Autrice indépendante : là où j’en suis

Il y a un an, j’étais dans l’entre-deux. Entre le moment où, sur un coup de tête, j’avais pris cette décision, je vais publier mes livres de manière indépendante, et la parution de mon premier roman. Une période d’ébullition, de tâtonnements, d’apprentissages.

Il y a un an, tout pile, je vous proposais de m’aider à choisir la couverture de L’Aimante.

Après, il y a eu deux textes érotiques, Salomé et Les cinq leçons de Socrates Knight. Et un autre roman, Tout écrivain doit avoir le cœur brisé.

Il est temps de faire le bilan. Pas un bilan chiffré. Mais je suis plutôt satisfaite : chaque livre fait sa petite vie et trouve ses lecteurs. Le cycle de vie d’un livre en édition indépendante est différent de l’édition traditionnelle : évidemment la parution reste un moment fort, mais en réalité cela s’inscrit sur du temps long.

C’est le bilan émotionnel qui est le plus important. L’impression d’être à ma place. Enfin. Et pour moi qui ai passé ma vie à ne me sentir à ma place nulle part, cela fait un bien fou. Cela ne va pas sans heurts, sans interrogations et remises en questions, sans recentrage constant (c’est ce sur quoi je travaille en ce moment, et a généré le besoin de couper quelques branches, à commencer par celle du Voyage Poétique), mais enfin, je peux le dire : l’écriture est ma maison.

Je suis à ma place lorsque j’écris. Cela a toujours été le cas, mais avant il y avait toujours cette petite voix pernicieuse qui me disait que ça ne servait à rien. Aujourd’hui je sais que mes mots trouveront un chemin vers les lecteurs. Et je me sens libre d’écrire sans me préoccuper des cases.

Parce que, la deuxième chose, c’est que je me sens à ma place lorsque je reçois des messages de lecteurs et lectrices (j’ai surtout des lectrices, mais je suis heureuse de constater que j’ai aussi des lecteurs) : c’est le plus beau cadeau du monde.

Et en ce moment ? Je travaille sur un recueil de nouvelles qui au départ était érotique et ne l’est plus vraiment, même s’il l’est toujours un peu évidemment. La suite des Arcanes du monde commence à pointer le bout de son nez. Le projet Adèle mature tranquillement. Je me donne le temps : personne ne fait pression sur moi, brandissant une date de rendu sous mon nez.

D’autant que je pense de plus en plus que ce qui veut naître en priorité, c’est le premier volume du Truc (qui a un vrai titre mais il reste secret). Qui est terminé, et la nature même du projet (qui, très clairement, ne trouverait absolument pas sa place chez un éditeur traditionnel) fait que je ne peux le réviser qu’à la marge. Mais la nature même du projet tient aussi sur un serment que je ne veux pas briser, et qui m’impose donc d’attendre.

Je me suis aussi mise à écrire des poèmes. On verra si ça devient quelque chose.

Et une multitude d’idées pour construire mon modèle économique. J’ai l’impression d’être une exploratrice, d’avoir tout à défricher, à inventer, et c’est à la fois effrayant et exaltant. Là aussi je me donne le temps, même si je sais que le désalignement constant que me fait subir mon travail alimentaire m’est de plus en plus nuisible.

Après un an, je peux donc affirmer que prendre la décision de devenir autrice indépendante était la meilleure que j’aie prise de ma vie !

Artiste ou entrepreneur ?

Je réfléchissais à cette question de l’artiste/créateur et de l’entrepreneur l’autre jour en regardant l’entretien entre Aurore Bay et Xuan Calen sur la chaîne Youtube de cette dernière. Graphiste et illustratrice, Aurore expliquait que petit à petit, elle était plutôt devenue entrepreneuse, au point de, sur les réseaux sociaux, ne plus suivre que des entrepreneurs et dessiner de moins en moins.

