Bonjour tristesse, de Françoise Sagan

Bonjour tristesseSur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.

J’ai suivi la route des signes. Joyce Maynard m’a conduite à Anne Bérest, qui m’a ramenée vers Bonjour Tristesse. Un roman que j’ai lu un grand nombre de fois, comme pourrait en témoigner mon édition, qui tombe en morceaux, si c’était elle que j’avais photographiée : c’est l’édition originale du livre de poche et elle ne supporterait pas une lecture supplémentaire, il faudra que j’en rachète une. En français. Parce que, voilà l’histoire de l’édition de la photo : en promenade à Bruges, je tombe sur une librairie, et me vient alors une idée folle : et si je choisissais un livre, que j’achèterais dans plein d’éditions et de langues différentes au cours de mes voyages ? J’ai d’abord pensé au Petit Prince, mon livre culte (Bonjour Tristesse l’est aussi, mais pour une raison inconnue je ne songe jamais à le citer), que je possède déjà en anglais. Mais il n’y était pas. Et puis, toujours les signes : je tombe sur une pile de Bonjour Tristesse, en flamand donc même si le titre est resté en français. Alors, je suis les signes, même si je ne sais pas où ils me mènent. Bref, j’ai relu Bonjour Tristesse en français et avant mon voyage, mais je l’ai photographié en flamand à Bruges.

L’histoire, on la connaît : la narratrice, Cécile, raconte l’été de ses 17 ans. En vacances sur la côte avec son père et sa maîtresse, elle mène une vie de bohème chic. Elle vient de rater son bac, mais ce n’est pas grave : le monde est vaste, la vie est belle, il faut en profiter. Mais bientôt s’annonce Anne, qui va mettre fin à cette vie inimitable.

Comme dans une tragédie grecque, le destin tisse sa toile autour des êtres dès les premières lignes. Très fitzgeraldien, le roman est bâti sur la tension entre d’un côté l’amusement, la futilité, l’hédonisme, la légèreté d’une vie facile et luxueuse, et de l’autre la gravité, la rigueur, l’ordre incarné par Anne. Le dionysiaque, l’apollinien, et c’est stupéfiant de voir comment une gamine de 17 ans maîtrise cela à la perfection, en plus d’avoir une écriture qui atteint le sublime : je ne sais pas vraiment comment le lisent les autres, car finalement le lecteur reste seul avec lui-même et ces conceptions de la vie et du bonheur qui s’opposent. Pour ma part, je n’ai jamais aimé le personnage d’Anne, je n’arrive pas à la voir autrement que comme la statue du Commandeur, la censure contre la liberté de jouir et de profiter de la vie : un être sans doute sincère, mais qui veut faire le bonheur des autres malgré eux, en cherchant à les changer ; mais si on aime, on ne cherche pas à changer les gens, et on ne peux pas les rendre heureux en bridant leur nature profonde, même si on fait cela en les endormant.

C’est un roman d’une profondeur incroyable, une vraie réflexion sur la vie, une vraie vision du monde, portée par une écriture magistrale. Pour moi, on atteint le sublime !

Bonjour Tristesse
Françoise SAGAN
Julliard, 1954 (Le livre de poche)

Une adolescence américaine, de Joyce Maynard

Une adolescence américaineMême jeune comme je l’étais, je crois alors avoir compris ceci : la qualité d’une histoire tient moins à l’exotisme de son environnement, ou à la vivacité de l’action et de l’intrigue, qu’à l’épaisseur des personnages, aux pouvoirs de pénétration et de description de l’auteur et à l’authenticité de sa voix.

En 1971, Joyce Maynard, qui vient d’entrer à l’Université, écrit au directeur du New-York Times pour lui suggérer de lui commander un article où elle témoignerait de sa génération ; curieusement, il accepte, et cet article sera ensuite prolongé en livre. De 1962 à 1973, toute une décennie défile donc sous nos yeux, racontée du point de vue d’une adolescente américaine.

L’histoire est connue : à la suite de l’article, Joyce Maynard a reçu une lettre de Salinger avec qui elle s’est alors installée, abandonnant l’Université pour se consacrer à l’écriture et à l’écrivain. Mais de cela il n’est pas question ici, sinon dans le passionnant avant-propos écrit en 2010, et où le grand auteur américain apparaît, n’ayons pas peur des mots, comme un odieux connard.

