessée ».

Un essai donc absolument passionnant : excellemment contextualisé, s’appuyant sur de solides recherches, il est parfois ardu notamment sur les question de droit, mais il se lit aussi parfois comme un véritable roman d’aventures, émaillé de délicieux sarcasmes. Reste que tout cela laisse songeur, révolte à l’occasion, mais aussi inquiète, car il montre que le fanatisme religieux chrétien resurgit périodiquement, ce qu’on a tendance à oublier tant à chaque fois on a l’impression que ce n’est plus possible dans le monde d’aujourd’hui. Mais tout de même, c’est parfois fort dommage que le ridicule ne tue pas !

Les sensibilités religieuses blessées. Christianismes, blasphèmes et cinéma, 1965-1988
Jeanne FAVRET-SAADA
Fayard, 2017

 1% Rentrée littéraire 2017 —31/36
By Herisson

Ave Cesar, de Joel et Ethan Coen

Ave Cesar, de Joël et Ethan Coen
Here at Capitol Pictures, as you know, an army of technicians, actors, and top notch artistic people are working hard to bring to the screen the story of the Christ. It’s a swell story.

Juste pour voir George en petite jupette de soldat romain. En tout cas au départ, même si j’avais aussi très envie de me replonger dans l’univers des frères Coen, ce que je n’avais pas fait depuis très longtemps…

Eddie Mannix travaille à la production d’un des grands studios de l’âge d’or d’Hollywood, Capitole Pictures. En l’espace d’une journée, il va devoir régler une multitude de problèmes en tout genre : la disparition d’une grande star, des journalistes qui veulent révéler un scandale, une actrice deux fois divorcée enceinte sans s’être remariée, un jeune acteur de western qui se retrouve en tête d’affiche d’un drame psychologique et dont le jeu déplorable désespère le réalisateur… et pour couronner le tout, il doit également réfléchir à une proposition d’emploi faite par un autre studio !

Un film très très drôle, au casting impressionnant : Josh Brolin, George Clooney, Ralph Fiennes, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Channing Tatum et même Christophe Lambert s’en donnent à coeur joie dans cette comédie jubilatoire sur la grandeur et la décadence des studios hollywoodiens des années 50 — surtout la décadence. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Ave Cesar est à la fois un hommage (avec la succession des mises en abymes qui permettent de montrer la grande variété des films tournés dans ces années là : peplum, western, drame psychologique, ballet aquatique) et une satire de l’époque : l’omnipotence des studios quand tous les autres sont pressés comme des citrons et notamment les scénaristes, le puritanisme et le scandale qui menace une star enceinte sans être mariée ou un acteur soupçonné d’avoir eu des relations homosexuelles, l’anticommunisme évident. On rit donc beaucoup, et certaines scènes sont d’anthologie, mais c’est un rire grinçant !

Un excellent film donc, plein d’intelligence, peut-être un poil long, mais résolument jouissif !

Ave Cesar
Joel et Ethan COEN
2016

Voyage à travers le cinéma français, de Bertrand Tavernier

Voyage à travers le cinéma françaisImaginez que vous êtes au cinéma…

Un film que je voulais voir depuis sa sortie !

Suivant le film de ses souvenirs, Bertrand Tavernier nous invite à voyager dans l’histoire du cinéma, à découvrir ou redécouvrir des scènes des films qui ont façonné l’imaginaire du cinéaste, et l’imaginaire collectif aussi, sans doute…

Leçon de cinéma autant que déclaration d’amour au septième art, le film propose d’explorer tour à tour l’univers d’un cinéaste, d’un acteur, nous parle de musique ou des petits cinémas de quartiers : les analyses techniques sont passionnantes, souvent brillantes, mettant en avant des éléments à côté des quels on était probablement passé. Au fil du documentaire, bien sûr, la liste des films à revoir ou à voir (et là, je me suis rendu compte que ma culture cinématographique était très lacunaire) s’allonge vertigineusement : mais c’est pour la bonne cause !

Un film indispensable à tous les amoureux du cinéma !

Voyage à travers le cinéma français
Bertrand TAVERNIER
2016

The Rewrite (Les mots pour lui dire), de Marc Lawrence

The rewriteAs long as you’re alive, you can forgive and be forgiven. Once you’re dead, it gets significantly harder.

Vendredi soir, j’avais envie d’une petite comédie romantique. D’abord par pur esprit de contradiction, attendu que tout le monde ou presque était devant France-Roumanie avec une pizza et des bières (moi c’était menu indien). Et puis parce que, je ne sais pas du tout pourquoi j’avais un petit coup de blues. Bref, qui dit comédie romantique dit Hugh Grant, donc mon choix s’est porté sur ce film que je n’avais pas encore vu (et qui n’est pas sorti en salle en France).

