Et je t’aimerai encore, de Lucas Clavel : hymne à l’amour

La vraie aventure
c’est d’
apprendre à aimer,
car l’amour est une montagne à gravir,
un sommet qui se doit d’être mérité.
Et moi je veux faire des efforts
pour être digne de
ton amour.

Il y a quelque temps, je suis tombée sur le compte Instagram de Lucas Clavel, sur lequel il partage beaucoup de belles choses et notamment des extraits de ses livres, en particulier celui-ci. Et j’ai été littéralement frappée par la foudre : la beauté de ses phrases, de sa pensée m’a immédiatement envie de lire ce recueil.

Magnifiquement préfacé par Marion Séclin, Et je t’aimerai encore est une lettre d’amour à la femme aimée, une femme blessée, abîmée, dont le coeur s’est fermé et qui a du mal à s’abandonner à nouveau aux sentiments. C’est aussi, en même temps, un recueil d’aphorismes et de pensées sur l’amour.

Je ne vais pas trouver grand chose à dire, si ce n’est que c’est absolument sublime et que ce recueil poétique m’a littéralement ravie, transportée, nourrie. Lucas Claver est un aimant : l’amour ici n’est pas seulement un sentiment qui nous bouleverse, c’est une action, c’est une œuvre d’art à laquelle on s’attelle chaque jour pour lui donner forme. Et tout dans ce recueil est travaillé en ce sens : les mots, leur résonnance, la forme, avec un très beau travail sur la typographie, le tout au service d’un hymne à ce qui est le plus beau au monde.

Et je t’aimerai encore
Lucas CLAVEL
Les éditions des audacieux, 2021

Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part de Sabrina Philippe : être l’amour

C’était mon métier, l’amour, en parler, l’écouter. L’amour sans toutes ses variations, du coup de foudre à la rupture, de l’adultère à la solitude. J’en connaissais toutes les gammes, toutes les fausses notes. C’était venu comme ça. Etrangement, au fur et à mesure que mon mariage se décousait, on m’avait demandé d’éclairer les cœurs de mes conseils. Il faut croire que je le faisais bien, avec conviction, parce que j’étais devenue connue pour ça. Je passais plusieurs fois par semaine à la télévision, j’avais écrit un livre sur le célibat, je recevais d’innombrables courriers de couples au bord de la rupture. Paradoxe, paradoxe de ma vie solitaire où je pleurais le soir, et apportais des sourires sur des visages inconnus le jour.

Je n’avais strictement jamais entendu parler ni de ce roman, ni de son autrice, mais je suis tombée dessus l’autre jour en musardant dans une librairie et le titre m’a bien évidemment interpelée, pour ne pas dire appelée. Evidemment.

Le métier de la narratrice est de parler de l’amour, à la télévision et dans des livres. Pourtant, sait-elle réellement ce qu’est le véritable amour ? Dans un café de l’île saint-Louis où elle vient d’emménager après son divorce, elle rencontre une vieille femme qui lui raconte son histoire. L’histoire de l’amour, le vrai.

Un très beau roman, très sensible, et qui m’a beaucoup touchée de par quelques fulgurances (quelques synchronicités aussi). Néanmoins, il m’a manqué quelque chose pour être totalement ravie : c’est un roman sur les âmes sœurs, on l’aura compris (les vraies âmes sœurs, au sens spirituel) mais j’ai trouvé que la question était un peu escamotée sur la fin, que l’on ne comprenait pas clairement le but de tout ça. J’ai aussi eu l’impression que l’autrice mélangeait un peu certaines choses. Au final, j’ai lu le roman d’une traite ou presque, mais j’ai trouvé la fin un peu trop rapide, alors que le cœur était là. Mais cela reste une jolie lecture !

Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part
Sabrina PHILIPPE
Eyrolles, 2017 (Points, 2018)

Le Printemps suivant – 2. Après la pluie, de Margaux Motin : le grand oui de la vie

Rien n’est facile… Mais si je prends soin de moi, pleinement… Et si je suis attentive à lui… sincèrement… Alors, je crois que tout est possible…

J’attendais cet album, la suite de Vent Lointain, avec beaucoup d’impatience, mais quitte à avoir attendu, je me le suis réservé pour un moment où je pourrais pleinement en profiter, ce que j’ai fait l’autre après-midi : j’étais fatiguée, le moral n’était pas au mieux, et je me suis dit que ce serait parfait pour me donner une bouffée d’air frais tant, je l’ai déjà dit, j’adore le travail de Margaux Motin.

A la fin du tome précédent, nous avions quitté Pacco et Margaux un peu fâchés, et nous les retrouvons au bord de la séparation : Pacco boude, et toutes les tentatives de réconciliation de Margaux semblent se heurter à l’échec. Ce qui la renvie à une période douloureuse de son enfance : la séparation de ses parents, et son sentiment d’avoir été abandonnée par son père, et la peur qui ne la quitte pas de l’être à nouveau, ce qui l’empêche de faire confiance.

A nouveau il s’agit d’un magnifique album, à la fois léger et plein de vie, et d’une grande profondeur : l’amour, le couple, ce n’est pas facile, c’est du travail, et aussi un creuset de transformation : notre âme sœur, ce n’est pas l’amour sans nuages. Son rôle dans notre vie, c’est aussi de venir mettre au jour nos blessures enfouies, nos peurs profondes, pour nous permettre de nous en libérer, et c’est ce que montre magnifiquement cet album, avec beaucoup de douceur et de poésie. Et l’autrice s’y met à nu avec beaucoup d’authenticité : si elle apparaît toujours un peu fofolle, parle aux abeilles (même si elle en a peur) et se passionne pour les pierres, elle se montre aussi fragile et vulnérable. Il y a surtout beaucoup d’amour dans cet album, et cela fait un bien fou !

Le Printemps suivant – 2. Après la pluie
Margaux MOTIN
Casterman, 2022

Le sujet, c’est l’amour

Dans ma dernière Escale Poétique (si vous n’êtes pas encore abonné à cette infolettre, je vous encourage vraiment à le faire, il s’y passe des choses intéressantes et plus intimistes qu’ici), j’expliquais comment, suite à mon coup de mou habituel du mois de janvier, j’avais décidé de retravailler sur le bateau, avec l’Invitation à un voyage introspectif.

Après avoir fait le bilan de la situation actuelle à l’aide du questionnaire des 12 maisons astrologiques et du Tarot (bilan qui montrait tout de même beaucoup de blocages), j’avais entrepris de retravailler sur mes valeurs, et c’était une bonne idée car je me suis aperçu qu’elles avaient bougé. Pas fondamentalement changé, mais elles s’étaient réorganisées. C’est un processus normal : les valeurs, ce qui donne sa direction à notre vie, ne sont pas figées, et évoluent en même temps que nous, d’où l’importance de refaire régulièrement un point, ce que je n’avais pas fait (vous savez ce qu’on dit du cordonnier). Bref : sans être complètement à côté de la plaque, je n’étais plus complètement alignée avec mes valeurs, et surtout la première : l’amour.

Il faut dire que c’est très compliqué, pour moi. Dans un entretien, Brené Brown affirmait que notre sujet, c’est ce qui nous est le plus difficile, ce qui nous résiste le plus. Si c’était facile, il n’y aurait rien à dire. Et, c’est un fait : l’amour est mon sujet, et ça le sera jusqu’à mon dernier souffle. L’amour est le sujet de L’Aimante, l’amour est le sujet de Salomé et des Cinq leçons de Socrates Knight. Et bien sûr, l’amour est le sujet de Tout écrivain doit avoir le cœur brisé.