Non, ce dont il est question c’est d’une jeune fille, et d’une génération. Et ce qui frappe d’emblée chez cette gamine, c’est son assurance et son culot, et la certitude de sa vocation littéraire. Sa lucidité et sa maturité, également : un peu en décalage avec ses contemporains, elle possède un véritable recul sur l’écriture et ce que c’est que d’être auteur, et sur ses expériences. Et pourtant, cela reste une adolescente et au fil des pages elle nous dresse un portrait particulièrement vif et précis de ce moment de la vie où l’on devient adulte : le corps qui change, la pression du groupe, la télévision, la fascination pour la mort, la mode, les fêtes et l’alcool, la société de consommation, la marijuana, la quête de sens, la politique et l’engagement, le Vietnam, le féminisme, le futur. C’est un véritable Jukebox à souvenirs : au-delà du chronotope précis (l’Amérique des années 60) qu’elle ressuscite et analyse à travers des faits culturels bien précis, il y a là l’universalité de la condition adolescentes, dans laquelle chacun se retrouvera.

Assurément, il aurait été dommage que Joyce Maynard n’ait pas eu le culot d’écrire au directeur du New-York Times : on serait passé à côté d’un témoignage savoureux et d’un grand écrivain !

Une Adolescence Américaine — Chronique des années 60 (1973)
Joyce MAYNARD
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Simone Arous
Philippe Rey, 2013 (10/18, 2015)

La désobéissance, d’Alberto Moravia

La désobéissanceSouvent, pourtant, ce même corps se rebellait, et cela quand Luca s’y attendait le moins, non point devant les tâches les plus dures, mais devant des choses insignifiantes. Luca, à cette époque, était sujet à des colères subites et violentes, durant lesquelles son organisme, déjà exténué, paraissait consumer en des paroxysmes et de haine le peu de forces qui lui restaient. C’était surtout la muette et inerte résistance des objets, ou, plutôt, sa propre incapacité à se servir de ceux-ci sans effort et sans dommage, qui avait le pouvoir de le jeter dans des fureurs dévastatrices.

Luca a 15 ans dans l’Italie des années 40. Issu d’une famille aisée, il est en pleine crise d’adolescence, et essaie de se détacher de tout ce à quoi il tient — son amour-propre, les objets, la gourmandise. Pour lui, cela ne peut qu’aboutir à la mort physique. Mais une gouvernante puis une infirmière vont lui servir d’initiatrices, et le ramener du côté de la vie.

C’est de manière très percutante que Moravia s’attache ici à analyser cette colère, cette frustration perpétuelle, cette impression que tout vous est hostile et que vous êtes inadapté au réel, bref, cette forme de dépression qu’est l’adolescence. Il s’agit bien, à de nombreux égards, d’un roman initiatique, avec ce que le passage à l’âge adulte peut contenir de rites magiques. Une mort symbolique, d’abord : en se détachant de tout ce à quoi il tient, tout ce qui lui procure (ou lui a procuré) joie et plaisir, Luca se détache de l’enfance, s’en sépare, et désobéit à l’injonction de vivre. Cette mort symbolique aboutit à une mort presque physique, puis une renaissance, grâce non à l’amour, mais à l’érotisme. Dans tout le roman, eros et thanatos s’opposent, s’affrontent, se mêlent, se côtoient. L’initiation a ici quelque chose de païen, sorte de mystère d’Eleusis doublé de rite sexuel où la divinité féminine s’incarne en femme mûre et sûre de son désir.

Parfois étrange, ce roman est d’une grande force car il nous pousse à réfléchir sur l’absurdité de l’injonction de vivre et sur la force de la pulsion de vie, malgré tout !

La Désobéissance
Alberto Moravia
Traduit de l’italien par Michel Arnaud
Denoël, 1949-2015

Noël en février, de Sylvia Hansel

noël en févrierJ’ai continué à errer sans but, espérant le recroiser, mais il semblait n’être nulle part. Je me suis souvenu qu’il fallait que j’essaye de me faire des amis. J’étais déterminée à ce que cette rentrée soit un nouveau départ dans ma vie ; au collège, j’étais une célébrité, mais pas dans le bon sens. J’étais tristement connue comme la fille bizarre, qui n’a pas d’amis à part deux ou trois ratés notoires […] on rigolait sur mon passage, on me balançait des vannes méchantes, comme ça, gratuitement….

La vie de Camille, la narratrice, bascule le 11 septembre 1996 : ce jour-là, elle entre en seconde, option Arts Appliqués, et rencontre Mathieu, dont elle tombe « raide dingue amoureuse », et qui va la hanter pendant tout le reste de sa scolarité.

Dans sa préface, Tristan Garcia parle de ce roman comme d’une Education sentimentale des années 1990. Pour ma part, et s’il faut absolument comparer à quelque chose (mais le faut-il ? Comparaison n’est pas raison), je dirais plutôt Madame Bovary. C’est un roman où, finalement, il ne se passe rien, et qui suinte l’ennui par toutes les pages, l’ennui de la banlieue, l’ennui de la province, l’ennui de l’adolescence. Quitte à, au final, ennuyer le lecteur.

