Alors voilà. La porte est ouverte, pas complètement mais un peu quand même. On ne peut pas partir loin, mais on peut sortir sans remplir cette p*** d’attestation, une vraie plaie (à chaque fois pour aller faire les courses je l’oubliais et je remontais chez moi en urgence la chercher, ce qui me mettait très très en colère). Fin de la parenthèse, de ce temps suspendu dont chacun a fait ce qu’il a pu. Nous avons été forcés à hiberner, comme des nounours dans leur grotte. Nous avons été privés de printemps. Obligés de descendre en rappel dans notre enfer pour affronter nos ombres : c’est le sens de la pleine lune en scorpion de jeudi dernier.
Certains ont fait du pain. Du yoga. Du jogging. Regardé Netflix. Organisé des apéros virtuels. Jardiné. Pleuré. Aimé.
Moi j’ai beaucoup dessiné, peint, écrit (et aimé, mais c’est mon état naturel). Et je vais continuer puisque je ne vais pas reprendre le travail tout de suite, donc je vais rester semi-confinée : j’envisage une percée dans une jardinerie car il me manque quelques trucs, une librairie peut-être, un grand tour du parc floral parce que j’ai besoin d’air et d’exercice physique, mais je pense que je vais surtout continuer à rester sagement chez moi, parce que c’est le lieu où je suis le mieux, et où j’ai des choses intéressantes à faire.
En vrai, j’ai été très bien pendant cette période. Personne autour de moi n’a été touché, ce qui évidemment est la condition essentielle, mais surtout j’ai ressenti une véritable libération de pouvoir rester chez moi au lieu d’aller subir un travail que je déteste de plus en plus, où je ne suis pas à ma place, et je ressens comme une espèce de panique monter à l’idée d’y revenir alors qu’en fait je suis tellement bien à faire des choses qui ont du sens pour moi et, soyons clairs : à faire des choses qui sont dans ma mission de vie. Oui ma terreur la plus grande actuellement est que la vie reprenne sans voyages, sans restaurants, sans gens que j’aime, bref sans les belles choses de la vie, mais avec ce travail qui n’a plus aucun sens pour moi et qui est devenu une torture (dès que j’y pense mon taux vibratoire fait une plongée en eaux profondes et je suis violemment sortie de mon axe). Et j’en prends acte, qu’il est évidemment urgent de faire autre chose, mais pour l’instant je ne sais pas vraiment quoi. Enfin, j’ai des idées, mais la période n’aide pas à les mettre en place, et il est trop tard pour certaines demandes. On verra.
Mon intuition profonde (et certains d’entre vous que j’ai déjà scotchés avec ce genre de prévisions sorties de nulle part et a priori irréalisables savent que je ne parle pas en l’air) est que c’est, effectivement, terminé pour moi (le problème c’est que ça l’est déjà énergétiquement depuis un bon moment déjà) et qu’autre chose m’attend et va se dévoiler très vite. J’ai envie d’avoir confiance : il peut s’en passer, des choses, d’ici septembre ! Enfin septembre… en fait, je pense que beaucoup de choses se passeront au solstice d’été, pas seulement pour moi d’ailleurs, alors on va mettre une bouteille de champagne au frais pour les jours meilleurs ?