Ce qui donnait quelque chose d’assez curieux dans mon système : l’amour était une valeur essentielle (pas à la première position néanmoins, mais c’est le cas aujourd’hui), mais lorsque je faisais le test des Forces de caractère, il arrivait en 20e position (sur 24…). On comprend les difficultés. Or, les forces de caractère, ce sont nos capacités préexistantes de penser, d’agir, de sentir, et elles ne s’acquièrent pas par l’expérience ou l’entraînement, contrairement aux compétences. Les forces de caractère ne sont pas supposées bouger tant que cela, même si elles peuvent se développer davantage en en prenant conscience et en trouvant le chemin pour les optimiser. Mais enfin l’amour était 20e : difficile d’optimiser ce qui n’existe pas.

Et bien, figurez-vous que si : en refaisant le test, je me suis rendu compte que mes forces aussi, avaient changé. Le podium est toujours occupé par le trio émerveillement/soif d’apprendre/créativité, même si l’ordre a légèrement bougé. Mais la surprise vient des places 5 et 6 : l’authenticité, qui était en milieu de classement, fait une entrée remarquée à la cinquième place, et l’amour à la sixième.

Et je suis absolument convaincue d’une chose : ces forces étaient déjà là, mais elles étaient bloquées, je ne parvenais pas à y avoir accès et à les utiliser, même si c’était mon mouvement naturel : cela faisait donc comme si elles n’existaient pas, mais elles existaient bel et bien, il fallait simplement (enfin, simplement : on se comprend) les libérer et leur permettre de s’exprimer. Et je crois que c’est grâce à la grande magie de l’écriture que j’ai réussi ce… tour de force.

Bonne saint-Valentin à ceux qui la fêtent !

Ce n’est pas en une fois / Que je saurai ton visage / Ce n’est pas en sept fois / Ni en cent ni en mille

Toute à mes recherches poétiques pour la deuxième version de l’oracle, je suis tombée l’autre jour sur ce magnifique poème d’Andrée Chedid, dont je ne vois pas bien quoi faire pour ce projet mais qui m’a tellement bouleversée que j’ai eu envie de le partager avec vous, histoire qu’il reste tout de même une trace de cet émerveillement que j’ai éprouvé à le découvrir. En peu de mots, elle en dit tellement sur le sentiment amoureux. Et c’est ça, la poésie

Au fond du visage

Ce n’est pas en une fois
Que je saurai ton visage
Ce n’est pas en sept fois
Ni en cent ni en mille

Ce ne sont pas tes erreurs
Ce ne sont pas tes triomphes
Ce ne sont pas tes années
Tes entailles ou ta joie

Ni en ce corps à corps
Que je saurai ton corps

Ce ne sont pas nos rencontres
Même pas nos désaveux
Qui élucident ton être
Plus vaste que ses miroirs

C’est tout cela ensemble
C’est tout cela mêlé
C’est tout ce qui m’échappe
C’est tout ce qui te fuit

Tout ce qui te délivre
Du poids des origines
Des mailles de toute naissance
Et des cloisons du temps

C’est encore cette lueur :
Ta liberté enfouie
Brûlant ses limites
Pour s’évaser devant.

Ce fut le premier chant de la douleur humaine / Que ce cri d’un époux et que sa plainte vaine 

Magie de la sérendipité : en cherchant autre chose, je suis tombée sur ce poème absolument magnifique de Louise Ackermann, une poétesse dont je ne me lasse de découvrir le travail, il faudra que j’approfondisse l’année prochaine tant sa manière de voir le monde m’enchante. Et, donc, ce poème, sur le mythe d’Orphée et l’origine de la poésie qui m’a bouleversée, et que je partage avec vous !

L’Hyménée et l’Amour

Sur le seuil des enfers Eurydice éplorée
S’évaporait légère, et cette ombre adorée
A son époux en vain dans un suprême effort
Avait tendu les bras. Vers la nuit éternelle,
Par delà les flots noirs le Destin la rappelle ;
Déjà la barque triste a gagné l’autre bord.

Tout entier aux regrets de sa perte fatale,
Orphée erra longtemps sur la rive infernale.
Sa voix du nom chéri remplit ces lieux déserts.
Il repoussait du chant la douceur et les charmes;
Mais, sans qu’il la touchât, sa lyre sous ses larmes
Rendait un son plaintif qui mourait dans les airs.

