Obtenir ce qu’on a toujours voulu

Obtenir ce qu'on a toujours voulu

Hypersensible, je suis au quotidien traversée par une infinité d’émotions, certaines agréables, d’autres très inconfortables, que j’ai appris à écouter au lieu de les balayer sous le tapis en avalant une plaquette de chocolat. Et l’autre jour, je me suis sentie submergée par la peur. Alors vous me direz que c’est un peu normal en ce moment, mais pas du tout : cette peur-là, celle engendrée par le contexte actuel, je la connais, et d’ailleurs elle n’est pas très présente, je ne me l’explique pas trop, ce qui me fait peur surtout ce sont les restrictions à ma liberté, ça se transforme d’ailleurs en colère, mais je sais gérer (à peu près). Non, là c’était autre chose.

Et en fait, je me suis rendu compte que ce qui générait cette peur, c’était que certaines choses que je manifeste depuis des mois étaient en train, doucement, d’arriver dans ma vie. Des changements importants, voulus, pour lesquels j’ai travaillé, pour lesquels je me suis battue. Ils commencent à arriver, et ça me fait peur… incompréhensible ? Je suis zinzin, je ne sais pas ce que je veux ?

Pas vraiment. C’est une question de zone de confort, finalement : aussi inconfortable qu’elle soit, la zone de confort est rassurante. C’est du connu. Et mon connu, c’est de me battre contre la vie, me débattre, gesticuler beaucoup, mais au final ne rien avoir. Pas d’obtenir ce que je veux. Et c’est doublement effrayant, quand ça commence à se dessiner, assez pour qu’on se dise que ça arrive, mais pas encore de manière certaine, si bien qu’on a peur d’y croire et d’être encore déçu, et c’est très désagréable, cet entre-deux.

Et puis, même si c’est ce qu’on désire par-dessus tout, c’est l’inconnu, là, devant. C’est se jeter à l’eau : on sait qu’une fois qu’on sera dedans, elle sera bonne, mais voilà, il faut plonger et ça fait un peu peur.

Alors j’écoute ma peur, qui me dit qu’après tout, il ne faut pas exagérer non plus, je ne suis pas si mal, là où je suis. Je l’écoute, mais je n’oublie pas qu’elle n’est que la passagère du bateau : le capitaine, c’est moi !

6 commentaires

  1. noctenbule dit :

    tu es capitaine d’un bateau qui subit de la houle mais tu gardes le cap du bateau.

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    1. Voilà ! Enfin j’essaie…

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      1. noctenbule dit :

        Comment trouver le juste équilibre quand on n’essaie pas? 🙂

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        1. tout à fait !

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  2. Emilie dit :

    Non tu n’es pas zinzin, ou alors on est beaucoup dans ce cas ! En lisant ton texte, j’avais envie de m’exclamer, pour approuver tout en faisant bref (à l’américaine) : Ditto !

    Aimé par 1 personne

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