Si je n’existe pas, de Cat Kueva : aux frontières du réel

Ce n’est pas qu’une impression. Dans ce livre, il y a des phrases que j’ai écrites moi-même. Dans mon journal. J’écris un peu tous les jours, un carnet où je note ce qui me passe par la tête, des pensées, des sensations, des fois des poèmes. Et dans ce roman, il y a mes phrases. Mais vraiment mes phrases, mot pour mot.

Assaillie de synchronicités en lisant le résumé de ce roman (ce qui du reste constitue une sorte de mise en abyme), j’ai bien entendu absolument tenu à le lire !

Camille n’aime rien tant que les livres, écrire, et son carnet intime. Autant dire que son nouveau travail la ravit, puisqu’elle vient d’être engagée aux archives des bibliothèques de la ville, où elle est chargée de ranger les victimes du désherbage. Mais dès le premier jour, elle tombe sur un roman qui, à travers le personnage d’Alice, semble raconter son histoire, et surtout, est parsemé de phrases qu’elle reconnaît comme issues de son propre journal.

J’ai tout de suite été happée par l’univers de ce roman et le personnage de Camille (ndlr : Camille est le prénom du personnage du roman écrit par Juliette dans L’Aimante ; or Juliette, à l’origine, s’appelait Alice), une introvertie qui fuit le réel à travers l’écriture et la lecture. Je m’y suis, évidemment, beaucoup reconnue, dans cette inadaptation au monde qui fait les écrivains. Mais il s’agit d’un roman fantastique, particulièrement bien ficelé, où les niveaux de sens se superposent et les interrogations se multiplient, ce qui le rend véritablement addictif. Tout est en miroir, en mise en abyme, en labyrinthes, et nous permet de nous interroger sur les pouvoirs magiques de la fiction et de la littérature.

J’ai passé un excellent moment avec ce roman : ce n’est pas spécialement bien écrit (cela dit, en ce moment je suis immergée dans Colette et Anaïs Nin donc je trouve tout pas spécialement bien écrit, en comparaison) mais très bien fait !

Si je n’existe pas
Cat KUEVA
Robert Laffont, 2023

La série des Claudine, de Colette : l’éclosion d’une femme

Il va falloir, pour l’honneur de mes cahiers, que je raconte pourquoi je me trouve à Paris, pourquoi j’ai quitté Montigny, l’Ecole si chère et si fantaisiste où mademoiselle Sergent, insoucieuse des qu’en-dira-t-on, continue à chérir sa petite Aimée pendant que les élèves font les quatre cents coups, pourquoi papa a quitté ses limaces, tout ça, tout ça !

En ce moment, je navigue entre Anaïs Nin et Colette, qui sont deux pilotis du personnage d’Adèle parmi d’autres. Après avoir relu Claudine à l’école, j’ai eu envie de combler un manque, celui de n’avoir jamais lu le reste de la série, alors même que le premier volume avait durablement marqué la jeune adolescente que j’étais alors. Mon problème était que je n’aime pas tellement les couvertures des éditions modernes, j’avais envie de les avoir en éditions vintage.

Et comme la vie est parfois bien faite, c’est le moment qu’a choisi Ammareal pour me proposer de découvrir leurs services. Ammareal est un site de livres d’occasion qui s’approvisionne notamment auprès des bibliothèques et des associations afin de favoriser l’économie circulaire et sur lequel on trouve à peu près tout ce qu’on veut, à tous les prix. Le plus est qu’un pourcentage de la vente de chaque livre est reversé à des organisations caritatives luttant contre l’illettrisme et en faveur de l’éducation. Je suis ravie de cette double découverte : les livres que je voulais, et un chouette site sur lequel m’approvisionner dans le futur.