Keith est scénariste à Hollywood. En tout cas, était : s’il a reçu un Oscar 15 ans auparavant pour un film considéré par tous comme un chef d’oeuvre, aujourd’hui il ne parvient pas à placer le moindre pitch, et comme il faut bien manger et payer ses factures d’électricité, il se voit contraint d’accepter un poste de professeur d’écriture créative à Bighampton, à l’autre bout du pays…

Un film sans prétentions et qui fait un bien fou au moral, même si en fait il ne s’agit pas vraiment d’une comédie romantique : tel qu’en lui-même, Hugh Grant cabotine, joue le misogyne séducteur un peu maladroit et au départ assez peu professionnel dans sa manière d’enseigner. Mais justement : le propos du film est la réécriture, celle finalement de sa propre vie : Keith est finalement étouffé par le succès de son film, qui l’empêche d’avancer, vu que tout le monde se moque de tout ce qu’il peut faire d’autre : on ne lui parle que de ce film-là. Il a besoin de renouveau, et c’est dans l’enseignement qu’il le trouvera, car malgré des débuts peu glorieux, il devient finalement un très bon prof, apprenant à ses élèves à réécrire leur travail, trouver l’essentiel, et les révèle à eux-mêmes. C’est finalement un éloge de l’écriture, ici sous l’angle du travail scénaristique, en ce qu’elle permet de reconstruire sa vie et de savoir ce que l’on veut en faire.

Et la romance ? Il y en a très peu. Juste l’émergence d’une histoire entre Keith et une de ses étudiantes plus âgées que les autres, qui jongle entre ses filles, plusieurs jobs et ses études, histoire qui ne peut pas se concrétiser avant la fin du film, attendu que les relations entre profs et étudiants sont interdites. De toute façon, ce n’est pas l’enjeu de ce film, qui est quand même à voir !

The Rewrite (Les mots pour lui dire)
Marc LAWRENCE
2014

Scènes cultes

On a tous des scènes cultes. Celles qui nous marquent à jamais et qui influencent notre imaginaire, qu’on pourrait revoir mille fois sans s’en lasser, qui sont comme une petite madeleine… Voici les miennes. Ou quelques unes des miennes. C’est très hétéroclite, mais c’est justement ce qui est bien !

1. Le lavage de cheveux dans Out of Africa


Une des scènes les plus chargées de tension érotique de l’histoire du cinéma…

2. La partie d’échec dans L’Affaire Thomas Crown


Même remarque. La musique de Michel Legrand en plus…

3. La Marseillaise dans Casablanca


A chaque fois j’en ai la chair de poule…

4. Put the blame on me dans Gilda


Le glamour à l’état pur…

5. I am Spartacus dans Spartacus


Ça aussi ça me donne la chair de poule, et pas seulement à cause de Tony Curtis…

6. La scène finale de Life of Brian


Ce n’est pas mon film préféré des Monty Python. Mais cette scène, damned…

7. La scène de la cuisine dans Les Tontons flingueurs


Bon, tout le film est culte. Mais quand même, cette scène…

8. La soirée dans Eyes Wide Shut


Scène qui a plus qu’influencé mon imaginaire érotique…

9. La scène de l’interrogatoire dans Basic Instinct


Sans commentaire…

10. Woody en spermatozoïde dans Everything you always wanted to know about sex…

Woody, what else ?

 

Et vous, quelles sont vos scènes cultes ?

Hollywood ending, de Woody Allen

Hollywood endingSes grands films datent d’il y a dix ans… après ça, il s’est mis à jouer à l’artiste.

J’en vois certains au fond de la salle qui commencent à en avoir marre de mon obsession actuelle pour Woody Allen et mon projet de voir/revoir toute sa filmographie. Malheureusement pour eux, je suis encore très loin du compte (j’en suis à 13 sur 46…). Et puis bon, une bonne petite comédie allenienne, en cette veille de veille de Noël, quoi de plus savoureux ?

Val Waxman est un réalisateur qui a connu son heure de gloire dans les années quatre-vingt et a même obtenu deux Oscars ; aujourd’hui, blacklisté par Hollywood, il met en scène de simples spots publicitaires. Il faut dire que sa réputation est assez mauvaise, entre ses caprices d’artistes qui font exploser les budgets, son égocentrisme qui le rend détestable, et son hypocondrie. Mais son ex-femme, Ellie, qui se sent un peu coupable sans doute de l’avoir quitté pour un producteur bellâtre et surtout croit encore en son talent, se démène pour qu’on lui confie la réalisation d’un film qui s’annonce exceptionnel, The City that never sleeps, une ode à New-York. Le projet est de fait pour lui, dont les rues de New-York coulent dans les veines. Il obtient donc (non sans mal) qu’on lui confie le projet, mais, à la veille du tournage, se retrouve aveugle pour de bêtes raisons psychosomatiques…

Que dire si ce n’est que ce film est absolument jouissif et probablement un des meilleurs du Maître ? Drôle, loufoque, déjantée, cette comédie a comme personnage principal, finalement, Woody Allen lui-même qui, avec une bonne dose d’autodérision, se met en scène tel qu’il est et tel qu’on l’accuse d’être : névrosé, hypocondriaque, artiste intello, égocentrique, un peu mégalomane. Et qu’est-ce qu’il est attachant, notamment lorsqu’il se retrouve aveugle, ce qui, pour un réalisateur, est un peu ennuyeux (même si, comme il le dit, Beethoven était sourd…) ; aveuglement évidemment très symbolique et métaphorique, qui permet à la fois d’interroger le cinéma et l’amour, et qui permet nombre de quiproquos  bien réjouissants. Et puis, le film se clôt sur un hommage à la France (Thank God, the French exist) et à Paris, alors franchement, que demander de plus ?

Une comédie hilarante et intelligente, aux dialogues absolument excellents, à regarder d’urgence !

Hollywood ending
Woody ALLEN
2002