Et puisque l’amour entrave le jugement et l’expérience même chez les esprits les plus sages, que espoir y a-t-il pour le reste d’entre nous ?
Quel drôle de titre. Il me fait penser à Lautréamont, et à cette rencontre fortuite entre un parapluie et une machine à coudre sur une table de dissection qui crée le beau. Et c’est exactement ce qui se passe dans ce roman.
Londres, 1785 : Mr Hancock, un marchand, est bien surpris lorsque le capitaine d’un de ses bateaux, dont il n’avait plus de nouvelles, revient certes sans le bateau, mais avec une Sirène. Objet de curiosité, celle-ci va faire basculer le destin de son propriétaire.
Etrange roman, à dire vrai : plein de fantaisie et d’onirisme, il flirte avec le conte philosophique pour interroger les forces sombres de l’inconscient et du désir. La Sirène : ce qui nous tente, ce que nous désirons, mais que nous ne pouvons pas avoir. Il se dégage des pages, par moment, une insondable tristesse, qui nous touche comme elle touche les personnages, comme si le roman avait quelque vertu magique. Quant aux personnages eux-mêmes, ils sont particulièrement touchants, notamment Angelica, la Courtisane, qui m’a beaucoup émue…
Un roman que j’ai pris énormément de plaisir à lire, et que je vous recommande chaudement si vous avez besoin d’un peu d’évasion !
La Sirène, le Marchand et la Courtisane
Imogen Hermes GOWAR
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Maxime Berrée
Belfond, 2021
ah oui, j’ai bien besoin d’évasion livresque. Ce roman étrange est attirant !
J’aimeJ’aime
Tu verras, c’est spécial mais agréable à lire !
J’aimeJ’aime