C’est donc grâce à eux que je me suis retrouvée avec ma série, dans des éditions jolies comme tout. Dans Claudine à Paris, nous retrouvons notre personnage à 17 ans, loin de Montigny et se remettant tout juste d’une maladie qui l’a obligée à sacrifier sa belle chevelure : symboliquement, c’est le passage de la jeune fille à la femme. Toujours aussi effrontée, pas la langue dans sa poche, elle détonne dans la bonne société parisienne où les femmes sont des pots de fleurs : Claudine, elle, est très moderne, affranchie et peu encline à se laisser faire. A la fois pervers et innocent, ce tome nous montre aussi une Claudine qui découvre ce que c’est que d’avoir des papillons dans le cœur.

Et c’est comme ça que, dans Claudine en ménage, nous la retrouvons mariée à Renaud, et découvrant les joies et les difficultés de la vie conjugale. Qui ne la satisfait pas pleinement, on s’en doute, malgré son amour pour son mari, qui lui passe tous ses caprices, y compris lorsqu’elle s’entiche d’une femme…

Dans Claudine s’en va, nous quittons un peu notre personnage puisque la narratrice est cette fois Annie, une connaissance de Claudine mais qui, au début, est une femme soumise, obéissante et peu rebelle, dont le mari parti en voyage lui a strictement interdit de fréquenter le couple détonnant formé par Claudine et Renaud. Les circonstances vont l’obliger à désobéir, pour son plus grand bien, puisque grâce à son journal on la voit accéder à elle-même et prendre sa liberté.

Lire Colette est toujours un ravissement et j’ai passé des heures délicieuses avec Claudine, qui vraiment me plaît beaucoup de par sa capacité à vivre pleinement, sans s’occuper de ce que disent les gens. C’est gracieux, sensuel, souvent drôle. Je regrette qu’on ne la lise pas plus, finalement, et pour ma part j’ai envie d’en relire d’autres, maintenant que je suis lancée, d’autant qu’il me reste un livre de la série, La Retraite sentimentale (La Maison de Claudine n’a pas Claudine pour personnage) !

Claudine à Paris / Claudine en ménage / Claudine s’en va
COLETTE
Le livre de Poche

La Sorcière de Limbricht, de Susan Smit : l’insoumise

Si une personne férue des grands espaces est une sorcière, j’en suis assurément une. Mon lieu de culte n’est pas l’église en tant que bâtiment, mais les champs, la lande, les bois. Si je lève les yeux vers le ciel, je n’y vois pas de chérubins potelés, mais les étoiles et la lune, les nuages se hâtant de dépasser le soleil qui les ourle de doré. Nous, les humains, nous croyons maîtres et seigneurs des terres et des domaines, mais les lieux que nul ne revendique sont le royaume de la nature où tout ce qui pousse est sacré. Tous les éléments font partie d’un splendide choeur sacral, d’un ensemble parfait, complémentaire et interdépendant. Là, rien n’est inférieur à moi. Il ne s’y trouve rien que je dois écraser ou plier à ma volonté.

Cela fait longtemps que j’avais envie de découvrir les romans de Susan Smit, dont j’ai lu plusieurs fois des articles qui m’ont beaucoup intéressée et qui m’ont laissé penser que nous avions des intérêts communs. Malheureusement, jusqu’à très récemment, ils n’étaient pas traduits, et le néerlandais ne fait pas partie des langues que je pratique. Jusqu’à très récemment, et son dernier roman, qui aborde un thème qui m’est cher, la figure de la sorcière, est donc enfin disponible dans notre langue.

A 75 ans, Entjen Luijten vient d’être arrêtée pour sorcellerie et croupit dans une geôle de Limbricht. Les souvenirs de sa vie lui reviennent en mémoire, et notamment ce qui l’a conduite à représenter une menace pour une communauté dont elle ne s’est jamais pleinement sentie membre. Une sorcière ? Non : simplement une femme libre et indépendante, proche de la nature et en connaissant les mystères. Une femme très dubitative face aux religions dogmatique. Une femme animée par la pulsion de vie, qui ne considère pas qu’elle doit garder le silence et se soumettre aux hommes. Une femme puissante, donc, et qui, en tant que telle, représente un danger pour l’ordre établi et le pouvoir tant politique que religieux.

