Instantané : les arbres qui s’enfleurissent

Ce n’est pas encore la grande floraison, tout ce petit monde est encore un peu timide et hésitant, mais tout de même : les arbres commencent à mettre leurs fleurs, on sent  bien le frétillement d’impatience de la nature qui a envie de renaître (comme moi) et le printemps qui arrive ! Et ça met en joie !

Kit de survie sensorielle

Dans ma dernière infolettre (venez vous inscrire : j’ai changé de plateforme et c’est beaucoup mieux), j’explique qu’en ce moment j’ai l’impression que beaucoup de choses remuent dans les profondeurs de mon âme, que ce n’est pas très très facile, et que j’ai besoin de me recentrer. Et plus particulièrement : de m’ancrer, de retrouver le lien au corps. Au cœur. Aux émotions.

Je suis très mentale : je vis dans ma tête, j’ai mille idées à la minute, souvent je suis perdue dans mes pensées, et j’oublie souvent que j’ai, que je suis, aussi, un corps. Pourtant, comme je le raconte dans l’Invitation à un voyage sensoriel, la satisfaction de mes sens est également très importante pour moi : j’ai besoin que ce soit beau, que ça sente bon, qu’il n’y ait pas de bruits agressifs…

Mais, lors de certaines périodes de ma vie, tout cela devient presque automatique. Et je n’y pense plus. Et c’est lié aux émotions : ces périodes où je me coupe de mes sensations corporelles, ce sont aussi les périodes où j’essaie de ne plus ressentir. Les deux sont liés : l’hypersensibilité est double (en tout cas chez moi), sensorielle et émotionnelle, et baisser l’intensité de l’une c’est baisser l’intensité de l’autre.

Mais ces derniers jours (et c’est sans doute aussi l’effet du printemps qui arrive : je sens à nouveau la vie pulser dans mes veines), j’ai besoin de me reconnecter à mes sensations, à mon corps, et de travailler avec ce que j’ai appelé un « kit de survie sensorielle » et qui sont d’ailleurs des éléments qui viennent solliciter plusieurs sens :
Le chocolat : en ce moment, mon corps me réclame du chocolat à foison. Ce n’est pas de la gourmandise, car habituellement je suis plutôt chocolat au lait et là, depuis quelque temps, je suis attirée par ce qu’il y a de plus corsé, de plus fort en cacao alors que d’habitude je n’aime pas trop. Donc chocolat noir. J’ai aussi testé les barres de cacao pur venues des Antilles pour me faire un chocolat chaud, et c’est assez troublant : le goût n’est pas du tout le même mais c’est très savoureux, surtout que j’en ai profité pour tester le mousseur, et que cela fait comme boire un nuage.
Les fleurs, toujours les fleurs : parce que c’est beau, délicat et que, souvent, ça sent bon (pas toujours : certaines fleurs n’ont pas d’odeur). Là tout de suite, dans mon bureau, je profite d’un bouquet de tulipes rouges que je viens d’acheter, et d’un pot de jacinthes.
– Les promenades dans les jardins et les parcs : ça ça fait toujours du bien à tout, le corps, l’âme, les sens, le moral… et comme les arbres commencent à s’enfleurir, c’est la plus jolie saison de l’année !
– Pour les odeurs, je suis toujours dans ma période de l’année « bougies parfumées », qui se mêlent aux odeurs des fleurs, mais j’utilise aussi beaucoup mes diffuseurs d’huiles essentielles : mandarine dans le bureau, rose ou ylang-ylang dans la chambre. Mais j’aime bien les bougies parce qu’il y a aussi la lumière de la flamme qui danse, et le crépitement de la mèche !
– C’est pour l’ouïe que je suis le plus ennuyée : je ne suis pas quelqu’un qui écoute de la musique. Ce n’est pas que je n’aime pas ça : c’est que ça me distrait. Donc je n’écoute pas de musique. Ce que j’aime, c’est le chant des oiseaux. Et des oiseaux, depuis l’agression sauvage dont à été victime mon sureau, il n’y en a plus. D’ailleurs, je note que c’est depuis que ce sureau a été ratiboisé que j’ai perdu toute mon énergie vitale et que c’est une plaie pour remonter en vibrations. Il n’y a pas de hasard (j’ai croisé le coupable l’autre jour, mais sa bonne étoile veillait sur lui : j’étais très pressée et n’ai donc pas pu lui expliquer ma façon de penser).

J’ajoute aussi tous les produits de beauté dont je ne vais pas faire la liste. Et j’ai très envie de m’offrir un massage, parce que malgré tout, j’ai toujours l’impression que mon esprit est hors de mon corps, un peu comme s’il flottait comme un ballon.

