Sea, sex and sun (and music, and fun)

C’est l’été, et donc c’est le retour de la radio de l’été de Lolobobo. Comme on me l’a demandé gentiment, je vous livre la chanson qui m’accompagnait, m’accompagne et m’accompagnera : Sea, sex and sun de Gainsbourg. Pourquoi ? Parce que je suis d’humeur décadente en ce moment, j’ai envie de trucs caliente pour accompagner l’écriture de textes qui le sont tout autant, en particulier une nouvelle aventure de Salomé très estivale mais qui me donne un peu de fil à retordre. Voilà.

Par contre, je déteste taguer les gens donc je ne le fais pas, mais si d’aventure vous voulez vous lancer, voici les règles :

1/ tu choisi une chanson, une musique une reprise, qui accompagne ton été, ou qui a accompagné ton été il y a quelque années, ou qui accompagnera un été futur

2/ Tu fais un billet sur ton blog et dans ce billet tu indique:

  • La vidéo Youtube (ou un lien vers la vidéo youtube) de ta chanson de l’été
  • Si tu veux (c’est mieux) tu racontes pourquoi c’est ta chanson de l’été, tu peux parler de la chanson partager une anecdote qui fait le lien entre toi et la chanson.
  • Tu désigne 1 ou 2 blogueuses ou blogueurs (ou plus ou moins, c’est toi qui vois) que tu voudrais voir prendre ta suite dans la chaine
  • Tu rappelle cette règle
  • et tu fais un lien sur le billet de Lolobobo

3/ tu préviens tout le monde

Musique : trois filles à découvrir

Cela fait un moment que je ne vous avais pas parlé de musique, et ce n’était pas faute d’avoir des choses à vous faire découvrir puisque deux de ces albums attendaient depuis des mois que je trouve un moment pour les écouter. Le troisième est arrivé plus récemment, et m’a donné l’impulsion nécessaire. Le fait est que, si les trois ont en commun d’être des albums féminins (au sens où chantés par une femme), ils proposent des univers radicalement différents.

Vanille

VanilleVanille (de son nom complet Vanille Leclerc) propose un EP de cinq titres sur lesquels elle fait tout : paroles, musique et interprétation, sauf le titre « juste comme ça » qu’elle a composé en collaboration avec Adrien Gallo. La voix est intéressante, fraîche, en revanche j’ai trouvé les paroles pas toujours transcendantes, sauf celles du titre que j’ai le plus apprécié : « Emma », mais qui n’est pas celui qui est disponible pour l’instant !

Moi Garçon
Vanille
Barclay

Cecile Delaurentis

DeLaurentisLà encore il s’agit d’un EP, de 6 titres cette fois, entièrement composé et chanté (et même produit) par la jeune femme sur la photo, Cécile Delaurentis, qui bien qu’elle écrive et chante en anglais est bel et bien française. Une très très belle voix, des morceaux assez planants, de la musique électro pop mais de qualité (pas le boum boum boum insupportable des sets électros qui nous arrachent les tympans), j’ai vraiment adoré cette ambiance rêveuse et épurée ! Bon, elle a sorti depuis un autre EP, mais vraiment, elle est à découvrir absolument !

EP DE LAURENTIS

Florence + The Machine
« How big, how blue, how beautiful »

Florence + The MachineAlors ça c’est mon gros coup de coeur (elle est déjà assez connue apparemment), je l’ai écoutée plusieurs fois dans la voiture avec un bonheur indicible (et pourtant, j’allais bosser…) : une voix sublime, 16 chansons dynamiques dans lesquelles ont sent des influences diverses mais moi ça m’a surtout fait penser à Patti Smith sur certains titres !

How big, how blue, how beautiful
Florence + The Machine
Island Records

Immortel !

david_bowie_hd_wallpaper-1600x1200Ce matin, dans la voiture, tôt, trop tôt, avant l’annonce de la mort de David Bowie, j’ai entendu It’s probaby me, une chanson de Sting, dont la voix n’a absolument rien à voir avec celle de Bowie, je sais, mais il y a eu un court-circuit dans mon cerveau, et j’ai, donc, pensé à Bowie. A posteriori, je prends ça comme une de ces fulgurances prémonitoires qui m’arrivent, parfois.

