Dans ma dernière infolettre (venez vous inscrire : j’ai changé de plateforme et c’est beaucoup mieux), j’explique qu’en ce moment j’ai l’impression que beaucoup de choses remuent dans les profondeurs de mon âme, que ce n’est pas très très facile, et que j’ai besoin de me recentrer. Et plus particulièrement : de m’ancrer, de retrouver le lien au corps. Au cœur. Aux émotions.
Je suis très mentale : je vis dans ma tête, j’ai mille idées à la minute, souvent je suis perdue dans mes pensées, et j’oublie souvent que j’ai, que je suis, aussi, un corps. Pourtant, comme je le raconte dans l’Invitation à un voyage sensoriel, la satisfaction de mes sens est également très importante pour moi : j’ai besoin que ce soit beau, que ça sente bon, qu’il n’y ait pas de bruits agressifs…
Mais, lors de certaines périodes de ma vie, tout cela devient presque automatique. Et je n’y pense plus. Et c’est lié aux émotions : ces périodes où je me coupe de mes sensations corporelles, ce sont aussi les périodes où j’essaie de ne plus ressentir. Les deux sont liés : l’hypersensibilité est double (en tout cas chez moi), sensorielle et émotionnelle, et baisser l’intensité de l’une c’est baisser l’intensité de l’autre.
Mais ces derniers jours (et c’est sans doute aussi l’effet du printemps qui arrive : je sens à nouveau la vie pulser dans mes veines), j’ai besoin de me reconnecter à mes sensations, à mon corps, et de travailler avec ce que j’ai appelé un « kit de survie sensorielle » et qui sont d’ailleurs des éléments qui viennent solliciter plusieurs sens :
– Le chocolat : en ce moment, mon corps me réclame du chocolat à foison. Ce n’est pas de la gourmandise, car habituellement je suis plutôt chocolat au lait et là, depuis quelque temps, je suis attirée par ce qu’il y a de plus corsé, de plus fort en cacao alors que d’habitude je n’aime pas trop. Donc chocolat noir. J’ai aussi testé les barres de cacao pur venues des Antilles pour me faire un chocolat chaud, et c’est assez troublant : le goût n’est pas du tout le même mais c’est très savoureux, surtout que j’en ai profité pour tester le mousseur, et que cela fait comme boire un nuage.
– Les fleurs, toujours les fleurs : parce que c’est beau, délicat et que, souvent, ça sent bon (pas toujours : certaines fleurs n’ont pas d’odeur). Là tout de suite, dans mon bureau, je profite d’un bouquet de tulipes rouges que je viens d’acheter, et d’un pot de jacinthes.
– Les promenades dans les jardins et les parcs : ça ça fait toujours du bien à tout, le corps, l’âme, les sens, le moral… et comme les arbres commencent à s’enfleurir, c’est la plus jolie saison de l’année !
– Pour les odeurs, je suis toujours dans ma période de l’année « bougies parfumées », qui se mêlent aux odeurs des fleurs, mais j’utilise aussi beaucoup mes diffuseurs d’huiles essentielles : mandarine dans le bureau, rose ou ylang-ylang dans la chambre. Mais j’aime bien les bougies parce qu’il y a aussi la lumière de la flamme qui danse, et le crépitement de la mèche !
– C’est pour l’ouïe que je suis le plus ennuyée : je ne suis pas quelqu’un qui écoute de la musique. Ce n’est pas que je n’aime pas ça : c’est que ça me distrait. Donc je n’écoute pas de musique. Ce que j’aime, c’est le chant des oiseaux. Et des oiseaux, depuis l’agression sauvage dont à été victime mon sureau, il n’y en a plus. D’ailleurs, je note que c’est depuis que ce sureau a été ratiboisé que j’ai perdu toute mon énergie vitale et que c’est une plaie pour remonter en vibrations. Il n’y a pas de hasard (j’ai croisé le coupable l’autre jour, mais sa bonne étoile veillait sur lui : j’étais très pressée et n’ai donc pas pu lui expliquer ma façon de penser).
J’ajoute aussi tous les produits de beauté dont je ne vais pas faire la liste. Et j’ai très envie de m’offrir un massage, parce que malgré tout, j’ai toujours l’impression que mon esprit est hors de mon corps, un peu comme s’il flottait comme un ballon.
Et vous, c’est quoi votre kit de survie sensorielle ?
Je partage donc je suis :
WordPress:
J’aime chargement…