Pour être honnête, j’ai trouvé le début rafraîchissant : en 1996, je venais de passer mon bac, donc on va dire que c’est ma génération (la fameuse génération X !) qui est évoquée dans ce roman, et c’est vrai que cela m’a rappelé certains souvenirs, pas forcément glorieux : l’obsessionnite pour un garçon, les projections sur le futur, « comment je m’habille demain », « je n’ose pas venir te parler », « oh là là il m’a regardée », bref, vous voyez le tableau. J’ai aussi trouvé très intéressant le motif de la musique qui constitue comme un fil rouge de tout le roman ; le titre lui-même est une référence à une chanson de Lou Reed.

Mais. De manière générale, j’ai détesté. J’ai trouvé ce roman extrêmement glauque et déprimant, en plus d’être perclus des clichés les plus affligeants, entre les adolescents qui passent leur temps à boire et à fumer pas que des cigarettes et la campagne picarde, dont à force de le lire partout je vais vraiment finir par croire que c’est un repère de beaufs alcooliques et fachos. Quant à la Seine-et-Marne, je n’en parle même pas : il ne s’y passe rien.

Donc, Camille, c’est Emma Bovary, elle passe 3 ans à fantasmer sur un garçon plus que bizarre qui tantôt lui répond, tantôt ne lui répond pas (et qui ferait bien d’aller voir un psy, à mon avis) et à s’ennuyer. Sauf que ce n’est pas Flaubert, et le style oral du roman m’a assez vite crispée.

Bref. Je pense que ce roman n’était pas du tout pour moi, j’ai lu ça et là des commentaires beaucoup plus positifs, voire dithyrambiques. Donc à vous de voir…

Noël en février
Sylvia HANSEL
Rue Fromentin, 2015

Tout foutre en l’air, d’Antoine Dole

tout foutre en l'airIl me répète que tout ira bien, qu’on en a parlé, que cette fois, oui, cette fois, on va le faire et que tout le monde verra qu’on ne plaisantait pas, qu’on n’était pas comme eux. Mes pensées ne s’enclenchent plus que par sursauts, se percutent aussitôt, s’annulent. Il n’y a plus de place pour les rêves, les envies, les attentes et les espoirs. Je veux la vie maintenant, tout entière, l’avaler d’un seul coup même s’il n’en reste plus rien après.

Je ne lis pas beaucoup de littérature jeunesse, ce n’est pas vraiment mon créneau, mais j’avais très envie de découvrir le travail d’Antoine Dole, donc j’ai fait une exception…

Il s’agit d’un court récit à la première personne, impossible à résumer. La narratrice est une jeune fille amoureuse d’un garçon qui s’appelle Olivier, et malgré les mises en garde de ses proches, ce soir-là, elle a décidé de le faire, avec lui.

Tout le texte, extrêmement habilement, repose sur une ambiguïté, et c’est là qu’est toute sa force. C’est ce qui le rend aussi incisif. Le faire. Que recouvre ce le ? Quelque chose de normal. Ou non. C’est difficile, et l’auteur parvient parfaitement à dire cette soif d’absolu et de révolte des adolescents, par le biais d’une jeune fille qui n’a pas été sans me rappeler l’Antigone d’Anouilh.

C’est un texte fort, difficile, sur un sujet difficile, un texte déchirant, mais indispensable.

Tout foutre en l’air
Antoine DOLE
Actes Sud Junior, 2015

C’est une lecture commune filée avec Jérôme, Noukette, Leiloona, Stephie, Sophie…

Le Poison d’amour, d’Eric-Emmanuel Schmitt

le poison d'amourOn ne choisit pas en amour, on est choisi par l’amour. La passion fond sur Juliette et Roméo comme un virus contamine une population. Venue de l’extérieur, elle les infiltre, elle creuse son lit, prospère, se développe. Ils la subissent, cette passion, ils se tordent de fièvre, ils délirent, ils laissent toute la place à ce fléau, au point d’en mourir.
Roméo et Juliette, pièce romantique, constitue en vérité un rapport clinique, le procès-verbal d’une pathologie où j’incarne la patiente numéro 1.

Avec ce roman, qui clôt le diptyque sur la passion amoureuse ouvert avec L’Elixir d’amour, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration du sentiment amoureux, un terrain sur lequel je le trouve particulièrement brillant, et s’intéresse à cette période trouble qu’est l’adolescence.

Julia. Anouchka. Colombe. Raphaëlle. Quatre adolescentes de 17 ans, les meilleures amies du monde. Elles viennent d’entrer en première, et c’est à travers leurs journaux intimes que nous allons suivre cette année où elles vont découvrir la passion amoureuse, pour le meilleur et pour le pire.

