Merci, Simone

Demain, une grande dame entrera au Panthéon, aux côtés de Jean Moulin, d’André Malraux, de tant d’autres.

Une femme qui, a bien des égards, mérite notre reconnaissance et notre admiration.

Une femme qui a survécu à l’horreur.
Une femme qui a toujours cru en son destin, qui n’a jamais pensé que parce qu’elle n’était pas un homme ses choix étaient limités.
Une femme qui a toujours travaillé, à une époque où cela se faisait peu, surtout dans son milieu.
Une femme qui a su se faire sa place dans le monde politique et imposer le respect.
Une femme qui n’a jamais rien lâché.
Une femme à qui nous devons cette loi si essentielle symboliquement et qui affirme que notre corps nous appartient.
Une femme qui malgré tout n’a pas oublié sa vie personnelle, et qui a résolu l’équation complexe de tout mener de front sans rien devoir sacrifier.

Une femme fière et indépendante.

Une femme courageuse et inspirante, qui doit nous servir de modèle même si nous sommes moins courageuses qu’elle, parfois.

Une femme que j’accompagnerai demain en pensée au Panthéon, où elle a toute sa place parmi les grands humains auxquels la patrie se doit d’être reconnaissante.

Merci, Simone.

(image : collectif Merci Simone)

Etre ou ne pas être féministe, telle n’est pas vraiment la question…

Comme cela faisait longtemps que je n’avais pas fait d’article polémique et qu’aujourd’hui je suis d’humeur batailleuse, allons-y.

Alors en préambule, on va dire que les débats récents sur le harcèlement sexuel et la tribune du Monde me sont un peu passés au-dessus : désolée, j’étais un peu occupée à réapprendre à vivre et à avoir des sentiments amoureux en quelque sorte. Encore que, ça a un lien : si je ne m’étais pas montrée importune et insistante, il ne se passerait tout simplement rien, sans doute (les hommes sont parfois compliqués). Bon, j’ai quand même réfléchi à la question, et comme d’habitude, ma position est entre deux : si je suis bien d’accord avec le fait qu’il est totalement inadmissible qu’un homme se frotte contre moi et jouisse sur mon manteau dans le métro (cela étant, ça ne m’est jamais arrivé et je me demande si je ne leur fais pas un peu peur, aux harceleurs, car j’ai beau me creuser la cervelle, si j’ai été harcelée moralement par des femmes, je ne l’ai jamais été sexuellement par des hommes…) (cela étant, les signataires de la tribune ne disent pas le contraire non plus) je suis aussi d’accord avec le fait que quand on drague, on ne sait jamais à l’avance si on va importuner ou non. Et que pour moi, que ce soit dans la rue, dans un bar ou au travail, l’amour (le sexe ?) n’est jamais, a priori, hors sujet. L’autre jour d’ailleurs sur Twitter j’évoquais l’idée qu’on porte des bracelets pour indiquer si on était ouverte à la drague (sans garantie de résultat) ou non…

Enfin, bref, comme dirait Pépin, à part les deux énormes âneries proférées par deux des signataires, je n’ai pas vu dans la tribune du Monde de quoi m’horrifier, et surtout, je considère qu’après tout, les femmes qui l’ont signée ont bien le droit de s’exprimer. Parce qu’il se trouve qu’on est dans un pays libre, déjà, et surtout, que ma conception du féminisme, c’est justement que chaque femme a le droit d’être femme comme elle l’entend.

Du coup, lorsque je lis qu’une des signataires de la tribune voit la projection-débat de son film annulée par un collectif « féministe », mon sang ne fait qu’un tour et je sors de mes gonds (bon, ok, j’étais déjà agacée par autre chose à la base, il n’empêche). Parce que c’est de la censure, et que la censure me met hors de moi. Et surtout : dans les faits, il s’agit tout simplement de punir une femme parce qu’elle a osé, quelle horreur, proférer une pensée non consensuelle, en dehors de ce qui est devenu la pensée unique. Ce qui est rigolo, c’est qu’empêcher les femmes de s’exprimer librement, c’est tout justement ce que ces pseudo-féministes reprochent aux hommes de faire. Et oui !

Du coup, je me dis que ce n’est pas étonnant que certaines femmes refusent de se dire féministes : ce n’est pas qu’elles ne le sont pas dans les faits. C’est juste qu’actuellement, le féminisme est tellement confisqué par des femmes qui refusent la parole libre des femmes, qui ont une vision fanatiques des relations entre les sexes et qu’elles refusent absolument qu’on en ait une autre, et aussi par quelques unes qui semblent quand même avoir encore plus de problèmes que moi à régler avec les hommes et ce n’est pas peu dire, que beaucoup ne se reconnaissent pas dans ce féminisme-là, et n’ont absolument pas envie d’y être associées.