Enfin, las d’y gémir, il quitta ce rivage
Témoin de son malheur. Dans la Thrace sauvage
Il s’arrête, et là, seul, secouant la torpeur
Où le désespoir sombre endormait son génie,
Il laissa s’épancher sa tristesse infinie
En de navrants accords arrachés à son cœur.

Ce fut le premier chant de la douleur humaine
Que ce cri d’un époux et que sa plainte vaine ;

La parole et la lyre étaient des dons récents.
Alors la poésie émue et colorée
Voltigeait sans effort sur la lèvre inspirée
Dans la grâce et l’ampleur de ses jeunes accents.

Des sons harmonieux telle fut la puissance
Qu’elle adoucit bientôt cette amère souffrance;
Un sanglot moins profond sort de ce sein brisé.
La Muse d’un sourire a calmé le poëte ;
Il sent, tandis qu’il chante, une vertu secrète
Descendre lentement dans son cœur apaisé.

Et tout à coup sa voix qu’attendrissent encore
Les larmes qu’il versa, prend un accent sonore.
Son chant devient plus pur ; grave et mélodieux,
Il célèbre à la fois dans son élan lyrique
L’Hyménée et l’Amour, ce beau couple pudique
Qui marche heureux et fîer sous le regard des Dieux.

Il les peint dans leur force et dans la confiance
De leurs vœux éternels. Sur le Temps qui s’avance
Ils ont leurs yeux fixés que nul pleur n’a ternis.
Leur présence autour d’eux répand un charme austère ;
Mais ces enfants du ciel descendus sur la terre
Ne sont vraiment divins que quand ils sont unis.

Oui, si quelque erreur triste un moment les sépare,
Dans leurs sentiers divers bientôt chacun s’égare.
Leur pied mal affermi trébuche à tout moment.
La Pudeur se détourne et les Grâces décentes,
Qui les suivaient, formant des danses innocentes.
Ont à l’instant senti rougir leur front charmant.

Eux seuls en l’enchantant font à l’homme éphémère
Oublier ses destins. Leur main douce et légère
Le soutient dans la vie et le guide au tombeau.
Si les temps sont mauvais et si l’horizon semble
S’assombrir devant eux, ils l’éclairent ensemble,
Appuyés l’un sur l’autre et n’ayant qu’un flambeau.

Pour mieux entendre Orphée, au sein de la nature
Tout se taisait ; les vents arrêtaient leur murmure.
Même les habitants de l’Olympe éthéré
Oubliaient le nectar; devant leur coupe vide
Ils écoutaient charmés, et d’une oreille avide,
Monter vers eux la voix du mortel inspiré.

Ces deux divinités que chantait l’hymne antique
N’ont rien perdu pour nous de leur beauté pudique ;
Leur front est toujours jeune et serein. Dans leurs yeux
L’immortelle douceur de leur âme respire.
Calme et pur, le bonheur fleurit sous leur sourire ;
Un parfum sur leurs pas trahit encor les Dieux.

Bien des siècles ont fui depuis l’heure lointaine
Où la Thrace entendit ce chant ; sur l’âme humaine
Plus d’un souffle a passé; mais l’homme sent toujours
Battre le même cœur au fond de sa poitrine.
Gardons-nous d’y flétrir la fleur chaste et divine
De l’amour dans l’hymen éclose aux anciens jours.

L’âge est triste ; il pressent quelque prochaine crise.
Déjà plus d’un lien se relâche ou se brise.
On se trouble, on attend. Vers un but ignoré
Lorsque l’orage est là qui bientôt nous emporte,
Ah ! pressons, s’il se peut, d’une étreinte plus forte
Un cœur contre le nôtre, et dans un nœud sacré.

