Oui, je publie beaucoup : il faut dire qu’après plus de dix ans à écrire sans publier, j’ai de l’avance, et cela me permet de publier régulièrement tout en prenant mon temps sur la phase d’écriture (à ce sujet, j’aurai beaucoup de choses à dire concernant l’expérience du NaNoWriMo, mais le mois n’est pas encore terminé). Le fait est que le « modèle économique » (je n’aime pas cette expression, mais passons) n’est pas le même que celui de l’édition traditionnelle, ou un ouvrage a une durée de vie de deux mois avant d’être remplacé (même s’il reste disponible) : là, on est dans le long selling, chaque livre continue sa petite vie même lorsqu’en paraît un nouveau, d’où l’intérêt de constituer, petit à petit, un fond.
Donc, pour Noël, j’ai décidé de sortir cette histoire qui n’a rien à voir avec Noël, mais comme il est question de magie, je me suis dit que c’était opportun. Il s’agit d’érotisme, il est donc pour Séréna, et plus exactement, il s’agit de Dark Romance Fantasy. A l’origine, il s’agit d’une petite fanfiction d’Harry Potter que je m’étais amusée à écrire il y a quelques années, et qui a bien fonctionné sur Wattpad. Cet été, je me suis dit que c’était dommage de la laisser comme ça, et je l’ai donc entièrement remaniée pour effacer les traces de l’univers d’origine, même si je crains qu’il reste du Lucius chez Socrates, mon personnage masculin (mon personnage féminin était déjà une création personnelle). J’ai donc créé un monde magique nouveau, avec ses codes et ses caractéristiques propres, et je me suis tellement amusée à faire ça (ça me change complètement de ce que j’écris d’habitude, érotisme mis à part), que j’ai eu envie d’en faire une petite série. Voici l’histoire de ce monde :
A l’origine, tous les humains avaient des pouvoirs magiques, et le monde était en paix. Les Hommes vivaient dans l’abondance et la joie. Mais certains ont commencé à penser que la magie était mauvaise. On ne savait pas d’où venait cette idée, mais ils commencèrent à renoncer à leurs pouvoirs et à réciter la fable d’un dieu qui ne voulait pas de magie, et de son Ennemi dont sorciers et sorcières (c’est ainsi qu’on les appelle dans le monde profane, mais eux-mêmes n’utilisent que peu ces termes) étaient les serviteurs. Ce fut le chaos, les sorciers se défendaient et massacraient ceux qu’ils appelaient les Renégats. Pour rétablir la paix, sur ordre du Dieu et de la Déesse, Merlin sépara les Mondes : le monde magique d’un côté, et de l’autre le monde non magique.
Ceci est l’histoire de la Renaissance d’un monde unifié.
Mon histoire se déroule donc dans le monde magique, où coexistent Mages Blancs (qui veulent aider les Renégats) et Mages Noirs (qui veulent les détruire). Les deux clans ne s’aiment guère en général, mais l’équilibre repose sur le fait qu’ils se partagent le pouvoir. Et, parmi ces mages noirs et blancs, certains sont aussi des mages rouges, les plus puissants, qui maîtrisent la magie sexuelle et amoureuse.
Cette première histoire est assez sombre, au moins au début, il n’y a pas à strictement parler de violence sexuelle mais de la violence tout court, si, donc si c’est quelque chose qui vous effraie, ce n’est pas pour vous. Par contre cette violence a sa raison d’être, c’est juré, et l’aspect sombre est nécessaire pour que puisse renaître la lumière. Pour résumer simplement : une jeune Mage Blanche (mais pas une gaminette : une jeune femme) percute dans une ruelle sombre un Mage Noir de sinistre réputation, ce qui met le monsieur très en colère, et il décide de la punir.
Il ne m’arrivait que très rarement de me retrouver seule la nuit dans le Kaimas, et lorsque cela se produisait, j’évitais soigneusement les abords du Mélanos, le quartier des Mages Noirs où en tant que Mage Blanche j’étais en danger, d’autant que ma magie n’était pas encore assez puissante pour pouvoir me défendre et m’éclipser à ma guise.
Mais dans le monde magique, il arrive souvent que l’on doive faire le contraire de ce qu’on voudrait faire, poussé par des forces invisibles qui dépassent la volonté.
C’est ainsi que ce soir-là, sortant un peu tard d’un rendez-vous à L’Epicure, et pour être honnête rendue un peu ivre par l’abus d’un Xérès de grande qualité, en me rendant à la Fontaine d’Apparition pour rentrer chez moi, je me suis retrouvée dans une ruelle sombre, en plein dans le quartier occulte. Comment, je l’ignorais. Mais j’étais seule, et lorsque j’entendis un bruit derrière moi, je me mis à courir sans trop regarder où j’allais, ma baguette à la main. Je n’eus pas le temps de courir bien loin, avant de me heurter violemment à quelque chose qui se trouvait sur mon chemin, de me retrouver projetée en arrière et de m’étaler de tout mon long.
Quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.
Il est d’ores et déjà en précommande, et sortira le 1er décembre, mais uniquement en numérique : pour 96 pages, je ne vois guère d’intérêt à faire une version papier, on verra dans quelques années lorsque j’aurai terminé la série. En tout cas, j’espère que vous prendrez beaucoup de plaisir (parce que, spoiler qui n’en est pas vraiment un : eux en prennent beaucoup) avec Cordelia et Socrates !