13 ans de blog

C’est aujourd’hui que le blog fête ses 13 ans. C’est beaucoup, et c’est peu, car j’ai l’impression qu’il a toujours fait partie de ma vie, dans laquelle il a pris une importance considérable. Je le disais l’autre jour : le créer a sans doute été l’une des décisions les meilleures et les plus importantes de ma vie puisqu’il m’a permis de me rendre compte qu’écrire, m’exprimer est ce que j’aime faire et ce que je dois faire.

D’ailleurs, j’ai recherché l’autre jour mon premier blog : je l’avais créé en 2005. J’étais à la pointe de la tendance et c’est un peu dommage que je n’aie pas persévéré, mais c’était une période un peu difficile de ma vie, et j’ai abandonné au bout d’un an. Ce n’était pas du tout un blog littéraire comme celui-ci à ses débuts (même si j’y ai toujours parlé de beaucoup d’autres choses que de littérature puisque, on l’aura compris, je déteste les cases). C’était un blog très « Carrie Bradshaw« , avec des petites chroniques sur les relations amoureuses et les fringues et la vie. C’était amusant de se replonger dedans, même si je ne me reconnais plus du tout dans la jeune femme que j’étais à l’époque. Ce qui est somme toute normal, et c’est ce qui est intéressant.

Je n’ai par contre pas relu les 13 années d’archives de celui-ci, qui lui a évolué avec moi et garde la trace de ces évolutions. Un peu comme un journal intime, en fait, même si, bien évidemment, je suis loin de tout raconter. Il m’arrive cependant, à l’occasion, de relire un très ancien article, et j’ai l’impression de plonger dans une faille temporelle. Et c’est amusant.

Et aujourd’hui, ce que je ressens, c’est de la fierté. Parce que durant ces 13 années, je suis restée constante et disciplinée. A écrire chaque jour ou presque. Même lorsque les blogs n’étaient plus du tout à la mode, et que tout le monde abandonnait pour investir les réseaux sociaux ou Youtube. Presque 4000 articles (on les atteindra le mois prochain), ce n’est pas rien.

Et de la gratitude, parce que, bien sûr, on écrit pour être lu, et je suis heureuse d’avoir des lecteurs et lectrices fidèles au rendez-vous. Certains commentent, d’autres préfèrent rester dans l’ombre, mais l’essentiel est d’être là. Alors : Merci !

Et c’est reparti pour un tour !

Ce que bloguer m’a apporté

Il paraît que les blogs reviennent en force.

Il y a deux raisons à cela, me semble-t-il.

La première vient des auteurs eux-mêmes, qui se rendent compte qu’il n’est pas bon de mettre tous ses œufs dans le même panier, a fortiori si c’est le panier d’autrui. Les réseaux sociaux, comme Instagram (ou YouTube, mais je n’ai jamais réussi à investir YouTube, ou TikTok, ou que sais-je) c’est formidable : pour moi, c’est un merveilleux terrain de jeu et d’exploration. Mais. Le premier problème, ce sont les algorithmes, qui font que même les abonnés ne voient pas toujours les publications. Certains jours oui, certains jours non, et les raisons à cela sont tout de même un peu ésotériques. Le deuxième problème, c’est qu’on n’est pas maître des événements, et le jour où la plateforme décide de supprimer le compte, ou disparaît, là encore pour des raisons ésotériques, on perd tout. C’est aussi la raison pour laquelle je suis autrice indépendante : être le capitaine de mon bateau.

J’ai vu l’autre jour un vent de panique souffler sur Twitter, dont on envisageait la disparition pure et simple : beaucoup de créateurs, qui s’étaient investis uniquement sur ce réseau, craignaient de tout perdre. C’est la même chose à chaque fois qu’Instagram fait des modifications hasardeuses.

Alors, l’idée revient d’un lieu où l’on est chez soi, qui ne dépend pas de l’humeur variable d’un milliardaire.

L’autre raison vient des abonnés. D’abord parce qu’eux aussi en ont un peu assez de ne pas voir les publications des gens que pourtant ils ont décidé de suivre, parce que l’algorithme a décidé pour eux que ça ne les intéressait pas. Et je crois aussi qu’il y a une envie réelle et profonde revenir sur du temps long, celui de la lecture et de l’écrit. Des contenus qui restent disponibles, et auxquels on consacre un moment lorsqu’on en a le temps, que l’on est disponible. L’assurance de ne rien manquer. S’investir, au lieu de scroller.

