Laisser les cendres s’envoler ?

Je ne suis jamais montée en haut des tours de Notre-Dame. Je suis souvent passée devant, bien sûr, je l’ai souvent prise en photo, sous tous les angles, mais pas plus : parce que je n’ai jamais pris le temps de faire la queue parmi les touristes. Bien sûr, je me disais « il faudra que je le fasse, un jour », et puis, « oh, elle sera bien toujours là la prochaine fois ».

Parce qu’on ne pouvait pas imaginer qu’elle puisse un jour ne plus être là. Elle semblait immortelle, inaltérable, du haut de ses tours des siècles d’histoire nous contemplaient et on se disait naïvement qu’elle était là depuis toujours, et qu’elle serait toujours là.

Et pourtant. 200 ans pour la construire, 2 heures pour la détruire. Terrible rappel du destin éphémère des choses. Rien n’est inaltérable. Rien n’est éternel de ce que construit l’homme.

Je ne peux pas m’empêcher d’y voir un symbole. La fin de quelque chose, bien sûr. Evidemment. La flèche pointant vers le Ciel et s’effondrant sous nos yeux effarés. Mais peut-être aussi, avec espoir, le début d’autre chose. Détruire pour reconstruire. Comme un sacrifice. Comme un phénix.  Comme l’arcane sans nom du tarot : mourir à ce qui était, pour renaître à quelque chose de nouveau. Et cela ne se fait jamais sans douleur. Nous avons perdu quelque chose à quoi nous tenions, chrétiens ou non. A nous de choisir, maintenant, de ce que nous voulons voir advenir.

Garder le souvenir, bien sûr. Mais laisser les cendres s’envoler. Et reconstruire.

 

 

Mon musée personnel

J’ai trouvé cette idée dans Flow et j’ai trouvé ça intéressant et poétique, cette collection de souvenirs et de valeurs sentimentales qui permettent de dévoiler une personnalité à travers une galerie d’objets. J’ai essayé de me prêter au jeu…

#1 : mon premier stylo plume. C’est un objet important bien sûr parce qu’il est lié à l’écriture, même si je n’écris plus beaucoup à la main (à part dans mon carnet Moleskine) et de toute façon pas à la plume (je crois que je n’ai jamais vraiment aimé écrire à la plume, j’en mets partout). Je me souviens parfaitement du jour où je l’ai acheté, et de la petite librairie-papeterie de la ville où habitent mes parents. Je ne m’en sers plus, mais je le garde dans mon tiroir…

#2 : mes livres de Contes d’Andersen et de Grimm (je n’ai pas Perrault, dans cette édition, bizarre). Bien sûr, les livres ont toujours été importants pour moi, ont toujours fait partie de mon univers…

#3 : le moulin à café de mon arrière-grand-mère : lorsque j’étais petite, comme tous les enfants j’imagine (en tout cas mes cousins faisaient pareil), j’adorais, lorsque j’étais chez mon arrière-grand-mère maternelle, jouer avec le moulin à café. Et il se trouve que chez mon autre arrière grand-mère (l’autre que j’ai connue, paternelle cette fois) j’ai découvert celui-là avec lequel je n’ai jamais joué, mais j’ai trouvé le lien intéressant.

#4 : ma première voiture, une 205. Elle avait presque mon âge lorsque je l’ai eue, elle était rouge et bien sûr bien moins confortable que les voitures que je me suis achetées depuis, mais c’était la première et j’ai un petit pincement au coeur lorsque j’en vois une (ces voitures sont increvables, on en croise encore beaucoup). Pour la miniature, je l’ai achetée dans la boutique de jouets qui se trouve dans ma rue. Je cherchais un modèle réduit à poser sur une carte pour faire une photo, mais ce n’était pas ce modèle que je cherchais, je voulais une 206, mais très bizarrement le modèle n’était pas inscrit sur la boîte. Je demande donc au vendeur, qui me met ça entre les mains, et je lui dis « non, ça c’est une 205 ». Et lui de me répondre, « non ma p’tite dame, je vous assure c’est une 206 » (sous-entendu : « Ah ces bonnes femmes, pas foutues de reconnaître une bagnole »). J’ai donc beaucoup ri lorsque j’ai ouvert la boîte et constaté (c’était écrit) que c’est moi qui avais raison !

#5 : la clé qui ouvre (enfin qui ouvre… qui va avec) le buffet dont j’ai déjà parlé. Elle ne sert strictement à rien mais je la garde précieusement, d’abord parce qu’elle va avec le meuble et aussi parce que j’aime la symbolique de la clé…

#6 : les ciseaux à couture de mon arrière-grand-mère. Lorsque j’ai quitté la maison familiale, allez savoir pourquoi ma maman m’a confectionné une boîte à couture, et a mis à l’intérieur les ciseaux de sa grand-mère, mon arrière-grand-mère donc, la même que celle du moulin à café. L’objet sert peu, je ne cous pas, ça ne m’intéresse strictement pas et à part pour un bouton je confie tout à la couturière de l’immeuble à côté. Mais, j’y tiens pourtant énormément : c’est la seule chose qui me vient d’elle, finalement, et ça a pris beaucoup d’importance pour moi ces derniers temps.

