Aimé, mon bien,
Qui vins à moi quand le monde avait fui,
Et moi qui cherchais Dieu seul, t’ai trouvé !
Je te trouve, suis sauve, et forte, et heureuse.
Tel celui qui debout, dans l’asphodèle,
Se retourne sur le temps pénible passé
Sur terre – ainsi moi, le sein gonflé,
Je témoigne, ici, entre bien et mal,
Que l’Amour, comme la Mort, sauve également.
J’en parlais brièvement la semaine dernière, de ces Sonnets Portugais qui ont illuminé mon début d’année : 44 sonnets (suivi dans cette édition de quelques autres poèmes). Des sonnets d’amour, qui ont ceci de fascinant qu’ils montrent la lutte désespérée contre le sentiment amoureux qui, lui, est bien décidé à prendre toute la place : d’abord surprise (c’est le poème que j’ai partagé avec vous l’autre jour) par l’amour qui lui tire les cheveux (j’adore cette image), elle s’estime indigne de son poète d’amoureux, elle ne se sent pas belle, indigne, trop vieille… et puis, petit à petit, elle cède, dépose les armes, accepte cet amour pur qui la libère.
Chaque poème est une petite pépite qui s’adresse directement à l’âme, et beaucoup m’ont mis les larmes aux yeux tellement ils touchaient juste. Si vous ne connaissez pas et que vous aimez lire de la poésie, n’hésitez pas !
Sonnets Portugais
Elizabeth BROWNING
Traduit de l’anglais par Lauraine Jungelson
Poésie/Gallimard
C’est beau, c’est très sensuel et émouvant.
Ca se déguste comme un mets succulent.
J’aimeJ’aime
Oh toi aussi tu es poète ? Bravo !
J’aimeJ’aime
En effet. J’aime et j’écris de la poésie.
Et dans l’écriture, c’est surtout les mots que j’aime.
J’aimeAimé par 1 personne