Je suis féministe parce que je crois que les femmes sont égales aux hommes (voire supérieures mais c’est un autre débat) (mais ne vous inquiétez pas messieurs même lorsque nous dominerons le monde nous vous aimerons toujours). Mais que chaque femme a le droit de se positionner vis-à-vis d’eux comme elle le souhaite. Et que chaque femme a le droit d’exprimer ses positions sans être insultée par celles qui s’approprient (et au nom de quoi ?) le mot et ont un ego tellement surdimensionné qu’on pourrait se mettre en orbite autour qu’elles s’autorisent à dire d’une telle ou d’une telle qu’elle est une mauvaise féministe. Et bien moi, je préfère être une mauvaise féministe qu’une intégriste qui empêche les femmes de s’exprimer librement !

Un petit oiseau censuré…

Bon, cela fait trois jours que le clavier me démange. Et ruminer, ce n’est pas bon pour ma petite santé, donc on y va, j’explose. Pas d’inquiétude, je ne vous parlerai pas des élections, même si je n’en pense pas moins. Encore que, je ne serais pas étonnée que ça ait un lien. Bref.

Non, comme d’habitude, je vais vous parler de sexe. Enfin, pas tout à fait non plus.

Vous vous souvenez de Little Birdce petit sextoy connecté à une application de lecture numérique et qui vibre lorsqu’il y a des passages érotiques ? J’avais découvert son existence lors du salon du livre 2015. Salon du livre. Retenez bien, ça a son importance.

L’objet à obtenu un prix de l’innovation au CES de Las Vegas en 2016. Et avait obtenu un stand à La Foire de Paris, initialement pour un tournage de 3 jours mais devait le conserver toute la semaine. Jusque-là, tout va bien. Et qu’est-il arrivé ? On lui a purement et simplement demandé de s’envoler voir ailleurs si on y était. Le responsable ? Le concours Lépine, qui ne veut pas avoir d’objets liés au sexe dans son espace. Pardon ?

Alors le truc aurait une forme suggestive à la limite je pourrais essayer de tenter de comprendre. Mais même pas.

Alors honte à la Foire de Paris, honte au concours Lépine, honte aux réactionnaires, honte à ces nauséabondes tentatives de retour à l’ordre moral. Même les Américains n’ont rien trouvé à redire à cet objet. Même les Américains. Même l’organisation du salon du livre. Et à la foire de Paris, capitale de la France, pays de la liberté et de la liberté sexuelle, on censure un petit objet innocent dont le but est d’apporter du plaisir (et on en a bien besoin) ?

Non messieurs, le plaisir n’est pas sale, le plaisir n’est pas le mal. C’est vous, tartuffes, et vos idées étriquées et réactionnaires d’un autre âge qui l’êtes.

T’as quel âge ?

yankee-canddleParmi tous ces changements de début d’année (voiture, appartement, et tout ce que je ne sais pas encore peut-être) il se trouve que je change également d’âge. Pas encore de dizaine, ouf, ça ça attendra l’année prochaine. Pourtant, le chiffre fatidique et symbolique du mid-life approche sournoisement. Plus qu’un an de répit.

J’ai 39 ans et le pire, c’est que je n’ai absolument pas l’impression d’être si « vieille » que ça. D’abord, je ne les fais pas, à ce qu’il paraît : malgré mes cheveux blancs que je cache soigneusement (mais que j’ai depuis plus de dix ans de toute façon) et quelques petites marques au coin des yeux, beaucoup de gens refusent obstinément de croire que j’ai plus de trente ans. Ce qui tombe bien, parce que je n’ai, mais alors pas du tout, l’impression que ces dix années d’écart entre mon âge apparent et celui que j’affiche réellement au compteur existent ou ont existé : j’ai toujours exactement la même vie qu’à trente ans, je n’accepte toujours pas les contraintes de la « vie d’adulte », la vie rangée. J’ai toujours envie de séduire, toujours pas d’avoir d’enfant (et je crois pouvoir affirmer que cela ne viendra jamais), de pouvoir partir en week-end sur un coup de tête, d’avoir trop de chaussures, de ne pas faire de concessions ni de sacrifices. L’âge et l’expérience aidant néanmoins, je me laisse encore moins faire qu’avant lorsqu’on met en cause mes choix de vie.

J’ai 39 ans, et certes je ne peux plus aller travailler directement en ayant fait la fête toute la nuit, j’ai parfois mal au dos, je mets de l’anti-rides et je fais des colorations, je ne comprends pas toujours les mots qu’utilisent les d’jeuns et je ne connais pas le dixième de la musique qu’ils écoutent, je peste lorsqu’ils l’écoutent trop fort dans le métro, j’utilise des expressions surannées, mes séries cultes datent des années 60 (plus vieilles que moi donc) et je me souviens de l’époque ou internet et le téléphone portable n’existaient pas.