Alternant le passé de la vie d’Entgen et son présent d’enfermement et de torture, le récit nous permet de découvrir en profondeur un personnage féminin absolument magnifique. Fière, courageuse, elle n’a pas la langue dans sa poche, et se rebelle contre l’autorité illégitime, qu’elle soit politique ou religieuse, les deux étant de toute façon intrinsèquement liées. Ce qu’elle aime, ce sont les grands espaces, la liberté, la nature : une religion simple et naturelle, pour tout dire païenne, qui lui permet d’être en parfaite osmose avec son environnement, et la plume souvent lyrique de Susan Smit lui rend bien hommage. L’amour est plus compliqué pour Entgen : elle aime profondément son mari Jacob, mais ne parvient pas à pleinement lui ouvrir son âme. Sans doute parce que, dans une époque comme la sienne on peut difficilement se libérer de tous les carcans.

J’ai littéralement dévoré ce roman, mais, comme d’habitude lorsque je lis sur le sujet j’ai ressenti à cette lecture une colère indescriptible. Une colère venue du fond des âges et de mes entrailles face à ce qu’on a fait à ces femmes : les mensonges pour les accuser, les tortures pour qu’elles soient de toute façon quoi qu’il arrive reconnues coupables, l’injustice incarnée dont le diable est le prétexte, mais qui n’était pas du côté qu’on pensait. Entgen est très intelligente, et à plusieurs reprises, au cours de ses méditations dans sa cellule, elle réfléchit à cette question du mal : persuadés de faire le bien alors qu’ils font le mal, ces hommes (et ces femmes) projettent sur l’autre, celle qu’on dit sorcière, celle qui est libre, toutes les horreurs qu’ils ont en eux. Parce qu’ils ont peur de cette liberté.

Alors je vais m’arrêter là sinon je vais écrire tout un roman, et ce n’est pas l’idée pour le moment, même si je sais que je porte en moi un livre sur le sujet (et qu’Adèle est un peu sorcière). Mais vraiment, lisez ce beau roman, ode à une femme libre et insoumise, et à la nature !

La Sorcière de Limbricht
Susan SMIT
Traduit du néerlandais par Marie Hooghe
Charleston, 2023

Ma vie en mots, de Flavia Mazelin Salvi : se tourner vers l’intérieur

Autrement dit, je sis moi parce que je suis différent de vous. Se vivre comme une personne unique, consciente de ce qui la différencie et la rapproche des autres, a des conséquences majeures en termes de qualité de vie, personnelle et relationnelle. Nous avons une histoire, des désirs, des peurs, des goûts, des talents qui nous sont propres. Ils font notre singularité et donc notre valeur en tant qu’individu unique. Nous ne sommes ni insignifiant, ni interchangeable.

J’ai déjà dit mon amour infini pour les Notes de chevet de Sei Shônagon, qui trône en bonne place dans mon bureau et qui m’inspire souvent des petits textes. Je ne suis pas la seule, bien sûr, et c’est l’objet de ce petit livre de Flavia Mazelin Salvi.

Il s’agit ici d’un cahier journal à remplir, dont les entrées sont inspirées de Sei Shônagon. L’idée n’est cependant pas d’écrire pour écrire : comme nous l’indique l’excellente introduction qui aborde les bienfaits de l’écriture de soi, toutes ces propositions d’écriture permettent d’aboutir à un autoportrait poétique.

Alors écrivons. Les choses. Qui nous font voir la vie en couleur. qui nous troublent. Qui nous agacent. Qui embellissent notre quotidien ou au contraire l’assombrissent. Les gens. Qui nous inspirent. Qui nous font du bien. Sur qui on peut compter. Que nous n’aimons plus. Les lieux. Qui nous font rêver. Qui nous ressourcent. Qui ont marqué notre enfance. Qui aspirent notre énergie.