Et ça m’a fait comme un déclic, et j’ai pris conscience que l’une de mes erreurs était peut-être là. Aujourd’hui, on tend de plus en plus à faire des artistes des entrepreneurs, alors que ce n’est pas du tout là même chose. L’approche, l’état d’esprit est différent. J’ai un ami qui est un véritable entrepreneur : lui, ce qui le fait vibrer, c’est de saisir les opportunités, d’être stratégique, il adore la gestion, le marketing, la vente, trouver de nouvelles idées d’entreprises, développer et faire grandir ces dernières. Finalement, chez lui, l’entreprise est la fin.

Chez l’artiste, l’entreprise est le moyen. C’est tout. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de créer, d’écrire, de faire vivre des émotions, de transmettre ma manière de voir le monde. Et le Voyage Poétique est là pour soutenir cette intention. Mais il n’est absolument pas une fin en soi, et je n’ai au fond de moi aucune intention de le développer au-delà de ce dont j’ai besoin pour m’assurer un revenu régulier.

En bref : je ne suis pas entrepreneuse : je suis écrivaine. Et ça change tout, à tous les niveaux. Et je crois que, encore une fois, ce qui me bloquait, c’est cette histoire de vouloir à tout prix faire un truc qui entre dans les cases. Un truc « normal ». Si vous dites que vous êtes entrepreneur, bon, ok, les gens comprennent, voire admirent un peu, en tout cas, c’est un vrai métier. Mais dire que vous êtes écrivain (ce qui pour moi n’est pas, seulement, écrire des livres et les publier), les gens ne comprennent pas. Ecrire, ce n’est pas un vrai métier et d’ailleurs, il me semble qu’on fait tout pour que ça ne puisse jamais en être un. Mais c’est un autre sujet.

Et c’est comme ça qu’on a transformé l’artiste en entrepreneur. Certains, d’ailleurs, en sont très heureux et ça leur va bien. Moi, je me suis rendu compte qu’en réalité, pas tant, et que j’avais commis des erreurs, non pas en créant le Voyage Poétique, mais dans mon positionnement qui n’était pas le bon, parce qu’en fait, probablement, je ne m’autorisais toujours pas à être pleinement ce que je suis.

Et depuis ce déclic, ça va mieux.

Autrice indépendante : le Grand Jour

C’est aujourd’hui que sort mon deuxième roman, Tout écrivain doit avoir le coeur brisé !

C’est, une nouvelle fois, un mélange d’excitation, de fierté et de peur. Mais surtout de fierté et d’excitation ! C’est un roman sur lequel j’ai travaillé depuis 2016, dont les personnages ont grandi et évolué avec moi au fil des années, un roman qui m’a beaucoup appris tant du point de vue personnel que de celui de l’écriture, et voilà, aujourd’hui il est temps qu’il se détache de moi et qu’il aille vivre sa vie dans le monde, comme un grand !

J’espère que vous l’aimerez autant que moi ! Il est disponible en broché et en numérique : Tout écrivain doit avoir le cœur brisé !

Instantané : Bande annonce

Quand on est autrice indépendante, il faut tout faire : écrire le livre, bien sûr (cela reste tout de même la partie essentielle), mais aussi les trucs administratifs, les trucs techniques comme la mise en page et la couverture (même si on peut, aussi, engager des prestataires), et la communication. J’avoue que je n’aime pas tellement la partie technique : mettre en page le fichier, créer l’ebook, à chaque fois cela me met les nerfs en pelote, surtout quand KDP me signale qu’il y a des polices non reconnues sur une page qui est… blanche, ou que Calibre me met des sauts de pages là où il n’y en a pas. Par contre, il y a une chose que j’ai découvert adorer faire : les bande-annonce. C’est un peu technique, mais c’est surtout créatif et j’adore ça !

Pourtant, je n’avais pas prévu d’en faire pour Tout Ecrivain doit avoir le cœur brisé ! Je trouvais cela un peu dommage, mais je n’avais strictement aucune idée. Et dimanche dernier, la grande magie a à nouveau opéré : les mots sont venus, les images aussi, il ne me restait plus qu’à trouver ce que je voulais et à faire le montage. Evidemment (je n’en suis plus surprise) j’ai trouvé exactement les images qui convenaient.