Et vous, c’est quoi votre kit de survie sensorielle ?

Histoire naturelle

Je ne sais pas si j’irai un jour à la Martinique, mais ce week-end j’y ai voyagé un peu en mettant dans de petites fioles le sable que mes parents m’ont rapporté. Je me suis émerveillée de la diversité des couleurs (moi qui imaginais les Caraïbes comme une immensité blanche), des textures mais aussi des odeurs ! Et ces noms de plages rigoureusement étiquetées qui forment comme un poème ! Une activité très méditative et poétique que ce voyage immobile à l’autre bout du monde.

Mais pas seulement : il y a aussi ce goût que j’ai toujours eu pour les collections d’histoire naturelle, dont je vous parlais l’autre jour : les pierres et minéraux, que j’ai toujours ramassés avec délectation, les coquillages dont j’ai revu tout le classement en les organisant désormais par espèce et non par années (il ne manque plus que les étiquettes), et le sable donc.

Il y a aussi les collections de végétaux : les feuilles et graines que je ramasse à l’automne, les fleurs que je presse et que je conserve précieusement. J’ai dans l’idée de faire un herbier.

Ajoutons les plumes. D’ailleurs, l’autre jour, j’ai trouvé une plume de paon sur le trottoir, ce qui, on en conviendra, était plutôt inattendu. Mais cohérent, dans ma manière de voir le monde.

Pourtant, j’ai toujours été rétive aux sciences. Je haïssais les sciences physiques et la chimie, et quant aux mathématiques, mieux vaut ne pas en parler. Mais, si je suis honnête, j’aimais beaucoup les SVT, sauf toute la partie qui consistait à étudier le fonctionnement des organes. Mais la géologie (je me souviens que lors de la sortie géologie faite en quatrième, j’avais trouvé un magnifique fossile), les volcans, la tectonique des plaques, je trouvais cela fascinant. J’aimais un peu moins la botanique, parce que ce qui m’intéressais c’était de constituer un herbier, mais pas tellement le fonctionnement des plantes en lui-même.

Et je crois que là est le point : ce qui m’intéressait, c’est la dimension esthétique et poétique de l’histoire naturelle. Symbolique, aussi. Ce qui suscite la rêverie sur l’immensité du monde, sur les forces terrestres. Et je crois que ce sera le cœur de mon nouveau projet, dont je ne peux pas encore parler plus avant non pour préserver le secret mais tout simplement parce que je ne sais pas encore ce qu’il sera. Mais je sais qu’il y sera question de coquillages, de plantes, de plumes et de pierres (le sable, c’est des pierres minuscules), que j’ai commencé à peindre à l’aquarelle, tout en en cherchant la symbolique et à chaque fois je suis tombée sur des déesses et notamment Vénus. Et ce n’est autre, finalement, que la terre et la mer.

C’est de l’histoire naturelle, mais à ma manière. A une époque, je voulais devenir géologue ou vulcanologue. Cela n’a pas duré longtemps, parce que j’ai vite compris que pour ça il me faudrait aussi me coltiner les autres sciences et que ça n’allait pas le faire. Aussi, sans doute, avais-je l’intuition que ma pensée étant poétique et non scientifique, ce n’était pas le bon chemin. Mais je trouve amusant de retrouver cet intérêt d’enfant dans mes nouveaux projets !

Favoris de février

Nouvelle salve de favoris, avec ce mois-ci essentiellement des séries, mais d’autres petites choses aussi :

1. Un vêtement : la salopette Sidonie de Sézane, trouvée dans les archives et que j’adore : je voulais une pièce un peu plus forte que mes éternels 7/8 noirs, mais pas non plus quelque chose de complètement foufou : plutôt un vêtement chic, féminin, et avec le petit truc en plus qui fait la différence (sachant que mon rêve ultime c’est une combinaison Septem). Vous devez me croire sur parole car je n’ai pas réussi à faire de photo potable de moi !

2. Une gourmandise : la mousse au chocolat Marie Morin. Je n’achète jamais de mousse au chocolat, mais celle-ci (la version « à partager ») m’a fait de l’œil car elle est proposée dans un magnifique petit bocal qui était parfait pour mon verre de mer. Mais bien sûr, j’ai mangé la mousse. Et j’ai cru défaillir : elle est exactement comme si vous l’aviez faite vous même, très corsée en chocolat, ferme et onctueuse, vraiment, une tuerie !