Et puis, à 10h, ma collègue Ana qui me dit « Tu te rends compte, ils ne connaissent pas David Bowie !
— Ah !
— Enfin avec sa mort, ils le connaissent !
— Mais, David Bowie n’est pas mort ! (sous-entendu : David Bowie est immortel ! C’est une légende !)
— Si. Désolée de te l’apprendre. »

Voilà comment j’ai appris la mort de David Bowie. Il n’était pas mon idole, parce qu’en fait je n’ai pas d’idoles. Mais il faisait partie de ces gens que j’aimais beaucoup parce qu’ils mettent de la magie dans le quotidien, de ces artistes géniaux qui savent ne pas être comme les autres. De ceux qui sont immortels malgré tout, parce que leur oeuvre reste gravée dans nos âmes !

Mais qu’est-ce qu’elle va écouter en boucle cet été ?

Vous demandez-vous avec angoisse. Et ça tombe bien, puisque la radio de l’été revient pour la 6e année, et que c’est justement la question à laquelle nous sommes invités à répondre par Lolobo afin de créer une chouette playlist.

J’ai plusieurs albums à écouter, je n’ai pas eu spécialement de coup de foudre (musical) récemment, mais il y a une chanson que j’adore écouter dans la voiture sur la route des vacances (parfois je la mets aussi le matin pour aller au travail et me donner de l’entrain, mais honnêtement ça ne fonctionne pas trop, je préfère la route des vacances). C’est une chanson qui parle de mer, de soleil et d’amour. Non, pas les Beach Boys (même si en effet j’écoute aussi beaucoup Good Vibrations). Mais c’est aussi vieux : il s’agit de Gotta Get away de Tony Hatch et Jacky Trent, en 1970. Evidemment, vous me connaissez, il y a une petite anecdote mancrushing derrière : c’est la bande son de la course de voiture dans le pilote de The PersuadersVous avez, ils viennent de se croiser se disputer à l’aéroport, et avant de se foutre sur la gueule dans le bar de l’hôtel, ils jouent à « qui a la plus grosse » (voiture !) sur la route. Je l’avais mise, entre autres, du coup, sur la video The Book Persuaders.

Bref, pour moi c’est vraiment une musique de vacances, de liberté et d’évasion !

En plus, je viens d’apprendre que Jackie Trent est décédée en mars, la veille de mon anniversaire, donc voilà, ça sera mon hommage à la musique « comme on n’en fait plus ».

Feuilles et nuages. Poèmes de Philippe Jaccottet, par Les yeux de Berthe

JaccottetParler est facile, et tracer des mots sur la page,
en règle générale, est risquer peu de chose :
un ouvrage de dentellière, calfeutré,
paisible (on a pu même demander
à la bougie une clarté plus douce, plus trompeuse),
tous les mots sont écrits de la même encre,
« fleur » et « peur » par exemple sont presque pareils,
et j’aurai beau répéter « sang » du haut en bas
de la page, elle n’en sera pas tachée,
ni moi blessé.
 

Aussi arrive-t-il qu’on prenne ce jeu en horreur,
qu’on ne comprenne plus ce qu’on a voulu faire
en y jouant, au lieu de se risquer dehors
et de faire meilleur usage de ses mains. (
Philippe Jaccottet, Chants d’en bas)

Philippe Jaccottet est pour moi lié à l’agrégation, puisqu’il était au programme de littérature française du XXème siècle. La poésie n’a jamais été mon genre de prédilection (et je suis d’ailleurs totalement incapable d’en écrire), et j’ai d’abord été assez perplexe. Et puis, certains poèmes m’ont touchée, m’ont parlé. Pas tout, et j’admets qu’heureusement ni à l’écrit ni à l’oral je n’ai été interrogée dessus, mais j’ai tout de même trouvé des choses qui m’ont nourrie.

Aujourd’hui, « Les yeux de Berthe », un duo composé de Loïs Le Van au chant et Sandrine Marchetti au piano et à la composition, revisite son travail, le met en musique, rappelant ainsi l’origine de la poésie et du lyrisme.

Cela donne un résultat très étrange, voire perturbant : les deux artistes ont vraiment voulu que l’écoute du CD soit un voyage au coeur de la poésie de Jaccottet, et c’est bien le texte ici qui est à l’honneur dans sa fulgurance. Mais, si les passages avec la voix parlée m’ont transportée, j’ai eu beaucoup de mal avec la voix chantée : même si la poésie de Jaccottet est très rythmée, c’est avant tout une poésie en vers libre, non rimée, et le passage au chant ne m’a pas particulièrement convaincue, et c’est dommage car les mélodies sont vraiment réussies, invitent à la rêverie, les textes choisis sont parmi les plus beaux de Jaccottet, les passages parlés sont magnifiques, mais j’ai bloqué !

