Il n’y a pas d’âge pour jouir, de Catherine Grangeard : sexpowerment

Il n'y a pas d'âge pour jouir, de Catherine Grangeard : sexpowerment

Cette pensée se glisse en moi, presque à mon insu. Je réalise instantanément que j’accepterais volontiers de donner de l’importance à la question de la visibilité sexuelle et surtout au désir des femmes. J’aimerais les aider à s’affranchir des tabous parce qu’en vérité, il n’y a pas d’âge pou jouir ! C’est cette vérité qu’il s’agit de faire triompher. On va voir ce que veut dire « jouir » pour les unes et les autres. C’est une démarche globale qui dépasse l’orgasme et le plaisir sexuel. Jouir nous dépasse.

A la fin du mois, j’interviendrai dans un colloque pour parler de la manière dont l’érotisme est une manière pour les femmes de reprendre possession de leur corps (je fais simple mais en réalité mon propos est inrésumable). Je vous en reparlerai sans doute, mais d’ici là je suis toute à mes lectures sur le sujet de la sexualité et du désir, et je me suis intéressée à cet essai de la psychanalyste Catherine Grangeard, qui s’intéresse aux femmes de plus de 50 ans.

Tout part de l’énormité sortie par un malotru que nous ne citerons pas (l’essai de le fait pas) affirmant que les femmes de 50 ans et plus sont imbaisables pour lui. Propos qui va plus loin qu’une simple petite phrase polémique, car elle est le reflet d’un malaise dans la société à propos de la sexualité des femmes d’âge plus ou moins mûr, un tabou dont il est temps de se débarrasser pour que les femmes redeviennent non seulement objet, mais sujet de désir. A tout âge, car il n’y a pas d’âge pour jouir.

Si cet essai manque d’organisation ai-je trouvé, le propos lui est vraiment passionnant : les injonctions sur la sexualité des femmes, leur corps, le désir, la liberté, le regard masculin, l’invisibilisation, la volonté de jouir. L’amour, et cette idée absolument fondamentale qu’on jouit mieux quand on est égaux, et que tout le monde a à gagner d’une évolution (révolution ?) de la sexualité !

Un essai recommandable pour tous les sexes et pour tous les âges !

Il n’y a pas d’âge pour jouir
Catherine GRANGEARD
Larousse, 2020

4 commentaires

  1. Bonjour et ravie de vous lire ! L’imperfection est un bien moindre mal au regard de l’intérêt que mes propos ont pu soulever en vous… MERCI ! J’assume volontiers et au plaisir de futures échanges…

    J’aime

    1. Merci à vous ! Disons que (formation oblige) j’ai l’habitude de lire des essais plus structurés, mais l’intérêt du propos fait l’essentiel !

      J’aime

  2. Karine Langlois dit :

    « Qui a peur des vieilles ? » essai de Marie Charrel aux éditions Les pérégrines vient de sortir (collaboration éditoriale d’Adeline Fleury). Je ne l’ai pas lu, mais le propos devrait vous plaire.

    J’aime

    1. Oui, je l’ai vu passer, je connais Marie !

      J’aime

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.