Ecrivons, au fil des jours, en suivant l’ordre des pages, ou pas du tout : ce n’est pas grave. L’important c’est d’écrire. « Connais-toi toi-même » est-il inscrit sur le fronton du temple de Delphes, et c’est un des miracles que les listes poétiques peuvent accomplir. On s’en doute, même si je n’ai pas encore fini de le remplir, j’ai pris beaucoup de plaisir avec ce journal, je l’ai trouvé très inspirant. Certaines entrées sont plus faciles que d’autres, ce qui en dit d’ailleurs beaucoup, mais c’est vraiment une bonne surprise. Je dirais que c’est un joli cadeau à faire à quelqu’un qui aime ou non l’écriture !

Ma vie en mots
Flavia MAZELIN SALVI
Le courrier du livre (Guy Tredaniel), 2022

Ce que je voulais vous dire, d’Anaïs Nin : la connaissance de soi

J’ai découvert que la volonté de créer, ou volonté créatrice, qui poursuit et hante l’artiste, pouvait s’appliquer à notre vie d’individu, à notre vie personnelle tout comme à une œuvre d’art : nous possédons tous une volonté, une capacité qui nous permettent de nous transformer. Il ne faut pas y voir un acte égocentrique, mais au contraire un acte qui finit par influencer et transformer toute la communauté. Ainsi, je pense que le monde changera lorsque notre conscience changera.

Je poursuis ma découverte approfondie des textes d’Anaïs Nin avec cet autre volume d’écrits théoriques et réflexifs.

Dans cet ouvrage sont rassemblés des retranscriptions de conférences et d’entretiens donnés au début des années 70, et qui permettent une vue d’ensemble de la manière dont Anaïs Nin pense le monde : la nécessité de la connaissance de soi, le refus du désespoir, l‘écriture et la créativité, le féminin et le féminisme, le partage, tels sont les thèmes essentiels pour elle qui sont abordés ici.

Je dois dire que cela faisait longtemps qu’un texte ne m’avait pas autant nourrie, émotionnellement et intellectuellement, que ce recueil ! Nourrie en tant que femme, qu’être humain et qu’écrivain. C’est une sorte de révélation existentielle, de dialogue d’âme à âme qui s’établit entre elle et moi : si je l’avais lue plus jeune j’aurais pu penser à une influence ; là j’ai l’impression de retrouver ma propre pensée sous sa plume. J’avais déjà noté cette proximité des thèmes, des obsessions, d’une manière de voir le monde en lisant ses nouvelles et ses romans mais c’est d’autant plus troublant ici. 

On trouve ici des pages essentielles sur le journal (lecture dans laquelle je viens de me lancer, et qui va sans doute m’occuper de nombreux mois, mais qui va là encore me stimuler) qui est finalement, beaucoup plus que ses romans et récits, l’œuvre de sa vie, qui lui a permis de parfaitement se connaître en tant que femme et qu’être humain, et de se mouvoir avec fluidité dans les zones d’ombres de l’inconscient (aidée aussi, sans doute, par le signe des Poissons que nous avons en commun). Elle appréhende la vie comme un voyage de l’héroïne, et tout ce qu’elle a appris sur elle-même, ainsi que son intense curiosité pour plein de sujets, lui permet aussi de s’ouvrir aux autres, de les comprendre et d’espérer un renouveau de la conscience humaine.

D’Anaïs Nin émanent au fil de ses pages beaucoup de douceur, de bienveillance et d’ouverture d’esprit. J’ai trouvé qu’elle était sévère avec Sylvia Plath, pas en tant qu’écrivain mais en tant que personne, et c’est un peu dommage. Certains de ses propos sur le féminisme radical pourront déplaire à certaines, et ont déplu d’ailleurs et c’est aussi pour ça que je l’admire : non seulement je suis d’accord avec sa pensée, ça c’est une évidence, mais en outre je trouve qu’elle ne manque pas d’un grand courage pour assumer ses idées et la personne qu’elle est.

Une lecture qui m’a stimulée et inspirée, comme on le voit grâce aux nombreux papillons collés dans mon exemplaire, et qui n’a pas fini de me nourrir !

