2019, même si elle n’a pas forcément été pire que les années précédentes (mais c’est peut-être que je finis par m’habituer), n’a pas tenu les promesses de renouveau que j’y avais placées et que pourtant je sens. Disons que j’ai, encore une fois, l’impression d’avoir pédalé dans la mélasse, d’avoir fait des efforts intenses pour être enfin alignée, avancer, et de pourtant faire du surplace, que tout prend du retard alors que je sais parfaitement vers quoi je vais (c’est un peu comme si j’étais sur l’autoroute, que je savais quelle était ma destination, mais que j’étais arrêtée sur le bas côté à cause d’une panne d’essence ou d’un pneu à plat).
En septembre, j’ai eu une fausse joie : un éditeur était intéressé par mon roman, mais m’a demandé des corrections, que j’ai faites alors que je sentais que cela dénaturait la fin du texte mais je voulais absolument cette publication, et l’éditeur a finalement refusé le texte. J’avoue que ça a été hyper violent pour moi et que je n’en suis toujours pas remise (même si j’ai compris que je n’aurais pas aimé le roman publié tel qu’il était et que c’est sans doute ce qui a coincé), parce qu’encore une fois je croyais toucher enfin au but, et patatras, et j’en ai sérieusement marre. Au travail, j’avais réussi à me résigner et à trouver un équilibre qui me préservait à défaut de me satisfaire et une conjonction de facteurs l’a fait voler en éclats. De manière générale je termine l’année totalement épuisée et vide.
Besoin de me poser et de faire le point, ce que j’ai d’ailleurs fait en espérant que j’arrive enfin à la fin d’un cycle… Tout ce que j’ai vécu ces derniers (longs) temps m’a paru prendre sens, et si je suis honnête j’ai avancé : j’ai déployé ma créativité dans de nouvelles directions et compris que c’était un aspect essentiel de moi (et sans doute de ma mission de vie), j’ai fait de longues promenades dans la nature ce qui n’était absolument pas mon genre, j’ai découvert bien des choses au sujet de mes choix. Disons qu’en faisant mon Year Compass, je me suis vraiment rendu compte que cette année avait été transformatrice, mais que c’était intérieur, je n’ai pas encore ancré ces changements dans ma vie concrète. Pour le dire autrement, l’impression qui domine est celle d’une longue gestation, et d’être en train d’accoucher d’une nouvelle version de moi-même, et forcément, un accouchement, ça douille (enfin, il paraît). Alors, je ne suis pas hyper satisfaite de 2019 (j’aimerais être dans les changements concrets et pas seulement la révolution intérieure), mais elle m’a beaucoup appris (surtout l’effondrement de la fin : je ne peux plus continuer comme ça), je sais que je suis sur la bonne voie, alors, je continue ma route !
Bref : une année entre ombre et lumière, énergie et burn-out.
Janvier : une page blanche ?
Février : dénuement, vulnérabilité, ressourcement et reconnexion
Mars : 40 ans l’année d’après
Avril : fins et commencements. Mange, prie, aime
Mai : avancer vers où ?
Juin : respirer le soleil
Juillet : la tristesse et le voyage
Août : sirène
Septembre : écroulement. Tenir bon
Octobre : fuites d’énergie
Novembre : épuisement et besoin de faire le plein
Décembre : panne sèche et arrêt sur l’aire de repos