L’adolescence, quatre jeunes filles qui découvrent l’amour, le thème peut sembler éculé, il est vrai, mais le talent d’Eric-Emmanuel Schmitt est de parvenir à renouveler la réflexion à travers le fil rouge de Roméo et Juliette, à la fois réinterprété et réécrit. Ce qui est en jeu, c’est la folie de l’amour, dans un lycée qui ne s’appelle sans doute pas Marivaux pour rien, mais où les jeux finiront en tragédie. Comme chez Shakespeare, mais pour d’autres raisons. Il est question de perte de repères : le corps qui change et auquel on ne se fait pas, mais aussi cette question épineuse : comment croire à l’amour alors que tous les couples autour se délitent et se séparent ? Tous, sauf les grands-parents de Raphaëlle, petite lumière dans l’obscurité, mais lumière fragile et douloureuse. Alors, nos adolescentes apprennent : elles apprennent la séduction, le pouvoir qu’elles ont sur les garçons ; elles apprennent aussi la manipulation, la jalousie, la trahison. Dans le secret de leur journal, elles ne s’épargnent pas les unes les autres. Elles deviennent des femmes.

Quoique je l’ai trouvé moins profond dans l’analyse que le précédent, j’ai été émue par bien des pensées sur cette découverte du sentiment amoureux. Néanmoins, j’ai un bémol : je ne sais pas quel est le degré de fréquentation des adolescents par Eric-Emmanuel Schmitt, mais pour les côtoyer au quotidien, j’ai eu un peu de mal à croire au ton et au style de ces journaux : trop bien écrits, trop littéraires, trop lyriques pour être totalement crédibles… mais du coup, c’est plus agréable à lire !

Le Poison d’amour
Eric-Emmanuel SCHMITT
Albin Michel, 2014

challengerl201416/18
By Hérisson

Jeune et jolie, de François Ozon

jeune-et-jolie-afficheJeune et jolie, c’est un magazine que je lisais assidûment lorsque j’étais adolescente, et que les moins d’un certain âge ne peuvent pas connaître. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je voulais absolument voir ce film depuis sa sortie : en réalité, il se trouve encore une fois que la vie est faite de coïncidences troublantes, et qu’à l’époque de la pseudo-polémique autour de certaines déclarations maladroites de François Ozon, j’étais moi-même dans l’écriture d’un texte traitant d’un sujet similaire. Je ne suis donc pas allée le voir au cinéma pour ne pas être influencée dans mon propre traitement de ce thème, mais il était évident que je devais le voir à un moment ou un autre.

Jeune et jolie raconte quatre saison dans la vie d’Isabelle, une adolescente de 17 ans qui, après avoir fait l’amour pour la première fois au cours de l’été, fait le choix étrange à l’automne de se prostituer…

C’est un film qui, évidemment, pose beaucoup de question, auxquelles il ne répond pas : jamais le spectateur n’aura les clés de la conscience d’Isabelle, et jamais donc il ne saura « pourquoi ». Ce n’est pas par besoin d’argent, puisqu’elle ne dépense pas ce qu’elle gagne et que, issue d’un milieu aisé, elle n’a pas de problèmes de ce côté là ; ce n’est pas, non plus, par plaisir. Alors ? Révolte, goût du risque, simple curiosité, ou bien quelque chose de plus profond, ancré dans son inconscient ? Evidemment, ce film n’a pas été sans me rappeler Belle de Jourplus d’ailleurs le film de Bunuel que le roman de Kessel, attendu que justement le roman propose une analyse fine de la conscience de Séverine, alors que dans le film elle apparaît comme froide et détachée, comme Isabelle. Jusqu’au bout, l’adolescente reste donc une énigme totale, et je trouve que c’est une des grandes qualités du film finalement, ne pas apposer de grille de lecture toute faite sur ce qui, au final, relève de l’intime le plus complet. La jeune actrice, Marine Vacth, est absolument époustouflante : elle est à la fois d’une sensualité extraordinaire, et pourtant parvient à préserver une certaine candeur. Certaines scènes, évidemment, sont assez crues et violentes, et pourtant, paradoxalement, le film reste d’une grande pudeur et d’une grande délicatesse, on n’est pas dans le voyeurisme, et il pose un regard intéressant non seulement sur la prostitution, mais surtout sur l’adolescence : il y a, notamment, une magnifique scène où les élèves récitent et expliquent le magnifique poème de Rimbaud « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans », et qui constitue peut-être la clé de tout (et aurait pu servir de titre au film.

Bref, un très joli film sur un sujet difficile, qui mérite vraiment d’être vu.

L’avis de Géraldine

Jeune et Jolie
François OZON
France, 2013