Les heures qui s’écoulent

Tic Tac, Tic Tac, Tic Tac. La pendule marque les secondes, qui deviennent des minutes, qui deviennent des heures qui s’écoulent et ne reviennent plus, comme un fleuve coule toujours vers la mer sans jamais revenir vers sa source. Image banale, usée, cliché, pour dire cette idée d’un temps linéaire où les heures s’écoulent et nous conduisent inexorablement vers la fin.

L’eau, le temps.

Mais le débit du temps n’est pas régulier, oh non. Parfois les heures s’écoulent à une vitesse vertigineuse, elles semblent des minutes, lorsqu’on est gai, lorsqu’on est dans les bras de la personne aimée, lorsqu’on fait l’amour le temps passe trop vite et tout autant il s’arrête, il est immobile et les horloges ne marquent pas cet instant qui est d’une autre nature.

Mais le débit du temps n’est pas régulier. Lorsqu’on travaille, lorsqu’on attend, les heures s’écoulent à une vitesse épouvantablement lente.

Les heures s’écoulent, pourtant. Deviennent des jours qui deviennent des semaines qui deviennent des mois. Rien, au regard de l’éternité. Une éternité, au regard d’une vie humaine. Et nous sommes humains, malgré tout, et les heures qui s’écoulent laissent des traces sur notre corps comme les larmes qui coulent sur les joues d’un enfant.

Les heures s’écoulent, pourtant, nous portant, nous supportant, nous emportant comme de frêles bateaux dans le courant. Nous transportant, où ?

4 commentaires

  1. ugetse dit :

    Beau texte Caroline. Et oui le temps passe vraiment trop vite.

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  2. Harry dit :

    Le temps agit aussi comme une bascule. Plus on avance en âge, plus le temps qui nous reste devient précieux. Et le moment arrive où l’on a besoin de vivre vite.

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    1. Oui, il y a ça aussi !

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