Louise Ackermann, Premières Poésies, 1871

Love Warrior, de Glennon Doyle : le voyage du guerrier

Mais aujourd’hui, je me demande si l’amour, au lieu d’être un sentiment, n’est pas un lieu partagé par deux personnes. Un endroit sacré qui se crée lorsque deux êtres s’estiment suffisamment en sécurité pour laisser leurs véritables natures faire surface et se toucher. L’amour serait donc un lieu où on peut se rendre ? J’aurais alors été incapable de saisir ce concept, car je le faisais avec mon esprit planant dans les hauteurs et que l’amour ne peut être compris de cette façon ? Ne peut-on comprendre l’amour qu’en se rendant sur place ? Surplomber la vie de haut et plonger — c’est-à-dire penser, admirer et analyser l’amour de loin — a peut-être un prix : je ne peux pas tomber amoureuse. Car je ne me déplace pas jusqu’à l’amour. Je reste à l’écart. J’ai plus ou moins décidé qu’en n’étant pas vraiment présente je ne risquais pas d’être blessée par autrui. Mais peut-être ne puis-je pas davantage être aimée ? Mon corps est peut-être l’unique vaisseau à même de me conduire jusqu’à l’amour.

J’avais été enchantée par ma découverte de Glennon Doyle et de son magnifique texte Indomptée. J’étais donc ravie que soit enfin traduit un autre de ses textes, qui, dans les faits, est paru quelques années avant  — et que, dans la logique, il faudrait lire celui-ci en premier, puisque l’autrice y commence un long chemin vers soi, grâce à l’amour, mais qu’il n’est pas terminé.

Dans ce texte, qui appartient au genre du memoir, Glennon Doyle raconte comment elle est devenue une guerrière de l’amour, et ce grâce à la crise qu’elle a traversée dans son mariage avec Craig, crise engendrée par les infidélités de son mari, mais dont les racines sont beaucoup plus profondes et anciennes. Ici, le couple constitue un creuset de transformation et de développement des deux individus, et l’amour est un engagement actif.

Le point aveugle étant que l’ouvrage est paru en 2016, et que depuis, le chemin s’est poursuivi, et que ce qu’on pourrait croire un dénouement n’en est finalement pas un. Mais on va faire comme si.

Ce texte m’a littéralement bouleversée, tant il a résonné intimement avec mes propres réflexions. Il est de prime abord très dur et sombre : Glennon Doyle y aborde sans fard toute la haine et la trahison de soi que l’on peut parfois opérer pour cacher ses failles et jouer un rôle, celui que la société attend de nous, et qui se manifeste chez elle en se coupant totalement de son corps : boulimie, alcoolisme, sexe « automatique », elle vit toute une partie de sa vie en se cachant derrière ce qu’elle appelle sa « représentante », ce que l’on appelle souvent le « faux self ». Celui qui agit à l’extérieur et protège notre vrai moi, authentique mais vulnérable.

Plongée dans l’ombre, nécessaire pour arriver dans sa lumière. Il s’agit donc, ici, d’un véritable voyage vers soi. Retourner aux fondations, tout détruire pour reconstruire solidement, intégrer ses ombres et congédier le représentant. Cela passe par l’écriture, mais avec cette idée que si celle-ci nous aide à être authentique, elle est aussi une manière de parfois se couper de soi : Une écrivaine est pareille à un hélicoptère : elle décrit des cercles autour de l’expérience humaine, plutôt que de vraiment la vivre, et ce à une distance éliminant tout risque.

Cela passe par le corps. Etre pleinement dans son corps, dans ses émotions. Manger, et savourer. Faire l’amour parce qu’on le désire vraiment.

Cela passe par l’acceptation de la souffrance, parce qu’elle fait partie de la vie, et que vouloir échapper à cette souffrance, c’est renoncer à vivre pleinement.

Et devenir une guerrière de l’amour. Je connais désormais mon nom : la guerrière de l’amour. Je suis issue de l’amour, je suis l’amour et je retournerai à l’amour. L’amour bannit la peur. Une femme ayant retrouvé sa véritable identité de guerrière de l’amour est la force la plus puissante de cette planète.

Bref : un texte bouleversant et inspirant sur un sujet absolument essentiel, l’amour comme force qui nous transforme !

Love Warrior
Glennon DOYLE (2016)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Eric Betsch
Leduc, 2022