Ce que je trouve extraordinaire, c’est la manière dont, parfois, en laissant reposer les choses, en ne forçant pas, elles se font en arrière-plan et se manifestent lorsqu’elles sont prêtes ! Un peu comme Athéna, qui grandit pour sortir ensuite casquée et armée de la tête de son père.

Si vous ne l’avez pas déjà vu, je vous présente donc le booktrailer de Tout Ecrivain doit avoir le cœur brisé, qui sort le 3 mars mais que vous pouvez d’ores et déjà pré-commander en version numérique :

Autrice indépendante : Tout écrivain doit avoir le cœur brisé

Un jour du printemps 2016, alors que je venais juste de prendre la décision d’envoyer enfin le manuscrit de L’Aimante (qui n’était pas du tout ce qu’il est aujourd’hui, d’ailleurs) à des éditeurs, deux personnages ont débarqué chez moi pour que j’écrive leur histoire. J’étais un peu surprise : je n’avais pas du tout prévu d’écrire un deuxième roman alors que je ne savais pas encore quoi faire du premier. Mais ils se sont montrés très insistants, et je n’ai pas eu d’autre choix que de m’atteler à l’écriture. Avec beaucoup de joie, même si je ne savais pas du tout où j’allais.

Avec le recul des années, je vois de quoi et de qui est né ce roman, mais à l’époque, je ne le voyais pas du tout. Ce que je voyais, c’était deux personnages d’écrivains, deux fauves, deux êtres abîmés par la vie, qui se retrouvent, pour une opération marketing de leur maison d’édition, devoir passer une semaine ensemble dans la maison de l’un d’eux, une maison que d’ailleurs je connais bien, dans une région que j’aime.

Johanne est une jeune autrice, qui vient de publier un premier roman qui ressemble beaucoup à L’Aimante. Et qui, donc, me ressemble beaucoup, surtout à l’époque. François, lui, est un écrivain célèbre et reconnu, il a même eu le prix Goncourt, mais certains événements ont fait qu’il se montre très hostile envers Johanne et sa manière d’être. Au fil du temps, je me suis rendu compte que lui aussi me ressemblait beaucoup, même s’il ressemble aussi à quelqu’un d’autre, ce que je ne pouvais pas savoir à l’époque.

C’est une sorte de romance. Mais pas seulement, et je crois que c’est mon style, quelqu’un me l’avait dit un jour : me servir des codes de la romance, en faire un cadre que je peux ensuite dépasser. Ici il est question, une nouvelle fois, de découvrir ce qui se cache au fond de nous, des secrets, et d’écriture.

Plusieurs fois, au cours des différentes phases d’écriture, j’ai expérimenté la Grande Magie.

La première fois, c’est lorsqu’au cours d’une conversation, François donne à Johanne une interprétation très personnelle de ce qu’elle écrit. Les mots sont venus sous mes doigts sans que j’y réfléchisse, et lorsqu’ils se sont posés sur la page, j’ai été aussi perturbée que Johanne par ce qui semblait une révélation existentielle. Il m’a révélé sur L’Aimante quelque chose que je n’avais pas vu (et je ne sais toujours pas s’il a raison ou non). Peu après d’ailleurs, j’ai interviewé une autrice, dans le roman duquel il y avait me semblait il quelque chose du même ordre, et j’ai eu confirmation qu’elle aussi avait vécu cette expérience de découvrir quelque chose d’essentiel grâce à son personnage.

La deuxième fois, c’est lorsqu’après des pages et des pages écrites sans savoir quel était ce secret dont François ne voulait parler à personne (même à moi, son auteur, c’était quand même un monde), il nous l’a enfin révélé, à Johanne et à moi. En fait, la grande magie a eu lieu plusieurs mois après, lorsque ce secret fictif est venu, d’une certaine manière, percuter un autre secret, réel celui-là. Avec assez de différences (encore que, je ne sais pas tout) pour que je puisse laisser tel quel, mais tout de même.

La troisième fois, j’en ai parlé, c’est lorsque dans une phase de réécriture, je me suis mise en tête de faire le thème astral de François, et que tout était tellement juste et nourri de synchronicités par rapport à autre chose que j’ai souri.