Les newsletters, et donc, les blogs. Je m’investis beaucoup sur les réseaux sociaux, mais au cours de toutes ces années où les blogs n’étaient plus très lus, et où ils étaient abandonnés par les lecteurs et les blogueurs dans un cercle vicieux, le mien a toujours été au centre de ma nébuleuse de création de contenu.

D’abord parce que j’adore ça : je ne vois pas bien où d’autre je pourrais écrire et publier au quotidien, et que c’est vraiment une joie de créer ce contenu là. Régulièrement. Ne rien lâcher, même lorsque les statistiques se sont quelque peu émoussées. Heureusement, beaucoup sont restés fidèles, et ont continué à venir tous les jours, à commenter, ou alors à venir faire un tour régulier, souvent le week-end, voir ce qu’il y avait de nouveau. Cette communauté fidèle a toujours été là et m’a bien sûr aidée à rester concentrée et motivée. Et à tester de nouvelles choses, à inventer.

Ces dernières années, je me suis transformée, et le blog a suivi ces transformations. Il y a eu moins d’articles strictement culturels, plus d’articles lifestyle et introspection, mais c’est ça aussi, la vie. Rien n’est figé. La seule chose qui ne change pas, c’est que tout change.

Et j’ai appris ça : la persévérance et la constance, même si les résultats sont parfois décevants. Ou plutôt, mettent du temps à arriver. Le fait est que ce qui m’a aidée, c’est que j’étais intimement persuadée que j’avais raison de continuer, et de ne pas changer mes œufs de panier. C’est mon panier. Et cette persévérance, je peux vous dire qu’elle me sert bien, en ce moment, à continuer à avancer, à croire en mon projet — en mes projets : le voyage poétique et l’écriture, même si les premiers résultats ne sont pas exceptionnels.

Voir loin, et construire sur la durée. Ne rien lâcher, parce qu’on sait.

Et les résultats sont là : les statistiques remontent vraiment. Alors je ne suis pas Pythie et peut-être que je prends pour un mouvement de fond quelque chose qui est ponctuel et personnel. Mais je ne crois pas.

Donc, merci : à ceux qui ont continué à me lire fidèlement pendant toutes ces années, ceux qui étaient partis et reviennent, et ceux qui arrivent et s’abonnent. On continue, bien sûr !

12 ans

12 ans
3666 articles
Beaucoup de souvenirs
Des sujets plus que divers
De jolies rencontres

Et toujours le même attachement à cet espace qui est le mien. Toujours le même plaisir à écrire, à chercher des sujets qui pourraient vous intéresser, à partager ce que j’aime et ce qui m’émerveille. Je ne me suis jamais lassée, parce que c’est ma respiration, ma liberté. Il s’en est passé des choses, en 12 ans, et ce blog a évolué avec moi, il garde la trace de celle que j’étais (et parfois, en relisant de vieux articles, je lève les yeux au ciel), de celle que je suis devenue, de celle que je deviendrai, puisque nous sommes en constante transformation.

Alors aujourd’hui, je voulais vous remercier d’être là, de me suivre, de m’accompagner dans mes aventures, la plupart d’entre vous silencieusement, d’autres non. Merci pour votre fidélité, et pour vos encouragements : souvent, vos jolis mots, je les imprime et je les colle dans une page de mon journal que je relis les jours mal aspectés où j’ai besoin de réconfort.

Merci, et trinquons aux années à venir !

11 ans…

Et oui, 11 ans de blog aujourd’hui. Comme le temps passe vite, finalement. Et je pourrais récrire la même chose que l’an dernier. Que si je suis aussi attachée à cet espace, c’est qu’il fait partie de moi, qu’il a évolué avec moi. Je ne suis plus la même personne qu’il y a 11 ans, et le blog non plus, et il va encore sans doute évoluer, tout comme moi, parce que c’est la vie. Tout se transforme.

11 ans ici (enfin pas tout à fait ici, mais de ce blog). Mais 15 ans de blogs. Le premier existe encore, quelque part. Il est spécial mais en même temps il est très « moi ». J’y parlais d’amour et de mode. Je pensais l’avoir supprimé, mais il y a quelque temps (je dis ça mais j’ai une notion du temps relative) je suis tombée dessus. C’est une sorte de capsule temporelle : j’ai perdu les mots de passe, et pour le créer j’ai utilisé une adresse mail à laquelle je n’ai plus accès. Il restera.

