La première fenêtre du calendrier de l’Avent // Profiter des décorations de Noël // Epuisée // Un brin de poésie // Un soupçon de magie // Pas envie // Une semaine chaotique // A l’aquarelle // Les lumières de Noël et faire des vœux // Quelques petits présents // Une nouvelle robe // Et de trois… // Je pourrais dormir pendant mille ans // Tout cela commence à prendre vraiment forme // Ce dont j’ai le plus besoin, et qui est aussi ma plus grande peur // L’amour // Une date importante // Solstice d’hiver // Le temps des bilans // Un petit projet // Un gros projet // Ecrire et se replonger dans l’ancien // Joyeux Noel // Finir l’année en lenteur…
Promenade d’automne // Un souvenir chéri // Sa majesté // Ebullition créative // Dans mon axe // Complicité // Hors de mon axe // La flamboyance de l’automne // Lecture sur canapé // Tout blanc de givre // Les jours fériés // Un coup de mou // Créativité intense // Peur à retardement // Le grand jour // Petit coup de mou et besoin de me recentrer // Le désir et le manque // Ecrire // Les dernières feuilles // Ranger les décorations d’automne, sortir celles de Noël…
Nous y voilà : les derniers moments de l’automne tel qu’on l’aime. Les feuilles sont presque toutes tombées et forment d’épais tapis colorés sur le sol, rouge, orange, brun, or sous le gingko que j’ai surveillé mais qui n’a pas voulu flamboyer pleinement. Tant pis. Désormais les arbres sont presque nus, et nous avançons vers l’hiver. Il est temps de mettre en place les décorations de Noël et les lumières…
L’an dernier, je n’ai pas pu profiter de mon gingko. Oui, je me l’approprie, c’est comme ça. Bref. Cette année, je le guette : je ne veux absolument pas manquer sa parure d’or et le tapis d’écus que ses feuilles font en tombant. Pour le moment, seul le tout petit s’est vêtu de jaune : le gros, qui est à l’autre bout du jardin, est encore très vert. Mais je n’ai pas pu résister à faire ce petit bouquet de feuilles comme des soleils !
Ecrire // L’automne vraiment là, et un goûter réconfortant // Le plaisir de la semaine. Faire les courses chez les petits commerçants et m’offrir un bouquet defleurs // Dans un cocon // Comme une libération // Lire au coin des guirlandes // De la joie // Un projet qui prend vraiment forme et savoir que c’est ça que je veux faire // La promenade ressourçante du dimanche // Il est temps que les vacances arrivent // Un nouveau tome // gourmandise // Un grand écart épuisant // Les fleurs du vendredi // Les couleurs d’automne et l’émerveillement // ça ne va plus être possible, cet arrachement constant à moi-même // Pleine Lune de colère et épuisement // Enfin les vacances // Profiter de la lumière du matin // Promenons nous dans les bois pour chercher des champignons // Dans la maison de Barbe bleue //Shopping therapy // Writing with a view // Happy Samain, citrouille effrayante et rituel de purification…
« Allons nous gaver de beauté et de poésie », me suis-je dit dimanche dernier en partant pour ma promenade au jardin des plantes ! Je voulais voir où en était mon gingko : il est encore vert, comme la plupart de ses voisins. Et la lumière n’était vraiment pas belle. Je circulais, j’en profitais, de toute cette beauté, tout de même, mais quelque chose résistait. Et puis, soudain, tout fut parfait : une éclaircie, une luminosité exactement comme je la voulais, le ciel tout à coup d’un bleu intense et le soleil à travers les feuillages au moment où je passais sous cet érable, le seul arbre du jardin à être vêtu d’automne ! Et ce fut merveilleux !
L’automne est une des saisons les plus inspirantes pour les poètes. Et pourtant, lorsqu’il s’est agi pour moi de trouver un poème pour illustrer la carte dédiée à cette saison dans l’Oracle des poètes (dont je n’ai toujours pas reçu le prototype : j’ai vécu un Mercure rétrograde très premier degré, et outre que dès que je m’approchais d’un ordinateur au travail il faisait un caprice, mon oracle s’est perdu), j’ai eu du mal à trouver ce que je voulais : le message de la carte, c’est de se détacher de ce qui n’est plus utile et de laisser couler le flux de la vie, comme les arbres perdent leurs feuilles en automne pour que de nouvelles puissent pousser au printemps. Aucun poème que je trouvais ne m’appelait vraiment, sauf celui-là, mais j’avais un souci : je m’étais fixé comme règle qu’un poète n’apparaisse pas deux fois, et Apollinaire avait déjà la carte « Sensibilité » (et je tiens fermement à ce poème). J’ai donc dû changer la règle, et Apollinaire a deux cartes !
Automne malade
Automne malade et adoré Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers
Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu’on foule Un train Qui roule La vie S’écoule
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Et puisque ma carte de la semaine, c’est la carte « Musique », un petit coup de Vivaldi, ça fait toujours du bien !