Et d’autres fois, que je ne vais pas énumérer. C’est aussi dans ce roman qu’est née Adèle, vous verrez comment.

Donc voilà, il s’appelle Tout écrivain doit avoir le cœur brisé en référence à une phrase d’Hemingway à Salinger. Il sort le 3 mars, et j’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que moi à l’écrire.

Autrice indépendante : un petit nouveau pour Noël

Oui, je publie beaucoup : il faut dire qu’après plus de dix ans à écrire sans publier, j’ai de l’avance, et cela me permet de publier régulièrement tout en prenant mon temps sur la phase d’écriture (à ce sujet, j’aurai beaucoup de choses à dire concernant l’expérience du NaNoWriMo, mais le mois n’est pas encore terminé). Le fait est que le « modèle économique » (je n’aime pas cette expression, mais passons) n’est pas le même que celui de l’édition traditionnelle, ou un ouvrage a une durée de vie de deux mois avant d’être remplacé (même s’il reste disponible) : là, on est dans le long selling, chaque livre continue sa petite vie même lorsqu’en paraît un nouveau, d’où l’intérêt de constituer, petit à petit, un fond.

Donc, pour Noël, j’ai décidé de sortir cette histoire qui n’a rien à voir avec Noël, mais comme il est question de magie, je me suis dit que c’était opportun. Il s’agit d’érotisme, il est donc pour Séréna, et plus exactement, il s’agit de Dark Romance Fantasy. A l’origine, il s’agit d’une petite fanfiction d’Harry Potter que je m’étais amusée à écrire il y a quelques années, et qui a bien fonctionné sur Wattpad. Cet été, je me suis dit que c’était dommage de la laisser comme ça, et je l’ai donc entièrement remaniée pour effacer les traces de l’univers d’origine, même si je crains qu’il reste du Lucius chez Socrates, mon personnage masculin (mon personnage féminin était déjà une création personnelle). J’ai donc créé un monde magique nouveau, avec ses codes et ses caractéristiques propres, et je me suis tellement amusée à faire ça (ça me change complètement de ce que j’écris d’habitude, érotisme mis à part), que j’ai eu envie d’en faire une petite série. Voici l’histoire de ce monde :

A l’origine, tous les humains avaient des pouvoirs magiques, et le monde était en paix. Les Hommes vivaient dans l’abondance et la joie. Mais certains ont commencé à penser que la magie était mauvaise. On ne savait pas d’où venait cette idée, mais ils commencèrent à renoncer à leurs pouvoirs et à réciter la fable d’un dieu qui ne voulait pas de magie, et de son Ennemi dont sorciers et sorcières (c’est ainsi qu’on les appelle dans le monde profane, mais eux-mêmes n’utilisent que peu ces termes) étaient les serviteurs. Ce fut le chaos, les sorciers se défendaient et massacraient ceux qu’ils appelaient les Renégats. Pour rétablir la paix, sur ordre du Dieu et de la Déesse, Merlin sépara les Mondes : le monde magique d’un côté, et de l’autre le monde non magique.
Ceci est l’histoire de la Renaissance d’un monde unifié.

Mon histoire se déroule donc dans le monde magique, où coexistent Mages Blancs (qui veulent aider les Renégats) et Mages Noirs (qui veulent les détruire). Les deux clans ne s’aiment guère en général, mais l’équilibre repose sur le fait qu’ils se partagent le pouvoir. Et, parmi ces mages noirs et blancs, certains sont aussi des mages rouges, les plus puissants, qui maîtrisent la magie sexuelle et amoureuse.

Cette première histoire est assez sombre, au moins au début, il n’y a pas à strictement parler de violence sexuelle mais de la violence tout court, si, donc si c’est quelque chose qui vous effraie, ce n’est pas pour vous. Par contre cette violence a sa raison d’être, c’est juré, et l’aspect sombre est nécessaire pour que puisse renaître la lumière. Pour résumer simplement : une jeune Mage Blanche (mais pas une gaminette : une jeune femme) percute dans une ruelle sombre un Mage Noir de sinistre réputation, ce qui met le monsieur très en colère, et il décide de la punir.