3. Le matériel de créativité de chez Action : alors, figurez vous que je n’avais jamais posé les pieds chez Action, mais l’autre jour j’étais en vadrouille avec mes parents, et nous y avons fait un tour. J’ai eu l’impression d’être un enfant dans un magasin de confiseries (et pourtant, on sortait de Cultura, qui me fait déjà beaucoup d’effet) : j’ai trouvé de vraiment chouettes trucs, et à un prix défiant toute concurrence. J’ai pris tout un assortiment de feutres aquarelles qui sont formidables, des jolis tampons (je ne trouve jamais de jolis tampons), des encreurs, plein de magnifiques stickers et de papier (pareil : les sets de stickers et de papier, j’ai un mal fou à en trouver qui me plaisent). J’ai aussi pris des trucs pour la déco de printemps. Alors je sais, j’ai l’air d’avoir découvert la roue là, mais vraiment j’ai été épatée ! J’y reviendrai…

Stationnary shopping

4. Et maintenant, les séries :
Machos Alfa (Netflix), une série espagnole qui interroge la masculinité et la virilité toxique par le biais de 4 hommes qui tentent de se « déconstruire ». C’est très drôle, bien fait, attendrissant.
Le chemin de l’olivier (Netflix), une petite pépite qui date du mois d’août mais à côté de laquelle j’étais passée, et qui explore le transgénérationnel et ce que les tragédies vécues par nos ancêtres peuvent provoquer chez nous même si nous n’en avons pas connaissance, avec une magnifique métaphore de l’arbre malade parce que ses racines ne sont pas saines. La série est turque, et outre l’histoire qui est très bien menée, les paysages sont d’une beauté à couper le souffle.
The White Lotus (OCS) : une exploration de la décadence des riches et puissants, pour résumer rapidement. Chaque saison (il y en a deux) se déroule dans un hôtel de luxe, à Maui pour la saison 1 et Taormine pour la saison 2 ; dès les premières minutes de chaque saison, on sait que quelqu’un va mourir, mais on ne sait pas qui (ni comment) avant le dernier épisode. C’est drôle, cynique, esthétiquement à couper le souffle (le générique est un bijou, et on a envie de sauter dans le premier avion) : une vraie réussite !
The Consultant (Prime Video) : sortie très récente, qui nous invite au cœur d’une entreprise de jeux vidéos dont le créateur vient d’être assassiné, peu après avoir engagé un mystérieux consultant aux méthodes bizarres, qui pousse les employés dans leur retranchements. La série explore le pacte faustien, et ce que chacun est prêt à faire pour « réussir ». C’est très bien fait, et honnêtement j’ai eu un peu froid dans le dos !

Et voilà, c’est tout pour ce mois-ci ! Et vous, de belles découvertes à partager ?

Instantané : juste quelque chose de joli

Vous la sentez arriver, la plus jolie saison de l’année, celles des arbres en fleur (on met au singulier, ai-je appris récemment, car il n’y a qu’un type de fleur sur chaque arbre) ? Elle commence doucement avec les plus pressés de faire exploser leurs couleurs : le mimosa, le pommier du japon, et bien sûr le camélia !

Le camélia symbolise l’amitié, l’élégance et l’harmonie : pas étonnant que ce soit une de mes fleurs préférées (cela dit je crois que je dis ça de toutes les fleurs).

Autrice indépendante : le Grand Jour

C’est aujourd’hui que sort mon deuxième roman, Tout écrivain doit avoir le coeur brisé !

C’est, une nouvelle fois, un mélange d’excitation, de fierté et de peur. Mais surtout de fierté et d’excitation ! C’est un roman sur lequel j’ai travaillé depuis 2016, dont les personnages ont grandi et évolué avec moi au fil des années, un roman qui m’a beaucoup appris tant du point de vue personnel que de celui de l’écriture, et voilà, aujourd’hui il est temps qu’il se détache de moi et qu’il aille vivre sa vie dans le monde, comme un grand !

J’espère que vous l’aimerez autant que moi ! Il est disponible en broché et en numérique : Tout écrivain doit avoir le cœur brisé !

En mots et en images : février 2023

Les mots…

Pourvu qu’il soit doux // Le jour des crêpes // Ne pas oublier l’essentiel // Dire non // Que c’est long // Portrait d’autrice // Subir les jours // Et encore non ! // Enfin // Le temps retrouvé // La poésie des couleurs // Ecrire et peindre // S’entourer d’images // C’est ça, ma vraie vie // Une apparition // Bouffée d’inspiration // Caroline à la campagne // Entre hiver et printemps qui s’annonce // Les jolies choses // Les amis // Besoin de recentrage // Quand ça tangue // Penser au printemps et au renouveau // Refuser de se trahir // La seule chose qui compte // Avancer quand même…

Les images…