J’ai 39 ans, mais j’ai toujours des rêves et des désirs et l’envie de les réaliser, je n’ai pas l’impression d’être au milieu du guet mais au contraire que je sais mieux que plus jeune ce que je veux vraiment et que le plus excitant reste à venir. Parce que si je n’ai pas l’impression d’avoir l’âge, j’ai néanmoins ce truc que les plus jeunes n’ont pas — et que je n’avais pas non plus : l’expérience, qui me permet de me connaître et d’éviter de refaire certaines erreurs, et de, finalement, me sentir pas si mal que ça dans ma vie, même si j’y apporterais bien quelques changements supplémentaires. Une sorte d’équilibre.

J’ai 39 ans, et c’est le premier jour du reste de ma vie !

Irrégulière’s Removal Day

Nouvel appart, nouvelle vie
Nouvel appart, nouvelle vie

C’est aujourd’hui ! Je suis excitée comme une puce sous amphétamines, et j’ai vraiment hâte de pouvoir enfin me poser dans mon nouveau décor, retrouver un rythme de vie normal dans un appartement tout beau, tout neuf, plus grand, plus fonctionnel aussi. M’installer dans mon bureau et me remettre enfin à écrire, parce que mine de rien cela fait deux mois que tout va trop vite, que je suis dans les cartons et les paniers d’achats, pas du tout dans des dispositions correctes pour me concentrer sur autre chose. Mais ça me manque, et j’espère que je serai bien dans ce nouvel espace.

Pour le blog : des articles sont programmés pour certains des prochains jours. Mais je risque d’avoir un souci de connexion internet parce que mon FAI ne peut pas me donner de date pour l’installation de la nouvelle ligne, d’autant que j’ai demandé à changer de numéro de téléphone et à passer sur liste rouge (je suis harcelée par une société qui vend des produits italiens et chez qui j’ai eu le malheur de commander une fois et qui depuis ne cesse de m’appeler (parfois j’ai 10 appels en absence) pour que je commande à nouveau : ce qui est très bête, parce que les produits étaient bons et que s’ils m’avaient foutu la paix j’aurais sans doute à nouveau commandé, mais là je fais un principe de ne plus rien leur acheter vu que j’ai émis 1000 fois le souhait qu’ils ne m’appellent plus et qu’ils ne le respectent pas). Donc c’est plus long. Bref. De toute façon je pourrai normalement me connecter en hotspot ou au pire en 4G.

En tout cas : A bientôt !

Lettre à 2017

une-anneeCher 2017,
tu es tout jeune encore, tu es né cette nuit dans les rires, les baisers, les robes de fête et les bouchons de champagne qui sautent, ce qui est un bon début dans la vie : tu me connais, je suis d’avis que toutes les occasions sont bonnes pour les bulles dorées ou rosées. Alors une naissance ! Donc, bienvenue, 2017 !
Je ne vais pas te faire un long discours. Je pense que tu sais ce que j’attends de toi : de la magie. Je sais, tu ne t’appelle pas Merlin l’Enchanteur, mais tout de même, je ne veux pas un grand miracle non plus. Je veux un coup de téléphone d’un éditeur, un matin (ou un soir, je ne suis pas regardante sur les horaires) pour me dire qu’il a aimé mon manuscrit et qu’il veut le publier. Voilà, c’est la grande mission que je te confie : que tu me remettes enfin sur ma voie.
Je veux aussi, bien sûr, est-ce utile de le préciser, que les gens que j’aime aillent bien et soient heureux.
Je veux que le monde aille mieux et que la magie de l’amour s’empare de tous. On dirait un discours de Miss France, je sais, mais c’est le 1er janvier, j’ai le droit d’être guimauve non ?
Allez, 2017, ne nous déçoit pas ! On croit en toi !
Bisous
Ton Irrégulière préférée

A tous, je vous souhaite une année 2017 pleine de magie et de fête !

Writing

The worst thing you writeis better thanthe better thing you did not writeJe voulais partager ma fierté avec vous : cela fait un mois tout pile que je réussis à écrire tous les jours. Pas forcément beaucoup, en moyenne 500 mots, mais comme le dit la citation (qui est apparemment d’Ellen Jackson), il vaut mieux écrire peu (et mal…) que se laisser aller à la procrastination et au découragement. Pourtant, il y aurait de quoi, mais enfin comme on dit, Rome ne s’est pas faite en un jour…