Lorsque je place un prisme de verre sur l’appui de la fenêtre et que la lumière du soleil le traverse, un spectre de couleurs danse sur le sol. Ce que nous appelons « blanc » est un arc-en-ciel de rayons colorés concentrés dans un petit espace. Le prisme les libère. L’amour est la lumière blanche des émotions. Il regroupe de nombreux sentiments auxquels, par paresse ou confusion, nous attribuons un seul mot. L’art est le prisme qui les libère et démêle l’écheveau épais des sentiments. L’amour se dénude mais on ne peut ni le mesurer ni en dresser une carte. Tout le monde admet que l’amour est merveilleux et nécessaire, mais personne n’est d’accord sur sa nature. J’ai un jour entendu un reporter sportif dire d’un joueur de basket : « Il fait tout dans l’intangible. Regardez-le danser. » Si haute que puisse être l’idée qu’on se fait de l’amour, il n’y a pas d’image trop profane pour tenter de l’expliquer.
Je poursuis mes investigations sur mon sujet d’écriture, avec cet essai qui commence un peu à dater (1990 pour sa première édition) mais je n’avais encore jamais entendu parler jusqu’à récemment, et qui m’a occupée un bon moment.
Dans cet essai, Diane Ackerman interroge le sentiment amoureux, et cherche à l’expliquer : l’histoire de l’amour, les idées sur l’amour, la nature de l’amour, amour et érotisme, les coutumes amoureuses et la variété des amours.
J’ai beaucoup aimé lire cet ouvrage, écrit dans un style vif, spirituel et drôle, et qui est bien sûr, vu son sujet, très intéressant. Après, j’avoue que je n’ai pas appris grand chose de nouveau, et qu’il n’intégrera pas ma liste des meilleurs livres sur le sujet, d’autant que je suis un peu perplexe sur la construction de l’ouvrage. Mais il y a de beaux passages, et cela reste un ouvrage intéressant sur un sujet inépuisable !
Le livre de l’amour
Diane ACKERMAN
Traduit de l’américain par Alexandre Kalda
Grasset, 1995
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