Feuilles et nuages. Poèmes de Philippe Jaccottet
Les yeux de Berthe

Découvertes musicales : Butch McKoy, Part-time friends, Charlie Winston

Désolée pour les amateurs de chanson française : mes dernières découvertes musicales sont exclusivement anglo-saxonnes (linguistiquement parlant). Mais valent vraiment le détour.

* Récemment, j’ai eu un coup de foudre (partagé par la jeune génération) pour la musique de Butch McKoy découverte lors de la représentation de Lucrèce Borgia à laquelle j’ai assisté. Une musique très simple, acoustique, rock et blues, servie par une voix rauque et écorchée à souhait… je suis fan ! Là je vous mets un extrait de Welcome home mais son nouvel album, Heart in blackvient de sortir.

 

* Autre coup de foudre : l’EP Art Counter, de Part-time friends :

Art counter

Seulement 4 chansons puisque c’est un EP, mais qui ont longtemps tourné en boucle dans mon auto-radio tant j’ai été envoûtée par la musique de ce groupe français, composé de Pauline à la voix et Florent à la guitare. C’est folk, tendre, j’aime énormément la voix mutine de Pauline, et les quatre chansons donnent envie de prendre la route dans un vieux van et de jouer de la guitare sur une plage autour d’un bon feu de camps ! A mon avis, ils sont à suivre attentivement !


* Enfin, Charlie Winston, dont le dernier album, Curio city, vient de sortir :

Charlie Winston

Entièrement écrit, composé et réalisé par Charlie Winston lui-même, ce troisième album est très personnel, mais on retrouve le son pop-folk qui nous avait ravis avec Like a Hobo ou Dusty man. Là encore, un album qui donne envie de prendre la route, accompagné seulement de la voix envoûtante de Charlie !

 

Trois univers pas si différents finalement, et que j’espère vous aimerez découvrir !

Butch McKOY – Heart in Black (Bruit Blanc)

Part-Time Friends – Art Counter (Sony Music)

Charlie WINSTON – Curio City (Atmosphériques)

 

Les musiques à écouter en cas de coup de blues

Je ne sais pas pourquoi quand on subit l’attaque du spleen, il semble naturel d’écouter de la musique (et de se vautrer dans le canapé devant une comédie romantique). Et là, il y a deux écoles : l’école cathartique, qui consiste à écouter les musiques les plus tristes qui soient et qui font tellement pleurer qu’après on est « purgé » de sa tristesse (d’où le nom), et l’école choc psychologique, qui consiste à plutôt étudier des trucs gais et danser. Pour ma part, j’écoute surtout du classique et des airs d’opéra. Mais il m’arrive aussi d’écouter des trucs qui donnent la pêche. Parfois. Donc, quand j’ai un coup de mou, j’écoute :

1. La suite n°1 pour violoncelle de Bach que je trouve totalement planante :

 

2. La chevauchée des Walkyries de Wagner. Il y a une énergie dans cet air qui me rebooste.

 

3. La sonate au clair de lune de Beethoven

 

4. La sonate pour piano n°2, dite « marche funèbre », de Chopin. Alors vous me direz qu’écouter une marche funèbre quand on a le blues n’est pas forcément une idée lumineuse, mais en fait, si…

 

5. Carmina Burana de Carl Orff, notamment « O Fortuna ». Bon, de fait, j’écoute tout le temps les Carmina Burana, je trouve qu’il y a dans ces airs quelque chose de vraiment magique qui me donne l’impression d’être… transportée ailleurs !

 

6. La 9e symphonie de Beethoven. Alors je ne sais pas si ça vient de moi, mais je trouve que cette musique mime parfaitement la montée de l’orgasme…

 

7. Hallelujah de Jeff Buckley

 

et, plus gai :

8. Tout ABBA (encore que, certaines chansons sont assez tristounettes)

9. En cas de coup de blues post-rupture : I will survive de Gloria Gaynor

10. Coldplay, Viva la vida

(par contre Happy de Pharrell Williams, je n’arrive pas à m’y faire…)

Et vous, vous écoutez quoi quand vous êtes triste ?