Certains blogs récemment ont disparu dans l’incendie d’OVH. Des blogs que j’aimais, et ça m’a rendue triste. Et j’ai trouvé que Charlotte Moreau notamment prenait ça avec une philosophie dont je serais incapable. Je pense que je serais anéantie. Alors j’ai fait une sauvegarde, en dur, sur mon ordinateur. On ne pense jamais à ces choses-là.

Mais mon blog, lui, tient debout. Même si les blogs ce n’est plus trop la mode. Ça reviendra.

Alors, onze ans aujourd’hui, et j’espère encore beaucoup à venir…

10 ans…

Et bien voilà : aujourd’hui, Cultur’elle a 10 ans. Un chiffre rond, symbolique. Et c’est comme pour mon anniversaire à moi : cette bougie se souffle dans des conditions particulières. Mais enfin, c’est la vie…

Lorsque je regarde en arrière, j’ai envie de dire qu’à la fois je ne l’ai pas vue passer, cette décennie, et en même temps je l’ai bien sentie passer. Au solstice d’hiver d’ailleurs j’y réfléchissais, à ce petit morceau d’éternité qu’ont été ces 10 ans : clairement je ne suis plus la même personne, surtout depuis deux ans presque et demi, et la création du blog le 26 avril 2010 a sans doute été l’un des événements fondateurs. Et je crois aussi pouvoir dire qu’il s’est transformé et a évolué avec moi. Et ça, j’aime beaucoup !

Bref, ça fait très bizarre, 10 ans, c’est long et court à la fois, donc, et… et bien cela veut dire que l’écriture du blog m’a accompagnée presque un quart de ma vie, et en écrivant ça j’ai l’impression de prendre un coup de vieux monumental ! Mais je trouve ça dingue, un quart de ma vie ! Pas vous ?

Alors voilà. 10 ans, et j’espère beaucoup d’autres à venir !

Les coulisses du critique

J’ai trouvé ce tag chez Cuné, et je l’ai trouvé tellement intéressant que je n’ai pas résisté à l’envie de m’auto-taguer ! C’est un tag qui, comme son nom l’indique, s’invite dans les coulisses du blog…

1. Avis, Critique, Recension et/ou Ressenti ?
Recension, non, j’en ai fait à une époque et résolument ce n’est pas ça. Je dirais un peu un savant mélange, dont les proportions diffèrent en fonction des ouvrages et des périodes de ma vie : parfois je suis plus dans le ressenti parce que le livre a touché quelque chose en moi, d’autres fois plus dans la critique avec tout un tas de mots savants (mais de moins en moins avec le temps). En fait, je pense toujours à cette citation d’Anatole France : Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d’oeuvre. Ce  qui m’intéresse ce n’est pas de dire qu’il y a beaucoup de métaphores (je caricature) mais d’exprimer ce que j’ai vécu, si l’ouvrage m’a touchée, a fait écho en moi, m’a fait vibrer, m’a remuée, m’a questionnée (et sur quoi et comment et quelles réponses), m’a fait grandir, réfléchir, mûrir, changer. Ou bien m’a agacée, ennuyée, révoltée, peinée… En fait je me rends compte que mes billets, au fil du temps, sont de plus en plus personnels, et que mes lectures deviennent la matrice de réflexions existentielles ou littéraires plus vastes que l’ouvrage en lui-même.

2. Le choix du livre
J’y vais purement à l’instinct, à tous les niveaux. Du coup c’est difficilement explicable comme méthode car ça n’a strictement rien de rationnel, mais le fait est que l’essentiel du temps, je tombe sur le livre qu’il me faut et qui correspond aux fluctuations de mon âme ou à mes questionnements existentiels du moment (c’est d’ailleurs assez fou parfois, j’ai l’impression que l’Univers fait venir à moi ce dont j’ai besoin pour me nourrir au moment où j’en ai besoin) ! Du coup, certains ouvrages patientent des mois (voire des années) avant que je « sente » que c’est le bon moment, d’autres sont lus à peine arrivés chez moi !