Il ne m’arrivait que très rarement de me retrouver seule la nuit dans le Kaimas, et lorsque cela se produisait, j’évitais soigneusement les abords du Mélanos, le quartier des Mages Noirs où en tant que Mage Blanche j’étais en danger, d’autant que ma magie n’était pas encore assez puissante pour pouvoir me défendre et m’éclipser à ma guise.
Mais dans le monde magique, il arrive souvent que l’on doive faire le contraire de ce qu’on voudrait faire, poussé par des forces invisibles qui dépassent la volonté.
C’est ainsi que ce soir-là, sortant un peu tard d’un rendez-vous à L’Epicure, et pour être honnête rendue un peu ivre par l’abus d’un Xérès de grande qualité, en me rendant à la Fontaine d’Apparition pour rentrer chez moi, je me suis retrouvée dans une ruelle sombre, en plein dans le quartier occulte. Comment, je l’ignorais. Mais j’étais seule, et lorsque j’entendis un bruit derrière moi, je me mis à courir sans trop regarder où j’allais, ma baguette à la main. Je n’eus pas le temps de courir bien loin, avant de me heurter violemment à quelque chose qui se trouvait sur mon chemin, de me retrouver projetée en arrière et de m’étaler de tout mon long.
Quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.

Il est d’ores et déjà en précommande, et sortira le 1er décembre, mais uniquement en numérique : pour 96 pages, je ne vois guère d’intérêt à faire une version papier, on verra dans quelques années lorsque j’aurai terminé la série. En tout cas, j’espère que vous prendrez beaucoup de plaisir (parce que, spoiler qui n’en est pas vraiment un : eux en prennent beaucoup) avec Cordelia et Socrates !

Autrice indépendante : le chaudron qui bouillonne

Parmi toutes les peurs de l’écrivain, qui à la fête foraine de l’angoisse a tendance à vouloir essayer tous les manèges, il y a celle-ci : est-ce que j’ai encore un roman en moi ? Est-ce que je suis capable de donner naissance à une nouvelle histoire, ou est-ce que j’ai dit tout ce que j’avais à dire ?

Je crois que cette interrogation revient sans fin, que l’on en ai écrit un, deux, ou cinquante. Et c’était une de mes interrogations en me lançant dans le projet Adèle : est-ce que la grande magie va opérer à nouveau ?

Resituons le contexte : comme je travaille par couches, et que mon deuxième roman n’attend que les derniers retours de bêta-lecteurs pour les ultimes corrections et le travail éditorial, je me suis dit que le moment était venu de mettre en chantier le troisième. Et parmi plusieurs idées (et là, je me fais plutôt confiance : les idées de départ, ce n’est pas ce qui manque et ça n’a jamais manqué) c’est celle-ci qui montrait le plus d’insistance pour que je l’écrive.

Oui, mais : j’avais l’idée de départ, certes. Mais tout le reste ? En outre, je devais changer mon processus, à savoir que ce roman, pour être écrit, demandait des recherches précises sur beaucoup de sujets. Alors, c’est ce que j’ai fait, suivant la sérendipité, un sujet en conduisant à un autre, à une idée, à un personnage. Ces recherches m’ont occupée pas mal de temps, et c’était l’objectif principal de Preptober. On est à un peu plus de la milieu du parcours de cette dernière ligne droite préparatoire.

Et… encore une fois, la magie opère. Des recherches naissent des idées, des thèmes, des scènes. La chronologie se met en place. De nouveaux personnages s’invitent, que je prends plaisir à découvrir, qui ne me disent pas encore tout mais ça, je sais que c’est en phase d’écriture que ça se produit.

Depuis quelques jours, ce sont des phrases. Des morceaux. Des paroles, qui tournent dans ma tête. Et, encore une fois, je suis absolument émerveillée de la manière dont le chaudron finit par se remettre à bouillonner. Je ne peux pas encore être totalement sûre de ce que cela donnera, mais enfin, je crois que je suis pas mal prête pour commencer mon NaNoWriMo le 1er novembre, et j’ai hâte de me lancer dans l’écriture concrète, les mots qui naissent par cohortes, l’histoire qui se déploie.

Comme par magie…