S’aimer, malgré tout de Nicole Bordeleau : histoire d’une renaissance

S'aimer, malgré tout de Nicole Bordeleau : histoire d'une renaissance

Quand vous sentez que votre existence tourne à vide, que plus rien ne semble la remplir, que les plaisirs n’on plus aucun goût, que vos rêves ne vous émerveillent plus, que les promesses de succès ne vous motivent plus, comment faire pour continuer ? Quand vous savez qu’aujourd’hui ressemblera à hier et que demain sera une pâle copie d’aujourd’hui, où trouvez-vous la force d’avancer ? Quand la routine vous étouffe comme un corset de fer, qu’est-ce qui pourrait vous inspirer le courage de vous en libérer ? Elle s’était souvent posé ces questions, mais s’en prendre le temps d’en chercher les réponses.

Nicole Bordeleau est bien connue dans le milieu du développement personnel et de la spiritualité : auteure, conférencière et chroniqueuse, elle enseigne le yoga et la méditation, travaille sur ce qui nous empêche d’être nous-même et de nous épanouir, comment réinventer sa vie, et à publié sur ces sujets plusieurs livres. Mais jusqu’ici, pas de roman. S’aimer, malgré tout est son premier, et il fait un bien fou !

Sur le papier, Edith a une vie de rêve. Mais pour elle cette vie est un cauchemar : elle se sent morte, déconnectée d’elle-même, vide. Sans savoir d’où sa vient. Elle boit, trop. Et refuse de se poser les bonnes questions. Lorsqu’elle perd son prestigieux poste, elle se voit obligée de faire face à ce qui l’entrave, et la réponse pourrait bien se trouver dans les carnets de son père…

Le thème est classique : un personnage qui vit une vie qui n’est pas la sienne, qui a honte d’être soi, de montrer sa vulnérabilité. Et qui, surtout, ne sait pas comment mettre fin à sa souffrance, à part en buvant plus que de raison afin d’endormir le mental qui tourne en boucle, et la souffrance. Mais ça ne fonctionne pas, bien sûr : ce qu’il faut, c’est faire le ménage dans le passé. Dans les blessures transgénérationnelles qui empêchent d’être soi, à cause de loyautés dont on n’a même pas conscience. Thème classique, mais le traitement ne l’est pas tant que ça, et surtout, si ce thème est autant traité, c’est qu’il s’agit d’un problème qui touche beaucoup de monde. Ce qui circule dans nos veines, transmis par nos ancêtres : peurs, échecs, hontes, déceptions, trahisons, limitations. Des schémas que l’on reproduit malgré soi, alors qu’ils ne nous appartiennent pas. Comment, alors, devenir pleinement soi ? Il n’y a pas de réponse unique, les chemins sont multiples et personnels, mais ce roman et la trajectoire d’Edith permettent de se poser les questions. Des questions que je me pose beaucoup en ce moment !

Un roman très intéressant et bien mené, assez émouvant, qui permet de réfléchir à ce qu’on veut de la vie !

S’aimer, malgré tout
Nicole BORDELEAU
Flammarion, 2021

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