3. Cas particulier : parfois, pas besoin de choisir, les livres viennent à toi via les SP, ou Service de presse.
C’est le cas de 90% de mes lectures et ça ne change strictement rien, puisque je choisis mes SP à l’instinct : s’il s’agit d’une proposition précise sur un ouvrage, je dis oui ou non ; si c’est un éditeur qui m’ouvre tout son catalogue et me propose de piocher, je pioche ce qui fait frémir un truc chez moi. Quant aux SP sauvages (aka l’envoi de trucs que je n’ai pas demandé) c’est variable : soit l’attaché de presse connaît plutôt ce qui est susceptible de me plaire et ça peut fonctionner (et ça fonctionne parfois même très bien), soit c’est complètement à côté et je ne le lis pas… Parfois aussi je réclame, notamment les essais parce que c’est un genre qu’on propose jamais aux blogueurs, et d’ailleurs on n’en trouve pas énormément sur les blogs, mais moi j’en lis beaucoup !

4. Mettre ou ne pas mettre la quatrième de couverture ? That is the question
Je ne la mets pas, jamais, de même que je ne me sers pas des communiqués de presse. Je fais mon propre résumé.

5. Prise de note
Oui, je lis toujours avec un crayon à papier à proximité, et en début de lecture je colle des post-it au début du livre pour pouvoir noter tout ce qui me passe par la tête au cours de ma lecture ; parfois c’est beaucoup de choses, parfois c’est moins. Dans le corps du texte, je note également les passages qui me semblent importants.

6. Rédaction
Directement à partir des notes, avec un schéma un peu rigide : photo mise en scène/citation/mise en contexte (pourquoi, comment, de quelle humeur j’étais)/résumé/avis/informations et éventuellement liens. En général, ça me prend une petite heure pour mettre en ordre toutes mes notes.

7. Serré ou plutôt long ?
Plutôt serré, surtout en ce moment. Après, il arrive que certains ouvrages suscitent plus de réflexions que d’autres…

8. Divulgâcher, moi ! Jamais
Ah non, jamais !

9. Ils en pensent quoi les autres blogueurs ?
Forcément, ça m’intéresse de savoir ce que d’autres ont écrit sur le livre en question, mais sauf si c’est justement un article de blog qui m’a donné envie de le lire, j’ai tendance à ne m’intéresser à ces avis qu’après ma propre lecture et la rédaction de l’article pour ne pas être influencée. Je trouve ça d’autant plus intéressant quand les avis divergent, bien sûr : ce qui n’a pas plu dans un ouvrage qui m’a totalement chamboulée, ou inversement ce qui a touché dans un livre qui m’a laissée de marbre. Les interprétations, les points sur lesquels on insiste peuvent aussi être très différents d’une personne à l’autre !

10. Citation
Oui, en exergue et parfois dans le corps du billet parce qu’un passage m’a particulièrement fait réfléchir…

11. Tager ses billets
J’avoue que je manque un peu de rigueur sur ce point précis…

12. Noter ses lectures
Je sais que certains le font, mais moi non : une note pour moi doit refléter une valeur objective, or je ne fais rien d’objectif…

13. Les affiliations
On m’en propose tout le temps, j’ai accepté celle de Decitre mais franchement, ce n’est pas avec ça que je m’achèterai une grande maison à la montagne. De fait, je tiens mordicus à ce qu’elle ne soit que dans la barre latérale et non dans les billets, afin que ce ne soit pas invasif et n’instille pas le poison du soupçon.

14.  La reconnaissance
Alors évidemment, il y a le nombre de lecteurs, les propositions autour du blog, les compliments, lorsque j’en parle et que les gens disent « oui je connais », mais la plus belle c’est lorsque quelqu’un vient mettre un commentaire quelque temps après un article pour dire que ça l’a incité à lire le livre et qu’il a adoré.

Voilà voilà. Maintenant vous pouvez vous auto-taguer aussi !

Seven !

Sept ans. Oui, aujourd’hui (enfin demain en vrai, mais pour des raisons logistiques on va dire que c’est aujourd’hui), cela fait sept ans que j’ai créé Cultur’elle. Sept belles années de lectures, de culture, de coups de coeurs, de belles rencontres, de projets passionnants, d’élucubrations en tout genre… Alors merci de tout coeur d’être là, avec moi, pour partager tout ça.

C’est parti pour une huitième année !