Ce que je voulais vous dire
Anaïs NIN
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Béatrice Commengé
Stock, 1980 (Livre de Poche, 2021)

Et je t’aimerai encore, de Lucas Clavel : hymne à l’amour

La vraie aventure
c’est d’
apprendre à aimer,
car l’amour est une montagne à gravir,
un sommet qui se doit d’être mérité.
Et moi je veux faire des efforts
pour être digne de
ton amour.

Il y a quelque temps, je suis tombée sur le compte Instagram de Lucas Clavel, sur lequel il partage beaucoup de belles choses et notamment des extraits de ses livres, en particulier celui-ci. Et j’ai été littéralement frappée par la foudre : la beauté de ses phrases, de sa pensée m’a immédiatement envie de lire ce recueil.

Magnifiquement préfacé par Marion Séclin, Et je t’aimerai encore est une lettre d’amour à la femme aimée, une femme blessée, abîmée, dont le coeur s’est fermé et qui a du mal à s’abandonner à nouveau aux sentiments. C’est aussi, en même temps, un recueil d’aphorismes et de pensées sur l’amour.

Je ne vais pas trouver grand chose à dire, si ce n’est que c’est absolument sublime et que ce recueil poétique m’a littéralement ravie, transportée, nourrie. Lucas Claver est un aimant : l’amour ici n’est pas seulement un sentiment qui nous bouleverse, c’est une action, c’est une œuvre d’art à laquelle on s’attelle chaque jour pour lui donner forme. Et tout dans ce recueil est travaillé en ce sens : les mots, leur résonnance, la forme, avec un très beau travail sur la typographie, le tout au service d’un hymne à ce qui est le plus beau au monde.

Et je t’aimerai encore
Lucas CLAVEL
Les éditions des audacieux, 2021

Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part de Sabrina Philippe : être l’amour

C’était mon métier, l’amour, en parler, l’écouter. L’amour sans toutes ses variations, du coup de foudre à la rupture, de l’adultère à la solitude. J’en connaissais toutes les gammes, toutes les fausses notes. C’était venu comme ça. Etrangement, au fur et à mesure que mon mariage se décousait, on m’avait demandé d’éclairer les cœurs de mes conseils. Il faut croire que je le faisais bien, avec conviction, parce que j’étais devenue connue pour ça. Je passais plusieurs fois par semaine à la télévision, j’avais écrit un livre sur le célibat, je recevais d’innombrables courriers de couples au bord de la rupture. Paradoxe, paradoxe de ma vie solitaire où je pleurais le soir, et apportais des sourires sur des visages inconnus le jour.

Je n’avais strictement jamais entendu parler ni de ce roman, ni de son autrice, mais je suis tombée dessus l’autre jour en musardant dans une librairie et le titre m’a bien évidemment interpelée, pour ne pas dire appelée. Evidemment.

Le métier de la narratrice est de parler de l’amour, à la télévision et dans des livres. Pourtant, sait-elle réellement ce qu’est le véritable amour ? Dans un café de l’île saint-Louis où elle vient d’emménager après son divorce, elle rencontre une vieille femme qui lui raconte son histoire. L’histoire de l’amour, le vrai.

Un très beau roman, très sensible, et qui m’a beaucoup touchée de par quelques fulgurances (quelques synchronicités aussi). Néanmoins, il m’a manqué quelque chose pour être totalement ravie : c’est un roman sur les âmes sœurs, on l’aura compris (les vraies âmes sœurs, au sens spirituel) mais j’ai trouvé que la question était un peu escamotée sur la fin, que l’on ne comprenait pas clairement le but de tout ça. J’ai aussi eu l’impression que l’autrice mélangeait un peu certaines choses. Au final, j’ai lu le roman d’une traite ou presque, mais j’ai trouvé la fin un peu trop rapide, alors que le cœur était là. Mais cela reste une jolie lecture !

Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part
Sabrina PHILIPPE
Eyrolles, 2017 (Points, 2018)