Cela fait une éternité que je n’avais pas fait de Bloc Notes. Il faut dire que ces derniers mois, j’ai un peu vécu dans une espèce de bulle, et d’ailleurs, je ne suis pas allée à Paris depuis le mois de mars et je ne sais pas trop quand j’y reviendrai. Enfin, sans doute bientôt, car j’ai repéré quelques expositions alléchantes, objet de ce Bloc Notes spécial :
Alphonse Mucha au Musée du Luxembourg — du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019
Je suis une grande passionnée d’Art Nouveau, et de Mucha en particulier : depuis mon premier appartement, je possède une grande reproduction de la Primevère, que je suis heureuse d’avoir pu mettre en valeur dans mon entrée. Lorsque j’étais allée à Prague, j’avais vivement regretté de ne pas avoir pu visiter la Fondation Mucha, mais malheureusement ce n’est pas moi qui avais fait le programme. Cette exposition est donc tout en haut de ma liste !
La fabrique du luxe au musée Cognacq-Jay — du 29 septembre 2018 au 27 janvier 2019
Plus précisément, cette exposition s’intéresse aux marchands-merciers parisiens au XVIIIe siècle, époque passionnante s’il en est. À la fois négociant, importateur, collecteur, designer et décorateur, le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l’essor de l’industrie du luxe à cette époque. Personnage atypique, il entretient des liens dans la haute aristocratie et s’appuie sur un réseau international d’artistes comprenant les meilleures spécialités techniques et artistiques, qu’elles proviennent de Lyon ou de Chine. Pour se faire connaître et agrandir leurs réseaux, il développe les mécanismes de la promotion publicitaire, avec le concours de dessinateurs anonymes ou d’artistes reconnus comme Boucher ou Watteau. Une exposition qui promet d’être un régal pour les yeux !
Les Nadar, une légende photographique à la BNF — du 16 octobre 2018 au 3 février 2019
Avis aux amateurs : la Bibliothèque nationale de France propose la première grande exposition consacrée aux trois Nadar. Félix Nadar (1820-1910), son frère Adrien Tournachon (1825-1903) et son fils Paul Nadar (1856-1939) furent tout à la fois photographes, peintres, dessinateurs et inventeurs… Quelque 300 pièces témoignent des spécificités de chacun des trois photographes, de leurs collaborations comme de leurs rivalités, dans un parcours qui embrasse l’histoire de l’atelier des Nadar pendant près d’un siècle. À travers des épreuves photographiques originales, des dessins, des estampes, des peintures et des objets, l’exposition invite à la découverte inédite de l’héritage de l’un des ateliers les plus importants et les plus durables des débuts de la photographie. Comme tout le monde je connais surtout Félix , je suis curieuse de découvrir les autres.
Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul à l’Institut du Monde Arabe — Du 10 octobre 2018 au 10 février 2019

Il est très probable que, pour des raisons évidentes, je n’aurai jamais l’occasion de visiter Palmyre, Alep, Mossoul et Leptis Magna, et c’est bien dommage tant les antiquités me fascinent. Du reste ces quatre sites majeurs sont aujourd’hui menacés, endommagés, pillés voire carrément détruits. Mais grâce aux technologies de numérisation les plus en pointe, elles renaissent dans une mise en scène immersive spectaculaire à l’Institut du monde arabe à partir du 10 octobre 2018. L’exposition offre ainsi aux visiteurs un voyage au cœur des richesses architecturales des villes de Mossoul et d’Alep ainsi que des prestigieux sites archéologiques de Palmyre et de Leptis Magna, symboles du patrimoine mondial de l’humanité et de l’histoire multiculturelle des civilisations du Proche-Orient. Conçue en collaboration avec la start-up Iconem et Ubisoft, leader mondial du divertissement, et en partenariat avec l’UNESCO, l’exposition allie projections géantes, dont certaines à 360°; expériences de réalité virtuelle ; documents et images d’archives ; mais aussi vidéos et témoignages des populations sur place. En faisant revivre ces cités millénaires par la magie du numérique, l’Institut du monde arabe entend sensibiliser le plus large public aux enjeux cruciaux de la préservation et de la réhabilitation du patrimoine. Et c’est noté en rouge sur ma liste.
Schiele et Freud de Vienne à Paris, à la Fondation Louis Vuitton et au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Cet automne, deux grands musées parisiens, la Fondation Louis Vuitton (où je n’ai pas encore posé les pieds depuis son ouverture) et le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, rendront hommage à deux acteurs de la modernité viennoise : Egon Schiele et Sigmund Freud. Une actualité culturelle qui rapproche un peu plus la capitale française de la capitale autrichienne et qui met en lumière l’œuvre des deux hommes. Du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019 la Fondation Louis Vuitton proposera à ses visiteurs de remonter le temps, jusqu’au début du 20ème siècle, à travers une exposition consacrée à Egon Schiele, qui sera complétée pour ceux qui seront à Vienne par une nouvelle exposition qui ouvrira le 14 octobre à l’orangerie du Belvédère. Quant au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, il proposera du 10 octobre 2018 au 10 février 2019 la première exposition faisant la part belle à Sigmund Freud en France avec 200 pièces – peintures, dessins, gravures, ouvrages, objets et dispositifs scientifiques –, dont des œuvres majeures de Gustave Courbet comme L’Origine du monde, Oskar Kokoschka, Mark Rothko ou encore d’Egon Schiele. À travers un parcours construit autour de ses années viennoises et de ses années parisiennes, cette exposition proposera aux visiteurs de jeter un regard nouveau sur l’invention de la psychanalyse et sa figure emblématique. L’exposition vient en complément du musée Sigmund Freud à Vienne (qui m’a déçue) et du Sigmund Freud Tour Vienna.
Voilà ! Est-ce que de votre côté vous avez repéré d’autres expositions qui vous tentent ?