#7 : Isis. Je n’ai absolument aucune idée d’où j’ai acheté cette statuette, ni quand, si ce n’est il y a longtemps. De fait, elle m’a toujours accompagnée et j’y tiens beaucoup, et vu mon intérêt récent mais en fait pas vraiment pour tout ce qui tourne autour de la Grande Déesse et du féminin sacré, je me rends compte qu’il y a des choses qui viennent de très loin…

#8 : bijoux. Je n’ai pas, à strictement parler, de bijoux de famille mais j’en possède certains depuis très longtemps, et j’y tiens énormément. D’abord deux bracelets offerts lors de ma communion : l’événement en lui-même n’a aucune importance, je l’ai faite pour faire plaisir mais je n’ai jamais adhéré à cette religion, pourtant je garde précieusement certains cadeaux que l’on m’a faits à cette occasion, et qui fort heureusement n’ont rien de religieux (j’avais aussi eu une très belle croix en émail, mais comme c’est une croix je l’ai toujours quelque part chez mes parents mais elle n’a pas sa place dans mon univers). Un collier avec mon prénom, qui n’est pas si vieux mais celui que j’avais plus jeune était cassé. Et la bague que mes parents m’ont fait faire pour mes 18 ou mes 20 ans (nous ne sommes plus sûrs).

Alors ce n’est pas vraiment un tag, mais si vous voulez vous prêter à l’exercice, je serai très intéressée de vous lire !

Lettre à 2019

Cher 2019,
je ne vais pas y aller par quatre chemins avec toi (oui parce que vraisemblablement je n’ai pas dû être assez claire avec tes grandes sœurs) : tu rimes avec « neuf » et ça tombe bien, parce que du neuf, c’est exactement ce que j’attends de toi, un changement radical de vie, un nouveau départ. Je veux une nouvelle ville, un nouveau poste (j’ai déjà dit lequel, à un moment on va bien finir par m’entendre), un nouveau cadre, de nouveaux projets, des nouvelles portes qui s’ouvrent et notamment en ce qui concerne l’écriture, un renouveau affectif, etc.
C’est un livre de 365 pages qui commence, je veux qu’il soit le premier tome de tout le reste de ma vie, et que l’histoire soit belle. Une histoire pleine d’amour, de joie, de bonheur, de désir, d’harmonie, de rêves et de poésie !
Bref : au boulot !
Bisous tout plein
Ton Irrégulière préférée (un peu directive)

A tous, je vous souhaite une très très belle année 2019 !

Joyeux Noël 2018

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël, plein de douceur et de lumière !

En attendant Noël : Secret Santa

Parmi toutes les traditions de Noël, une de mes préférées et celle du Secret Santa, ou Lutin de Noël. J’aime beaucoup l’idée d’offrir un cadeau, de le choisir, de faire le paquet avec soin et de le déposer en secret, à quelqu’un qui ne saura jamais que c’est moi : même si j’en reçois un en retour (de quelqu’un dont je n’aurai jamais l’identité, sauf s’il laisse un indice clignotant, ce qui est arrivé une fois), ce n’est pas un échange : il y a bien selon moi un geste qui tient du vrai don, et je trouve que cela met un peu de lumière et de magie dans cette période sombre.

Parfois, on tombe sur quelqu’un que l’on apprécie beaucoup, dont on connaît les goûts, et à qui on peut offrir quelque chose de personnalisé. D’autres fois, on offre quelque chose à quelqu’un qu’on connaît peu, voire pas du tout. Il ne m’est jamais arrivé d’offrir quelque chose à quelqu’un avec qui j’avais de mauvaises relations (il y en a peu, cela dit), et c’est peut-être dommage, mais c’est le hasard qui est souverain !

Cette année, je suis tombée sur un collègue que j’apprécie beaucoup, et l’inverse s’est a priori produit, puisque j’ai reçu un très beau cadeau, très personnalisé (et malgré ses dénégations, je suis sûre que j’ai identifié mon lutin).

En attendant Noël : Secret Santa
En attendant Noël : Secret Santa

Et vous, vous pratiquez cette jolie tradition ?

Lettre à 2018

Cher 2018,

je vais être très honnête avec toi : tu as un gros challenge à remplir. 2017 m’a beaucoup déstabilisée sur la fin, donc je compte vraiment sur toi pour rétablir la situation. Tu rimes avec « réussite », mais ce que je veux, maintenant, c’est l’équilibre et l’épanouissement. J’ai commencé le travail, réfléchi sur mes priorités et ce que je voulais vraiment, je crois que c’était finalement le bon moment : comme tu le sais (sinon je te l’apprends), c’est toi qui auras l’insigne honneur de me voir passer du côté obscur de l’âge. Bref : dans quelques semaines je vais avoir 40 ans, et il me semble qu’il est temps que je trouve ce que je cherche (et auquel je croyais avoir renoncé). Alors voilà : je veux de la joie et du bonheur. Je ne te fais pas un dessin : tu sais comment. Je veux de la joie et du bonheur pour moi, parce que j’estime que je le mérite à un moment, et je veux de la joie et du bonheur pour ceux que j’aime. Voilà.
Bisous
ton Irrégulière préférée

A tous, je vous souhaite une très très belle année 2018 !

Joyeux Noël 2017

Je vous souhaite à tous un très très joyeux Noël 2017, entouré de ceux que vous aimez. Pour moi cette fin d’année a été un peu chaotique (euphémisme), et 2018 va sans doute l’être tout autant au moins au début, et d’ailleurs ces fêtes de fin d’année sont aussi très différentes des précédentes pour plein de raisons. Mais c’est un réconfort absolu d’être entourée de gens qui m’aiment et que j’aime, histoire de faire des provisions de douceur et de beaux souvenirs et de lumière et de tendresse pour l’année à venir. J’espère que pour vous aussi ce Noël sera doux : qu’importent finalement les cadeaux sous le sapin (même si ça fait plaisir, évidemment), l’important, c’est l’amour !